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09.05.2024 à 12:38

Les capitulations militaires n’existent plus

Pablo Pillaud-Vivien

Les capitulations militaires n’existent plus
Lire + (422 mots)

En ce jour de commémoration du 8 mai 1945, il est nécessaire de le rappeler : un traité de paix n’est pas la paix.

Le 8 mai 1945, quelques jours après la bataille de Berlin qui a vu les troupes soviétiques l’emporter sur les allemandes, les représentants du Haut Commandement nazi, signent un acte de capitulation de leur armée, sous la dictée de l’URSS, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France.

D’abord, il faut rappeler qu’elle n’a pas mis fin à la Seconde Guerre Mondiale puisque les combats ont continué en Asie. Ensuite, si la partition brutale de l’Allemagne qui s’en est suivie a permis d’annihiler toute poursuite des affrontements entre soldats, elle n’en est pas moins demeurée violente pour lesdits vaincus.

Ce mode de résolution (partielle) d’un conflit a perdu de sa pertinence à partir de la seconde moitié du XXè siècle : les mutations des formes de la guerre, dans laquelle les Etats restent des acteurs centraux mais pas uniques, ne permettent plus que le genou à terre d’un des belligérants ou qu’une poignée de mains, n’apparaissent comme une solution pérenne. Au mieux, ils sont part d’un processus. Au pire, ils n’engagent que ceux qui y croient.

D’aucuns voient dans les deux principaux conflits qui occupent l’actualité internationale, aussi meurtriers qu’asymétriques, en Ukraine et à Gaza, la possibilité d’une résolution par la capitulation : les Russes pensent qu’ils ont les moyens de faire plier les « nazis » Ukrainiens ; une partie des Occidentaux imaginent que l’armée russe (dotée, faut-il le rappeler, de l’arme nucléaire) peut être battue ; le gouvernement israélien croit que le terrorisme peut être combattu par des bombardements et des chars.

Tout cela ne mène qu’à des impasses. Parce qu’à l’heure des peuples, les conflits les plus violents ne peuvent se résoudre par des traités de paix mais par l’inscription dans des processus de paix. Ceux-ci doivent bien évidemment répondre aux besoins humanitaires les plus urgents, notamment par le truchement de cessez-le-feu permanents, mais ils doivent aussi comporter des versants politiques, diplomatiques, économiques, culturels. Et ils doivent engager les sociétés toutes entières. Sans quoi, aucune réconciliation, clef de la paix, n’est envisageable.

09.05.2024 à 12:18

FLAMME DU JOUR

la Rédaction

Tout va bien, les JO sont là Ne boudons pas notre plaisir : l’arrivée de la flamme olympique à Marseille fut un événement festif et populaire. Foule en liesse, spectacle sons et lumières, artistes populaires et les gens se sont parlés. Certes, le déploiement massif de forces de l’ordre est toujours aussi anxiogène mais au…
Lire + (422 mots)

Tout va bien, les JO sont là

Ne boudons pas notre plaisir : l’arrivée de la flamme olympique à Marseille fut un événement festif et populaire. Foule en liesse, spectacle sons et lumières, artistes populaires et les gens se sont parlés. Certes, le déploiement massif de forces de l’ordre est toujours aussi anxiogène mais au fond, ce qui compte, c’est aussi qu’on puisse passer des moments ensemble.

09.05.2024 à 12:16

LA LETTRE DU 9 MAI

la Rédaction

Macron 2027 : Emmanuel en parle encore, l'air de rien
Texte intégral (1408 mots)

Macron 2027 : Emmanuel en parle encore, l’air de rien

L’expression d’une opinion « à titre personnel » peut-elle obstruer la portée d’une parole présidentielle ? En tout cas, quand Macron pense à 2027, il s’y voit déjà.

