URL du flux RSS

▸ les 10 dernières parutions

18.03.2025 à 13:08

A Beyrouth, la solidarité du Club Soudanais face à la violence d’Israël

admin

L’invasion israélienne du Liban, le 23 septembre 2024, a touché de plein fouet la communauté soudanaise (la guerre civile au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et 10 millions de déplacés) de ce pays, la jetant sur les routes une deuxième fois. Le Club Soudanais de Beyrouth est devenu un refuge pour des dizaines de déplacés et leurs famille. Reportage, par notre reporter Pluto. © Pluto pour.. Read More

Cet article A Beyrouth, la solidarité du Club Soudanais face à la violence d’Israël est apparu en premier sur MOUAIS.

Texte intégral (1118 mots)

L’invasion israélienne du Liban, le 23 septembre 2024, a touché de plein fouet la communauté soudanaise (la guerre civile au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et 10 millions de déplacés) de ce pays, la jetant sur les routes une deuxième fois. Le Club Soudanais de Beyrouth est devenu un refuge pour des dizaines de déplacés et leurs famille. Reportage, par notre reporter Pluto.

Illustration 1© Pluto pour Mouais

  • Créé en 1967, le Club Soudanais de Beyrouth est devenu le lieu de rencontre incontournable de la communauté soudanaise du Liban depuis des décennies. Depuis que le Soudan est déchiré dans une guerre civile d’une violence inouïe, des centaines voire des milliers de Soudanais ont trouvé refuge au Liban, notamment dans le dud du pays, y ayant obtenu le statut de réfugiés politiques auprès de l’ONU et survivant de menus travaux (construction, agriculture, etc.). L’invasion israélienne du Liban, le 23 septembre 2024, les a touchés de plein fouet, a fait plusieurs victimes dans la communauté et en a jeté de nombreux sur les routes, une deuxième fois, à la recherche d’un lieu sûr.

Illustration 2© Pluto pour Mouais

  • Ce lieu est le Club Soudanais de Beyrouth, devenu un refuge, un hébergement d’urgence pour des dizaines de déplacés soudanais et leurs familles. L’immeuble situé dans le quartier de Hamra a aussi accueilli des familles libanaises, syriennes, palestiniennes de la Bekaa et du Sud-Liban fuyant les bombes israéliennes.

Illustration 3© Pluto pour Mouais

  • En plus d’aider les déplacés de guerre, des activistes et bénévoles de la communauté soudanaise ont interpellé l’ONU en tant que réfugiés politiques, demandant sa protection, voire même leur relocalisation vers des pays sûrs – mais face au silence de l’institution, elle a dû tenir bon comme elle pouvait face aux bombes et à l’absence de moyens. 

Illustration 4© Pluto pour Mouais

  • Un réfugié soudanais, ayant fui la guerre au Soudan puis les bombardements israéliens au Liban-Sud, a trouvé refuge avec sa fille au Club Soudanais de Beyrouth. 10 novembre 2024

Illustration 5© Pluto pour Mouais

  • Au Club soudanais de Beyrouth, des réfugiées et leurs enfants partagent un dîner traditionnel soudanais, que l’on se partage dans une grande assiette. 10 novembre 2024

Illustration 6© Pluto pour Mouais

Après le dîner, les réfugiés soudanais ayant trouvé refuge au Club soudanais de Beyrouth se passent des tasses de thé bien sucré. 10 novembre 2024

Cet article A Beyrouth, la solidarité du Club Soudanais face à la violence d’Israël est apparu en premier sur MOUAIS.

11.03.2025 à 11:03

Le pire est avenir : penser le conflit intergénérationnel avec Maïa Mazaurette

admin

Vous connaissez Maïa Mazaurette, autrice et chroniqueuse féministe abordant principalement la question de la sexualité. Mais elle s’intéresse également aux conflits générationnels, et à ces «créatures fantastiques» que sont les jeunes. Thème abordé au vitriol dans un roman de jeunesse : Rien ne nous survivra, SF où les moins de 25 ans… partent en guérilla meurtrière contre leurs aînés. Rencontre. J’ai initialement contacté Maïa dans le cadre de mon nouveau.. Read More

Cet article Le pire est avenir : penser le conflit intergénérationnel avec Maïa Mazaurette est apparu en premier sur MOUAIS.

