Après un premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron ce mardi 14 octobre au matin, Sébastien Lecornu doit prononcer sa déclaration de politique générale dans l’après-midi. Le PS le menace de censure s’il n’annonçait pas la suspension de la réforme des retraites.
Malgré les protestations et les incidents de séance, l’édile, droit dans ses bottes, a refusé lundi 13 octobre de quitter le conseil municipal stéphanois, le premier depuis son procès dans l’affaire du chantage à la sextape, dont le jugement est attendu début décembre.
L’instance a rendu son avis ce mardi 14 octobre sur un texte dont la mise en œuvre demeure très hypothétique. Il estime que les projections macroéconomiques du gouvernement sont optimistes. L’effort portera plus sur la réduction des dépenses et moins sur la fiscalité.
Après le ralliement de Laurent Panifous à l’équipe Lecornu, le petit groupe indépendant doit choisir son nouveau président et déterminer s’il reste dans l’opposition ou non, alors que l’exécutif comme les oppositions rêvent de les rallier à leur cause.
De nombreux membres de l’exécutif, en poste ou non au moment de l’adoption de la réforme Borne, l’ont toujours ardemment défendue, alors que Sébastien Lecornu pourrait, ce mardi 14 octobre, annoncer sa suspension pour satisfaire le Parti socialiste.
Quand on y regarde de plus près, les élus LR qui ont choisi de désobéir au patron de leur parti, en restant ou en entrant au gouvernement dimanche 12 octobre, sont loin d’être des rebelles historiques vis-à-vis de la direction.
Le socle commun dynamité, quelle alliance pourrait se constituer à l’Assemblée nationale pour soutenir le Premier ministre reconduit à l’issue de sa déclaration de politique générale ce mardi 14 octobre ? On vous laisse la construire.
Renommé par Emmanuel Macron vendredi soir à Matignon, Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir sa nouvelle équipe de 34 ministres. Celle-ci comprend quelques vieux briscards, des LR expulsés par leur parti et des membres de la société civile.
En intégrant le gouvernement Lecornu II, six ministres issus des Républicains ont bravé la non-participation actée par le patron du parti la veille. En retour, celui-ci les a exclus des instances dirigeantes.
Souhaitant tourner la page d’une séquence politique très chaotique, le Premier ministre a d’ores et déjà réuni son gouvernement. Pour ne pas le censurer, les socialistes attendent qu’il annonce la «suspension intégrale» de la réforme Borne dans son discours à l’Assemblée ce mardi.
L’ancien chef de l’Etat, condamné à cinq ans de prison ferme dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, était sorti ce lundi de son rendez-vous avec le Parquet national financier, peu avant 14 h 30, sans faire de commentaires.
Des sacrifices plus justement répartis et des mesures d’économie qui n’empêchent pas d’investir dans les services publics et l’innovation. C’est ainsi qu’une coalition gouvernementale basée sur le compromis pourra répondre aux attentes exprimées par les Français, plaide l’économiste et ancien soutien de Macron, récompensé par le prix Nobel d’économie ce lundi 13 octobre.
Alors que Sébastien Lecornu a présenté sa nouvelle équipe, «Libération» reçoit ses deux éditorialistes politiques, Jonathan Bouchet-Petersen et Thomas Legrand pour analyser la crise politique.
Opposés à la consigne de Bruno Retailleau de ne pas participer au gouvernement Lecornu II et ulcérés par un manque de «respect» à leur égard, les députés de droite peuvent-ils aller jusqu’à la rupture avec leur parti ?
Après la formation du gouvernement Lecornu II, dimanche 12 octobre, les socialistes font profil bas et attendent la déclaration de politique générale du Premier ministre avant de se prononcer sur son éventuelle censure.
Après un retour inopiné aux affaires en décembre 2024, l’ancien Premier ministre socialiste est débarqué de façon tout aussi inattendue, ce dimanche 12 octobre, alors qu’il avait été maintenu en poste il y a une semaine.
La composition de l’Assemblée nationale demeure inchangée après les élections dans ces circonscriptions : les deux nouveaux élus étaient respectivement suppléants de leurs prédécesseurs.
L’équipe de 34 ministres annoncée dimanche 12 octobre tard dans la soirée, qui mêle politiques et société civile, suscite chez les oppositions des réactions similaires à la reconduction de Sébastien Lecornu : dépit et colère.
Avec une équipe de 34 ministres, dont la moitié renouvelée par rapport à celle de François Bayrou, annoncée tard dimanche 12 octobre, le Premier ministre espère éviter une rapide motion de censure.
Parmi les 34 personnalités nommées ce dimanche soir dans le nouveau gouvernement figurent des ministres reconduits, mais aussi des profils neufs venus de la société civile.
Fidèle du président qui a réussi à ne pas se couper de Gabriel Attal, il s’est montré fin manœuvrier jusqu’à se faire une place dans le gouvernement Lecornu II, nommé dimanche 12 octobre.
