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07.03.2025 à 16:11

« L’après Trump consiste à obéir à ses demandes ? » – L’analyse de Jean-Luc Mélenchon

Nadim Fevrier

Trump. Dans une note de blog publiée ce jour, le leader de la France insoumise analyse les récentes actualités internationales. Il revient sur l’humiliation infligée par Trump à Zelensky et donc à tous les pays qui ont suivi la ligne politique des USA. Jean-Luc Mélenchon analyse aussi les conséquences de l’annonce d’une « économie de guerre » par Ursula Von Der Leyen et Emmanuel Macron et sa signification par l’ouverture d’une « ère d’expansion et d’accumulation sans risque pour les capitaux flottants dans le monde et l’énorme réserve d’épargne disponible ». En toile de fond, la stratégie nord-américaine se poursuit : constituer un vaste front contre la Chine en exacerbant les tensions dans la zone Asie-Pacifique. L’Insoumission relaie dans ses colonnes la note de blog de Jean-Luc Mélenchon.

« Comment s’étonner ensuite que Trump se croit en terrain conquis d’avance quand il parle à ceux qui lui obéissent toujours. »

À mes yeux, les dépenses militaires ne sont pas la priorité de notre temps. Notre priorité devrait être d’augmenter considérablement nos capacités de résistance aux conséquences du changement climatique. La montée des tensions dans le monde est une politique délibérée. Elle provoque d’ores et déjà une montée en puissance des dépenses militaires qui sont une ponction considérable sur les moyens des États. Elle réduit d’autant la capacité d’action de la planification écologique et sociale dont les pays ont besoin. Ils pensent y trouver leur compte.

Le passage à l’économie de guerre a pour but aux USA comme en Europe d’ouvrir une ère d’expansion et d’accumulation sans risque pour les capitaux flottants dans le monde et l’énorme réserve d’épargne disponible. Dans le même temps, il s’agit de reconstituer une capacité productive industrielle. Cela après des années de délégation de toutes les productions manufacturières aux pays extérieurs dont les salaires et l’indifférence écologique permettaient une brutale diminution des coûts de production.

Mais on est loin de partir de rien dans ce domaine. Les dépenses militaires dans le monde ont été de 2 400 milliards de dollars en 2023. Avant l’élection de Trump ! C’est l’équivalent de deux fois la richesse totale de 80 % des pays du monde ! L’économie de guerre est d’ores et déjà la base de l’économie productive aux USA qui auront dépensé presque mille milliards pour ce secteur.

En Europe, le cirque des va-t-en-guerre ne date pas d’aujourd’hui non plus. Il a déjà conduit au désastre de l’humiliation infligée par Trump à Zelensky et donc à tous nos pays qui avaient suivi la ligne politique des USA avant l’insupportable invasion russe. En Europe, la scène est désormais dominée par les déclarations grandiloquentes de ces derniers jours et la somme de huit cents milliards d’efforts de guerre, annoncée à grand bruit médiatique. Un examen sérieux montre un paysage moins chevaleresque que les fanfaronnades présidentielles.

Pour aller plus loin : Ukraine/Russie : Macron prépare la France à l’économie de guerre et aux sacrifices sociaux

Ce n’est pas nouveau. L’intervention de la présidente de la Commission européenne ne doit pas faire croire que les pays de l’union débarquent en matière de dépenses militaires. Depuis l’ordre de Trump de porter les dépenses militaires à 2 % de la richesse de chaque pays, quinze d’entre eux ont obtempéré en 2024. Il n’y en avait que dix, un an auparavant. Et il a même été créé en octobre 2024 un Commissaire européen à la Défense et à l’Espace, attribué à Andrius Kubilius, et une commission au Parlement européen. Sans aucun vote des parlements nationaux alors même que la Défense ne fait pas partie des attributions de l’Union !

