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Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

08.03.2025 à 11:09

Soupçons de favoritisme au centre Hélène Borel

Le centre de rééducation de Raimbeaucourt (Nord) visé par deux plaintes

Seize dossiers sont regroupés dans ces deux plaintes. Dénoncés par l'association anti-corruption AC !!, les faits concernent d’éventuelles irrégularités dans les marchés publics, des soupçons d’escroquerie, de favoritisme ou de recel.

La tour du château de Lez à Raimbeaucourt - Copie d'écran du site du centre Hélène Borel

De mémoire d’habitants, jamais le centre Hélène Borel, qui est un centre d’hébergement, de soins et d’accompagnement pour adultes en situation de handicap, à Raimbeaucourt (Nord) n’avait fait autant parler de lui que ces derniers jours. Fin février, la petite commune de 4.000 âmes voit débarquer la brigade financière venue perquisitionner, entre autres, les services informatique et comptabilité du centre.

Malgré la présence des policiers pendant presque huit heures et leur recherche de documents, certains salariés ne se disent pas du tout « étonnés ». « Je n’ai pas du tout été surpris par cette descente », confie Sébastien*, exerçant depuis quelques années à Raimbeaucourt. « Il y a des tensions dans les équipes, le management est très dur et il n’y a pratiquement aucune transparence dans les décisions ».

Pour Nicolas*, arrivé plus récemment, l’ambiance est « pesante ». « Quand on a le malheur de demander des comptes, on ne les obtient jamais. Pire, on est pris à parti. C’est la loi du silence qui règne ici ».

Une perquisition de la brigade financière

Des « allégations sans fondement », balaie la dirigeante Caroline Nio. Dans un entretien accordé à Reflets, celle qui est, depuis 2004, à la tête des trois établissements nordistes que compte le centre Hélène Borel (Arleux, Lomme et Raimbeaucourt), voit dans le passage de la brigade financière « un règlement de comptes de deux ex-salariés que nous avons licenciés et que nous...

05.03.2025 à 14:49

Plongée dans l'apnée : objectif 30 mètres

T'es pas un peu vieux pour ces conneries ?

Tombé dans la marmite de la plongée en apnée quand j'étais petit, je me lance un défi : atteindre les 30 mètres en mer en poids constant, en juin prochain. Soit 10 mètres de plus que ce que je peux faire aujourd'hui. Pour un touriste de cette pratique, c'est un gros challenge. Dix mètres, c'est l'équivalent de 3 étages.

En route pour les 30 mètres - Photo xphere - CC

Je sors du cours préparatoire. Ma vie va changer. Je quitte la région parisienne pour vivre sur une petite île de la Méditerranée. D'un seul coup, il fait beau à peu près tout le temps et la mer est turquoise, cristalline. J'ai vite fait de recevoir un masque. Un de ces vieux machins fabriqués dans un plastique qui vieillit vite, avec deux trous sous le nez, pour le pincer quand on descend sous l'eau et éviter la pression sur les tympans, qui fait très mal. On m'a même offert un tuba surmonté d'un mécanisme avec une balle de ping-pong blanche comme la neige. En descendant, la balle est censée bloquer l'entrée de l'eau dans le tube. C'est rudimentaire, mais suffisant pour découvrir un autre monde. Près de 71% de la planète est recouverte d'eau. Et sous l'eau, tout un univers évolue. Il y a deux manières de le découvrir. Avec des bouteilles ou avec l'air que l'on peut contenir dans ses poumons et en retenant sa respiration. J'ai choisi la deuxième.

Aujourd'hui, désormais bien plus près de la retraite que du CP, je me fixe l'objectif de descendre à 30 mètres, soit à peu près l'équivalent d'un immeuble de 10 étages.

Que l'on se comprenne bien, je suis un touriste de l'apnée. Plongé par hasard dans cette pratique depuis tout petit, je ne m'entraine pas, je n'ai jamais fait partie d'un quelconque club et j'ai tout appris seul en pratiquant avec des amis. D'abord pour regarder les...