Les deux tendances du parti de droite, l’une prônant la participation, l’autre une prise de distance avec le macronisme, semblent au bord de l’affrontement.
Le Premier ministre a composé ce dimanche soir dans l’urgence un exécutif qui risque de ne durer que quelques jours mais qui aura au moins déposé un projet de budget au Parlement.
L’ex-présidente de l’ONG WWF France et envoyée spéciale de l’Elysée sur le climat prend le relais d’Agnès Pannier-Runacher dans un ministère à la peine. Elle devra accélérer le rythme de la décarbonation de la France, qui s’essouffle dangereusement depuis trois ans.
Le gouvernement Lecornu I n’ayant duré que quatorze heures, le Lecornu II a été annoncé une semaine plus tard. Découvrez le profil de ses principaux membres.
Le patron de la compagnie ferroviaire, sur le départ, fait une arrivée inattendue au sein du nouveau gouvernement. Au ministère du Travail et des Solidarités, il sera chargé notamment des débats sur la réforme des retraites et de l’assurance chômage. Deux dossiers épineux.
Désabusé par le comportement du Président, le chef de file des députés socialistes répète vouloir attendre la déclaration de politique générale pour décider si son groupe censurera ou non le futur gouvernement.
Se référer au départ du général, c’est défendre une vision plébiscitaire de nos institutions. Une présidentielle anticipée avec sa procédure qui favorise l’affrontement sur le compromis et sa logique de sauveur est un fantasme dévastateur.
Emmanuel Macron a beau s’envoler pour l’Egypte «a priori» ce dimanche 12 octobre au soir afin d’assister au sommet pour la paix à Gaza lundi, trois étapes cruciales se profilent pour le Premier ministre.
Les électeurs camerounais votent ce dimanche 12 octobre pour l’élection présidentielle. Après quarante-trois ans au pouvoir et malgré un mauvais bilan, Paul Biya reste le favori.
L’accord politique signé cet été ne fait plus consensus et le chaos politique hexagonal a rendu incertain le report des élections locales calédoniennes.
De nouveau sous la menace de censure après sa reconduction très critiquée, le plus si nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, doit constituer, dans un délai ultracourt, son nouveau gouvernement afin de pouvoir présenter un projet de budget lundi.
Adoptée samedi par le bureau politique de LR, cette ligne est cependant combattue par une bonne partie des députés, redoutant qu’elle précipite une périlleuse dissolution.
Les socialistes réservent leur décision de renverser ou non le futur gouvernement après la déclaration de politique générale du Premier ministre. Ils attendent, entre autres, une «suspension immédiate» de la réforme des retraites.
A Hautmont, commune très abstentionniste, les habitants croisés samedi 11 octobre, au lendemain de la seconde nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, oscillent entre colère et profonde indifférence pour une politique vue comme étrangère à leur vie.
La mauvaise pièce de théâtre que l’Elysée met en scène depuis une semaine alimente le dégoût d’une grande partie des Français pour la politique et ne peut que favoriser Marine Le Pen.
En reconduisant son allié à Matignon, le président français ne semble que faire durer la crise politique, jugent les grands titres de la presse internationale.
Après l’annonce de l’Elysée ce vendredi 10 octobre au soir que l’ex-Premier ministre démissionnaire se succéderait à lui-même à Matignon, les oppositions ont vivement rejeté ce choix d’Emmanuel Macron.
Lucas Biosca, Charles Delouche-Bertolasi, Apolline Le Romanser, Arthur Louis, Eve Roger, Service Photo, AFP
Le Président avait longuement reçu ce vendredi après-midi les représentants de l’ensemble des partis politiques (hors RN et LFI). Dans la soirée, il a finalement donné «carte blanche» à Sébastien Lecornu pour former un nouveau gouvernement et négocier avec les oppositions en vue du budget.
Les conditions de sa nomination font du Premier ministre l’incarnation d’un rétrécissement, de la cécité et de l’arrogance macroniennes. Sébastien Lecornu a peut-être une petite chance de sauver la situation : se tourner vers la gauche.
Victor Boiteau, Laure Equy, Dominique Albertini, Jean-Baptiste Daoulas, Charlotte Belaïch
Démissionnaire lundi, l’ex-ex-Premier ministre a repris ses fonctions ce vendredi soir, à l’issue d’une nouvelle séquence chaotique, et sans beaucoup plus de certitudes sur ses chances de succès.
Après une réunion de la dernière chance qui devait éviter une dissolution, les responsables politiques n’ont pu que constater la voie sans issue dans laquelle s’est mis le chef de l’Etat : il a renommé le Premier ministre démissionnaire.
Victor Boiteau, Charlotte Belaïch, Laure Equy, Jean-Baptiste Daoulas
Au terme d’une semaine de crise politique intense, Emmanuel Macron n’est pas parvenu, ce vendredi 10 octobre, à nommer le successeur de Sébastien Lecornu, comme il l’avait pourtant promis.