Mais pour bien comprendre ce que veut dire l’ordre de Donald Trump de passer à 5 % de la richesse produite par l’Union pour acheter des armes, il faut bien se souvenir qu’il s’agit prioritairement des armes produites par les USA. D’ailleurs, au cours des cinq dernières années, 55 % des importations d’armes en Europe provenaient des États-Unis, contre 35 % dans la période 2014-2018. C’est dire le degré de rapidité à exécuter les ordres des USA sur le vieux continent. Comment s’étonner ensuite que Trump se croit en terrain conquis d’avance quand il parle à ceux qui lui obéissent toujours.

800 milliards européens ? C’est le chiffre de Trump. En effet, au moment même où les dirigeants et la presse française parlent d’un « ressaisissement européen », tout ce qui est annoncé s’inscrit avec précision dans le plan de demandes trumpistes. Voyez les chiffres. Le PIB de l’Union européenne est de 17 000 milliards d’euros. Dès lors, 5 % de ce PIB européen c’est donc bien 850 milliards d’euros. L’annonce de von der Leyen c’est donc pile la somme demandée par Trump !

Le budget militaire correspondant à la demande de Trump, c’est donc quatre fois et demie le budget annuel de l’Union européenne. Celui-ci s’élève en effet à 189 milliards en 2024. C’est quinze fois le budget de la Politique agricole commune. Ou bien cinquante-deux fois le budget européen de l’aide humanitaire (actuellement 16 milliards par an). Ou encore soixante-trois fois le budget européen de recherche (13,5 milliards par an).

Le contenu de ce plan fleure bon l’arnaque tout du long. La presse a claironné sans aucun recul le chiffre donné. Mais cette somme ne correspond à aucun « argent frais ». C’est aux États de fournir l’essentiel. Ils sont autorisés à dépenser 650 milliards sur leur propre budget. Et pour cela, ils ont le droit de s’endetter davantage. Von der Leyen permet 1,5 milliard au-delà de la sacro-sainte limite d’hier à 3 %. Von der Leyen n’a pas cherché à cacher cet aspect si habilement noyé dans le flot des bavardages ou des lignes médiatiques.

« Avec jusqu’à 150 milliards d’euros, cela soutiendrait fermement les efforts déployés par l’UE pour parvenir à une augmentation rapide et significative des investissements dans les capacités de défense de l’Europe ». Notez comment la durée d’application de cette « dépense » reste bizarrement établie. Elle parle d’une dépense pour « aujourd’hui et au cours de cette décennie ». Ce qui ne correspond ni à un budget annuel, ni à la durée de la programmation budgétaire de l’Union.

Avant d’aller plus loin, attardons-nous quelques lignes sur les merveilleux emprunts décidés par l’Union européenne. Pour faire face aux conséquences de la Covid, l’UE a emprunté pour la première fois 390 milliards d’euros pour les distribuer. La France a touché par ce moyen 40 milliards d’euros. Mais l’emprunt est à la fin du cycle de remboursement bien coûteux pour les Français. Car notre pays rembourse sur sa part au budget européen.

Elle a donc à sa charge 17 % de la somme empruntée et distribuée à l’ensemble des États. Cela signifie que pour 40 milliards reçus, nous payons 66 milliards ! Soit 26 milliards d’euros de plus que nous aurons reçus, quand tout sera remboursé. Rappelons qu’à l’époque, les « pays égoïstes » avaient refusé de créer une nouvelle recette (droits de douanes, taxe européenne sur les gros patrimoines…) pour financer l’emprunt !

Donc 150 milliards d’emprunt vont nous coûter très cher. En tout cas, cela place la somme annuelle à un niveau sans rapport avec les gesticulations des va-t-en-guerre : 15 milliards annuels. C’est un milliard de moins que l’aide humanitaire…. Étonnant, non ? C’est donc que ce plan est surtout un emballage. Les six cent cinquante milliards dépensés par les nations sont l’essentiel.

Ce sont eux qui feront l’arbitrage entre les dépenses qu’ils engageront. C’est-à-dire entre l’école et les canons, entre les soins et les munitions et ainsi de suite. Et si l’on veut aller plus loin dans l’analyse de l’objectif de ce plan, il reste à comprendre combien en réalité l’essentiel est attendu d’ailleurs par la caste européenne.