03.03.2025 à 16:49

Chronique syrienne : retour à Alep #2

Bachar est parti, et maintenant ?

Talal est maintenant depuis quelques jours à Alep. Il retrouve sa famille et ses amis les plus proches, qui lui racontent l’espoir de pouvoir enfin vivre normalement et leurs inquiétudes face à un nouveau régime issu de rangs islamistes.

Place Saad Allah Al Jabery à Alep. Première manifestation nationale pour fêter la libération du pays - © Reflets

J’ai 35 ans. J’ai vécu vingt-trois ans de ma vie dans un pays sous dictature. J’ai vécu aussi trois ans de guerre, de 2011 à 2013. Ces dernières années, depuis 2021, j’ai pu retourner trois fois en Syrie.

La première fois que je suis revenu, après huit ans d'absence, j’étais tellement pressé de retrouver ma mère que je n’ai pas prêté attention à ce qui m’entourait. Avec aussi l’émotion de retourner dans notre maison, là où mon père était décédé quelques années plus tôt sans que je ne puisse le revoir. Ce n’est que le lendemain, en allant voir mes amis d’enfance, que je me suis rendu compte que rien n’avait vraiment changé depuis la guerre. Les ruines des bâtiments détruits par les bombes du régime étaient toujours là. Les habitants semblaient tous épuisés, résignés. La ville n’avait pas bougé, comme figée dans le temps depuis 2013. Un détail m’avait frappé : il n’y avait aucune voiture de nouvelle génération.

Aujourd’hui, je reviens à Alep pour la quatrième fois, et tout est différent. Lorsque J’arrive en ville à la nuit, il n’y a presque pas de lumière. Le stress monte, sans vraie raison. A nouveau je cherche fébrilement ma carte d’identité et mon passeport, les réflexes ont la vie dure et le temps des barrages militaires est encore frais dans ma mémoire. Le chauffeur rigole. Il a parfaitement compris mon début de panique. Ça m’a pris quelques secondes pour réaliser que je n’en avais plus besoin. Le chauffeur hoche la tête : « il y a des habitudes qu’on va...

27.02.2025 à 17:20

Nord : le centre Hélène Borel a été perquisitionné

Plusieurs plaintes avaient été déposées

Le centre de prise en charge d’adultes en situation de handicap Hélène Borel, à Raimbeaucourt (Nord) a fait l’objet ce mercredi d’une perquisition de la brigade financière.

La tour du château de Lez à Raimbeaucourt - Copie d'écran du site du centre Hélène Borel

Dans cette petite commune de 4.000 habitants du Nord, le centre Hélène Borel est une véritable institution. Depuis les années 60, il prend en charge des adultes en situation de handicap physique, leur assurant soins, hébergement et accompagnement. Ce 26 février, une quinzaine de policiers de la brigade financière de Lille ont débarqué dès 9 heures dans les locaux pour les perquisitionner. Des boîtes mails ont été saisies ainsi qu’un certain nombre de dossiers, notamment dans les services comptabilité et informatique. Reflets.info a également appris que la directrice générale Caroline Nio et la présidente Annette Glowacki ont été entendues, séparément.

Cette visite serait-elle en lien avec les investigations que mène actuellement Reflets.info sur le centre Hélène Borel ? En effet, nous préparons une enquête, à paraître prochainement, concernant des soupçons de favoritisme et d’escroquerie liés à des marchés publics.

Deux plaintes et 16 dossiers

L’association anti-corruption AC !! a déposé deux plaintes contre X auprès du tribunal de Grande Instance de Lille. Elles concernent en tout 16 dossiers. La première, en mars 2024, regroupe, des marchés publics pour lesquels AC!! pointe, entre autres, des délits de favoritisme. Dans la plainte que nous avons pu consulter, il est question en particulier du renouvellement d’un appareil médical pour lequel l’appel d’offres est réalisé alors même que le choix du fournisseur est déjà acté par mail, et dont la proposition s’avère, par...

