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Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

09.03.2025 à 15:57

La Thermite ouvre ses portes

Un nouveau squat à Montpellier dans le contexte difficile de la loi Kasbarian

L'occupation s'est installée au cœur du quartier des beaux-arts dans une ancienne salle de sport. Un lieu que la mairie et la chambre de commerce entendaient transformer en halle culturelle, avant que le promoteur ne jette l'éponge en mai dernier face aux inquiétudes des habitants.

Visite nocturne du bâtiment par les membres du collectif présent sur place depuis plusieurs jours. - La Thermite

Depuis le 28 juillet 2023 et la publication au journal officiel de la loi contre l’occupation illicite, dite « Kasbarian », le milieu du squat est en crise. Au printemps dernier, le temps d’un festival, Intersquat Île de France se réunissait pour essayer de trouver des solutions face à la nouvelle donne sécuritaire. À l’occasion, le collectif UNIBETON tentait d’ouvrir un nouveau lieu, le Squat Baudin. La nouvelle occupation ne tiendra finalement que quelques jours.

Car si la loi Kasbarian avait valeur de symbole, la répression, elle, avait débuté bien avant. Sur Montpellier, une première vague d’expulsion des squats a lieu au printemps 2020, au sortir du confinement. Le journal Le Poing raconte : « Dans cette ville "de gauche", les forces de l’ordre s’enfoncent dans les squats comme dans du beurre, chacun son tour, sur fond d’une terrifiante indifférence quasi générale. Et épuisement militant ».

En juillet 2021, un jeu de chaise musicale a lieu à la préfecture mais les militants locaux n’y gagnent pas au change. Pour remplacer le préfet Witkowski envoyé en Seine-Saint-Denis, Montpellier hérite de Hugues Moutouh, un sarkozyste qui obtiendra très vite le surnom de « préfet bulldozer ». La ZAD du L.I.E.N à Grabels est rapidement expulsée avant que Moutouh ne tourne son attention sur les bidonvilles rapidement effacés du tableau.

Dans son manifeste, le collectif a l’origine de la Thermite témoigne :

« Le "bon" sens est...

08.03.2025 à 11:09

Soupçons de favoritisme au centre Hélène Borel

Le centre de rééducation de Raimbeaucourt (Nord) visé par deux plaintes

Seize dossiers sont regroupés dans ces deux plaintes. Dénoncés par l'association anti-corruption AC !!, les faits concernent d’éventuelles irrégularités dans les marchés publics, des soupçons d’escroquerie, de favoritisme ou de recel.

La tour du château de Lez à Raimbeaucourt - Copie d'écran du site du centre Hélène Borel

De mémoire d’habitants, jamais le centre Hélène Borel, qui est un centre d’hébergement, de soins et d’accompagnement pour adultes en situation de handicap, à Raimbeaucourt (Nord) n’avait fait autant parler de lui que ces derniers jours. Fin février, la petite commune de 4.000 âmes voit débarquer la brigade financière venue perquisitionner, entre autres, les services informatique et comptabilité du centre.

Malgré la présence des policiers pendant presque huit heures et leur recherche de documents, certains salariés ne se disent pas du tout « étonnés ». « Je n’ai pas du tout été surpris par cette descente », confie Sébastien*, exerçant depuis quelques années à Raimbeaucourt. « Il y a des tensions dans les équipes, le management est très dur et il n’y a pratiquement aucune transparence dans les décisions ».

Pour Nicolas*, arrivé plus récemment, l’ambiance est « pesante ». « Quand on a le malheur de demander des comptes, on ne les obtient jamais. Pire, on est pris à parti. C’est la loi du silence qui règne ici ».

Une perquisition de la brigade financière

Des « allégations sans fondement », balaie la dirigeante Caroline Nio. Dans un entretien accordé à Reflets, celle qui est, depuis 2004, à la tête des trois établissements nordistes que compte le centre Hélène Borel (Arleux, Lomme et Raimbeaucourt), voit dans le passage de la brigade financière « un règlement de comptes de deux ex-salariés que nous avons licenciés et que nous...

05.03.2025 à 14:49

Plongée dans l'apnée : objectif 30 mètres

T'es pas un peu vieux pour ces conneries ?

Tombé dans la marmite de la plongée en apnée quand j'étais petit, je me lance un défi : atteindre les 30 mètres en mer en poids constant, en juin prochain. Soit 10 mètres de plus que ce que je peux faire aujourd'hui. Pour un touriste de cette pratique, c'est un gros challenge. Dix mètres, c'est l'équivalent de 3 étages.

En route pour les 30 mètres - Photo xphere - CC

Je sors du cours préparatoire. Ma vie va changer. Je quitte la région parisienne pour vivre sur une petite île de la Méditerranée. D'un seul coup, il fait beau à peu près tout le temps et la mer est turquoise, cristalline. J'ai vite fait de recevoir un masque. Un de ces vieux machins fabriqués dans un plastique qui vieillit vite, avec deux trous sous le nez, pour le pincer quand on descend sous l'eau et éviter la pression sur les tympans, qui fait très mal. On m'a même offert un tuba surmonté d'un mécanisme avec une balle de ping-pong blanche comme la neige. En descendant, la balle est censée bloquer l'entrée de l'eau dans le tube. C'est rudimentaire, mais suffisant pour découvrir un autre monde. Près de 71% de la planète est recouverte d'eau. Et sous l'eau, tout un univers évolue. Il y a deux manières de le découvrir. Avec des bouteilles ou avec l'air que l'on peut contenir dans ses poumons et en retenant sa respiration. J'ai choisi la deuxième.

Aujourd'hui, désormais bien plus près de la retraite que du CP, je me fixe l'objectif de descendre à 30 mètres, soit à peu près l'équivalent d'un immeuble de 10 étages.

Que l'on se comprenne bien, je suis un touriste de l'apnée. Plongé par hasard dans cette pratique depuis tout petit, je ne m'entraine pas, je n'ai jamais fait partie d'un quelconque club et j'ai tout appris seul en pratiquant avec des amis. D'abord pour regarder les...

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