Texte intégral (2811 mots)

Vous connaissez Maïa Mazaurette, autrice et chroniqueuse féministe abordant principalement la question de la sexualité. Mais elle s’intéresse également aux conflits générationnels, et à ces «créatures fantastiques» que sont les jeunes. Thème abordé au vitriol dans un roman de jeunesse : Rien ne nous survivra, SF où les moins de 25 ans… partent en guérilla meurtrière contre leurs aînés. Rencontre.

J’ai initialement contacté Maïa dans le cadre de mon nouveau projet de bouquin, qui causera de la représentation de la violence d’émancipation des classes opprimées dans la pop-culture. Alors, évidemment, quand j’ai vu passer ce synopsis : « Les jeunes ont rasé Paris, ont renversé les fondamentaux de notre société ; les jeunes ont osé briser le plus délicieux des tabous : tuer les vieux. Tous les vieux. A partir de vingt-cinq ans », j’ai sauté sur l’occasion pour questionner l’autrice sur la genèse de cette œuvre, où l’on suit le parcours meurtrier de deux snipers, Silence et l’Immortel, avec en fond ce questionnement moral -ou immoral- : « Au jeu de l’intolérance jeunes / vieux, qui a commencé ? »

Disant d’emblée que « l’éthique est un genre qui me passionne », Maïa me détaille le contexte de production du roman. « J’étais très jeune la première fois que j’ai écrit Rien ne me survivra. J‘avais 19 ans. Je l’ai republié et réécrit quand j’avais 25 ans. Puis je l’ai re-republié, donc je l’ai encore écrit une troisième fois. C’est le seul texte que j’ai réécrit plusieurs fois, donc le seul texte qui m’a accompagnée longtemps », sans, précise-t-elle, qu’elle en ait changé le fond. Et, ajoute-t-elle, « je reste, à 46 ans, 100% derrière ce que j’ai écrit à cette époque-là, et ça oriente plein des choix que je fais encore aujourd’hui. Ce prisme du conflit de, disons, « guerre des sexes », qui est celui que j’ai le plus l’occasion de travailler, n’a jamais chez moi écrasé l’autre grand conflit qui m’intéresse : le conflit intergénérationnel ».

Je reviens avec elle sur mon moment de lecture, dans les transports en commun de Montréal. Au bref instant de règne de la gérontocratie Barnier, comment il était cathartique de voir ces jeunes gens décimer leurs aînés, notamment lors d’une brutale et jouissive séquence de tir au vieux lapin dans les rangs d’une Assemblée Nationale en panique. Dans les ressentiments, les rancœurs et les raisons qui y poussent les jeunes à partir en guérilla contre les vieilles générations, beaucoup de choses font mouche. « Notre société n’a toujours pas réussi à vraiment appréhender la question de l’adolescence, du fait qu’on doit vivre, et c’est bien, avec des personnes dont le cerveau ne fonctionne pas complètement comme le nôtre. On ne sait pas quoi en faire. On ne sait ni utiliser le caractère brillant des moins de 25 ans, ni s’en protéger quand il faudra s’en protéger ». Dans notre société, les personnes en situation de pouvoir sont âgées, faisant peser leur domination sur leurs enfants et leurs petits-enfants, « je trouve étrange qu’on ne se questionne pas plus sur ce truc un peu nébuleux et mystérieux, au milieu de l’enfance et de l’âge adulte. Un moment où, comme les neurosciences l’ont pas mal creusé, ta puissance physique et ta capacité à appuyer sur des boutons -ceux d’un fusil, par exemple…- est optimale par rapport à celle d’un adulte et d’un enfant. Et, en même temps, la conformation de ton lobe préfrontal te rend moins capable de ressentir de l’empathie, donc plus capable de créer de la violence ». Elle évoque un livre sorti récemment, Les causes de la violence, de Jean-David Zetoun (éditions Denoël), où il est notamment expliqué que la forme la plus statistiquement prévalente de violence est celle-ci : un homme de 22 ans qui tue un autre jeune homme de 22 ans, de la même classe sociale. Zetoun « pointe la question de la jeunesse et de la violence, qui est peut-être la seule force que tu as pour t’imposer dans l’espace public à cet âge-là. Tu n’as pas la thune, pas les réseaux, éventuellement pas des formes de sagesse -ou de compromission- qui vont te permettre d’aller jusqu’à l’Assemblée nationale… Par contre, ce que tu as, c’est la puissance physique ».