C’est un entretien « exclusif » que le chef de l’État a donné, le 4 mai, aux journaux La Provence et La Tribune. Un entretien au cours duquel est abordé l’après-Macron. D’une façon originale, puisqu’il y est question d’un après-avec Macron. Voyez plutôt l’échange :

  • « Vous êtes le premier locataire de l’Élysée qui doit composer avec la règle limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. Était-ce une bonne réforme ?
  • Emmanuel Macron. Elle est là et je ne vais pas changer la Constitution. Si vous me demandez mon avis personnel, je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs. Je suis pour le renouvellement en politique et j’ai porté la limitation du nombre de mandats dans le temps, donc je ne suis pas forcément en train de vous dire que j’aurais aimé être candidat à un troisième mandat. Mais je pense avec le recul qui est aujourd’hui le nôtre que quand on met des interdictions dans la loi on capture en quelque sorte une part de la liberté des électeurs qui sont souverains. Donc je regarde devant avec la volonté d’être utile au pays et audacieux jusqu’au bout.
  • Mais vous sentez que déjà aujourd’hui ça vous entrave ?
  • Emmanuel Macron. Non. J’ai encore tellement de choses à faire pour les Français. Nos institutions sont claires. Les pouvoirs du président de la République, la Constitution de la Vème République en a voulu ainsi, sont forts. Les formations de la majorité sont loyales et engagées. Dans mes responsabilités, il y aura celle de préparer la suite et de garder la force et l’unité de ce bloc central né en 2017. »

Quand le président bolivien Evo Morales tente d’y aller, en 2019, lui aussi une troisième fois, les commentateurs n’hésitent pas à parler de tentative de coup d’État. Quand une fillette pleure en apprenant, en 2016, que Barack Obama ne sera plus président des États-Unis d’ici un an, il ne se paye pas d’ambiguïtés : « Dis-lui de sécher ses larmes, parce que je ne vais nulle part. Une fois que j’aurais quitté la Maison blanche, je serai toujours un citoyen, tout comme elle. Et quand elle grandira, elle pourra s’impliquer à mes côtés. » Et Emmanuel Macron ? Il le jure, il ne va « pas changer la Constitution » pour ça, ouf ! Néanmoins, l’on comprend très bien ce qu’il en pense, de cette limitation à deux mandats présidentiels consécutifs : c’est la liberté qu’on assassine !

L’affaire pourrait sembler n’être qu’une anecdote, un « avis personnel ». Or, Emmanuel Macron n’est pas un citoyen. D’autant moins anecdotique que c’est la quatrième fois que la Macronie met ce sujet sur la table des débats ! Tantôt qualifiant cette règle de « funeste connerie » — l’expression est d’Emmanuel Macron en personne –, tantôt en envoyant ses plus fidèles lieutenants exprimer leur « regret » quant à « tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire »

Le pire, derrière cette idée profondément populiste, c’est qu’elle est servie avec la sauce « barrage à l’extrême droite ». Pour la faire courte : Emmanuel Macron est le seul qui a battu Marine Le Pen, deux fois, s’il n’est pas là pour le troisième round, elle l’emportera et faudra pas venir vous plaindre !

Emmanuel Macron ne fera sûrement rien. Ne surestimons pas son désir d’empêcher l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Quant à son désir irrépressible de conserver le pouvoir, vu la pratique qu’il en a, ne le prenons pas non plus pour un Poutine en puissance – pas une réforme Macron ne sera dans les livres d’histoire ! Ça ne l’autorise pas à lancer en l’air des idées dangereuses, alors que l’extrême droite guette, avide de ce genre de propositions.

Loïc Le Clerc

FLAMME DU JOUR

Tout va bien, les JO sont là

Ne boudons pas notre plaisir : l’arrivée de la flamme olympique à Marseille fut un événement festif et populaire. Foule en liesse, spectacle sons et lumières, artistes populaires et les gens se sont parlés. Certes, le déploiement massif de forces de l’ordre est toujours aussi anxiogène mais au fond, ce qui compte, c’est aussi qu’on puisse passer des moments ensemble.

P.P.-V.

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08.05.2024 à 10:10

LA LETTRE DU 8 MAI

la Rédaction

Les capitulations militaires n’existent plus
Texte intégral (898 mots)

Les capitulations militaires n’existent plus

En ce jour de commémoration du 8 mai 1945, il est nécessaire de le rappeler : un traité de paix n’est pas la paix.