La guerre doit être une bonne affaire. Un placement intéressant. Von der Leyen est claire et nette sur ce point « Il est indispensable de stimuler nos investissements publics. Mais ce ne sera pas suffisant en soi. Nous devons veiller à ce que nos entreprises, nos industries, aient le meilleur accès possible au capital, au financement, afin d’apporter leurs solutions à l’échelle industrielle et d’assurer un financement optimal tout au long de leurs chaînes de production, de la R & D à la livraison ». L’Union va donc faire les yeux doux au capital financier. « Nous avons discuté de la question à plusieurs reprises » avoue madame Von der Leyen.

« Nous devons veiller à ce que les milliards d’économies réalisées par les Européens soient investis sur les marchés à l’intérieur de l’UE. Pour ce faire, l’achèvement de l’union des marchés des capitaux est absolument primordial. Elle pourrait, à elle seule, attirer des centaines de milliards d’investissements supplémentaires par an dans l’économie européenne, renforçant ainsi sa compétitivité ».

En une phrase, beaucoup est dit des finalités financières de l’économie de guerre européenne. « C’est le moment d’agir. Nous présenterons une communication sur une union de l’épargne et des investissements », conclue-t-elle avant de surligner son injonction aux États membres : « Je compte sur votre soutien indéfectible pour une action rapide ».

En France, il s’agit de passer à 90 milliards par an pour la défense, selon le ministre de la Défense. Dans ce contexte de va-t-en-guerre, c’est un budget annuel en surmultiplié pour répondre à des besoins militaires d’ailleurs jamais défini. Encore une fois, un chiffre en milliards parle peu. Il faut donc comparer pour s’en faire une idée. Ici, 90 milliards, c’est quatre fois et demie le budget de l’écologie (21 milliards), trois fois le budget de la recherche (26,7 milliards) mais surtout, c’est l’équivalent d’une fois et demie tout le budget de l’Éducation nationale (63 milliards)…

L’Ukraine est-elle vraiment l’objectif de l’économie de guerre en Europe ? Je ne le crois pas. Une fois le sort de ce pays réglé avec ou sans son accord selon l’humeur de Trump et Poutine, la partie fondamentale reprendra son cours. Von der Leyen a montré le bout de son nez sur le sujet. C’est sans équivoque.

« Nous ne devons pas non plus oublier le rôle joué par les États non européens qui reconnaissent les enjeux et non seulement partagent nos valeurs, mais montrent leur volonté de les défendre. Les États-Unis ont ouvert la voie, avec l’Australie, le Canada, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et bien d’autres. C’est un rappel pour nous que la démocratie n’a pas de distance ».

Cette liste, c’est celle des nouveaux alliés contre la Chine autour des USA. Quand tout le monde sera prêt et en ordre de marche, nous allons vivre le deuxième épisode de la stratégie trumpiste. Question pour l’instant sans réponse : de quel côté seront alors les Russes ?

Crédits photo : Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons.

07.03.2025 à 12:21

Gaz/électricité : plus d’1,2 million d’impayés, des factures qui explosent

Nadim Fevrier

Plus d’1,2 million d’interventions (+24 % par rapport à 2023) pour impayés de factures d’électricité et de gaz ont eu lieu en France en 2024, soit le plus haut du 2019. Une hausse d’impayés inexorable, pour la quatrième année consécutive. Le pallier du million d’interventions pour impayés avait déjà été franchi pour l’année 2023. Dans un nouveau triste bilan, le Médiateur national de l’énergie a recensé 937 000 limitations de puissance d’électricité (+25 % sur un an) et 309 000 interventions de coupure de l’électricité ou du gaz (+16 %). Des chiffres à mettre en lien avec l’explosion des prix des factures d’énergie. Depuis la libéralisation du marché de l’électricité en 2007, les prix ont augmenté de 137 %. Concernant les factures de gaz, Emmanuel Macron avait entériné une hausse de 120 euros pour l’année 2024.