Et, donc, qu’est-ce qui l’a poussée à vouloir décrire ce monde où, justement, par « hygiène », c’est ainsi qu’ils le disent, les jeunes, plutôt que de se taper entre eux, justement, décident de tuer les vieux purement et simplement ? « On a, me dit Maïa, des créatures fantastiques qui vivent à côté de nous, quasiment des demi-divinités. Je trouve que c’est un moment où tu sors quasiment de l’humanité. Mais bon, j’aime vraiment les jeunes (rires) ». Elle poursuit, à propos de son roman : « Utopie, dystopie ? Aux gens de décider, dans la forme que prend la Révolution. Mais j’estime qu’il y a là une description du réel. Je m’étais documentée, j’avais l’âge d’être concernée par ces problèmes. C’était ma réponse de jeune femme, tout simplement ». Dans quel sens ? « Je me sentais démunie. Révoltée, car j’étais ambitieuse, je voulais une place vite, mais j’avais l’impression qu’avant que ce soit mon tour de pouvoir profiter pleinement de la vie, j’aurais peut-être 50-60 ans, à être toujours dans l’urgence, l’urgence féministe notamment, en mode, si l’égalité salariale c’est dans 150 ans, moi je serai morte ! » Donc, « à un moment tu ne vois plus que la violence pour avancer. Sans négliger le fait que moi, petit chat qui ne peut pas écraser un moustique, j’adorais cette idée de pouvoir prendre des gros flingues et de se tirer dessus (rires) » -avec un côté Counter Strike notammé tiré de son expérience de gameuse.

Un texte précurseur sur le thème, aujourd’hui massivement abordé, notamment depuis que Chlöe Swarbrick, une parlementaire néo-zélandaise, a un atomisé d’un « OK Boomer » définitif un bonhomme qui voulait la couper tandis qu’elle évoquait la question du réchauffement climatique, des Baby boomers donc, cette caste de pollueurs aigris et âgés qui règnent sans partage sur ce monde et refusent tout changement. « Chaque fois qu’on élit une assemblée, bien sûr, je regarde la proportion de femmes, mais je regarde aussi l’âge des gens qui nous gouvernent. Plus on se renseigne, qui a l’argent ? Qui a le pouvoir ? Les gens âgés ». Et, ainsi, « mon utilisation de la violence dans le livre, c’est aussi pour acter une impuissance des jeunes, une impuissance politique, économique, une impossibilité à se faire entendre, qui est encore complètement présente aujourd’hui ».

Plus tard dans notre entretien, Maïa évoque sa lecture passionnée du livre de l’anarchiste et antispéciste Yves Bonnardel, La domination adulte. L’oppression des mineurs (éditions Le Hêtre Myriadis), « une vraie bombe, une manière de penser différemment ces sujets-là, avec un peu moins d’angélisme ». Elle critique « cette tendance, dès qu’on parle des mineurs, à dire, « ils sont innocents, il faut protéger leur innocence ». Moi, personnellement, je pense que j’ai été innocente cinq minutes et demie mais, y compris dans le rapport à la sexualité, je pense que déjà à 13 ans j‘avais conscience d’une forme de pouvoir ». Sachant qu’il y a évidemment, insiste-t-elle « une différence entre dire que l’adulte n’a pas à s’immiscer là-dedans, ce qui est absolument complètement le cas, et dire que les enfants sont innocents ». Ce qui, pour le coup, lui semble « être une une restriction totale, à nouveau, d’une force de la jeunesse, qui est sauvage, qui n’est pas maîtrisable. Et il faut donc des perspectives pour donner plus de place à cette énergie infantile, qui est parfois extrêmement violente ».