Le 8 mai 1945, quelques jours après la bataille de Berlin qui a vu les troupes soviétiques l’emporter sur les allemandes, les représentants du Haut Commandement nazi, signent un acte de capitulation de leur armée, sous la dictée de l’URSS, des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France.

D’abord, il faut rappeler qu’elle n’a pas mis fin à la Seconde Guerre Mondiale puisque les combats ont continué en Asie. Ensuite, si la partition brutale de l’Allemagne qui s’en est suivie a permis d’annihiler toute poursuite des affrontements entre soldats, elle n’en est pas moins demeurée violente pour lesdits vaincus.

Ce mode de résolution (partielle) d’un conflit a perdu de sa pertinence à partir de la seconde moitié du XXè siècle : les mutations des formes de la guerre, dans laquelle les Etats restent des acteurs centraux mais pas uniques, ne permettent plus que le genou à terre d’un des belligérants ou qu’une poignée de mains, n’apparaissent comme une solution pérenne. Au mieux, ils sont part d’un processus. Au pire, ils n’engagent que ceux qui y croient.

D’aucuns voient dans les deux principaux conflits qui occupent l’actualité internationale, aussi meurtriers qu’asymétriques, en Ukraine et à Gaza, la possibilité d’une résolution par la capitulation : les Russes pensent qu’ils ont les moyens de faire plier les « nazis » Ukrainiens ; une partie des Occidentaux imaginent que l’armée russe (dotée, faut-il le rappeler, de l’arme nucléaire) peut être battue ; le gouvernement israélien croit que le terrorisme peut être combattu par des bombardements et des chars.

Tout cela ne mène qu’à des impasses. Parce qu’à l’heure des peuples, les conflits les plus violents ne peuvent se résoudre par des traités de paix mais par l’inscription dans des processus de paix. Ceux-ci doivent bien évidemment répondre aux besoins humanitaires les plus urgents, notamment par le truchement de cessez-le-feu permanents, mais ils doivent aussi comporter des versants politiques, diplomatiques, économiques, culturels. Et ils doivent engager les sociétés toutes entières. Sans quoi, aucune réconciliation, clef de la paix, n’est envisageable.

Pablo Pillaud-Vivien

FACHO DU JOUR

Meloni veut sa Pravda

L’Italie va-t-elle servir de laboratoire à la France ? Comme au temps du covid, où l’on a assisté sans moufter à l’effondrement du système hospitalier de notre voisin outre-alpin. Cette fois-ci, le mal est tout aussi viral : l’extrême droite. Alors que les milices défilent dans les rues à grand renfort de saluts fascistes, la Première ministre italienne déroule son projet. Après s’en être pris aux droits des minorités, à l’IVG, la voilà qui rêve de mettre au pas l’audiovisuel public. Censure, contrôle, propagande, tout y est. Une pensée pour Radio France !

L.L.C.

ON VOUS RECOMMANDE

  • La chanson « HIND’S HALL », du rappeur Macklemore, sur le génocide gazaoui. Car « tous les bénéfices seront reversés à l’UNRWA ».
  • Si jamais vous avez manqué la féerique pièce « Les Aventures de Pinocchio », pensez à réserver vos places pour l’automne prochain. Du théâtre pour faire décoller les enfants des écrans et leur vendre un peu de rêve. C’est au théâtre des Mathurins à Paris, ça se termine… ce 8 mai… – avant la reprise en octobre 😉

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08.05.2024 à 10:08

Propos lapidaires sur l’antisémitisme

Roger Martelli

Les propos et les actes antisémites remontent en flèche. Il faut stopper leur progression, mais pas au prix de redoutables simplismes.
Texte intégral (555 mots)

Les propos et les actes antisémites remontent en flèche. Il faut stopper leur progression, mais pas au prix de redoutables simplismes.

