Ils s’appellent Joe Rogan, Charlie Kirk ou Andrew Schulz. Dans leurs programmes conservateurs, écoutés par des millions de personnes aux Etats-Unis, tous ont reçu Donald Trump et se sont mis au service de ses idées ces derniers mois.
Avec la réélection du milliardaire républicain le 5 novembre, sa propriété à Palm Beach, en Floride, est en passe de redevenir la « Maison Blanche d’hiver ».
Le site complotiste, référence de l’extrême droite américaine, a été racheté aux enchères après sa faillite. L’acquisition s’est faite avec l’aide financière des familles des victimes du massacre de Sandy Hook, auxquelles Alex Jones doit verser près d’1,5 milliard de dollars.
Favorisés par les vents et la faible humidité, les feux se sont multipliés depuis le début d’octobre et ont brûlé près de 4 500 hectares. Les pompiers des Etats de New York et du New Jersey combattent des incendies ravageurs.
Après sa victoire au Sénat, le 5 novembre, le Parti républicain conserve la majorité à la Chambre des représentants. Il faut y ajouter la solide majorité dont dispose le camp conservateur au sein de la Cour suprême.
Ses choix de personnalités controversées pour les plus hautes fonctions de son administration illustrent la tentation du président élu de régler ses comptes avec des rouages du gouvernement fédéral avec lesquels il avait eu maille à partir pendant son premier mandat. La vengeance ne fait pourtant pas une feuille de route présidentielle.
Après la victoire du leader républicain à l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui exonère de taxes 1 800 produits issus de 32 pays du continent, demeure incertain.
De plus en plus nombreux à voter pour Donald Trump, ouvriers, Latinos, musulmans et Afro-Américains ont fait basculer cet état-pivot du Midwest en faveur du milliardaire. Tous ont semblé avoir occulté que l’ex-président les avait ignorés, rejetés et parfois même insultés. Un trou de mémoire qui traduit une fascination pour le statut de l’homme blanc et riche.
L’erreur serait d’imaginer un « Trump II » assagi, libéré de ses engagements des semaines passées dès lors qu’il sera à la Maison Blanche : il s’est avancé à visage découvert et ne manque pas d’atouts pour réussir, explique Alain Frachon, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
La réélection de Donald Trump a des conséquences bien au-delà des frontières étasuniennes. En Israël, en Iran et dans les territoires palestiniens, en particulier, la question de la continuité avec l’administration Biden se pose.
Le président élu a été reçu mercredi par Joe Biden, un échange qualifié de « cordial » par le démocrate. Peu après, Donald Trump a désigné comme ministre de la justice Matt Gaetz, élu de Floride, et l’isolationniste Tulsi Gabbard directrice du renseignement national.
Après la défaite cinglante de Kamala Harris à l’élection présidentielle américaine, les démocrates entament une douloureuse introspection. Dans ce podcast, Piotr Smolar, le correspondant du « Monde » aux Etats-Unis, détaille les raisons de cet échec.
C’est la victoire de Juan Ciscomani dans l’Arizona qui permet au Grand Old Party d’atteindre la barre des 218 députés. Les républicains avaient déjà conquis le Sénat à l’issue des élections du 5 novembre.
Le milliardaire s’est immiscé dans un débat tendu sur la politique migratoire du gouvernement de Giorgia Meloni en critiquant des juges de la Péninsule sur son réseau X. Sergio Mattarella l’appelle à « respecter [la] souveraineté » de l’Italie.
L’influent sénateur républicain de Floride est connu pour ses positions anti-Chine. Matt Gaetz, élu très controversé et fidèle parmi les fidèles du républicain, a été nommé au poste de ministre de la justice. Tulsi Gabbard s’est, elle, vu confier la direction nationale du renseignement.
Après une poignée de main entre les deux hommes politiques, Donald Trump a assuré que la transition sera « la plus fluide possible ». Joe Biden a, de son côté, plaidé pour le soutien à l’Ukraine auprès de son successeur.
Inquiets de la perspective d’un règlement de la guerre en Ukraine dont ils seraient exclus par le président élu, Donald Trump, certains Européens tentent d’organiser un sursaut stratégique. La Pologne s’active, l’Allemagne est en retrait, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.