Les prix du gaz vont encore s’alourdir en 2025. Ces prix sont en constante augmentation depuis plusieurs années : la facture pour un ménage a pratiquement doublé depuis le début 2021. En février 2025, un ménage se chauffant avec paiera une facture annuelle de 1608 euros, soit une augmentation de 18,2 % par rapport à février 2024, selon le comparateur Selectra. Les prix augmentent, donc les impayés aussi. Les coupures suivent et humilient ceux qui les subissent. Elles brisent leur quotidien. Elles sont violentes, au sens premier du terme. Les responsables ? Emmanuel Macron et tous ceux qui soutiennent le marché européen de l’énergie. Notre brève.

Gaz/électricité : Macron et les néolibéraux responsables des impayés et de l’explosion des factures

Depuis la libéralisation de l’électricité, les prix ont augmenté de… 137 %. Le gaz est en perpétuelle augmentation, avec une hausse de près de 20 % en un an. Il ne faut pas s’étonner d’un tel nombre d’impayés. Ceux qui ne paient pas leurs factures ne leur font pas pour s’amuser : ils n’ont matériellement pas les moyens de payer leurs factures. Plus d’un quart des Français avaient du mal à payer leurs factures énergétiques en 2024.

Certains considèrent que ces « mauvais payeurs » profiteraient d’un système qui les protège. Ce, jusqu’à ce que celui-ci ait utilisé toutes les options avant d’enclencher une intervention pour impayés. Mais comment vivre sans énegie ? Dans la même situation, que ferions-nous, surtout avec des enfants ? Userions-nous du mieux qu’on pourrait des derniers Mégawatts qu’il nous reste, avec le risque de ne plus avoir d’énergie ? Ou nous-couperions nous volontairement le courant, pour que nos enfants viennent ensuite nous demander « pourquoi il y a une boite de bougies sur la table ? », mais ce qui éviterait l’humiliation de la coupure totale d’énergie sans prévenir ?

Pour aller plus loin : Gestion publique de l’énergie : retour sur une campagne de lutte internationale au Mexique

« Je tiens également à rappeler mon opposition par principe aux coupures d’électricité pour impayé, car il s’agit d’un produit de première nécessité. Je propose que soit toujours garantie pour tous une fourniture minimum de courant électrique toute l’année », déclare le médiateur de l’énergie dans un communiqué attaché à son rapport. Pour rappel, les coupures sont aujourd’hui uniquement interdites durant la trêve hivernale, entre le 1ᵉʳ novembre et le 31 mars. « Le gouvernement est en faute ! », fustige la députée LFI Aurélie Trouvé. Cette état de fait rappelle la nécessité d’accélérer profondément la rénovation thermique des bâtiments pour faire baisser la facture des contribuables. En effet, 1 ménage sur 10 vit aujourd’hui dans une passoire thermique.

Lorsque Bruno Le Maire annonce une hausse de 10% des tarifs de l’électricité en 2024, après une hausse de 25% en 2023, tout en refusant de geler les tarifs, le chef de l’État est directement responsable. Lorsque les macronistes soutiennent au Parlement européen la fin des tarifs réglementés et la généralisation de la privatisation de l’électricité, Emmanuel Macron en est aussi responsable. Le groupe de la France Insoumise était alors le seul à avoir combattu cette nouvelle attaque.

06.03.2025 à 18:24

Ukraine/Russie : Macron prépare la France à l’économie de guerre et aux sacrifices sociaux

Linsoumission

La politique de la peur. C’était la ligne principale retenue par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée de ce mercredi 5 mars. À coups de graphiques, de pourcentages et d’encadrés, le chef de l’État l’a affirmé en direct à la télévision : « la menace russe est là », « nous touche », sans « connaître de frontières ». À en croire le président, la Russie sera bientôt aux portes du pays.

Même son de cloche ce matin du côté du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot : « La ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous ». Que la Russie participe à des opérations de déstabilisation, de désinformation, c’est une chose. Mais affirmer que son armée serait bientôt aux portes de l’Europe, c’en est bien une autre, complètement fausse.

