24.04.2025 à 16:26
OTAN. En France, oser toute critique des attitudes militaristes revient à être assimilé à un relai de la « propagande russe », comme en témoigne l’attaque de l’eurodéputée macroniste Nathalie Loiseau à l’égard de Jean-Luc Mélenchon, après que ce dernier ait rappelé des faits historiques sur l’expansion de l’OTAN. Pourtant, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord a un lourd historique que les chaînes d’info en continu se gardent bien de dévoiler. Un historique à l’image de celui des États-Unis, fait d’opérations militaires permanentes pour assurer une domination politique et militaire sur le reste du monde, coûte que coûte. Notre article.
L’histoire de la confrontation entre la Russie et l’OTAN ne commence pas en 2022. Pour comprendre la situation actuelle, il faut revenir aux promesses faites entre les forces atlantistes et soviétiques.
En 1989/90, alors que la guerre froide touche à sa fin, l’OTAN souhaite intégrer l’Allemagne réunifiée. Elle assure alors qu’elle n’attendra pas son rayon d’action, notamment en raison du Pacte de Varsovie (alliance militaire des pays soviétiques) qui ne sera dissous qu’en 1991. La promesse orale de ce non-élargissement est un fait historique, attestée par des acteurs de plusieurs statuts.
L’ancien secrétaire d’État américain Antony Blinken sous Biden, et l’ambassadeur américain à Moscou à l’époque de la chute de l’URSS Jack Matlock, confirment cette promesse de non-extension de l’OTAN faite aux russes. Des mémos déclassifiés en attestent également. Plusieurs dirigeants occidentaux auraient donné à Mikhaïl Gorbatchev l’assurance que l’OTAN ne s’étendrait pas aux anciens pays du bloc soviétique.
L’AFP récapitule bien la portée de ces « mémorandums », entre les Soviétiques et plusieurs interlocuteurs occidentaux de premier plan comme le président américain George H.W. Bush, le chancelier ouest-allemand Helmut Kohl, le président français François Mitterrand, la Première ministre britannique Margaret Thatcher, ou encore le secrétaire général de l’OTAN Woerner, Leurs échanges sont sans équivoques :
« Je veux que l’OTAN affirme sans équivoque que peu importe ce qu’il adviendra au sein du Pacte de Varsovie, il n’y aura pas d’expansion du territoire de l’OTAN vers l’Est, c’est-à-dire plus près des frontières de l’Union soviétique », aurait par exemple déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, lors d’un discours prononcé en janvier 1990, selon ces retranscriptions.
L’ex-dirigeant de l’URSS indiquait le 9 février 1990, que le secrétaire d’État américain, James Baker, invité au Kremlin, lui aurait demandé : « En supposant que la réunification ait lieu, qu’est-ce qui est préférable pour vous : une Allemagne unifiée en dehors de l’OTAN, entièrement indépendante, sans troupes américaines, ou bien une Allemagne unie, qui maintient les liens avec l’OTAN, mais avec la garantie que ni la juridiction ni les troupes de l’OTAN ne s’étendront à l’est de la ligne actuelle ? »
Gorbatchev aurait déclaré : « Il est entendu, c’est clair que l’élargissement de la zone de l’OTAN est inacceptable ». Ce à quoi Baker aurait répondu : « Nous sommes d’accord là-dessus ».
Pour aller plus loin : Ukraine/Russie : Macron prépare la France à l’économie de guerre et aux sacrifices sociaux
Ces engagements, bien que verbaux, ont nourri un ressentiment profond du côté russe lorsque, dans les décennies suivantes, l’OTAN a accueilli, au nom de sa politique de la “porte ouverte”, de nouveaux membres issus de l’Est, jusqu’à toucher directement les frontières russes. Il est indéniable que le rapprochement de l’OTAN avec des pays comme l’Ukraine et la Géorgie à partir des années 2005 et 2012, a marqué un nouveau palier dans l’escalade des tensions. L’OTAN a fait pencher la balance internationale en se rapprochant de ces pays qui, par leur positionnement géographique occupent traditionnellement un rôle de zone tampon. En parallèle, d’autres actes de provocation ont contribué à l’escalade guerrière, tels que l’installation de batteries anti-missiles en Pologne en 2013.
