En Tunisie, une simple publication sur Facebook peut entraîner des années de prison. Le décret 54, surtout son article 24, est détourné pour réprimer journalistes et citoyen·nes plutôt que lutter contre la cybercriminalité. Malgré les demandes de réforme de plusieurs partis et parlementaires, y compris de la part de parlementaires fidèles au gouvernement, la présidence du Parlement bloque toute initiative législative.
Installé en banlieue lyonnaise depuis 2021, Chahin, 32 ans, est parti de Tunisie pour poursuivre une thèse en design industriel à Saint-Étienne. Une aventure qui, à cause de divers obstacles financiers, l’a conduit sur un chemin bien différent de celui qu’il avait imaginé.
Imminente introduction de la carte d’identité et du passeport biométriques, multiplication des dispositifs de surveillance dans l’espace public ou encore renforcement des mécanismes de protection dans l’espace virtuel… Autant de mesures qui tracent une transformation numérique ambitieuse en Tunisie, mais qui suscitent des inquiétudes, ou du moins des interrogations. inkyfada dresse un état des lieux.
Dans les stades tunisiens, les supporters côtoient la répression policière jusque dans les gradins. Unis par leur passion pour le football, les groupes ultras subissent et résistent malgré tout à la politique coercitive des autorités, entre huis clos, interdictions de déplacement et arrestations. Mais cette situation ne fait qu’alimenter la frustration et renforcer la détermination de ces supporters prêts à tout. Reportage au cœur des cercles ultras.
Malgré les bouleversements politiques en Tunisie comme aux États-Unis, la coopération militaire entre les deux pays, déjà solide, s’accélère encore ces derniers mois. Entre achat d’armes lourdes et organisation d’exercices conjoints ambitieux, le corps militaire tunisien affirme sa position d’allié incontournable pour Washington, créant aussi des interdépendances croissantes entre les deux armées.
Ces douze derniers mois, l’équipe d’inkyfada a tout mis en œuvre pour vous tenir informé·es de l’actualité, conformément à notre ligne éditoriale et en adéquation avec nos valeurs fondamentales. À travers cette rétrospective, nous vous invitons à revenir sur les productions les plus mémorables de 2024.
Sofia et Tarek, tous deux âgé·es de 40 ans, ont quitté la Tunisie il y a maintenant plus de six ans. Cette docteure en arts visuels et cet ingénieur réseau ont choisi de s'établir en France pour construire leur vie, malgré leur attachement indéfectible à leur pays d’origine.
Dans les rues de Kasserine, les agentes de propreté débutent leur journée dès les premières lueurs de l'aube, affrontant un froid glacial et un travail éprouvant. Faute d’équipement de protection et de matériel, qu’elles doivent souvent acheter elles-mêmes, elles se sentent “humiliées”. Malgré des années passées à servir la communauté, la régularisation de leur situation demeure un rêve inaccessible pour beaucoup d'entre elles.
Installé à Paris depuis plusieurs années, Hédi partage son temps entre son master de philosophie, les heures de tutorat qu’il dispense et de nombreuses activités extra-scolaires. Derrière cette routine bien rodée, des défis financiers persistent et des projets d’avenir se dessinent. Plongée dans son porte-monnaie.
Dans le Sud tunisien, autour de la ville de Mareth, un immense réseau de fortifications et de bunkers s’étend de la mer aux montagnes, sur près de 45 km. Clé de voûte de la défense de l’empire colonial français au Maghreb, puis théâtre d’une bataille cruciale de la Seconde Guerre mondiale, la “ligne Mareth” est aujourd’hui pourtant presque effacée de la mémoire tunisienne.