Environ 194.000 foyers et entreprises étaient toujours plongés dans le noir dans le Queensland, et 10.000 autres en Nouvelle-Galles du Sud.
La veille, les chiffres s'élevaient respectivement à 310.000 et 16.000 foyers dans les deux Etats.
La tempête Alfred a provoqué de fortes précipitations dans cette région, faisant gonfler les rivières sur les 400 kilomètres de littoral du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud, et déclenchant de nombreuses alertes aux inondations.
"Cet événement est loin d'être terminé" et "nous devons continuer à ne pas nous reposer sur nos lauriers", a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, en déplacement à Lismore, une ville de Nouvelle-Galles du Sud touchée par les inondations.
Les services d'urgence ont secouru 17 personnes des crues dans le Queensland dans la nuit de dimanche à lundi, a déclaré le Premier ministre de l'Etat, David Crisafulli.
Il a également recommandé à la population de "rester à l'écoute en raison de la perspective d'inondations plus intenses au cours de la journée".
Météo "imprévisible"
Essential Energy, qui gère la distribution électrique pour une grande partie de la Nouvelle-Galles du Sud et plusieurs localités du Queensland, utilise des hélicoptères "pour inspecter les zones reculées du réseau afin d'aider à identifier les dégâts", a indiqué un porte-parole.
La société avait dit plus tôt que des interventions étaient en cours, avec "d'importants travaux" pour remplacer les lignes emportées par des arbres, poteaux renversés et autres équipements endommagés.
"Les conditions météorologiques sont encore assez imprévisibles. Nous nous attendons à une augmentation des précipitations au cours des prochaines 24 heures", a déclaré Chris Minns, le Premier ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, lors d'une conférence de presse.
Néanmoins, tous les avis d'évacuation de l'Etat, sauf un, ont été levés, a-t-il ajouté.
Samedi, le corps d'un homme de 61 ans a été retrouvé après que son 4x4 a été emporté par les flots alors qu'il traversait un pont sur une rivière en crue, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud.
Après avoir réussi à sortir de son véhicule, il a tenté en vain de s'accrocher à une branche avant de sombrer dans l'eau, selon la police.
Treize soldats australiens ont par ailleurs été blessés samedi dans un accident impliquant deux camions militaires en mission de secours sur la côte est.
Tous les militaires, sauf un, avaient quitté l'hôpital lundi, a déclaré le ministre australien de la Défense, Richard Marles.
La réunion de mardi devrait être la première entre responsables ukrainiens et américains depuis la visite désastreuse de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, qui avait donné lieu à une spectaculaire joute verbale.
Washington a depuis suspendu son aide militaire et son partage de renseignements, et Kiev tente de recoller les morceaux avec le président Donald Trump.
M. Zelensky ouvrira le bal diplomatique lundi en rencontrant le prince héritier Mohammed ben Salmane.
"Après cela, mon équipe restera en Arabie saoudite pour travailler avec nos partenaires américains", a expliqué le président ukrainien.
Ces discussions, très attendues et prévues mardi à Jeddah, doivent servir à "définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial" entre la Russie et l'Ukraine, avait indiqué l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui sera présent.
Kiev est favorable à un "dialogue constructif" mais veut que ses intérêts soient "pris en compte", avait insisté le président ukrainien, se disant persuadé que la réunion serait "productive".
"Se rapprocher de la paix"
Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche soir espérer "des résultats à la fois pour se rapprocher de la paix et poursuivre le soutien", semblant faire référence à l'aide américaine suspendue.
Les relations entre Washington et Kiev se sont profondément transformées en l'espace de quelques semaines, avec le retour à la Maison Blanche de Donald Trump en janvier.
Cela se produit à l'heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le week-end, la Russie a revendiqué d'importantes avancées dans sa région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022.
Donald Trump a multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d'être un "dictateur", de n'être pas assez reconnaissant ou de n'être pas prêt à la "paix".