27.02.2025 à 12:29

Un salut nazi en audience

Alexis Issaurat - D.R.

Alexis Issaurat - D.R.
Alexis Issaurat - D.R.
Le tribunal de Paris venait de condamner ce suprémaciste blanc de 37 ans, Alexis Issaurat, à un an de prison pour propos haineux. En fin d’audience il est venu au micro pour indiquer qu’il faisait appel, avant de lancer un salut nazi, bras tendu vers la Cour. Passé un moment de stupéfaction, il a été placé en garde à vue et comparaitra pour « outrage à magistrat par geste ou menace à l'audience et apologie publique de crime ou délit ». Skinhead depuis 1998 selon ses dires et membre du Front national de la jeunesse, puis du FN , il appartient au mouvement « Unité blanche ». Il aurait combattu en Ukraine au sein du bataillon Azov, qui a attiré de nombreux militants de l'extrême droite française, pendant huit mois en 2015. Son palmarès judicaire est déjà fourni avec des condamnations pour violences, détention, trafic et usage d'armes, injures racistes, apologie de crime contre l'Humanité et provocation à commettre un génocide. Une affaire de menace lui vaut un autre procès en fin d’année. Ses vidéos Youtube laissent perplexes sur la profondeur de la pensée de cet extrémiste.

26.02.2025 à 11:44

Du rififi dans les Chambres d’Agriculture

Un an après les grandes mobilisations paysannes, le paysage syndical agricole connaît une petite révolution

La Coordination Rurale – syndicat très à droite - réalise une percée d’ampleur dans les Chambres d’Agriculture, qui remet en question l’hégémonie du syndicat majoritaire, la FNSEA, et son modèle productiviste. Pour desserrer cet étau encore bien installé, les « bonnets jaunes » sont prêts à bousculer les habitudes, quitte à y laisser quelques plumes.

Les paisibles campagnes sont parfois agitées (dans les chambres d'agriculture) - © Reflets

Les élections professionnelles de janvier 2025 ébranlent l'hégémonie historique de la FNSEA. Dans ce scrutin, qui porte sur 88 chambres, la Coordination Rurale (CR) en remporte 14 au lieu de 3 précédemment. C’est le reflet d'un ras-le-bol des agriculteurs envers les structures syndicales traditionnelles et les politiques gouvernementales, déconnectées du terrain. La FNSEA reste toutefois majoritaire mais perd le contrôle d’une grosse dizaine de structures, passant de 84 à 71. La Confédération paysanne, qui ne dominait qu’une chambre, en remporte deux supplémentaires.

Le discours médiatique dominant généralise l’influence du Rassemblement National sur la CR et ses "bonnets jaunes", mais c’est plutôt dans l’autre sens que se fait la transfusion. Le parti de Marine Le Pen cherche à capter la colère paysanne depuis longtemps. Avec une présence régulière dans des rencontres professionnelles, comme le Sommet de l’élevage en Auvergne, ou plus grand public, comme le Salon de l’agriculture, le Rassemblement National renforce son influence à bas bruit dans le monde agricole français. Malgré l’indigence de son programme agricole, il capte un électorat rural en capitalisant sur la colère des agriculteurs face aux politiques écologiques. Il a dupliqué certaines revendications de la Coordination rurale et dénonce notamment les normes environnementales et le libre-échange, perçu comme une menace pour la souveraineté alimentaire. Près d’un adhérent sur deux de la CR se...

20.02.2025 à 12:01

Doctolib : des données de santé insuffisamment protégées

Les États-Unis de Donald Trump pourraient se servir allègrement

C’est une discussion sans fin mais qu’il convient d’avoir à nouveau au moment où Doctolib propose d’héberger nos ordonnances et autres résultats médicaux : nos données de santé sont-elles protégées correctement ? Ces données sensibles pourraient être accaparées par les États-Unis. Alors que 60 millions de Français utilisent Doctolib, que se passerait-il si la société était vendue à un groupe étranger ? L'élection de Trump modifie-t-elle la donne ?

