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12.11.2024 à 16:28

Guerre au Proche-Orient : « Le ministre israélien Bezalel Smotrich, suprémaciste et révisionniste, ne doit pas être accueilli en France »

Fondation Copernic

Cette tribune a été publiée dans le journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/10/guerre-au-proche-orient-le-ministre-israelien-bezalel-smotrich-supremaciste-et-revisionniste-ne-doit-pas-etre-accueilli-en-france_6385673_3232.html L’homme ne le cache pas. Il se qualifie volontiers de« fasciste » etd’« homophobe ».Il se veut raciste, arabophobe, suprémaciste, colonialiste, annexionniste, révisionniste. Il n’est autre que ministre des finances du gouvernement d’extrême droite israélien. Et gouverneur de la Cisjordanie occupée. Son nom : Bezalel Smotrich. Il est […]

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Texte intégral (1389 mots)

Cette tribune a été publiée dans le journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/10/guerre-au-proche-orient-le-ministre-israelien-bezalel-smotrich-supremaciste-et-revisionniste-ne-doit-pas-etre-accueilli-en-france_6385673_3232.html

L’homme ne le cache pas. Il se qualifie volontiers de« fasciste » etd’« homophobe ».Il se veut raciste, arabophobe, suprémaciste, colonialiste, annexionniste, révisionniste. Il n’est autre que ministre des finances du gouvernement d’extrême droite israélien. Et gouverneur de la Cisjordanie occupée. Son nom : Bezalel Smotrich.

Il est invité à Paris, le 13 novembre, par l’organisation Israël Is Forever, pour un gala de mobilisation des « forces sionistes francophones au service de la puissance et de l’histoire d’Israël ». Une organisation proche des colons extrémistes israéliens, dirigée par l’avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri, laquelle affirme qu’il n’existe pas de population civile innocente à Gaza tout en prônant l’entrave de l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne bombardée et privée de tout.

Qualifié de « criminel de guerre »

Bezalel Smotrich, lui-même colon en Cisjordanie occupée, est celui qui, en 2017 déjà, indiquait trois options possibles pour les Palestiniens : vivre sans droits sous occupation, quitter leur terre, ou se révolter et être éliminés.

Bezalel Smotrich, c’est le ministre qualifié de « criminel de guerre » par le journal israélien Haaretz et qui, en février 2023, appelait à« anéantir » la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, après que deux colons y furent tués et que des colons d’extrême droite eurent incendié la ville. Les mêmes colons qui multiplient les massacres notamment depuis 2023.

Bezalel Smotrich, c’est le ministre déjà invité à Paris en mars 2023 par la même organisation Israël Is Forever, pour rendre hommage au fondateur de l’organisation, Jacques Kupfer [1946-2021], ancien militant du Betar, qui fustigeait les accords d’Oslo et, après l’assassinat par un extrémiste juif israélien du premier ministre Yitzhak Rabin en 1995, qualifiait ce dernier de « traître ».

Bezalel Smotrich déclarait alors à Paris : « Le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas », et son pupitre arborait une carte incluant non seulement Israël et la Palestine occupée, à l’instar de celle qui fut présentée à l’ONU par Benyamin Nétanyahou, mais aussi le territoire de l’actuelle Jordanie. Pour ce partisan du Grand Israël, l’annexion s’inscrit dans un projet qui transforme la Torah en nouveau document cadastral.

Amputés sans anesthésie

Bezalel Smotrich ne se contente pas de ses paroles de haine et de ses appels au meurtre. Il agit. En accélérant la colonisation illégale du point de vue du droit international pour empêcher toute hypothèse d’Etat palestinien. En armant les colons suprémacistes qui expulsent les Palestiniens et confisquent leurs terres et habitations. En détournant les finances de l’Autorité nationale palestinienne. Surtout, en refusant à Gaza tout cessez-le-feu, même si celui-ci permettrait la libération des otages israéliens retenus par les combattants du Hamas et de ses alliés depuis le 7 octobre 2023, et de prisonniers palestiniens.

