L'Europe va-t-elle devoir prendre son destin en main sans les États-Unis ? La question était dans toutes les têtes lors du dernier sommet européen de crise le 6 mars. L’Union européenne a émergé de la seconde guerre mondiale avec la certitude que ses démocraties seraient toujours protégées par l’ami américain. Aujourd'hui, les 27 se voient lâchés par Donald Trump dans leur soutien à l'Ukraine, menacés d'une guerre commerciale, et même territorialement, avec la volonté d'annexion du Groenland. Comment l'Union européenne doit-elle répondre à cette nouvelle donne ? Débat et décryptage dans "Ici l'Europe", avec l’eurodéputée française Valérie Hayer et la croate Zeljana Zovko.
Pour Anne-Catherine Loisier, sénatrice (Union Centriste) de Côte d’Or, le poids des normes est le principal obstacle à la production locale. Selon l’élue, le frein au « Made In France » se trouve dans le déséquilibre entre les normes françaises et celles d’autres pays. Mais « le législateur est bien conscient aujourd’hui du poids des normes » affirme-t-elle, prônant un choc de simplification.
La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.
Alors que le président américain fait pression sur l’Ukraine pour négocier rapidement un cessez-le-feu avec la Russie, la perspective d’un accord de paix semble encore lointaine, estime le général Dominique Trinquand.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont affiché leur unité le 6 mars pour renforcer la défense de l’UE et l’autonomie sur le plan militaire. Les propositions de la Commission européenne pour financer cet effort ont reçu l’appui du Conseil européen. Public Sénat fait le point sur cet évènement avec Sébastien Maillard, de l’institut Jacques Delors.
Pour accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux de France, deux prisons ont été choisies par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. A l’intérieur : un renforcement de la sécurité et une limitation drastique des contacts avec l’extérieur. Une première en France.
Le patron des sénateurs Horizons, Claude Malhuret a vu sa violente charge prononcée contre Donald Trump et Elon Musk lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine devenir virale sur les réseaux sociaux cumulant des millions de vues dans le monde. « Ça démontre à quel point la colère contre l’administration américaine est sous-estimée », observe-t-il.
Les dirigeants européens ont donné leur feu vert pour muscler la défense de l’UE, face à la menace russe et au désengagement américain. Ces investissements massifs devront être financés sans hausse d’impôts en France. Un point qui divise le sénateur LR Christian Cambon et la députée écologiste Léa Balage El Mariky, sur le plateau de Parlement Hebdo.
Cette semaine, la publication d’un rapport d’une mission d’information du Sénat sur l’avenir institutionnel de la Corse a été rejetée, faute de soutien de la part des centristes, des macronistes et de la gauche. Le rapport de la sénatrice LR Lauriane Josende émettait de sérieuses réserves sur la faisabilité immédiate d’un statut d’autonomie plus large de la collectivité, tel que négocié entre les élus corses et le gouvernement l’année dernière.
Alors que le tribunal de Paris vient d’ouvrir une information judiciaire pour « tromperie » à l’égard de Nestlé Waters, deux directeurs d’usine du groupe étaient auditionnés au Sénat. Utilisation de filtres illégaux, contamination de forages… Leurs sites, qui produisent les eaux de Perrier et de Vittel, sont particulièrement visés.