En seulement quinze jours, la Tunisie a connu la mort suspecte de trois jeunes hommes incarcérés, dans des circonstances troublantes qui ont suscité de vives réactions et interrogations sur la situation des prisons du pays.
Emprisonné depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais et fervent soutien de la cause palestinienne, a finalement obtenu une libération conditionnelle après quarante ans de détention en France.
Présentée comme une réponse à la crise fourragère, une nouvelle culture s’installe discrètement dans les champs tunisiens. Derrière le soja, des semences génétiquement modifiées, introduites sans encadrement, dans un silence institutionnel total.
Depuis le début de l’année, les camps de migrant·es d’El-Amra, dans la région de Sfax, cristallisent fantasmes et tensions de plus en plus déconnectés des réalités du terrain. Tandis que les autorités tunisiennes mettent en avant les retours volontaires et une vaste opération de démantèlement lancée début avril, peu de personnes semblent avoir réellement quitté la zone. Face aux thèses complotistes relayées par des responsables politiques, les migrant·es expriment leur consternation.
Au cœur de la guerre menée par Israël à Gaza, un réseau d’entreprises technologiques, militaires et financières engrange contrats, profits et parts de marché. Car derrière les bombes et les décombres, se cache une économie prospère.
Lundi 1er juillet, plusieurs milliers de jeunes médecins en grève à Tunis ont manifesté pour dénoncer des affectations imposées, des conditions de travail dégradées et un mépris institutionnel. Une mobilisation symptomatique d’un secteur en crise depuis des années.
Pour alerter sur la situation à Gaza, des centaines de Tunisien·nes ont participé en juin à la caravane humanitaire Soumoud et à la “marche mondiale”. Arrêté·es en Égypte et en Libye, certain·es disent avoir été menacé·es, détenu·es illégalement ou agressé·es par les forces locales, le tout sans assistance ni réaction de l’État tunisien. Un épisode révélateur d’une diplomatie tunisienne encline à communiquer sur Gaza, mais pas à agir concrètement.
Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, a été condamnée ce lundi 30 juin à deux ans de prison ferme sous le controversé décret 54. Une décision qui ravive les inquiétudes autour de la liberté d'expression en Tunisie.
Amine a 28 ans. Photographe indépendant depuis l’université, il vit de la création visuelle. Entre projets à livrer et paiements en attente, il jongle avec une trésorerie instable et cherche à préserver un certain équilibre.
Depuis le début de l’année, une vague de suicides par immolation remet en lumière un phénomène ancré depuis la révolution, bien que ce mode d’expression ait ralenti ces dernières années. Si ce mode de suicide est souvent perçu comme l’expression d’une colère sociale, il résulte avant tout de détresses profondes liées à des troubles psychiques, révélateur de l’état de la santé mentale des victimes.