En prônant au sein du gouvernement l’intensification de la guerre depuis ce 7 octobre et le massacre de plus de 1 200 Israéliens, dont 900 civils, par des commandos du Hamas et ses alliés. Une nouvelle guerre, inédite par son ampleur et sa violence, contre toute une population, qui a déjà tué plus de 43 000 Palestiniennes et Palestiniens, dont des milliers d’enfants, outre tous ceux encore sous les décombres.

Les bombardements israéliens incessants ont aussi blessé plus de 100 000 Palestiniens et Palestiniennes et contraint à des déplacements multiples d’un abri inexistant à l’autre plus de 2,3 millions d’habitants de l’enclave réduite en cendres et gravats. Plus de 17 000 enfants sont orphelins, ou isolés de leurs familles. Des centaines de gamins ont été amputés sans anesthésie, de même qu’ont eu lieu sans anesthésie des dizaines de césariennes, car le gouvernement israélien a ordonné la destruction des hôpitaux et empêche les médicaments de passer.

La famine et la soif organisées tuent, surtout des enfants. L’amoncellement des déchets, les eaux usées… propagent des maladies graves, dont la poliomyélite. Le nord de l’enclave est depuis plusieurs jours militairement privé de toute aide alimentaire, et les quelque 75 000 à 95 000 habitants, selon l’ONU, qui tentaient encore d’y survivre sont réduits à la mort plus ou moins lente par la famine totale. ONG et agences des Nations unies ne cessent d’alerter sur l’urgence absolue.

Torpillage des négociations

Au Liban, bombardé du sud au nord, plus de 1 500 personnes ont été assassinées depuis le 23 septembre, et plus de 1,2 million, dont des réfugiés palestiniens et syriens, ont dû de nouveau prendre la route de l’exode sans savoir si elles et ils survivraient.

Nous, citoyennes et citoyens français ou résidant en France, de confession ou d’histoire familiale ou de culture juives, n’acceptant ni le massacre en cours en Palestine et au Liban, ni le torpillage par le gouvernement israélien des négociations qui permettraient un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages et de prisonniers palestiniens, ni le détournement et la souillure de la mémoire de nos familles par des criminels de guerre, nous demandons instamment au président de la République, au premier ministre, au ministre de l’Europe et des affaires étrangères :

– de refuser l’entrée sur le territoire français de Smotrich, coupable de crimes qui relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale ;

– d’interdire le gala organisé par Israël Is Forever au bénéfice d’une armée d’occupation, alors même que la Cour internationale de justice évoque le risque plausible de génocide commis par cette armée. Un tel gala serait non seulement un danger pour l’ordre public, mais aussi une insulte au droit international et à l’honneur de notre pays.

Premiers signataires : Isabelle Avran, journaliste ; Sophie Bessis, historienne ; Simone Bitton, cinéaste ; Rony Brauman, ex-président de Médecins sans frontières ; Alain Champaux, professeur agrégé ; Régine Dhoquois-Cohen, juriste ; Georges Yoram Federmann, psychiatre gymnopédiste ; Véronique Hayem, militante associative ; Ronald Hubscher, historien ; Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic ; Alain Lipietz, économiste, ancien député européen Vert ; Danièle Lochak, juriste ; Véronique Nahoum-Grappe, chercheuse en sciences sociales ; Annie Ohayon-Dekel, productrice ; Jean-Claude Soufir, maître de conférences des universités, praticien hospitalier honoraire ; Claude Szatan, militant associatif ; Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme ; Dominique Vidal, journaliste et historien ; Michèle Zémor, ex-conseillère région Ile-de-France, vice-présidente de l’agglomération de Plaine Commune

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12.11.2024 à 16:23

Peut-on se passer des partis politiques ? 16 novembre 2024

Fondation Copernic

Samedi 16 novembre, 10h-18h, la Fondation Copernic vous invite à une journée d’échanges. 62 bis rue de Mouzaïa, 75019 / Déjeuner sur place gratuit Avec trois temps dans la journée : un temps pour élargir nos connaissances ; un temps pour croiser nos visions et propositions ; un temps pour formaliser et adopter nos propositions – qui seront ensuite publiées. […]

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Texte intégral (599 mots)

Samedi 16 novembre, 10h-18h, la Fondation Copernic vous invite à une journée d’échanges.