Ce n’est pas parce que l’islamophobie est un fléau majeur de nos sociétés que l’on peut banaliser la montée de l’antisémitisme. La concurrence des victimes est inopportune. L’antisémitisme et l’islamophobie empoisonnent à part égale notre scène publique.

Il est vrai qu’aucune frontière étanche ne sépare par essence l’antisionisme et l’antisémitisme ; pas plus que l’antinazisme d’hier n’était immunisé absolument contre la germanophobie ; pas plus que la crainte du fanatisme islamiste ne protège inéluctablement de l’islamophobie. Il est donc inacceptable de taxer a priori d’antisémitisme tout forme d’antisionisme ou toute critique à l’égard de la politique suivie par l’État d’Israël. Mais en retour tout refus à gauche des errements du sionisme contemporain est tenu de veiller en permanence à ce que la critique ferme des dérives officielles de l’État hébreu ne nourrisse jamais, même inconsciemment, un antisémitisme toujours possible.

Ce n’est pas parce que l’Holocauste est utilisé par l’extrême droite israélienne au pouvoir qu’il faut méconnaître ou relativiser son exceptionnalité, dont la reconnaissance a été un fondement de l’esprit démocratique après 1945. Mais ce n’est pas pour autant qu’on n’a pas le droit de dire que le massacre de la population civile gazaouie a un caractère potentiellement génocidaire que rien ne peut légitimer.

Ce n’est pas parce qu’Israël pratique en grand une politique coloniale, au mépris des multiples condamnations internationales, que cet État est par essence un État colonial, donc illégitime. Rien ne peut conduire à revenir sur la décision internationale de 1948 qui en a fait un État d’accueil pour les Juifs persécutés. Mais comme rien ne peut contredire le droit à l’existence des Palestiniens de se constituer en État, il n’y a pas d’autre solution – difficile mais raisonnable – que celle de la légitimité de deux États distincts. Ce serait un excellent remède aux délires antisémites que d’avancer sans tarder dans cette direction.

Ce n’est pas être antisémite que de déplorer que, dans le cas de l’Ukraine, l’agresseur russe soit soumis à de justes sanctions et que, à propos de la Palestine, Israël continue à poursuivre impunément une colonisation condamnée de droit par la communauté internationale. La logique du « deux poids, deux mesures » est incompatible avec l’universalité du droit et avec la simple justice.

Ce n’est pas être antisémite ou islamophobe que de dire que, si les crimes du Hamas pourraient relever des juridictions punitives internationales, il en est de même du massacre de la population gazaouie par l’armée d’Israël.

En bref, en matière d’antisémitisme comme d’islamophobie, ce qui devrait s’imposer universellement, c’est l’esprit de justice et d’humanité, pas l’esprit de revanche et de discrimination.

07.05.2024 à 13:50

L’Actu des Oublié.e.s IV • Épisode 15 • Birmanie : l’ultime bataille

Melaine Fanouillère

Retrouvez ici même, tous les 15 jours, le podcast L’Actu des Oublié.e.s, notre rendez-vous en terre de luttes.
Texte intégral (2131 mots)

Retrouvez ici même, tous les 15 jours, le podcast L’Actu des Oublié.e.s, notre rendez-vous en terre de luttes.

Les oublié.es. Les invisibles, les précaires pris.es dans l’œil du cyclone capitaliste. Les peuples dont l’existence est menacée, celles et ceux qui lèvent le poing dans l’ombre, oublié.es des caméras et des micros. Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple ou une portion du peuple retrouve sa liberté de parole, conquiert des espaces où se réunir et expérimente l’auto-organisation, la transformation sociale commence.

L’instant révolutionnaire où l’expérience sociale font dire à des millions de personnes « Nous ne reviendrons pas à la normalité ». Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s, pour tendre et finalement soulever un espoir internationaliste face à la violence néo-libérale pour prendre soin de nous, des terres et de la diversité du vivant.

