Les deux hommes, à qui l'on prête une rivalité feutrée, ont fait assaut d’amabilité, répondant côte à côte aux questions des journalistes à Monistrol-sur-Loire et multipliant les marques de sympathie.
Le ministre était venu prendre acte du "bouclier de sécurité", un dispositif de lutte contre la délinquance qui mise sur la vidéoprotection, mis en place par Laurent Wauquiez.
"On a la chance d'avoir un ministre de l'Intérieur qui a des valeurs fortes, des idées claires et qui n'a pas la main qui tremble", a loué le député de Haute-Loire, présentant Bruno Retailleau comme "un ami".
"J'ai une immense confiance dans le travail qu'il fait. Et c'est une chance pour notre pays de l'avoir comme ministre de l'Intérieur", a poursuivi l'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
"On a besoin que Bruno réussisse, a-t-il encore dit. On a besoin qu'il réussisse pour notre pays. On a besoin qu'il réussisse pour la sécurité des Français. Et nous aussi, pour notre famille politique."
L'ancien sénateur, dont la popularité est en hausse selon un sondage Elabe/Les Echos, a pour sa part loué l'initiative "remarquable" de Laurent Wauquiez en Haute-Loire, tout en admettant que leurs relations avaient pu être conflictuelles.
"Ce lien entre nous n'a pas toujours été un lien évident. On s'est parfois affronté. Ça n'a pas toujours été facile", a-t-il déclaré, soulignant le caractère "parfois rugueux" des Vendéens (comme lui) et des habitants du Puy-en-Velay (le bastion de Laurent Wauquiez).
"Quand on arrive dans des vies personnelles, politiques aussi, à surmonter ces difficultés, ça permet de renforcer les liens", a poursuivi Bruno Retailleau, en assurant que le fait de partager les mêmes "convictions" cimentait ce rapprochement.
"Et moi, je ne peux pas réussir - je le dis devant Laurent - sans avoir un président qui est un vrai patron de son groupe parlementaire", a-t-il assuré.
Après avoir visité une nouvelle brigade de gendarmerie, M. Retailleau s'est rendu au Puy-en-Velay dans les locaux du quotidien l'Eveil, où doit être installé le futur commissariat, avant de se rendre à Brives-Charensac, une commune sinistrée par l'épisode cévenol du mois d'octobre.