TOUS LES TITRES
+

▸ les 15 dernières parutions

Accès libre

22.07.2025 à 11:30

Le Mont Ventoux, une épreuve qui fascine les fans du Tour de France

FRANCE24
La dernière semaine du Tour de France 2025 commence ce mardi avec une 16e étape qui s'achève au sommet du Mont Ventoux.

22.07.2025 à 11:21

Martin Luther King : des archives déclassifiées par l'administration Trump

FRANCE24
Ces documents portent notamment sur l’enquête du FBI, la police fédérale, sur la traque internationale de l’assassin présumé du défenseur des droits civiques, ou encore sur le témoignage d’un de ses codétenus.

22.07.2025 à 11:21

Frappes meurtrières sur Gaza, Israël étend ses opérations

FRANCE24
L'Organisation mondiale de la santé a dénoncé lundi des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux dans le centre de Gaza, où Israël a annoncé étendre ses opérations autour de Deir el-Balah, y compris dans une zone où elle n'était jamais allée en plus de 21 mois de guerre. Mardi, la Défense civile a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait 15 morts, dont 13 dans le camp d'Al-Shati, dans le nord de Gaza, qui abrite des milliers de déplacés. Raed Bakr, père de trois enfants âgé de 30 ans, a décrit "une explosion massive" qui a soufflé leur tente pendant la nuit. "J'ai cru être dans un cauchemar. Du feu, de la poussière, de la fumée et des morceaux de corps projetés en l'air, des débris partout. Les enfants criaient", a témoigné à l'AFP Bakr, dont la femme a été tuée l'année dernière. Faute de pouvoir utiliser leur voiture à cause des pénuries de carburant, des habitants transportaient les blessés à pied. "Il n'y avait pas de voiture ni même de charrettes à ânes", a ajouté Bakr. "Nuit de terreur" Muhannad Thabet, 33 ans, a décrit "une nuit de terreur" dans ce camp, "des frappes aériennes et des explosions ininterrompues". Il raconte avoir transporté un enfant de six ans à l'hôpital voisin de Chifa, débordé par le nombre de blessés. Lundi, après un appel israélien à évacuer le secteur de Deir el-Balah, un peu plus au sud, des familles entières s'étaient mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient alors dans la zone et près de 88% du territoire de Gaza est désormais soumis à un ordre d'évacuation israélien ou inclus dans une zone militarisée israélienne. La situation humanitaire à Gaza est "moralement inacceptable", a affirmé mardi le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Lundi soir, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel de cette agence de l'ONU dans le secteur de Deir el-Balah. Ces militaires ont forcé "des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied", tandis que "le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme", a déclaré M. Tedros, qui a également dénoncé l'attaque du principal entrepôt de l'OMS à Deir el-Balah. "La souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets", ont estimé lundi 25 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, en dénonçant le refus israélien "de fournir une aide humanitaire essentielle à la population". Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a condamné cet appel, soulignant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouvait que les signataires faisaient "fausse route". "Situation effroyable" Réclamant l'accès pour la presse étrangère au territoire, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dit mardi avoir "l'espoir de pouvoir faire sortir quelques collaborateurs de journalistes dans les prochaines semaines". Il était interrogé sur la radio publique France Inter sur le cas de plusieurs collaborateurs de l'Agence France-Presse sur place qui se trouvent dans "une situation effroyable", selon la direction de l'agence. L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'est alarmée lundi d'une malnutrition grandissante dans le territoire. "Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer", a-t-elle imploré. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas et lancé une offensive dans laquelle au moins 59.029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

22.07.2025 à 11:10

Brésil : Bolsonaro risque la prison pour “non-respect” de son interdiction de réseaux sociaux

FRANCE24
Un juge de la Cour suprême du Brésil a donné 24 heures aux avocats de Jair Bolsonaro pour expliquer le “non-respect” de l’interdiction faite à l’ex-président d’utiliser les réseaux sociaux, “sous peine d’emprisonnement immédiat”.

