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15.05.2025 à 13:04

Bétharram : Bayrou ne démissionnera pas

Pablo Pillaud-Vivien
Qu'une telle affaire ne pousse pas un premier ministre à la démission en dit long sur l'impasse de la Macronie.
Texte intégral (888 mots)

Qu’une telle affaire ne pousse pas un premier ministre à la démission en dit long sur l’impasse de la Macronie.

Embrouillaminis, confusion et joute politique : pendant près de 5h30, François Bayrou a tenté de répondre aux questions incisives des députés réunis en commission d’enquête pour comprendre son rôle dans l’affaire Bétharram. Celui qui était sur le grill, c’était le premier ministre, l’ancien élu local, l’ancien président du conseil général, l’ancien ministre de l’éducation nationale. Ça, c’était ce que les deux co-rapporteurs, la macroniste Violette Spillebout et l’insoumis Paul Vannier, ainsi que la présidente socialiste Fatiha Keloua-Hachi, ont essayé de travailler. Mais François Bayrou a préféré répondre en tant que père de famille d’une autre époque, éludant ses responsabilités politiques. Cette stratégie creuse un fossé d’incompréhension dans lequel s’enlise le résidant de Matignon.


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« Des méthodes un peu rudes » : voilà comment François Bayrou continue de qualifier les conditions « d’éducation » de l’établissement Bétharram, sous le prétexte que l’on était « en 1996 » et que l’époque n’était pas la même. Mais c’était déjà inacceptable… et identifié, par les parents qui y plaçaient leurs enfants pour ces méthodes d’un autre âge. L’incapacité du premier ministre à prendre de la hauteur pour expliquer son inaction face à ces exactions confine à la faute politique grave. C’est précisément ce que l’on attendait de lui hier : comprendre, expliquer pourquoi, durant ces longues années, il n’a rien vu, rien dit. La généralisation des responsabilités – « Nous sommes tous coupables » – ne permet pas de tracer une direction politique au confusément élaboré.

François Bayrou premier ministre est le fruit de circonstances qui rendent le pouvoir exécutif tellement faible que même l’absence de sincérité ou de compréhension de la société ne semble pas une raison suffisante pour coaliser assez de forces et le démettre.

Le rôle de François Bayrou dans les horreurs révélées sur Bétharram n’est pas en tant qu’acteur des exactions. Évidemment. Il n’était pas entendu non plus là en tant que père de famille. C’est au titre de ses fonctions politiques passées et de son devoir de vérité devant les députés que le chef du gouvernement est interrogé. Sur ce dernier point, il est établi clairement qu’il a baratiné en prétendant dans l’hémicycle n’avoir rien su et reconnaitre aujourd’hui ne savoir que ce que la presse avait rendu public. Ses attaques à l’encontre de la professeure de mathématique qui a donné l’alerte ont provoqué un réel malaise : elles peuvent être qualifiées d’odieuses et d’hors de propos. Jamais son discours n’est revenu de façon étayée sur le système et sur les victimes. Des enfants et des adultes ont parlé, ont porté plainte mais n’ont pas été entendus ; ils entendent que cela change et que leur place, la première, revienne dans les réflexions. Déconstruire le système de violences des établissements catholiques est une nécessité à laquelle François Bayrou se dérobe.

Pourtant, le premier ministre ne court pas le risque imminent de se voir démissionné. Paradoxalement, la force de sa position institutionnelle actuelle réside dans sa faiblesse politique. La coalition à la tête de laquelle il a été placé ne sera pas remise en question par son audition malaisante. D’abord parce qu’aux yeux d’Emmanuel Macron, il n’y a pas d’alternative. Le président a rappelé, la veille sur TF1, sa confiance en François Bayrou qu’il « connaît depuis longtemps ». Un soutien d’« homme à homme ». En vérité, ce n’est pas la dextérité politique ou la justesse de son récit qui ont permis à François Bayrou de devenir premier ministre. Il est le fruit de circonstances qui rendent le pouvoir exécutif tellement faible que même l’absence de sincérité ou de compréhension de la société ne semble pas une raison suffisante pour coaliser assez de forces et le démettre. François Bayrou sur Bétharram est la preuve de la profondeur de l’impasse politique dans laquelle nous sommes enlisés. Devient d’une gravité extrême quand elle touche la morale et affecte la probité.

