Les États-Unis doivent prendre la mesure de l’attaque en règle contre leur démocratie. Une façon de le faire est d’examiner les parallèles alarmants qui existent entre les États-Unis actuels et l’une des périodes les plus terribles de l’histoire de l’humanité. En avril 1995, le critique italien Umberto Eco prononce un discours célèbre à l’université Columbia pour les cinquante ans de la libération de l’Europe1. Eco y développe le concept d’Ur-fascisme, c’est-à-dire
Lorsqu’un peuple défend sa liberté sur le champ de bataille, c’est entièrement qu’il doit le faire, c’est à fond. Sinon, qu’il s’aplatisse. On se frottera d’autant mieux les pieds sur lui. Or, les Russes se sont trop longtemps frotté les pieds sur le dos ukrainien. Ici, personne ne veut de Moscou. Voilà pourquoi l’effort de guerre de l’Ukraine déborde loin en arrière de la ligne de front. Il n’est pas suffisant que le civil soit reconnaissant envers l’armée qui le défend :
Le programme d’aide de Washington à l’Ukraine, voté en janvier 2025 lors de l’ancienne présidence, aurait dû continuer tout au long de l’année 2026, mais son arrêt récent, en juin 2025, qui coïncide avec des attaques intensifiées de la Russie sur tout le territoire ukrainien, a inquiété les alliés de ce pays, jusqu’au dernier « retournement » diplomatique du lundi 14 juillet. Jusque-là le pouvoir trumpiste n’avait rien mis en place : il propose à présent de faire