Doctolib respecte la vie privée des utilisateurs

Il fut un temps, lointain, où les données de santé et plus généralement les données personnelles étaient un sujet de premier plan en France. En 1974, un article du Monde titré « SAFARI ou la chasse aux Français » met le feu aux poudres. Le Système automatisé pour les fichiers administratifs et répertoires des individus (SAFARI) inquiète. Ce projet visait, selon Le Monde, à relier par le numéro de sécurité sociale toutes les informations détenues dans « les 400 fichiers que possèdent les services de police […] le cadastre, le fichier... des impôts et, plus grave peut-être, celui du ministère du Travail ». La généralisation de cette identification dans toute l'administration avait pour but de faciliter l'interconnexion des fichiers. Déjà…

Le tollé provoqué par cet article déclenche la création de la CNIL. Le temps s’est écoulé, Internet est arrivé, les États comme les entreprises privées se sont littéralement gavés de nos données personnelles sans véritable contrôle. Le poids croissant de la société Doctolib dans la gestion des données de santé des Français devrait générer un débat bien plus soutenu et l’on peut s’étonner du silence des gouvernements successifs et des députés et sénateurs. Car, à bien y regarder, les garde-fous ne semblent pas suffisants.

Depuis des années, le collectif InterHop, ainsi que plusieurs associations et syndicats médicaux tentent de faire valoir que les prises de rendez-vous dans les hôpitaux, avec des médecins dans le privé, ou pour la...

19.02.2025 à 10:51

Anonymat sur Internet : Darmanin... porte quoi !

Le ministre met ses pas dans ceux des plus gros incultes numériques et il y a des raisons à cela.

Ils sont tellement nombreux, depuis l'arrivée d'Internet à pester contre un supposé « anonymat », contre une « zone de non droit » supposée. Rien de tous cela n'existe et cela a été démontré mille fois. Mais on ne renonce pas à le faire à nouveau, histoire de tourner en ridicule le nouveau ministre de la justice.

Gérald Darmanin - Jacques Paquier - Wikipedia - CC BY 2.0

Ça manquait à son palmarès. Gérald Darmanin, qui s'était déjà illustré avec « les messageries cryptées comme Wazzaaaap » va s'attaquer avec ses gros muscles à l'affreux anonymat qui prévaut sur Internet et au fait que bien sûr, il s'agit d'une zone de non droit. Et pour cela, il a une solution : imposer à chaque Français une « identité numérique propre ».

Il s'en explique dans Le Parisien :

« Dans les semaines qui viennent, nous nous intéresserons à l’anonymat sur les réseaux sociaux. Au ministère de la Justice, nous considérons que la fin de l’anonymat sur les réseaux sociaux est d’une importance capitale dans la lutte contre la pédocriminalité, le trafic de drogue, le cyberharcèlement… Reprenons la proposition du député Paul Midy déposée il y a quelques mois, pour que chaque citoyen français ait une identité numérique propre, qui permette aux enquêteurs de remonter à l’auteur de l’infraction. Pourquoi les réseaux sociaux seraient le seul endroit où l’expression ne serait pas conforme aux règles de la République ? On sait qu’une grande partie de la délinquance et de la criminalité est aujourd’hui numérisée. Internet doit cesser d’être une zone de non droit. »

Bon... Commençons par démonter les arguments du ministre avant de s'intéresser à son propre anonymat et pseudonymat sur les Internet. Paul Midy, sors de ce corps !

On va faire court parce que les redites, ça consomme de l'octet et c'est mauvais...

17.02.2025 à 20:56

Les néonazis attaquent à Paris

Une agression qui aurait pu faire plus de victimes

Ce dimanche 16 février, alors que la section parisienne de Young Struggle – organisation de jeunes socialistes et internationalistes implantée à travers l'Europe – organisait la projection d'un film antifasciste à Paris, dans les locaux de l'ACTIT, elle a subi une attaque ultra-violente menée par une vingtaine de néonazis. Ces derniers étaient armés de bâtons et de couteaux. Un blessé finit à l'hôpital.