Le seul objectif de la rhétorique de l’exécutif est de préparer l’opinion à une économie de guerre, pour préparer la guerre. Celle-ci s’organiserait par des sacrifices de conquis sociaux, puisque les plus riches ne seraient pas mis à contribution par l’impôt. Déboussolés par l’abandon des nord-américains et l’alignement de la Maison Blanche sur Moscou, les atlantistes de tous bords ne sont pas prêts à remettre en question l’appartenance à l’OTAN et le gavage des industriels de l’armement. Ils ont mis le pays dans l’impasse, refusant toutes les options de négociations pour la paix avancées par LFI ces trois dernières années, et continuent de se pavaner. Au mépris des vies perdues sur le front de l’Est. Notre article.

Face à la Russie, Macron prépare la guerre… et les plus pauvres à payer pour la financer

C’est donc un Emmanuel Macron à la mine grave qui a pris la parole hier soir. D’aucuns auraient pu s’attendre un mea culpa de sa part. Pour avoir cru que se maintenir dans le giron de l’OTAN et des États-Unis était la seule solution, pour avoir décrété qu’on ne pouvait plus parler à Vladimir Poutine quand bien même il faut traiter avec les agresseurs et pas seulement avec le pays agressé et ses alliés, pour avoir entretenu l’idée qu’une issue militaire était la seule possibilité pour ce qu’il passe sur le front de l’est.

Au lieu de quoi, Emmanuel Macron a commencé à préparer le pays à l’économie de guerre. Une espèce de nouveau « quoi qu’il en coûte ». « Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires devenus indispensables […] Il faudra des réformes, des choix, du courage », a affirmé le chef de l’État. Le tout, annoncé sans hausse des impôts. Ce langage utilisé par les néolibéraux ne laisse planer aucun doute sur ce qui attend les Français. La question est posée : où l’argent sera-t-il pris ? Dans nos écoles ? Nos hôpitaux ? Nos retraites ? « Une économie de guerre qui ne met pas à contribution les ultrariches est une arnaque contre le peuple », a rapidement dénoncé le député LFI Antoine Léaument.

Vous entendez cette musique qui monte ? Sur RMC le 4 mars 2025, le président du MEDEF Patrick Martin prend l’exemple du Danemark : « Le Danemark a décidé de reporter à 70 ans l’âge de départ à la retraite pour que l’économie finance l’effort de guerre ». Ce 6 mars 2023, le ministre des Armées Sébastien Lecornu parle d’une mobilisation de l’épargne des Français « de manière volontaire » pour financer la Défense. Les instituts de sondages, comme IPSOS, publient déjà des études sur les jeunes prêts à s’enrôler dans l’armée « en cas de guerre ».

;Pour aller plus loin : Trump/Poutine : Et soudain, le RN devint définitivement atlantiste

https://x.com/L_insoumission/status/1897569313051103668

Pour la guerre, au diable les règles sur le déficit et tant pis si les industriels nord-américains récoltent le pactole

Dans le même temps, la présidente de la commission européenne a vanté de 800 milliards d’euros mobilisés pour « réarmer l’Europe » et un assouplissement des règles budgétaires de l’Union européenne. Nous proposerons d’activer la clause d’échappement nationale du Pacte de stabilité et de croissance. Cela permettra aux États membres d’augmenter considérablement leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif », selon les mots d’Ursula Von der Leyen. Au diable la fameuse règle des 3 % maximum de déficit !

Problème : ce plan de réarmement ne s’accompagnerait d’une quelconque stratégie industrielle. De si grandes dépenses profiteront encore davantage… aux industriels de l’armement nord-américains. Pour rappel, la moitié des dépenses militaires de l’Union européenne servent à acheter des armes aux États-Unis !

Face à cette économie de guerre, les insoumis défendent une économie de la paix qui répond aux besoins de la population. Ils tiennent une position non-alignée pour la France sur la scène internationale. Critiqués par beaucoup d’éditorialistes et autres médiacrates pour leur soi-disant « poutinôlatrie », ils restent les seuls à avoir accueilli des opposants au régime poutinien en France et à plaider dès le début du conflit pour une paix négociée sous l’égide de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), avec des garanties de sécurité mutuelle à la fois pour l’Ukraine et la Russie, afin de permettre une paix durable à l’Est.

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