62 bis rue de Mouzaïa, 75019 / Déjeuner sur place gratuit

Avec trois temps dans la journée : un temps pour élargir nos connaissances ; un temps pour croiser nos visions et propositions ; un temps pour formaliser et adopter nos propositions – qui seront ensuite publiées. Les prise de paroles annoncées seront de 10 mn pour laisser le plus possible la salle s’exprimer.

Des invitations à intervenir dans les débats ont été envoyés à tous les partis du NFP.

Mot d’accueil : Samuel Grzybowski

– Temps 1. Les partis (de gauche) représentent qui ? (10h15-13h) / co-présidence Fatiha Atallah et Catherine Tricot

Frédéric Sawicki (Paris 1) : va-t-on vers la fin des partis ?

Rémi Lefebvre (Lille 2) : dans les partis, l’éviction des milieux populaires

Mornia Labssi : pourquoi les partis intéressent peu les racisées et racisés ?

Magda Jouini : les partis et le quotidien des quartiers.

Manuel Cervera-Marzal : la forme « mouvement gazeux » est efficace pour quoi faire ?

Ingrid Hayes : pourquoi si peu de femmes?

Alice Coffin : Les partis, mauvais genre?

Roger Martelli : un parti peut-il n’être qu’un parti ?

Christian de Montlibert : les militants, des « ressources humaines » ?

Christophe Aguiton : crise de l’engagement ou crise des partis ?

Une heure pour les prises de parole de la salle 

– Temps 2. La politique : ce qu’on ne veut plus et ce qu’on veut ? (14h-16h45) / Formulation de propositions / co-présidence David Flacher et Laurence De Cock

Patrick Viveret : partis et mouvement social : quels échanges ?

Claude Debons : partis et syndicats : quelles relations ?

Jérôme Gleizes : le NFP par en bas ?

Seydi Ba : les angles morts de la gauche concernant le racisme

Mireille Fanon : pourquoi si peu décoloniaux, les partis?

Lissell Quiroz (Institut Universitaire de France) : un parti de gauche peut-il n’être pas décolonial?

Lorraine Questiaux : le féminisme avance-t-il par les partis?

Une heure pour les prises de parole de la salle

– Temps 3. Synthèse et adoption de nos propositions (17h15-18h) / Coordination du groupe de travail ouvert : Pierre Khalfa, Catherine Tricot, Willy Pelletier, Marie-Pierre Vieu / Présentation des propositions issues de la discussion

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31.10.2024 à 19:21

Procès des politiques de l’enfance / Journée internationale des droits de l’enfant / Mercredi 20 Novembre 2024

Ingrid Darroman

Accueil à partir de 18H00 Le Tour de France pour la santé organise le « procès des politiques de l’enfance »

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Accueil à partir de 18H00

Le Tour de France pour la santé organise le « procès des politiques de l’enfance »

Comment notre société prend-elle soin de ses enfants et de sa jeunesse ?

Procès des politiques de l’enfance dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant

Mercredi 20 novembre 18H30 Salle Eugène Hénaff 29 Bd du Temple PARIS

Avec l’intervention de Manes Nadel Président de l’Union Syndicale Lycéenne,

les témoignages de Magalie Redouté membre du Collectif Pas de Bébés à la consigne et responsable syndicale Sud Collectivités Territoriales,

de Valérie Doré éducatrice de jeunes enfants membre de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants,

