L’ancien ministre de l’Education est en train de monter un réseau d’établissements «de la transformation écologique» pour le compte d’une multinationale. Sans aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Propriété d’un groupe financier, l’école attire à chaque rentrée plus d’étudiants sur son campus parisien. Mais, selon des élèves que nous avons interrogés, le contenu de la formation est loin de ressembler à ce qui a été vendu : cours annulés, matériel indisponible… Peu osent s’en plaindre, de peur d’entacher leur «diplôme» de 24 000 euros.
Formations «light», démarchage d’étudiants-clients, précarisation des profs… «Libération» raconte les dessous d’un business éducatif qui prospère grâce au laissez-faire de l’Etat. Et qui permet à la multinationale d’afficher une insolente santé financière.
Galileo, mastodonte de l’enseignement supérieur lucratif, aligne les embauches de «serviteurs de l’Etat» depuis la rentrée de septembre. Une façon d’asseoir la légitimité du groupe.
Dopée par un dispositif promis par Emmanuel Macron dès 2017, l’alternance profite à certaines entreprises qui y voient une main-d’œuvre peu chère et à des centres de formation qui s’organisent pour mieux profiter du système. «Libé» révèle les dessous de cette politique publique, non contrôlée, dont l’un des principaux effets est d’engraisser les fonds d’investissement.