Cette analyse est loin d’être isolée. Il est pertinent d’évoquer les positions de John Mearsheimer, professeur de sciences politiques reconnu à l’université de Chicago. Dès le début des années 2010, Mearsheimer a averti que l’élargissement de l’OTAN à des pays comme l’Ukraine et la Géorgie provoquerait une réaction sévère de la part de la Russie. Il soutient que la politique occidentale a contribué à l’escalade des tensions, menant finalement à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
Selon lui, si l’Ukraine avait adopté une position de neutralité et renoncé à rejoindre l’OTAN, le pays aurait pu éviter le conflit actuel. Mearsheimer insiste sur cette responsabilité occidentale. Pour lui, les États-Unis ont systématiquement sous-estimé les conséquences de leur politique d’expansion de l’OTAN. Dès 2015, il avait prévenu que l’Ukraine se dirigeait vers un conflit majeur en raison de ses aspirations euro-atlantiques. En parallèle, d’autres actes de l’OTAN ont exacerbé les tensions avec la Russie, comme l’installation de batteries anti-missiles en Pologne en 2013.
Cette escalade guerrière perpétuelle a malheureusement franchi un nouveau palier avec l’invasion russe. Elle a eu pour effet pour des États comme la Suède et la Finlande, proches des frontières russes, d’alimenter une crainte envers une attaque potentielle. Ces deux pays, pourtant historiquement opposés à l’adhésion à l’OTAN (la Finlande ayant déjà un statut de neutralité durant la Guerre froide), sont depuis devenus membres de l’organisation atlantiste.
Mais comme le soulignait le député insoumis Aurélien Saintoul lors des débats de 2022 relatifs à leur adhésion : « Cette demande d’adhésion a été engagée hâtivement, sous le coup de l’émotion, voire de la peur. Elle nourrit un mécanisme de polarisation extrême des relations internationales qui n’est pas dans l’intérêt de la France, ni de la Suède, ni de la Finlande. Cette dynamique s’inscrit dans une logique de confrontation où chaque camp justifie ses actions par les menaces perçues de l’autre, contribuant ainsi à une spirale de tensions qui a culminé avec l’invasion de l’Ukraine. »
Dans ce contexte, une paix durable ne pourra être obtenue que par une négociation pour la paix fondée sur des garanties de sécurité mutuelles. Plutôt que de pousser la Russie à bout en acceptant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, il serait plus judicieux d’ouvrir des négociations visant à assurer des garanties de sécurité mutuelles. De la même manière qu’il était inconcevable pour Washington de voir des missiles soviétiques à Cuba en 1962, la Russie ne doit pas être cernée militairement par l’OTAN.
Par Emmanuel P.
Crédits photo : « Stock Vecteur De L’OTAN », Rob Meredith, Vector Portal, CC BY 4.0, pas de modifications apportées.
24.04.2025 à 15:04
Eyal Golan. Il faut « éliminer Gaza » et « ne pas y laisser âme qui vive ». Voilà ce que déclarait Eyal Golan, chanteur star de l’armée, de la droite et de l’extrême droite israélienne au lendemain du 7 octobre.
Il est désormais attendu le 20 mai prochain pour se produire sur la scène du Dôme de Paris où se tenait déjà, il y a moins d’un mois le gala du lobby génocidaire israélien ELNET.
Après qu’Emmanuel Macron ait refusé il y a quelques jours d’appliquer le mandat d’arrêt international à l’encontre du génocidaire Netanyahu alors que celui-ci survolait tranquillement le pays en violation de la condamnation de la Cour Pénale Internationale, la France ne peut tolérer cet énième affront à l’encontre des milliers de victimes gazaouies et de leurs proches. Le groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale a demandé l’interdiction immédiate de cet évènement et appelle à une large mobilisation. Notre article.