15.05.2025 à 13:03

CONTRE-ALYA DU JOUR

la Rédaction
Quasi 40% des Israéliens envisagent de quitter le pays Israël, terre refuge pour le peuple juif, ferait fuir des juifs. C’est ce que rapporte un article du quotidien Haaretz : « Près de 60 000 Israéliens ont quitté le pays l’année dernière et ne sont pas revenus – c’est deux fois plus qu’en 2023. 81% d’entre…
Lire plus (239 mots)

Quasi 40% des Israéliens envisagent de quitter le pays

Israël, terre refuge pour le peuple juif, ferait fuir des juifs. C’est ce que rapporte un article du quotidien Haaretz : « Près de 60 000 Israéliens ont quitté le pays l’année dernière et ne sont pas revenus – c’est deux fois plus qu’en 2023. 81% d’entre eux sont des jeunes et des familles, souvent âgés de 25 à 44 ans. Selon Ci Marketing, près de 40% des Israéliens envisagent de partir. » Les motivations sont la guerre, cela va de soi, et sa dérive meurtrière sans limite envers les Palestiniens – sans parler de l’incapacité du gouvernement d’assurer la sécurité de ses citoyens. Mais c’est aussi la défaillance du politique qui est fautive. L’extrême droite a emporté la bataille, la corruption gangrène le pouvoir, Netanyahou est prêt à démanteler l’État de droit plutôt que d’assumer ses fautes devant la justice. Tant de raisons qui font que « la seule démocratie du Proche-Orient » ne fait plus rêver.

15.05.2025 à 12:09

LA LETTRE DU 15 MAI

la Rédaction
Bétharram : Bayrou ne démissionnera pas
Texte intégral (1680 mots)

Bétharram : Bayrou ne démissionnera pas

par Pablo Pillaud-Vivien

Qu’une telle affaire ne pousse pas un premier ministre à la démission en dit long sur l’impasse de la Macronie.

Embrouillaminis, confusion et joute politique : pendant près de 5h30, François Bayrou a tenté de répondre aux questions incisives des députés réunis en commission d’enquête pour comprendre son rôle dans l’affaire Bétharram. Celui qui était sur le grill, c’était le premier ministre, l’ancien élu local, l’ancien président du conseil général, l’ancien ministre de l’éducation nationale. Ça, c’était ce que les deux co-rapporteurs, la macroniste Violette Spillebout et l’insoumis Paul Vannier, ainsi que la présidente socialiste Fatiha Keloua-Hachi, ont essayé de travailler. Mais François Bayrou a préféré répondre en tant que père de famille d’une autre époque, éludant ses responsabilités politiques. Cette stratégie creuse un fossé d’incompréhension dans lequel s’enlise le résidant de Matignon.

« Des méthodes un peu rudes » : voilà comment François Bayrou continue de qualifier les conditions « d’éducation » de l’établissement Bétharram, sous le prétexte que l’on était « en 1996 » et que l’époque n’était pas la même. Mais c’était déjà inacceptable… et identifié, par les parents qui y plaçaient leurs enfants pour ces méthodes d’un autre âge. L’incapacité du premier ministre à prendre de la hauteur pour expliquer son inaction face à ces exactions confine à la faute politique grave. C’est précisément ce que l’on attendait de lui hier : comprendre, expliquer pourquoi, durant ces longues années, il n’a rien vu, rien dit. La généralisation des responsabilités – « Nous sommes tous coupables » – ne permet pas de tracer une direction politique au confusément élaboré.

Le rôle de François Bayrou dans les horreurs révélées sur Bétharram n’est pas en tant qu’acteur des exactions. Évidemment. Il n’était pas entendu non plus là en tant que père de famille. C’est au titre de ses fonctions politiques passées et de son devoir de vérité devant les députés que le chef du gouvernement est interrogé. Sur ce dernier point, il est établi clairement qu’il a baratiné en prétendant dans l’hémicycle n’avoir rien su et reconnaitre aujourd’hui ne savoir que ce que la presse avait rendu public. Ses attaques à l’encontre de la professeure de mathématique qui a donné l’alerte ont provoqué un réel malaise : elles peuvent être qualifiées d’odieuses et d’hors de propos. Jamais son discours n’est revenu de façon étayée sur le système et sur les victimes. Des enfants et des adultes ont parlé, ont porté plainte mais n’ont pas été entendus ; ils entendent que cela change et que leur place, la première, revienne dans les réflexions. Déconstruire le système de violences des établissements catholiques est une nécessité à laquelle François Bayrou se dérobe.