Un déferlement de violence à Paris - © Reflets

L'ACTIT est une association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie, créée en 1999, qui accueillait une soirée cinématographique avec le collectif Young Struggle Paris. Le film choisi était Z, du réalisateur Costa-Gavras. Pour Reflets, Ali* explique : « Young Struggle est une organisation de jeunes socialistes et internationalistes implantée à travers l'Europe. En France, il y a trois sections : une à Paris, une à Nancy et une à Rennes ». Pour ce collectif révolutionnaire, Young Struggle a « pour objectif d'organiser et de politiser la jeunesse sous le prisme du socialisme, dans les lieux de travail, d’études et les quartiers ».

Affiche de l'evenement - Instagram - Young Struggle
Affiche de l'evenement - Instagram - Young Struggle

Sur leur page Instagram on peut lire également : « Young Struggle vise l'émancipation de toutes et tous. La libération de notre classe ne pourra pas se faire sans une révolution des femmes, sans la fin des LGBTIphobies et du racisme. »

Une attaque très violente

Aujourd’hui, lundi 17, le canal Telegram Memoria, dont le contenu est raciste, violent et néonazi, publie la vidéo du tabassage d’un militant de Young Struggle Paris, accompagnée du titre : « Six nationalistes en garde à vue après avoir rendu visite aux antifas du groupe Young Struggle. » Pour tenter de justifier leur attaque, ils diffusent une fake news, prétendant qu’il existerait un lien entre l'ACTIT, Young Struggle et le Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP)...

14.02.2025 à 10:18

Chroniques syriennes : retour à Alep #1

Plus un seul soldat à la frontière syrienne

En 2014, Talal Sarout fuit vers la France. Malgré des études de droit, il vit de petits boulots, jusqu’à son embauche en CDI. Il épouse une française, puis renonce à son statut de réfugié pour pouvoir revoir sa famille, au prix d’une très forte amende à payer au régime. Il envisage désormais de rentrer pour aider à reconstruire son pays. C’est ce qu’il va chercher à savoir dans ce voyage, dont il tiendra la chronique dans Reflets.

A l’intérieur du hall de contrôle de la douane en Jordanie, les membres du Croissant Rouge viennent à la rencontre des voyageurs qui rentrent en Syrie - © Reflets

« Vous, les Syriens, vous méritez d’avoir un pays digne de ce nom  ». C’est ainsi que m’accueille une employée au comptoir de l’aéroport de Marseille, alors que je m’apprête à embarquer pour Alep, via la Jordanie. « J’espère que vous êtes content de ce qu’il s’y passe et que vous allez fêter ça. On suit de près la chute du régime, j’espère que l’avenir se passera aussi bien que ce qu’il se passe pour l’instant ! » C’est la première fois que des membres du personnel sortent de leur réserve professionnelle alors que j’embarque pour mon pays et cela me fait chaud au cœur. « Incha’Allah » lui dit-je spontanément. « oui, incha‘Allah ! » me répond-elle en souriant, et en me proposant une petite place supplémentaire pour une valise en soute.

Dans l’avion Istanbul-Amman, je suis à côté d’un Syrien originaire de Damas. Installé en Allemagne depuis treize ans, cet homme d’une quarantaine d'années n’est jamais retourné dans notre pays. Tout ce temps, il était recherché par le régime d’Al-Assad pour avoir fui le service militaire et pour des activités avec l’opposition. Sa famille est complètement éclatée. Ses sœurs, restées en Syrie, ont été menacées par le régime qui voulait les obliger à dire où leur frère se cachait. Elles ont fui Damas avec leurs maris. Il a deux filles, qui sont parties au Liban avec leur mère, et qui n’ont aucun souvenir de la Syrie car elles étaient trop petites à leur départ. Il est très content de rentrer, surtout avec ses filles,...

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