Le 26 mars dernier, le Dôme de Paris accueillait le gala du lobby ELNET France, porte-voix européen de la propagande du gouvernement d’extrême droite israélien. Grand-messe de l’islamophobie et de l’apologie de crimes contre l’humanité, émaillé par d’innombrables déclarations négationnistes de l’Histoire et de l’horreur en cours à Gaza, financé par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin, ce meeting comptait parmi les plus zélés soutiens de Benjamin Netanyahu et de son génocide.
Pour aller plus loin : Valls et Retailleau au grand gala des génocidaires, une centaine de parlementaires français invités tous frais payés en Israël : ELNET ou le lobbying pour un massacre
Le 20 mai prochain, voilà que l’on apprend que le Dôme de Paris doit maintenant réunir près de 4 500 personnes pour assister au concert d’Eyal Golan, star de la chanson israélienne, de l’armée et de l’extrême droite du pays en particulier.
Honoré par la Knesset – le Parlement israélien – en 2018, Eyal Golan participe aujourd’hui régulièrement à des évènements auprès de responsables politiques et des soldats de l’armée génocidaire israélienne dont il est devenu l’un des chanteurs les plus adorés.
Adoré, Eyal Golan l’est en dépit d’une condamnation pour évasion fiscale en 2014, et malgré avoir été arrêté l’année précédente car suspecté d’avoir eu des relations sexuelles avec des jeunes filles mineures, des faits qu’Eyal Golan a contesté tout en reconnaissant que son propre père avait en effet amené ces jeunes filles chez lui dans l’optique d’avoir des relations sexuelles avec son fils, des faits pour lesquels il a en effet été condamné et emprisonné pour avoir « recruté » des mineures à des fins de prostitution.
Au lendemain du 7 octobre 2023, voilà donc qu’Eyal Golan déclare vouloir « éliminer Gaza » et « ne pas y laisser âme qui vive », des propos confirmés dans des termes quasi-identiques une semaine plus tard, le 15 octobre, alors qu’il donnait un concert pour les soldats de Tsahal.
Après que le procureur général de l’État, Amit Isman, a annoncé quelques mois plus tard ouvrir une enquête criminelle contre ces propos d’Eyal Golan appelant au massacre des Gazaouis – des propos par ailleurs cités par l’Afrique du Sud en 2024 auprès de la Cour internationale de Justice comme preuve de la diffusion d’un discours génocidaire à la société israélienne – c’est tout naturellement que le chanteur a reçu le soutien public d’un certain Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité depuis 2022, génocidaire et suprémaciste de la pire espèce, partisan assumé et condamné du terrorisme juif, inculpé plus de 50 fois pour incitation à la violence ou pour des discours de haine.
Alors qu’ils sont interdits dans de nombreux autres pays européens, les rassemblements politiques, économiques et culturels des promoteurs du génocide des Gazaouis se multiplient en France et particulièrement à Paris pendant qu’Emmanuel Macron foule aux pieds la Cour Pénale Internationale en permettant Benjamin Netanyahu de survoler le territoire nationale en dépit du mandat d’arrêt émis contre lui.
Le 20 mai prochain, la production d’Eylan Golan au Dôme de Paris serait un nouveau crachat des génocidaires sur la mort des dizaines de milliers, et sans doute beaucoup plus, de Gazaouis déjà massacrés, affamés, torturés par l’armée israélienne.
Un tel évènement serait intolérable. Le groupe parlementaire de la France insoumise appelle donc à son annulation préfectorale et à la plus large des mobilisations pour empêcher qu’il ne se tienne. Personne ne peut venir chanter à Paris les louanges du génocide du peuple palestinien.