22.07.2025 à 11:01

Trop ou pas assez d'IA? Les parents, angoissés, naviguent à vue

FRANCE24
"C'est très difficile de prévoir quoi que ce soit à plus de cinq ans" et se projeter dans un monde post-IA générative , résume Adam Tal, cadre dans le marketing et père de deux garçons de 7 et 9 ans. Cet Israélien se dit "très inquiet" de l'avenir que réserve cette technologie à ses enfants, que ce soit les "deepfakes" - contenus truqués" - "l'incapacité à faire la différence entre réalité et IA" et plus encore "les milliers de menaces possibles que je ne saurais pas identifier pour les protéger". Mike Brooks, psychologue à Austin (Texas), spécialiste de parentalité et technologie, voit chez beaucoup de ses patients un "effet autruche", un refus d'appréhender l'IA. "Ils sont déjà dépassés par les contraintes de la parentalité moderne", entre la pornographie en ligne, TikTok, les jeux vidéo ou "les tentatives pour faire sortir les enfants de leur chambre", observe-t-il. Mais contrairement aux réseaux sociaux, "on est déjà allé bien trop loin pour qu'il soit encore possible" d' isoler les enfants passé un certain âge, constate Marc Watkins, professeur à l'université du Mississippi, qui travaille sur la rencontre entre IA et éducation. "Dans mon cercle d'amis ou ma famille, je suis la seule qui explore l'IA avec son enfant", remarque Melissa Franklin, mère d'un garçon de 7 ans, qui suit actuellement des études de droit dans le Kentucky. "Je ne comprends pas la technologie derrière l'IA", dit-elle, "mais ce que je sais, c'est que c'est inévitable et je préfère donner de l'avance à mon fils plutôt que d'être submergée." "Egalité des chances" Le chemin est d'autant plus difficile à tracer pour les parents que la recherche scientifique manque sur les effets cognitifs et comportementaux de l'IA sur ses utilisateurs, faute de temps. Plusieurs parents mentionnent l'étude publiée en juin par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), montrant que l'activité cérébrale et la mémoire étaient davantage stimulées chez des individus n'utilisant pas l'IA générative que chez ceux y ayant accès. "J'ai peur que ça devienne un raccourci", explique un père de trois enfants qui a préféré garder l'anonymat. "Après cette étude du MIT, je veux qu'ils ne l'utilisent que pour approfondir leurs connaissances." Adam Tal préfère attendre encore un peu avant de laisser ses fils mettre les mains dans l'IA. Melissa Franklin ne permet au sien de l'utiliser qu'à côté d'elle, "quand on n'arrive pas à trouver dans un livre, sur Google ou YouTube". Pour elle, les enfants doivent être encouragés à "penser par eux-mêmes", avec ou sans IA. Un informaticien père d'un adolescent de 15 ans, qui a préféré garder l'anonymat, ne croit pas à "l'apprentissage de l'IA par les parents". "Ce serait comme de penser que les enfants comprennent TikTok" grâce à leurs géniteurs. "Le plus souvent, c'est le contraire." Marc Watkins, lui-même père, se dit "très préoccupé" par les nouvelles formes que prend l'IA générative, mais estime nécessaire de lire sur le sujet, se familiariser avec les outils et d'"avoir des conversations approfondies là-dessus avec nos enfants". "Ils vont utiliser l'intelligence artificielle", dit-il, "donc je veux qu'ils connaissent les avantages potentiels et les risques". Le patron du géant des semi-conducteurs Nvidia, Jensen Huang, parle souvent de l'IA comme "le plus grand facteur de nivellement que nous ayons jamais vu", démocratisant l'apprentissage et le savoir. "Une de mes craintes", commente Marc Watkins, "c'est que les parents voient cette technologie comme un moyen de donner à leur enfant un ascendant sur les autres, pour ceux qui en ont les moyens." "Mon fils a un avantage parce qu'il a deux parents avec un doctorat en informatique", reconnaît volontiers le père informaticien, "mais cela tient à 90% au fait que nous sommes plus aisés que la moyenne" - et très peu à leur connaissance de l'IA, selon lui. "C'est quelque chose dont nous devons nous préoccuper", insiste Marc Watkins, "parce que cela peut avoir des conséquences importantes pour l'égalité des chances."

22.07.2025 à 10:58

Syrie, carnet de route d’un pays en mutation

FRANCE24
Avec les affrontements entre Druzes et Sunnites à Soueïda, la Syrie refait la une. Entre les bombardements et les espoirs des populations sur place, à quoi ressemble le pays aujourd’hui ?

22.07.2025 à 10:56

Syrie : détruite par l'Etat islamique, Palmyre est prête à renaître de ses cendres

FRANCE24
La Syrie tente encore de panser les plaies de l'époque de l'Etat islamique, une occupation dont les stigmates sont encore présents notamment à Palmyre, une cité antique en grande partie détruite par les islamistes.

22.07.2025 à 10:48

Gaza : 25 pays dont la France demandent la fin de la guerre

FRANCE24
25 pays occidentaux ont appelé lundi à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, tout en demandant la libération de la cinquantaine d’otages toujours détenus par le Hamas.

22.07.2025 à 10:41

Des pourparlers russo-ukrainiens prévus en Turquie

FRANCE24
Le chef d’État ukrainien a annoncé lundi 21 juillet sur ses réseaux sociaux des prochains pourparlers avec le Kremlin, après l’échec des deux précédents à Istanbul. La correspondance d'Emmanuelle Chaze.