Pourtant, le premier ministre ne court pas le risque imminent de se voir démissionné. Paradoxalement, la force de sa position institutionnelle actuelle réside dans sa faiblesse politique. La coalition à la tête de laquelle il a été placé ne sera pas remise en question par son audition malaisante. D’abord parce qu’aux yeux d’Emmanuel Macron, il n’y a pas d’alternative. Le président a rappelé, la veille sur TF1, sa confiance en François Bayrou qu’il « connaît depuis longtemps ». Un soutien d’« homme à homme ». En vérité, ce n’est pas la dextérité politique ou la justesse de son récit qui ont permis à François Bayrou de devenir premier ministre. Il est le fruit de circonstances qui rendent le pouvoir exécutif tellement faible que même l’absence de sincérité ou de compréhension de la société ne semble pas une raison suffisante pour coaliser assez de forces et le démettre. François Bayrou sur Bétharram est la preuve de la profondeur de l’impasse politique dans laquelle nous sommes enlisés. Devient d’une gravité extrême quand elle touche la morale et affecte la probité.

Pablo Pillaud-Vivien

CONTRE-ALYA DU JOUR

Quasi 40% des Israéliens envisagent de quitter le pays

C’est un des sujets les plus tabous pour les autorités israéliennes, qui s’efforcent de rendre les données difficiles d’accès : Israël, terre refuge pour le peuple juif, ferait fuir des juifs. C’est ce que rapporte un article du quotidien Haaretz : « Près de 60 000 Israéliens ont quitté le pays l’année dernière et ne sont pas revenus – c’est deux fois plus qu’en 2023 [ils n’étaient que 21 000 en 2020, ndlr]. 81% d’entre eux sont des jeunes et des familles, souvent âgés de 25 à 44 ans. Selon Ci Marketing, près de 40% des Israéliens envisagent de partir. » Des départs en hausse, des désirs d’exil en croissance. Les sondages le rapportent : les motivations sont la guerre, cela va de soi, et sa dérive meurtrière sans limite envers les Palestiniens – sans parler de l’incapacité du gouvernement d’assurer la sécurité de ses citoyens. Mais c’est aussi la défaillance du politique qui est fautive. L’extrême droite a emporté la bataille, au point que l’historique Likoud accepte de s’en faire un allié. La corruption gangrène le pouvoir, Benyamin Netanyahou est prêt à démanteler l’État de droit plutôt que d’assumer ses fautes devant la justice. Tant de raisons qui font que « la seule démocratie du Proche-Orient » ne fait plus rêver.

L.L.C.

ON VOUS RECOMMANDE…


« Le PKK en Europe : lutte armée ou terrorisme ? », sur Arte. Quelques semaine après l’appel d’Abdullah Öcalan, fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) incarcéré depuis 1999 en Turquie, le PKK vient d’annoncer sa dissolution et la fin de la lutte armée. Arte, dans ce documentaire, revient sur cette histoire kurde, complexe, internationale, dont le bilan est lourd : plus de quatre décennies de lutte armée contre l’État turc et des dizaines de milliers de morts.

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14.05.2025 à 14:44

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À gauche, tout va bien (non)

  • La pureté de chacun causera la perte de tous
  • « La meute » : le système LFI mis à nu
  • Ruffin entre en campagne présidentielle
  • Que cherche Fabien Roussel ?
  • Marine Tondelier, la synthèse écolo

À droite, tout va bien (toujours non)

  • Union ou diversité au premier tour ? La campagne présidentielle est lancée
  • 2027 : la division de la gauche ouvre des perspectives à droite
  • Présidentielle 2027 : à droite aussi, l’unité ou la division en débat
  • Retailleau contre l’antisémitisme

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MENSUEL – MAI 25 – 10 € (ou 4 € en version numérique)

14.05.2025 à 12:55

Macron dit oui à Ménard, non à Binet et vive Darmanin !