— La France Insoumise #NFP à l'Assemblée (@FiAssemblee) April 23, 2025
Eyal Golan ne doit pas venir chanter les louanges du génocide à Paris
Nous demandons au préfet l’interdiction immédiate de cet événement.
Nous appelons à une large mobilisation pour empêcher que cet événement se tienne. pic.twitter.com/y0c8xBh7Gn
Par Eliot Martello-Hillmeyer
24.04.2025 à 14:40
ArcelorMittal : 600 licenciements, malgré 392 millions d’euros d’aides de l’État depuis 2013
La nouvelle est tombée ce 23 avril 2025. Le sidérurgiste ArcelorMittal va supprimer 600 emplois en France, avec de l’argent public. L’objectif de la multinationale ? Délocaliser l’activité en Inde. Les sept sites concernés dans le nord du pays sont Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire. « Sarkozy, Hollande et Macron ont laissé Mittal piller notre industrie sidérurgique. Ils ont abandonné des centaines de familles laissées dans la précarité, dans le chômage, dans la souffrance », assène la députée Clémence Guetté sur Twitter.
Un comble, lorsqu’on a en tête les centaines de millions d’aides publiques dont s’est gavé le sidérurgiste depuis des années. Montant total : 392 millions d’euros d’aides de l’État depuis 2013. À ces subventions s’ajoutent des prêts de l’État à taux préférentiel, mais aussi 192 millions d’euros de crédits d’impôt ou encore 100 millions d’aides pour alléger la facture d’électricité. Pendant ce temps, les actionnaires d’ArcelorMittal se gavent : 10 milliards d’euros accumulés depuis 2021. Cette même année, Aditya Mittal, PDG de l’entreprise, s’était rémunéré à hauteur de 10 040 762 euros. Vous avez bien lu.
Une nationalisation de l’entreprise ? LFI s’y est dit favorable, comme pour l’entreprise stratégique Vencorex, abandonnée par Bayrou et Macron. Même le sénateur Horizons du Nord (le parti d’Édouard Philippe) est favorable à la nationalisation de la fabrication de l’acier en France. Les capitalistes n’ont eu que faire des « s’il vous plaît », des complaintes et autres pleurnicheries des gouvernements libéraux des dernières années. Ce n’est pas comme ça qu’il faut traiter avec eux. Les nationalisations, les interdictions par la loi des licenciements pour une entreprise lorsqu’elle verse des dividendes. Voilà des mesures concrètes que pourrait prendre le gouvernement, en reprenant une proposition de loi déposée par la présidente du groupe parlementaire insoumis, Mathilde Panot. Notre article.
Pour aller plus loin : Aditya Mittal : l’héritier d’une multinationale climaticide gavée d’argent public
Mi-novembre, ArcelorMittal annonce en CSE extraordinaire la « possible » fermeture de deux de ses huit sites. Le Géant de la sidérurgie vise les sites de Denain et Reims, soit respectivement 24 et 113 emplois.
Selon Gaëtan Lecoq, secrétaire général CGT à Dunkerque, la politique du groupe est simple : « se désengager du vieux continent ». Pour lui, à terme, les 18 000 emplois d’ArcelorMittal en France sont menacés. 18 000 vies possiblement brisées par le chômage, et des bassins de vie entiers ravagés.
En dix ans, l’économie française a perdu plus d’un million d’emplois industriels. La part de l’industrie dans le PIB est passée de 20 % à 10 %. C’est le bilan univoque de dix ans de Macron, dans un premier temps secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis ministre de l’Économie et enfin président de la République.
Dans l’industrie, la crise s’accélère. La CGT a recensé 180 plans de licenciements entre septembre 2023 et septembre 2024. On parle de 47 272 emplois menacés ou supprimés, dont 21 191 pour la seule industrie. Pourtant, avec ses 97 milliards d’euros distribués aux entreprises du CAC 40, la France détient le record européen des dividendes. L’argent est là, il suffit de choisir dans quelles poches il tombe.