 Emmanuelle Jollet co-secrétaire FSU Ile de France, 

Nathalie Andrieux-Hennequin du SNUASFP-FSU,

du Dr Véronique Hentgen Pédiatre  Collectif Inter-Hôpitaux,

du Dr Pascale Rozenberg pédopsychiatre,

de Mamédi Diarra Juriste président de Repairs 94 association des accueillis et anciens en protection de l’enfance- ADEPAPE du Val de Marne, 

d’un.e jeune du collectif des jeunes de Belleville,

d’Éric Florindi éducateur spécialisé protection de l’enfance responsable syndical Sud Santé Sociaux,

de Kim Reflet Présidente du Syndicat de la magistrature, 

Marielle Hauchecorne du SNPESPJJ-FSU

et la participation de Daniel Mermet de Là-Bas si j’y suis en Président du tribunal. 

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30.10.2024 à 10:59

Mobilisations et Unité féministes pour les droits des femmes – Grève Féministe

Ingrid Darroman

Le collectif Grève Féministe réunit associations féministes et généralistes de lutte pour les droits et organisations syndicales et politiques. Elles dénoncent la mise en place de ce gouvernement réactionnaire, autoritaire et libéral, qui fait des propositions directement inspirées de l’extrême droite, à l’opposé du résultat des élections législatives qui ont placé en tête la coalition du […]

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Texte intégral (1741 mots)

Le collectif Grève Féministe réunit associations féministes et généralistes de lutte pour les droits et organisations syndicales et politiques. Elles dénoncent la mise en place de ce gouvernement réactionnaire, autoritaire et libéral, qui fait des propositions directement inspirées de l’extrême droite, à l’opposé du résultat des élections législatives qui ont placé en tête la coalition du Nouveau Front Populaire, sans donner de fait une quelconque majorité même relative aux organisations et courants politiques représentés dans le nouveau gouvernement Barnier de septembre 2024.

Nous nous inquiétons de la composition de ce gouvernement, une fois de plus sans ministère des droits des femmes de plein exercice, dont plusieurs ministres et secrétaires d’état se sont notamment illustré-es par leur participation à la Manif pour tous et/ou leur vote contre l’inscription de l’IVG dans la constitution. Quand Bruno Retailleau ose dire “l’État de droit n’est pas intangible”, nous savons ce qui se niche derrière, chaque conquête de droits peut être attaquée. Et le discours de politique générale du Premier ministre, même s’il a rappelé les droits conquis, doit nous alerter, quant à son orientation répressive et sa conception de la justice, notamment en direction des mineur·es avec la promesse du tout carcéral.

Nous serons vigilantes face aux conséquences de l’application du scandaleux « contrat d’engagement républicain » pris par décret le 7 juillet 2024.

Nous condamnons les premières déclarations du ministre de l’intérieur affirmant préparer une nouvelle loi immigration qui met en avant tout ce qui a été rejeté par le Conseil constitutionnel, notamment la suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME). Les femmes exilées, réfugiées, payent déjà un lourd tribut à ces politiques racistes d’exclusion, avec le vote des nombreuses lois immigration ces dernières années.

L’extrême-droite a démontré sa capacité à ne se préoccuper des violences faites aux femmes que pour les manipuler à des fins xénophobes et racistes comme récemment encore à propos du meurtre de Philippine. Nous condamnons ce féminicide, tout comme nous condamnons et luttons contre tous les féminicides, quelle que soit la nationalité du meurtrier.

À de nombreuses occasions et notamment lors de la grève féministe du 8 mars dernier, nous nous sommes mobilisées pour les droits des femmes en exigeant une politique qui mette fin aux Violences Sexistes et Sexuelles (VSS), aux discriminations, à la précarisation qui touchent particulièrement les femmes, les enfants et les minorités de genre.

Concernant les VSS, le procès des 51 violeurs de Mazan illustre ce que les féministes mettent en avant depuis longtemps, les auteurs de viol sont des hommes ordinaires et il y a urgence à mettre en oeuvre une politique globale qui permette aux victimes d’être entendues, accompagnées, et qu’on en finisse avec la quasi impunité des auteurs de viol.