La tension a culminé lors d'une altercation fin février à la Maison Blanche, où le président ukrainien devait signer un accord sur l'exploitation des minerais de son pays par les Etats-Unis.
Rapprochement
Le ton s'est depuis quelque peu apaisé, Volodymyr Zelensky jugeant l'incident "regrettable" et Donald Trump estimant que son homologue ukrainien était prêt à négocier, menaçant même Moscou de nouvelles sanctions.
"Nous allons faire beaucoup de progrès. Dès cette semaine je pense", a assuré dimanche soir Donald Trump à des journalistes bord de l'avion présidentiel Air Force One.
Mais les désaccords demeurent.
L'accord sur l'exploitation minière, dont Donald Trump compte tirer des revenus pour rembourser l'aide américaine fournie à Kiev, n'a toujours pas été conclu.
Interrogé sur la possibilité qu'il soit signé en Arabie saoudite, M. Witkoff avait assuré que M. Zelensky avait "proposé de le signer, et nous verrons s'il le fait".
Autre point d'achoppement, le récent rapprochement entre Washington et Moscou, en rupture avec la politique occidentale d'isolement du président russe Vladimir Poutine.
Le voyage en Arabie saoudite de Volodymyr Zelensky devait initialement avoir lieu en février, mais il l'avait reporté après avoir dénoncé la tenue de pourparlers russo-américains.
Lors des discussions mardi, l'Ukraine devrait être représentée par le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak, le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, le ministre de la Défense Roustem Oumerov et le chef-adjoint de cabinet du président Pavlo Palissa.
L'équipe américaine sera composée de hauts responsables qui avaient déjà rencontré les représentants russes en février: le chef de la diplomatie Marco Rubio, qui s'est envolé dimanche soir pour Jeddah, Steve Witkoff et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz.
M. Witkoff s'est aussi rendu à Moscou en février. Il a ensuite dit s'être entretenu longuement avec Vladimir Poutine et avoir commencé à développer une "amitié" avec lui.
Marco Rubio devrait arriver à Jeddah lundi et a prévu de rencontrer Mohammed ben Salmane durant sa visite, selon le département d'Etat.
L'Arabie saoudite, allié historique des Etats-Unis, consolide son influence internationale en accueillant ces rencontres.
Le pays pétrolier a aussi été impliqué dans les négociations concernant l'échange de prisonniers historiques entre la Russie et l'Occident en août 2024.
Ryad avait pourtant été mis au ban de la scène internationale après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, qui avait provoqué un tollé.
Mais, selon M. Witkoff, l'administration Trump a de "très bonnes relations avec les Saoudiens".
Les importations d'armes des États européens membres de l'Otan ont plus que doublé ces cinq dernières années, selon un rapport publié lundi par le Sipri. Si les États-Unis ont fourni 64 % de ces armes, la France a triplé pour sa part ses exportations vers ses voisins.
Une semaine après le blocage de l'acheminement de l'aide humanitaire, Israël a annoncé dimanche qu'il cessait de fournir de l'électricité à Gaza. Cette décision intervient à la veille de nouvelles négociations indirectes prévues au Qatar sur les modalités de la poursuite de la trêve avec le Hamas.
Lors d'une rare interview, réalisée dans un lieu secret dans la montagne près de la frontière vénézuélienne, deux hauts commandants de la guérilla, "Ricardo" et "Silvana Guerrero", déclarent à l'AFP qu'ils n'hésiteront pas à combattre les 10.000 soldats de l'armée régulière colombienne rassemblés dans les environs.
Une récente escalade de la violence a mis en échec la tentative du président Gustavo Petro de démobiliser tous les groupes armés afin de désamorcer un conflit qui dure depuis un demi-siècle et qui a fait près de 1,1 million de morts, une politique baptisée "paix totale".
"Dernière carte"
"La politique de paix de Petro a été un échec", ajoute la commandante Silvana.