Épisode 15 • Birmanie : l’ultime bataille

Trois ans après le coup d’État, la Birmanie n’a pas abandonné la lutte. Alors que la junte s’affaiblissait peu à peu, alliances et coordinations de différentes forces de la résistance ont permis de prendre la moitié du territoire. Sans que ces victoires ne soient encore suffisantes pour croire pleinement à une chute prochaine de la dictature, elles démontrent la détermination et l’inventivité des celles et ceux qui luttent armes à la main pour libérer le pays des militaires sanguinaires.


Épisode 14 • ¡ No a la Mineria ! / Équateur

En Équateur, les projets miniers se multiplient : 8% du territoire national est concerné. Le gouvernement du président Noboa mène l’offensive en faisant appel à la police, à l’armée et même à des paramilitaires financés par les multinationales pour imposer des consultations aux populations. Pourtant, fort d’une constitution qui le protège (un peu), organisé et solidaire, le peuple équatorien résiste et maintient vivaces les flammes de la résistance. Focus sur le dernier chapitre de cet autre conflit intérieur à Palo Quemado, avec Luis Corral, porte parole du Front contre l’industrie minière.


Épisode 13 • ¡ No a la Mineria ! / Panama

L’Actu des Oublié.e.s consacre en ce mois d’avril deux épisodes aux luttes contre l’industrie minière, alors que les menaces comme les résistances se multiplient. Premier épisode au Panama, où le peuple a déferlé dans les rues contre la plus grande mine de cuivre du continent latino-américain… avec l’enjeu de bannir l’industrie minière du pays.


Épisode 12 • Free Sénégal, deuxième partie

Pendant un mois, le Sénégal s’est retrouvé plongé dans le noir. Le 3 février, Macky Sall annonce qu’il annule l’élection présidentielle prévue trois semaines plus tard. Aveu de faiblesse du président après de nombreuses tentatives d’éliminer les candidats de l’opposition à sa succession, en particulier ceux qui représentent une alternative au système néocolonial. Près de deux mois plus tard, l’élection vient finalement d’avoir lieu et l’on semble se diriger vers une victoire de Bassirou Diomaye Faye, qui se revendique d’un panafricanisme de gauche et veut abolir le franc CFA.


Épisode 11 • Sénégal, première partie

Pendant un mois, le Sénégal s’est retrouvé plongé dans le noir. Le 3 février, Macky Sall annonce qu’il annule l’élection présidentielle prévue trois semaines plus tard. Aveu de faiblesse du président après de nombreuses tentatives d’éliminer les candidats de l’opposition à sa succession. Aussitôt, le peuple sénégalais se mobilise de multiples manières – une fois encore, l’on pourrait dire, tant les soulèvements ont été nombreux ces dernières années. Focus cette semaine sur ces témoignages répétés d’une vague de fond qui gagne au Sénégal, comme en Afrique de l’Ouest, pour la souveraineté et la décolonisation véritable.


Épisode 10 • 8 mars, grève des femmes

Pour accompagner la grève des femmes du 8 mars prochain, nous proposons un épisode consacré à la résistance transféministe italienne face au pouvoir post-fasciste de Giorgia Meloni dont l’une des raisons d’être est le maintien de l’ordre traditionnel dieu-famille-patrie. Face à ce sinistre triptyque, les organisations transféministes incarnent selon les mots de la militante Serena Fredda un « espace indispensable de participation politique de masse à travers lequel peut s’exprimer une critique radicale de l’existant ».


Épisode 9 • ¡ Argentina No Se Vende !

Cap sur l’Argentine où l’opposition au nouveau président d’extrême droite Javier Milei fait rage. Face au tsunami de mesures cauchemardesques annoncées par le gouvernement, la résistance est désormais quotidienne. Tant au niveau juridique que parlementaire, aussi bien dans les assemblées de quartier que dans les rues où la répression est inédite. Le moment ne semble pas pour autant dénué d’espoirs.


Épisode 8 • Stand Up !