Pour en finir avec la culture du viol, nous exigeons une loi cadre intégrale qui prenne en compte tous les aspects de la lutte contre les VSS, c’est à dire, prévention, éducation, protection des victimes et solidarité financière, avec un budget que nous chiffrons à 2,6 milliards d’euros. La lutte contre les violences doit également intégrer le renforcement du suivi socio judiciaire des agresseurs pour prévenir la récidive.

Les nominations ministérielles, du ministère de l’économie à celui du travail ou de la fonction publique, montrent la continuité des politiques néo-libérales avec comme corollaire la casse des services publics, le détricotage du code du travail, la mise en concurrence des salarié·es entre eux et elles, la remise en cause des droits sociaux.

Concernant le plan d’économie annoncé par le premier ministre dans son discours de politique générale le 1er octobre et précisé le 2 octobre, nous refusons que ce soient les services publics et les personnes les plus modestes, salariées ou non, privées d’emploi, retraitées, qui subissent les conséquences d’un budget de rigueur. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, la suppression de l’impôt sur la fortune et les subventions conséquentes aux grandes entreprises sans contrepartie mises en place par les gouvernements successifs ont été accompagnées du démantèlement des services publics et des baisses (sans compter les menaces) de subventions aux associations, au détriment des usager·ères et des personnels. L’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, au logement, n’est plus garanti, sans compter l’absence d’un véritable service public de la petite enfance et d’un service public de l’accompagnement des personnes en situation de perte d’autonomie.

Considérer socialement que les femmes sont des aidantes naturelles des personnes âgées et des enfants, c’est perpétuer un système patriarcal qui inculque l’infériorité des femmes, terreau des violences qu’elles subissent et l’inégalité du partage des tâches domestiques.

L’augmentation des prix des biens de première nécessité (alimentation, énergie, carburant, eau, protections périodiques) précarise une partie de la population. L’inflation, les inégalités au travail et face à la parentalité appauvrissent davantage les femmes, et encore plus les mères isolées. Pour rappel, les femmes en situation de monoparentalité et les enfants constituent une grande partie des personnes les plus pauvres (35,6 % des mères de famille monoparentale, 25,9 % des actives et 68,3 % des inactives vivent sous le seuil de pauvreté en 2019 – INSEE) L’augmentation des salaires, particulièrement ceux des métiers féminisés et des bas salaires, des pensions et l’augmentation des minimas sociaux sont indispensables pour sortir de cette spirale infernale de la pauvreté.

Nous refusons cette politique austéritaire et néolibérale qui perpétue et accentue les inégalités. Nous continuerons à nous mobiliser comme nous nous sommes mobilisées pour un système de retraite décent, dont le départ à 60 ans, et d’assurance chômage plus juste et qui n’accentuent pas la pauvreté des plus précaires et qui réduit au contraire les inégalités.

L’extension en cours des guerres et des conflits, notamment au Moyen Orient, détruit la vie des populations, en particulier celle des femmes et des enfants. Nous dénonçons les crimes de guerre à Gaza qui font peser le risque immédiat d’un génocide. Nous exigeons que les puissances occidentales prennent clairement leurs responsabilités pour mettre en place une paix juste et durable et arrêtent les livraisons d’armes, notamment à l’État d’Israël.

Nous réaffirmons notre solidarité avec les femmes qui subissent les régimes théocratiques comme en Iran et en Afghanistan et de tous les régimes d’extrême-droite comme en Italie, en Inde, en Argentine, ou en Hongrie. Nous sommes au côté des femmes victimes des conflits et des guerres comme au Soudan, au Yémen, en Ukraine, en Palestine, au Liban et en Israël.

Pour combattre le système patriarcal et les politiques néo-libérales, nous continuerons à nous mobiliser.