Catherine Tricot
On l'attendait tous et, évidemment, il n'y aura pas de référendum. Le président n'en a pas les moyens, mais ce n'est pas la seule leçon de l'émission de trois heures, hier, sur TF1.
Texte intégral (862 mots)

On l’attendait tous et, évidemment, il n’y aura pas de référendum. Le président n’en a pas les moyens, mais ce n’est pas la seule leçon de l’émission de trois heures, hier, sur TF1.

Sous un format inédit et intéressant, Emmanuel Macron a été confronté à des acteurs de la société, tous performants sur leur sujet, poussant le chef de l’État dans ses retranchements. On dépassait le mode « témoignage » du Français moyen, le caractère souvent verbeux des confrontations politiques convenues et le genre souvent trop complaisant des interviews journalistiques. Trois femmes de gauche ont crevé l’écran. La secrétaire de la CGT, Sophie Binet, s’est montrée bien au fait des dossiers, argumentant pied à pied autant sur la défense de l’emploi, la politique industrielle que la contestation de la réforme des retraites. Sans déférence, elle lui assenait ce que beaucoup pensent du président : « Vous avez raison seul contre tous ». L’arrogance ressentie depuis huit ans lui était renvoyée sans ménagement.


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Brièvement, en visio, la directrice d’Oxfam, Cécile Duflot lui rappelait aussi sa promesse : « Vous prétendiez être le président du travail, vous êtes celui des rentiers ».  Elle pointait la forte poussée des inégalités de salaire et de patrimoine. Enfin, en fin d’émission, Salomé Saqué, la journaliste de Blast, évoquait la très inquiétante progression des malaises et maladies mentales chez les jeunes, révélant des chiffres incroyables sur la progression de près de 50% des tentatives de suicide. Elle aussi revenait sur ces huit ans qui promettait de placer la santé mentale et la jeunesse au cœur de l’action publique. 

Emmanuel Macron voulait parler d’avenir, toute l’émission a tourné autour de son bilan. L’ultra-libérale Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation IFRAP, lui mettait sous le nez l’explosion de la dette publique ; le maire de Béziers, Robert Ménard, insistait lui sur la montée de l’insécurité en lien avec le trafic de drogue et la place des immigrés, proposant l’élargissement de la peine de prison de façon systématique. Le président a validé les constats voire les propositions de ces deux-là, arguant seulement qu’il avait essayé de faire.

Emmanuel Macron était tel qu’en lui-même : brillant et arrogant, convaincu de sa politique de l’offre quoi qu’il nous en coûte, autoritaire et militariste.

Sur les questions internationales, un médecin urgentiste revenant de Gaza a su faire passer l’urgence et l’angoisse qui étreint. Emmanuel Macron s’est refusé à reprendre le mot de génocide mais il n’a pas contesté l’ampleur de la tragédie et la nécessité d’agir contre le pouvoir de Netanyahou et en faveur d’une solution politique. Sur l’Ukraine, il n’y avait pas même ce niveau de perspective politique. Seule l’armement a été mis en avant.

Cette émission voulait relancer l’action du président. Il n’y a aucune raison qu’il en soit ainsi tant Emmanuel Macron était tel qu’en lui-même : brillant et arrogant, convaincu de sa politique de l’offre quoi qu’il nous en coûte, autoritaire et militariste. Il est apparu impuissant et solitaire.

Seul Gérald Darmanin a été cité et loué à plusieurs reprises. Il est assurément la carte politique que le président veut promouvoir : le ministre de l’intérieur (pardon, de la justice) est l’héritier fidèle et celui qui fait le pont avec la droite LR radicalisée – un possible candidat de rassemblement pour toutes les droites ? De fait, le projet d’Emmanuel Macron est de poursuivre ce qui n’a pas convaincu en le raffinant : TVA sociale en perspective, taille dans les dépenses sociales, regroupement de toutes les prestations en un seul versement (75% du smic maximum, Bruno Retailleau a déjà eu cette belle idée). On note aussi le raidissement sécuritaire : des constructions de prisons dérogeant aux normes, voire des locations de place hors de France, armer les polices municipales, développer la vidéo surveillance dans l’espace public, limiter les réseaux sociaux. 

Emmanuel Macron avait commencé disruptif et audacieux ; il termine ultra conservateur et dépassé. Même à 47 ans, la vieillesse est un naufrage.

10 / 10

 

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