20.11.2024 à 18:30
« Pour l’extrême droite, l’égalité est limitée à ceux qui la méritent »
Pablo Pillaud-Vivien
Lire plus (87 mots)
Michel Feher, philosophe, auteur de Producteurs et parasites, l’imaginaire si désirable du Rassemblement national aux éditions La Découverte.
20.11.2024 à 12:34
La paix de Trump ou la guerre de Biden : merci, non merci
Loïc Le Clerc
Texte intégral (713 mots)
Au jeu de la guerre juste et de la paix infâme, celui qui gagne, ce n’est jamais celui qui tient l’arme.
Après le choc de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, chacun tente d’analyser et d’expliquer pourquoi, comment et, visiblement, les leçons n’ont pas encore été tirées. À force d’accumuler les défaites sur des petits détails, c’est le sort du monde qui est en jeu. Et il y a de quoi s’inquiéter.
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Car désormais, c’est de la paix (et donc de la guerre) dont il est question. En Europe comme au Proche-Orient. On n’en est plus à savoir si Kamala Harris a menti au sujet de son travail à McDonald’s ni à regarder Donald Trump s’exhibant dans un fast-food en train de faire cuire des frites !
La paix, d’abord. C’est Donald Trump qui l’incarne. Du moins son espérance. Le président élu peut se targuer d’avoir à son palmarès le retrait des troupes américains d’Afghanistan, d’Irak ou de Somalie. Une décision prise à la toute fin de son premier mandat. On ne cherchera pas à savoir s’il l’a fait à des fins électoralistes, si cela a été « bien fait ». Son électorat ne retient qu’une chose : Donald Trump sauve des enfants américains de la mort dans des guerres lointaines et inutiles.
Donald Trump peut parler avec Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou et réussir l’exploit d’accoler son nom à un idéal : la paix. C’est une victoire.
Pour Gaza, là encore durant son premier mandat, Donald Trump avait un « plan pour la paix ». Pour l’Ukraine, il se targue de mettre fin au conflit en 24 heures. La paix à la sauce Trump est simple : la paix par la force, chacun dépose les armes et la nouvelle frontière se trace là où la guerre l’a menée. Pour Kiev, cela revient à renoncer à la Crimée et au Donbass, pour les Palestiniens, à vivre dans un champ de ruines.
Cette paix ne vaut pas grand chose – François Hollande parle à juste titre de « capitulation » –, mais Donald Trump peut parler avec Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou et réussir l’exploit d’accoler son nom à cet idéal. C’est une victoire.
Car en face, que font les Démocrates et plus particulièrement le président sortant Joe Biden ? La guerre. Il donne ainsi l’autorisation aux Ukrainiens d’utiliser des missiles longue portée contre des cibles militaires en Russie… Une possibilité immédiatement exploitée par Volodymir Zelensky et qui constitue une première depuis le début de la guerre.
Anticipant la volonté de Donald Trump de négocier un plan de paix – qui ne sera rien d’autre qu’un plan de capitulation de l’Ukraine que Zelensky sera obligé d’accepter sous peine de se voir retirer l’aide militaire et humanitaire américaine –, l’administration Biden semble vouloir donner à Kiev une ultime possibilité pour que le rapport de forces avec le Russie ne soit pas complètement à son désavantage… comme il risque de l’être à partir de janvier 2025.
20.11.2024 à 10:53
LA LETTRE DU 20 NOVEMBRE
la Rédaction
Texte intégral (1228 mots)
La paix de Trump ou la guerre de Biden : merci, non merci
Au jeu de la guerre juste et de la paix infâme, celui qui gagne, ce n’est jamais celui qui tient l’arme.
Après le choc de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, chacun tente d’analyser et d’expliquer pourquoi, comment et, visiblement, les leçons n’ont pas encore été tirées. À force d’accumuler les défaites sur des petits détails, c’est le sort du monde qui est en jeu. Et il y a de quoi s’inquiéter.