Nous avons manifesté le 14 septembre en soutien à Gisèle Pélicot, le 28 septembre pour exiger l’effectivité du droit à l’avortement, la suppression de la double clause de conscience et notre solidarité envers celles du monde entier qui ne peuvent accéder à un avortement libre, le 1er octobre à l’appel des organisations syndicales pour la hausse des salaires et l’abrogation de la réforme des retraites

Nous serons rassemblées devant les tribunaux le samedi 19 octobre en soutien à Gisèle Pélicot et à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles et de féminicides.

Le 20 Novembre, nous soutiendrons les initiatives autour de la journée internationale des droits de l’enfant et nous participerons à la journée du souvenir trans, pour honorer la mémoire de toutes les personnes trans mortes de la transphobie et de la transmisogynie, que ce soit de la haine et des préjugés comme des conditions matérielles qui en découlent, la précarité et le suicide.

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 Novembre, nous manifesterons partout en France le samedi 23 novembre 2024 contre les violences patriarcales, pour exiger une loi cadre, intégrale, et un budget dédié à la hauteur des enjeux.

Nous nous mobiliserons le 17 janvier à l’occasion du 50e anniversaire de la loi sur

l’avortement (dite loi Veil), obtenue grâce à une importante mobilisation féministe pour exiger la dépénalisation et un droit plein et entier des femmes à l’IVG.

Nous appelons dès maintenant à la grève féministe du 8 mars 2025, grève sur les lieux de travail et grève du travail domestique.

Nous appelons à l’unité la plus large des féministes pour combattre l’extrême-droite et ce gouvernement réactionnaire et libéral, faire reculer les violences et gagner de nouveaux droits.

Le 8 Octobre 2024

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30.10.2024 à 10:50

Manifestations SAMEDI 23 NOVEMBRE 2024 pour la Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes 25 Novembre 2024

Ingrid Darroman

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons ! Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. […]

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Texte intégral (1263 mots)

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

En 2024 nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont partout, perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français.e.s.

Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en  solidarité avec  et pour les femmes du monde entier,  celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations. 

La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs… 

Les plus touchées par ces violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

La progression de l’extrême-droite en Europe est un grave danger pour les femmes. Partout où l’extrême droite et une partie de la droite poreuse à ses idées sont au pouvoir, elles sont les premières victimes de politiques réactionnaires. L’extrême droite ne s’intéresse aux violences faites aux femmes qu’en fonction de l’origine ou de la nationalité des agresseurs : nous refusons les récupérations ignobles du Rassemblement national sur ce sujet comme lors du meurtre et du viol de Philippine. Le RN n’utilise la lutte contre les féminicides qu’au service de son racisme et de sa xénophobie.

En France, malgré le sursaut populaire, le danger de l’accession de l’extrême droite au pouvoir n’est pas écarté. 

Et ce ne sont pas les gouvernements de Macron qui ont pris en compte nos revendications. La « grande cause du quinquennat » s’est soldée par l’éviction du juge Edouard Durand de la CIIVISE, le soutien à Depardieu, la baisse des budgets dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes, des menaces de couper les subventions d’associations féministes. 

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 7 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. 

Les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doivent être une priorité politique nationale. 

En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille.  Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides.  50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes. 

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). 

Les différents rapports du Haut Conseil à l’Egalité nous alertent sur les violences et l’évolution  inquiétante du sexisme. Celui de 2018 sur les violences obstétricales et gynécologiques a proposé de nombreuses recommandations pour enrayer le phénomène, mais à ce jour aucune n’à été mise en place. 

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons continueront de perpétrer des violences.

Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :

  •  une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
  • les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en oeuvre

Cette Loi-cadre intégrale devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment la prise en compte d’urgence de la recommandation 206 de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit entre-autres un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches. La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir ! 

La  loi-cadre intégrale devra prendre en compte aussi tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes et notamment la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire,  des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de  magistrat·es formé·es et motivé·es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles. 

Pour un continuum de mesures pour faire face au continuum des violences. 

Le gouvernement doit enfin écouter les organisations féministes et syndicales et mettre en place une Loi-Cadre intégrale.

Manifestons partout le samedi 23 Novembre 2024 !

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