22.07.2025 à 10:41

Nucléaire: feu vert de Londres à Sizewell C, dont le coût enfle encore

FRANCE24
Cette future centrale, dans l'est de l'Angleterre, est un projet clé pour la sécurité énergétique britannique, et le Royaume-Uni "fait les investissements nécessaires pour ouvrir un nouvel âge d'or au nucléaire", a assuré le ministre de l'Energie Ed Miliband, qui a annoncé dans un communiqué sa "décision finale d'investissement". Londres a déjà alloué presque 18 milliards de livres à ce projet à la mise en oeuvre laborieuse et s'activait depuis des mois en coulisses pour chercher des partenaires privés et boucler le financement, alors que le coût de construction a presque doublé par rapport aux premières estimations. Le gouvernement sera le premier actionnaire, avec 44,9%, devant la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ, 20%), le groupe énergétique britannique Centrica (15%) et le fonds d'investissement britannique  Amber Infrastructure (7,6%). EDF avait déjà annoncé au début du mois sa participation de 12,5%. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. C'est aussi une façon d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer. Parc vieillissant Sizewell C, qui verra sortir de terre deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération de type EPR, pourra alimenter six millions de foyers. Le projet est porté par le groupe français, qui gère déjà le vieillissant parc nucléaire britannique et construit en parallèle une autre centrale nucléaire, Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le prix de 38 milliards de livres annoncé mardi représente une forte hausse par rapport au précédent chiffrage officiel de 20 à 30 milliards (que de nombreuses sources jugeaient déjà dépassé). Mais il est environ 20% plus faible qu'Hinkley Point C, fait valoir le gouvernement britannique. Alors qu'EDF détient 72,6% de cet autre projet, des critiques se sont élevées au Royaume-Uni pour pointer son investissement jugé trop faible dans Sizewell C et, en contrepartie, la part trop importante du financement qui pèsera sur le contribuable britannique. Le groupe chinois CGN avait été évincé du projet en 2022. Depuis, le gouvernement britannique était devenu actionnaire majoritaire et EDF avait réduit sa part - l'énergéticien détenait 16,6% à fin 2024, ce qui équivalait alors à 652 millions d'euros. EDF avait posé comme condition à sa contribution financière qu'il ne garde "qu’une participation minoritaire (...) d'un maximum de 20%". Symbole de collaboration En France, où la relance de la filière a été actée par le gouvernement, on surveille de près les dépenses d'EDF, une entreprise 100% publique. Les sommes astronomiques et les dérapages de budgets associés aux projets nucléaires d'EDF au Royaume-Uni font grincer des dents. L'Elysée avait toutefois érigé au début du mois ce projet en symbole de la collaboration avec Londres sur la relance de la filière, lors de la visite d'Etat d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni - alors qu'EDF annonçait un investissement d'environ 1,1 milliard de livres. Parmi les investisseurs privés annoncés mardi, Centrica a précisé dans un communiqué séparé un financement de 1,3 milliard de livres pour la construction de cette centrale qui ne devrait pas commencer à produire de l'électricité avant 2035. "La confirmation de l'investissement privé est très positive et témoigne de l'attrait croissant du nucléaire pour la transition énergétique. Elle pourrait également ouvrir la voie au financement de futurs grands projets nucléaires au Royaume-Uni", a salué mardi Simone Rossi, patron d'EDF au Royaume-Uni, cité dans le communiqué du gouvernement. Londres investit massivement dans la filière: le gouvernement a promis le mois dernier d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.

