21.02.2024 à 16:38
Montrer la réalité de la vie à Béziers au-delà de la communication municipale, voilà l’ambition de Daniel Kupferstein pour son 12e documentaire sorti le 28 février dans les salles. Une œuvre engagée et conséquente, puisque composée de 2 parties de 1h30 chacune, qui dresse le bilan peu reluisant de près de 10 ans de gestion de la ville par l’extrême droite.
C’est du journal municipal,
le Journal du Biterrois, que part le film. Dans chaque numéro, page 6, on y retrouve sans faille une interview du maire et directeur de la publication du journal, qui ne manque pas de vanter ses réalisations et, comme le montre le film, de marteler sa ligne idéologique. L’utilisation de typographies et d’images fortes pour impacter le lectorat est également brillamment décortiquée dans le documentaire par Alain Korkos, journaliste spécialiste de l’utilisation des images. Un parfait outil de propagande tout à la gloire du maire.
Pour faire contrepoids à la communication municipale, Daniel Kupferstein donne la parole notamment à des syndicalistes et des usagers des services publics. De ces témoignages jaillit l’imposture du vernis social que se donne l’extrême droite, comme lorsque Robert Ménard affirme avoir renforcé le Centre Communal d’Action Social (CCAS) après en avoir baissé les subventions. En somme, le film est autant une source d’information pour les biterrois·es qu’un avertissement au grand public sur les dégâts que cause l’extrême droite lorsqu’elle remporte une élection.
16.02.2024 à 16:21
« Députée pirate, comment j’ai infiltré la machine européenne » De Leïla Chaibi
Leïla Chaibi, députée France insoumise du groupe The Left au Parlement européen, retrace dans « Députée pirate » son premier mandat débuté en 2019 dans un récit très incarné. Le livre raconte à la 1ère personne les difficultés à se conformer aux codes et aux mécanismes qui font la vie politique européenne, tout en soulignant l’influence des lobbies. Car selon elle, c’est notamment la présence physique des lobbyistes au sein de l’institution qui rend naturelle l’adoption des politiques néolibérales.
Ce poids omniprésent les lobbies, Leïla Chaibi le dépeint notamment à travers sa lutte pour la présomption de salariat des travailleur·euses des plateformes. Car s’il y a plus de 70 lobbyistes pour 1 député·e européen·ne, tout l’enjeu de cette lutte était de faire se rencontrer et échanger les livreur·euses de toute l’Europe afin de s’organiser en « contre-lobby ». Un combat qui s’annonçait victorieux avant qu’Emmanuel Macron ne s’oppose au texte au Conseil européen, faisant de la France le seul pays à s’opposer à la directive et à entraîner son rejet.
« Députée Pirate » nous met au premier rang des combats qu’il est possible de mener au sein de cette institution redoutablement bien huilée et où la conflictualité ne semble pas avoir sa place. Leïla Chaibi nous livre ainsi un formidable outil pour mobiliser dans les urnes les personnes qui n’ont jamais cru ou ont cessé de croire à l’échelon européen comme terrain de lutte.
06.02.2024 à 12:26
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