Car désormais, c’est de la paix (et donc de la guerre) dont il est question. En Europe comme au Proche-Orient. On n’en est plus à savoir si Kamala Harris a menti au sujet de son travail à McDonald’s ni à regarder Donald Trump s’exhibant dans un fast-food en train de faire cuire des frites !
La paix, d’abord. C’est Donald Trump qui l’incarne. Du moins son espérance. Le président élu peut se targuer d’avoir à son palmarès le retrait des troupes américains d’Afghanistan, d’Irak ou de Somalie. Une décision prise à la toute fin de son premier mandat. On ne cherchera pas à savoir s’il l’a fait à des fins électoralistes, si cela a été « bien fait ». Son électorat ne retient qu’une chose : Donald Trump sauve des enfants américains de la mort dans des guerres lointaines et inutiles.
Pour Gaza, là encore durant son premier mandat, Donald Trump avait un « plan pour la paix ». Pour l’Ukraine, il se targue de mettre fin au conflit en 24 heures. La paix à la sauce Trump est simple : la paix par la force, chacun dépose les armes et la nouvelle frontière se trace là où la guerre l’a menée. Pour Kiev, cela revient à renoncer à la Crimée et au Donbass, pour les Palestiniens, à vivre dans un champ de ruines.
Cette paix ne vaut pas grand chose – François Hollande parle à juste titre de « capitulation » –, mais Donald Trump peut parler avec Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou et réussir l’exploit d’accoler son nom à cet idéal. C’est une victoire.
Car en face, que font les Démocrates et plus particulièrement le président sortant Joe Biden ? La guerre. Il donne ainsi l’autorisation aux Ukrainiens d’utiliser des missiles longue portée contre des cibles militaires en Russie… Une possibilité immédiatement exploitée par Volodymir Zelensky et qui constitue une première depuis le début de la guerre.
Anticipant la volonté de Donald Trump de négocier un plan de paix qui ne sera rien d’autre qu’un plan de capitulation de l’Ukraine que Zelensky sera obligé d’accepter sous peine de se voir retirer l’aide militaire et humanitaire américaine, l’administration Biden semble vouloir donner à Kiev une ultime possibilité pour que le rapport de forces avec le Russie ne soit pas complètement à son désavantage… comme il risque de l’être à partir de janvier 2025.
Loïc Le Clerc
MIGRATION DU JOUR
Quitter X pour les nuls (et rejoindre Bluesky)
Le rachat de Twitter, devenu X, par Elon Musk avait été le début d’un mouvement qui s’est largement amplifié depuis l’élection de Donald Trump : un exode vers un autre réseau social, Bluesky, qui vient de dépasser les 20 millions d’utilisateurs. Seulement, il faut bien s’y prendre. Pas question de supprimer tout bêtement son compte X. Voici la démarche à suivre :
- 1. cliquez sur les trois petits points dans le menu de gauche, puis suivez ce chemin : « Paramètres et confidentialité » > « Sécurité et accès au compte » > « Applications et sessions » > « Applications connectées » ;
- 2. déconnectez toutes les applications connectées à votre compte ;
- 3. revenez à « Applications et sessions » et cliquez sur « Sessions » ;
- 4. cliquez sur « Se déconnecter de toutes les autres sessions » ;
- 5. revenez à la première page des paramètres et cliquez sur « Votre compte » (là, vous pouvez télécharger une archive de vos données si le coeur vous en dit) ;
- 6. cliquez sur « Désactiver le compte » puis « Désactiver » ;
- 7. 30 jours après cette démarche, votre compte sera supprimé définitivement.
Ensuite, vous n’avez plus qu’à vous rendre sur l’appli ou le site de Bluesky et commencer une nouvelle vie, loin des trumpistes et de leurs clones internationaux.
L.L.C.
ON VOUS RECOMMANDE
La série de podcasts « Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités », sur France Culture. 13 épisodes pour mieux cerner les révolutions en cours sous la couette des Français. Exquis !
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