Dans "les quelques mois qui restent" à son gouvernement, le président "a comme dernière carte dans sa manche" un processus de démobilisation d'une centaine de combattants du 33e Front des FARC qui opèrent dans la région et à qui l'ELN a déclaré la guerre.
Gustavo Petro "doit montrer quelque chose (...) Peut-être, dans peu de temps, verrons-nous une contre-offensive sur le territoire d'une autre dimension", avertit Silvana.
Il s'agit de la première interview que le "Front de guerre du Nord-Est" de l'ELN accorde aux médias depuis le début des affrontements dans la région, qui ont plongé la Colombie dans sa plus grave crise de violence de la dernière décennie.
Gardés par une trentaine de combattants lourdement armés, les deux commandants, assis, fusils à la main, se disent ouverts au dialogue mais prêts à la guerre.
Le gouvernement a inscrit Silvana, de son vrai nom Luz Amanda Payares, sur sa liste des cibles les plus recherchées par l'ELN et offre une récompense d'environ 25.000 dollars pour toute information permettant de la capturer.
Guérilla et cocaïne
L'ELN, d'inspiration guévariste et dont les effectifs sont évalués à 5.800 combattants, mène une guerre contre l'Etat colombien depuis 1964 et prend pour cible depuis la mi-janvier dans le Catatumbo des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Ces violences ont entraîné le déplacement de près de 56.000 personnes et fait au moins 76 morts, selon les chiffres du gouvernement.
Les analystes estiment que les récents affrontements entre l'ELN et le 33e Front découlent d'une guerre de territoire pour le contrôle des routes lucratives du trafic de cocaïne vers le Venezuela.
Le territoire de l'ELN dans le Catatumbo est une porte d'entrée vers la côte caraïbe, où la cocaïne colombienne commence son voyage vers le reste du monde.
Le gouvernement affirme que l'ELN entretient des liens étroits avec le cartel mexicain de Sinaloa. Mais la commandante Silvana nie l'implication directe de la guérilla dans le trafic de drogue, bien qu'elle admette que le groupe perçoit des taxes sur la cocaïne produite dans la région.
"Nous taxons (sic) le kilo sur le territoire parce que nous avons besoin d'une économie", dit-elle, en suggérant que le gouvernement les "stigmatise" en les associant "directement au trafic de drogue".
Des chercheurs spécialisés dans les conflits estiment que l'ELN est devenue ces dernières années une guérilla binationale qui se déplace constamment des deux côtés de la frontière entre la Colombie et le Venezuela.
Les commandants du Front nord-est balaient cette affirmation. "Il n'y a pas de positions (de l'ELN) de l'autre côté de la frontière", insiste Ricardo.
"Transformation" ou armement
Les opposants à Gustavo Petro arguent que les groupes rebelles ont profité des cessez-le-feu du gouvernement pour se regrouper et se renforcer.
Une myriade de groupes armés se disputent le contrôle du territoire et des routes du trafic de drogue à travers le pays.
En conséquence, la superficie des terres utilisées pour la production de cocaïne a bondi de 420% depuis 2012, selon les estimations de l'ONU.
Le président Petro estime que l'esprit révolutionnaire de l'ELN s'est estompé et qu'il n'a laissé place qu'à l'"avidité" pour la coca.
Mais pour les commandants du Front du Nord-Est, l'idéologie, historiquement influencée par la théologie de la libération, n'a pas été perdue.
"Nos fusils ne sont jamais dirigés contre le peuple. Ces armes que nous portons sont précisément destinées à défendre le peuple", affirmé Silvana.
Ricardo abonde: "ce sont les transformations sociales (...) qui réduiront l'effervescence des armes."
Mark Carney, ancien banquier central de 59 ans, a été élu dimanche comme nouveau chef du parti au pouvoir et futur Premier ministre du Canada. Il a promis de "bâtir une nouvelle économie et de créer de nouvelles relations commerciales". Ses détracteurs dénoncent son manque d'expérience politique. Son portrait.