Alors que le monde de l’automobile vit une transition à marche forcée, la dégradation des conditions de travail et l’inflation plombent la vie des ouvrièr.es qui triment dans les usines. Dans le contexte néo-libéral où les syndicats ont parfois peine à exister, où nombre d’entre eux se comportent en partenaires du patronat, des levées de bouclier surgissent, disséminant l’espoir ténu d’un renouveau de la lutte des classes depuis l’atelier. De Détroit à Stockholm, voyage dans les mouvements de grève qui revitalisent le syndicalisme – contre les Big Three aux États-Unis et contre Tesla, en Suède.


Épisode 7 • La Révolution d’hiver en Eswatini

La dernière monarchie absolue du continent africain vacille depuis bientôt trois ans. Malgré une répression intense, le soulèvement de mai 2021 couve encore en Eswatini, alimenté par les opposants en exil et par une jeunesse déterminée à faire tomber le roi.


Épisode 6 • Syrie : la révolte de Soueida et sa province

Depuis le mois d’août, la province de Soueida dans le sud-est de la Syrie connaît un soulèvement intense. Plus de douze ans après le début de la révolution syrienne, l’ampleur et la durée de cette révolte démontrent à quel point le peuple veut encore la chute du régime.


Épisode 5 • Féminisme(s) au Japon

À l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes, nous partons au Japon – qui vient le 19 juin dernier d’intégrer la notion de consentement dans son Code pénal. Dans un pays où les stigmatisations sexistes et les tabous fondent les rapports sociaux, où en sont les luttes féministes ?


Épisode 4 • Gentrification

Cap sur l’Espagne et la Grèce pour nous intéresser à la gentrification et à la touristification dans les villes européennes. Comment est-ce que ça s’installe, comment ça ronge les espaces publics, expulse les précaires et déstructure l’économie locale ? Au profit de qui et dans quel but ? Et surtout, comment s’y opposer ?


Entretien Hors Série n°2 – Athènes gentrifiée

Second entretien hors série de la saison IV avec Marietta, habitante d’Exarchia à Athènes, membre de l’espace social libre Altai et du collectif AARG, qui lutte contre la gentrification dans la capitale grecque. Nous évoquons d’abord les attaques du pouvoir contre les espaces publiques athéniens, en particulier contre le quartier d’Exarchia – avec notamment le projet de station de métro sur la place principale –; puis nous nous intéressons de manière plus globale à la touristification que subit le pays, entre Airbnb et sur-occupation du littoral.


Épisode 3 • Reclaim the Beach

Cette semaine, nous partons autour de la Méditerranée pour étudier différents mouvements de lutte pour la récupération du littoral. Au Liban, en Italie ou en Grèce, différentes situations mènent des collectifs citoyens à s’organiser pour assurer un accès libre aux plages et le respect des écosystèmes – mettant en lumière les dévastations écologiques, sociales et économiques provoquées par le tourisme de masse.


Épisode 2 • Une histoire de répression

Après avoir évoqué le déroulement de l’affaire du 8 décembre, nous tenterons cette semaine de comprendre les mécanismes qui sont à l’oeuvre dans cette affaire. Nous verrons également ce que cela peut impliquer pour les luttes et comment le soutien peut s’organiser pour y faire face – car comme le rappelle Camille, l’une des personnes inculpées, dans CQFD : « Il faut comprendre que notre affaire tend non seulement à incriminer les internationalistes qui partent prêter main forte aux luttes d’émancipation, mais qu’elle constitue aussi une attaque contre tous les mouvements d’émancipation et les luttes en France ; une volonté de les discréditer en les criminalisant. »


Épisode 1 • Qui terrorise qui ? L’affaire du huit décembre

L’affaire du huit décembre, c’est l’histoire de sept personnes inculpées pour association de malfaiteurs terroristes dont le procès commence le 3 octobre prochain. Pour avoir été soupçonnées par la DGSI d’un projet d’attaque contre les forces de l’ordre, et malgré une enquête qui n’a jamais su apporter la moindre preuve d’un tel projet, ces sept personnes sont soumises à une procédure d’une extrême violence.


Entretien Hors Série n°1 – L’affaire du huit décembre

Dans ce premier hors série, nous présentons notre entretien intégral avec Yo, frère de l’une des personnes inculpées et membre du comité de soutien breton.

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