Illustration 3

Quelles pistes de sortie de l’enfer adultiste ? « Faire, faire des choses. On sait que chez les gamins aujourd’hui, il y a une crise de la santé mentale terrible, et le Covid n’a pas aidé. Et on leur dit tout le temps « faites-vous confiance », comme s’il suffisait de décider. Mais moi, ce que je voudrais, c’est leur donner beaucoup plus de capacités d’action, leur donner des responsabilités, –et évidemment, leur donner le droit de vote beaucoup plus tôt, c’est une certitude ». Avant de tacler cette mode « de l’over-parenting, les parents hélicoptères (terme désignant les parents surprotecteurs, NDLR) qui commencent à foutre des GPS dans le sac de leurs gosses… Il y a une espèce d’annihilation d’une puissance de vie qui me paraît extrêmement néfaste. Il pouvoir mettre les gens dans la liberté ». Et de conclure, sur où elle en est maintenant qu’elle n’a plus 25 ans : « Comment étendre le champ du bonheur ? De la liberté de mouvement, de la paresse ? Ce sont des défis qui me passionnent. Et là, j’ai l’impression d’être exactement à l’endroit où je veux être, qui est d’envoyer bazarder le vieux monde ».

Par Mačko Dràgàn

Un article tiré du Mouais n° 55, à paraître très bientôt, et consacré à la question inter-générationnelle, pour recevoir votre revue papier directement dans votre boîte aux lettres et soutenir la presse libre, une seule solution, l’abonnement ! : https://mouais.org/abonnements2025/

Cet article Le pire est avenir : penser le conflit intergénérationnel avec Maïa Mazaurette est apparu en premier sur MOUAIS.

11.03.2025 à 10:49

PORTRAITS | Le carnaval indépendant de Nice dans l’oeil de Hugo Gueniffey

admin

Sous la pluie (car la météo est de droite le sachiez-vous) mais toujours avec l’aplomb que permet le pantaï à celles et ceux qui s’y adonnent pleinement, le carnaval indépendant officiel de Nice, le seul vrai carnaval qui soit, s’est comme chaque année élancé depuis la place Saint-Roch jusqu’au Babazouk, rassemblant les âmes rieuses de Nice, de la Roya & encore au-delà · Retour en image de Hugo Gueniffey, photographe.

Cet article PORTRAITS | Le carnaval indépendant de Nice dans l’oeil de Hugo Gueniffey est apparu en premier sur MOUAIS.

Texte intégral (8540 mots)

Sous la pluie (car la météo est de droite le sachiez-vous) mais toujours avec l’aplomb que permet le pantaï à celles et ceux qui s’y adonnent pleinement, le carnaval indépendant officiel de Nice, le seul vrai carnaval qui soit, s’est comme chaque année élancé depuis la place Saint-Roch jusqu’au Babazouk, rassemblant les âmes rieuses de Nice, de la Roya & encore au-delà · Retour en image de Hugo Gueniffey, photographe.

Cet article PORTRAITS | Le carnaval indépendant de Nice dans l’oeil de Hugo Gueniffey est apparu en premier sur MOUAIS.

10 / 10

 

  GÉNÉRALISTES
Ballast
Fakir
Interstices
Lava
La revue des médias
Le Grand Continent
Le Monde Diplo
Le Nouvel Obs
Lundi Matin
Mouais
Multitudes
Politis
Regards
Smolny
Socialter
The Conversation
UPMagazine
Usbek & Rica
Le Zéphyr
 
  CULTURE / IDÉES 1/2
Accattone
Contretemps
A Contretemps
Alter-éditions
CQFD
Comptoir (Le)
Déferlante (La)
Esprit
Frustration
 
  IDÉES 2/2
L'Intimiste
Jef Klak
Lignes de Crêtes
NonFiction
Nouveaux Cahiers du Socialisme
Période
Philo Mag
Terrestres
Vie des Idées
Villa Albertine
 
  THINK-TANKS
Fondation Copernic
Institut La Boétie
Institut Rousseau
 
  TECH
Dans les algorithmes
Framablog
Goodtech.info
Quadrature du Net
 
  INTERNATIONAL
Alencontre
Alterinfos
CETRI
ESSF
Inprecor
Journal des Alternatives
Guitinews
 
  MULTILINGUES
Kedistan
Quatrième Internationale
Viewpoint Magazine
+972 mag
 
  PODCASTS
Arrêt sur Images
Le Diplo
LSD
Thinkerview
 
   FIABILITÉ FAIBLE
Contre-Attaque
Issues
Korii
Positivr
Regain
Slate
Ulyces
🌞