Un nouveau squat à Montpellier dans le contexte difficile de la loi Kasbarian
L'occupation s'est installée au cœur du quartier des beaux-arts dans une ancienne salle de sport. Un lieu que la mairie et la chambre de commerce entendaient transformer en halle culturelle, avant que le promoteur ne jette l'éponge en mai dernier face aux inquiétudes des habitants.

Depuis le 28 juillet 2023 et la publication au journal officiel de la loi contre l’occupation illicite, dite « Kasbarian », le milieu du squat est en crise. Au printemps dernier, le temps d’un festival, Intersquat Île de France se réunissait pour essayer de trouver des solutions face à la nouvelle donne sécuritaire. À l’occasion, le collectif UNIBETON tentait d’ouvrir un nouveau lieu, le Squat Baudin. La nouvelle occupation ne tiendra finalement que quelques jours.
Car si la loi Kasbarian avait valeur de symbole, la répression, elle, avait débuté bien avant. Sur Montpellier, une première vague d’expulsion des squats a lieu au printemps 2020, au sortir du confinement. Le journal Le Poing raconte : « Dans cette ville "de gauche", les forces de l’ordre s’enfoncent dans les squats comme dans du beurre, chacun son tour, sur fond d’une terrifiante indifférence quasi générale. Et épuisement militant ».
En juillet 2021, un jeu de chaise musicale a lieu à la préfecture mais les militants locaux n’y gagnent pas au change. Pour remplacer le préfet Witkowski envoyé en Seine-Saint-Denis, Montpellier hérite de Hugues Moutouh, un sarkozyste qui obtiendra très vite le surnom de « préfet bulldozer ». La ZAD du L.I.E.N à Grabels est rapidement expulsée avant que Moutouh ne tourne son attention sur les bidonvilles rapidement effacés du tableau.
Dans son manifeste, le collectif a l’origine de la Thermite témoigne :
« Le "bon" sens est...