22.07.2025 à 10:35

Une pneumonie met fin au Tour de France enchanté de Mathieu van der Poel

FRANCE24
C'est la troisième fois en cinq participations que le triple vainqueur du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix quitte prématurément la Grande Boucle. Mais autant il avait été critiqué en 2021 lorsqu'il avait fait ses valises pour préparer les JO de Tokyo, et était fantomatique en 2022 avant d'abandonner, autant le champion néerlandais a cette fois été flamboyant dans une épreuve avec laquelle il entretient un rapport compliqué. Ce n'est que ces derniers jours qu'il est un peu rentré dans le rang. Et pour cause. Enrhumé, il a développé une pneumonie qui lui interdit évidemment de poursuivre la course. Lundi après-midi, "son état s'est dégradé de manière significative" a expliqué son équipe belge Alpecin. Au point que, pris de fièvre, Van der Poel a été amené au Centre hospitalier de Narbonne pour subir des examens qui ont permis de déceler une inflammation des poumons. Mais quel début de Tour ! Vainqueur de la deuxième étape à Boulogne-sur-Mer, le champion du monde 2023 a endossé pendant quatre jours le maillot jaune. Il l'a porté avec fierté lors de l'étape arrivant à Mûr-de-Bretagne, où il avait gagné en 2021 et rendu un hommage émouvant à son grand-père décédé, Raymond Poulidor. Mais ce n'est pas tout. A l'attaque presque tous le jours, "MVDP" a crevé l'écran au point d'être désigné comme le coureur le plus combatif des dix premiers jours du Tour. Il a notamment réussi une échappée extraordinaire lors de la neuvième étape en partant dès le kilomètre 0 avec son équipier Jonas Rickaert pour n'être repris qu’à 700 mètres de la ligne. Il ne verra pas Montmartre De quoi réconcilier le Néerlandais avec le Tour de France sur lequel il s'est ennuyé parfois et pour lequel il disait cet hiver ne pas éprouver "une passion" ? "Cela ne va pas changer énormément ma relation avec le Tour. J'y ai beaucoup lutté ces dernières années mais le parcours cette année de la première semaine correspond à mes qualités", relativisait-il après sa victoire à Boulogne-sur-Mer. Reste qu'il en a fait sa priorité cet été, contrairement à 2023 et 2024, où il avait terminé le Tour mais s'en était servi d'abord pour préparer les Championnats du monde, puis les JO de Paris, tout en faisant un poisson-pilote de luxe pour Jasper Philipsen. "Le Tour n'est pas la course la plus importante pour lui. Il est fait pour les grimpeurs. Si tu ne pèses pas 65 kg, tu ne peux pas le gagner. Nous, on aime les classiques", rappelait lors de la première semaine son père Adrie, lui-même vainqueur du Tour des Flandres. Van der Poel n'était évidemment pas un candidat pour le classement général – il pointait au 41e rang mardi à plus d'une heure et demie de Tadej Pogacar avant son abandon - et s'attendait à souffrir dans les Alpes. Mais le maillot vert restait une possibilité (3e à 41 points de Jonathan Milan) même s'il assurait ne pas en faire un objectif. Il visait surtout la dernière étape à Paris, taillée sur mesure pour ses qualités de puncheur-sprinteur avec le passage de la butte Montmartre. A la place, il va "se reposer pendant au moins une semaine avant de passer de nouveaux examens médicaux pour évaluer son rétablissement et déterminer les prochaines étapes de sa rééducation", a indiqué son équipe.

22.07.2025 à 10:15

Nouvelle-Calédonie: "l'absence d'accord conduirait au chaos", alerte Manuel Valls

FRANCE24
Quelques heures plus tôt, l’Union calédonienne (UC) avait critiqué ce texte de compromis signé à Bougival (Yvelines) le 12 juillet par plusieurs leaders loyalistes et indépendantistes, que chacun devait présenter à ses militants. "Les fondamentaux du combat du peuple kanak n’y apparaissent pas", a déploré lundi l’Union calédonienne dans un communiqué. Pour ces indépendantistes, "le projet présente de très faibles perspectives de sortir du joug colonial" et "le transfert des compétences régaliennes présente des verrous infranchissables". A l'inverse, M. Valls a affirmé lundi, depuis l'île polynésienne de Rurutu, que l’accord prévoyait la possibilité de transférer quatre compétences régaliennes: justice, sécurité, défense et monnaie. "J’ai lu ici ou là que certains disaient que c'était impossible, que le verrou rendait impossible ce transfert. Je ne le crois pas. Ce que nous avons fait tous ensemble, c'est d'éviter de nouveau les référendums couperets, qui jettent les Calédoniens les uns contre les autres", a-t-il dit. Le ministre a rappelé que l’accord prévoyait la création d’un Etat, une formule inédite dans la République française, qui offrirait deux nationalités. Citant le leader kanak Jean-Marie Tjibaou, il a appelé à faire "le pari de l’intelligence, qui consiste à bâtir un sens, un destin commun". Il a également dressé un tableau sombre de la conjoncture calédonienne: "L’économie est à terre, nous risquons à tout moment une explosion sociale" en dépit des trois milliards d’euros supplémentaires investis, selon lui, par l'Etat, en deux ans. Au printemps 2024, l'archipel surnommé "le Caillou" avait connu plusieurs semaines d'émeutes, qui ont causé la mort de 14 personnes et fait plus de deux milliards d'euros de dégâts. Dans le communiqué signé par son secrétaire général Dominique Fochi, l’UC a annoncé que son comité directeur se positionnerait le 26 juillet sur "les perspectives à donner pour la suite des discussions sur l’avenir politique du pays". Manuel Valls a appelé à la responsabilité des partis et à la patience: "Il faut se laisser encore quelques jours, quelques semaines, pour que chacun prenne pleinement conscience des avancées de Bougival". "Il est impossible que cet accord ne soit pas mis en œuvre, parce que nous sauterions vraiment dans l'inconnu", a-t-il prévenu. "L'absence d'accord conduirait au chaos et de nouveau à la violence, et le futur de la Nouvelle-Calédonie serait particulièrement sombre", a-t-il alerté.

15 / 15