Les employés du site de Denain se sont mis en grève. Clément Thiery, membre de la CGT, signale que de janvier à octobre 2024, le site réalise 150 000 euros de bénéfices. Pourtant, la direction déroule « les salades habituelles : baisse de la demande des clients, concurrence déloyale de la Chine et d’autres pays hors Union européenne, absence totale de soutien de l’Union européenne… ». Le syndicaliste conclut : « En réalité, on ne fait pas assez d’argent pour l’actionnaire, donc on nous éjecte ».
Selon une enquête de Disclose, depuis 2013, Arcelor Mittal a reçu au moins 392 millions d’euros de fonds publics. À ces subventions s’ajoutent des prêts de l’État à taux préférentiel, mais aussi 192 millions d’euros de crédits d’impôt ou encore 100 millions d’aides pour alléger la facture d’électricité. En plus, en 2018, l’agence de l’environnement (ADEME) avait accordé une aide de 4,5 millions d’euros à ArcelorMittal Atlantique. Enfin, l’entreprise a été payée à hauteur de 56 millions d’euros par l’État et les collectivités locales pour l’aider à moderniser ses installations.
L’Union européenne finance également le géant de la sidérurgie, avec 4,7 milliards d’euros d’aides publiques versées depuis 2008. Il s’agit de subventions, mais aussi de prêts ou de programmes de développement. Lobbyfacts souligne que le fonds « Pour la recherche pour le charbon et l’acier » a versé 77 millions d’euros à ArcelorMittal depuis 2008, pour des projets qui n’ont parfois jamais abouti.
L’Europe facilite aussi le business du groupe. Depuis 2006, l’Union européenne accorde des « permis de polluer » à chaque entreprise, c’est-à-dire un quota d’émission de CO2 autorisées. Les entreprises qui ne dépassent pas leur quota peuvent vendre le surplus à d’autres ; ce qui leur permet des profits parfois démentiels sans réduction de leurs émissions de CO2. C’est le cas d’Arcelor Mittal, qui a engrangé ainsi au moins 3,2 milliards d’euros jusqu’en 2021.
Mais alors où est cet argent ? C’est bien simple : dans les poches des patrons et des actionnaires. ArcelorMittal a versé à ses actionnaires 8,9 milliards d’euros, entre 2020 et 2022, selon son comité d’entreprise. Dans ces conditions, dur de maintenir ouverts les sites français, on comprend bien.
En 2021, Aditya Mittal, PDG de l’entreprise, s’est rémunéré à hauteur de 10 040 762 euros. Nous avions dressé le portrait de ce fils à papa dans nos colonnes. Comme d’habitude, l’État finance les actionnaires, et les entreprises ferment des usines. À la fin, l’argent des Français aura servi à engraisser les plus riches.
Emmanuel Macron met en péril la souveraineté de l’industrie française en menant une politique néo-libérale ; espérant naïvement que la main invisible du marché sauvera l’emploi. Problème : dans ce monde, l’argent ne va qu’à l’argent. Comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon dans le plan de l’avenir en commun pour produire ce dont la France a besoin, « le marché, c’est le chaos ».
Face à cette situation, la France insoumise propose de mettre en place un protectionnisme écologique et solidaire pour développer les industries et productions locales. Dès lors, la protection des travailleuses et travailleurs français permettra une hausse des salaires et des droits sociaux.
Par l’établissement de plans de relocalisation, nous rééquilibrerons nos échanges commerciaux internationaux et diminuerons le chômage. L’État a les moyens de mettre en place les conditions nécessaires pour que les entreprises puissent produire en France, innover et nourrir la bifurcation écologique et sociale du pays.
Il est donc possible de sortir de l’impasse du marché, mais il faut s’en donner les moyens, arrêter de jeter l’argent par les fenêtres et contrôler les entreprises pour qu’elles servent les intérêts des Français. Il nous faut investir pour protéger notre pays et ses emplois.