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04.06.2025 à 14:37

Gaza, tombeau de l’humanité

la Rédaction
SOMMAIRE Présidentielle 2027 : demain, c’est pas loin Déjà disponible pour les abonnées !Et pour les autres, ça se passe dans notre boutique 😉 MENSUEL – JUIN 25 – 10 € (ou 4 € en version numérique)
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SOMMAIRE

  • Appel de Paris pour la protection du peuple palestinien
  • À quand une grande mobilisation en France ?
  • Le très lent réveil des Européens
  • Emmanuel Macron prend la tête d’un mouvement de contestation de la guerre à Gaza
  • « Bientôt, nous enseignerons qu’il y a eu un génocide à Gaza »

Présidentielle 2027 : demain, c’est pas loin

  • Gauche : la cata de 2027, ça commence maintenant
  • Les primaires sont ce qu’on veut qu’elles soient
  • La gauche a-t-elle le luxe de la division ?

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MENSUEL – JUIN 25 – 10 € (ou 4 € en version numérique)

04.06.2025 à 13:52

L’écologie toujours dans la même impasse

Pablo Pillaud-Vivien
L’écologie ne peut s’affranchir des enjeux sociaux. Parfois plus facile à dire qu’à faire. Deux récentes propositions de loi l’ont montré, celle sur les ZFE et celle sur la mode ultra pas chère, la fast fashion. Dans les deux cas, la gauche reproche de faire porter les efforts sur les plus pauvres pendant que les plus riches continuent de consommer et de polluer sans entrave.
Texte intégral (952 mots)

L’écologie ne peut s’affranchir des enjeux sociaux. Parfois plus facile à dire qu’à faire. Deux récentes propositions de loi l’ont montré, celle sur les ZFE et celle sur la mode ultra pas chère, la fast fashion. Dans les deux cas, la gauche reproche de faire porter les efforts sur les plus pauvres pendant que les plus riches continuent de consommer et de polluer sans entrave.

La proposition de loi contre la fast fashion, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, arrive au Sénat. Un texte très affaibli sous l’effet d’un intense travail de lobbying, en particulier de l’ancien ministre Christophe Castaner. Ainsi, le malus environnemental est réduit, l’encadrement de la publicité revu à la baisse, les obligations d’affichage étalées dans le temps. Pourtant, le constat ne souffre aucune contestation. Chaque jour, des milliers de vêtements sont produits à toute vitesse, dans des conditions indécentes, pour être vendus quelques euros, portés quelques fois, puis jetés. Les rivières sont empoisonnées, les ouvrières surexploitées et les placards européens débordent.


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Rapide, toxique, jetable… La fast fashion est une caricature du capitalisme contemporain : du travail mal payé au Bangladesh ou en Éthiopie jusqu’à la livraison gratuite en 24 heures chez un consommateur occidental. Elle permet à des millions de gens d’acheter. Nous sommes désormais tous convaincus « que le bonheur, c’est d’avoir, de l’avoir plein nos armoires ». Alain Souchon précisait : « On nous fait croire ». Mais qui est ce « on » ? Et si on nous « fait croire » c’est alors que d’autres rêves sont possibles. La proposition de loi évite le fond du problème : s’attaquer au désir consumériste lui-même. 

La contestation frontale du mode de vie consumériste s’impose absolument. Cette foule (nous) qui reste sentimentale, rêve d’une vie haute en aventures, en amours, en émotions, en surprises. Cette vie-là ne se trouve pas sous les blisters des t-shirts à 5 euros.

La loi fait peser les pénalités contrer cette pollution planétaire sur les plus jeunes et les plus pauvres. Les opposants à Shein et autres Temu réclament que soient intégrés dans le prix des vêtements le coût réel du travail et l’impact écologique. Ce « consommer responsable » se traduirait par une hausse des prix et une restriction du pouvoir d’achat. Les plus riches restent épargnés par l’injonction (puisqu’ils sont riches) et peuvent continuer à commander des dizaines de t-shirts de qualité — et à faire Paris-Dijon en jet privé. Mais relever cette évidente hypocrisie suffit-il à produire un discours de gauche ? La contestation frontale du mode de vie consumériste s’impose absolument. Cette foule (nous) qui reste sentimentale, rêve d’une vie haute en aventures, en amours, en émotions, en surprises. Cette vie-là ne se trouve pas sous les blisters des t-shirts à 5 euros. C’est en activant ces rêves qui nous habitent encore que l’on peut, tous, vouloir autre chose que les gadgets en plastique. 

Cette même exigence vaut pour les zones à faibles émissions (ZFE). Pensée comme une mesure de santé publique et de justice environnementale (les plus pauvres habitent le long des axes les plus polluants), la ZFE a été vidée de sa substance par amendements— jusqu’à ce que le gouvernement propose purement et simplement de la suspendre dans de nombreuses villes.

Là encore, sous couvert de réviser l’éviction des classes populaires, on détricote l’ambition écologique. Les mêmes qui limitent le logement social, laissent le foncier exorbitant fracturer les villes et ségréguer les habitants, seraient les chevaux blancs des classes populaires. On se marre. Pourtant, il y a un problème : oui, les ZFE interdisent de circuler à celles et ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture récente. Mais au lieu de corriger ces angles morts par des primes ciblées, par d’autres politiques de localisation des emplois… on préfère renoncer. Qui interroge le bilan carbone global (c’est-à-dire sur la totalité de la durée de vie de la voiture) entre une grosse berline neuve ou un 4X4 inutile et une vieille guimbarde ? Si les ZFE sont contestables, c’est d’abord pour ces impasses, pas parce qu’elles pénalisent les plus pauvres. Une gauche en forme et qui pense à autre chose qu’à s’étriper aurait pu porter de telles idées, accompagnées de mesures défendues ensemble. Permettez qu’on en rêve encore. Et qu’on se désole de ce désastre qui a vu la gauche se diviser. Et l’écologie dégagée.

La défense de la « fin du mois » ne peut se faire au prix de la « fin du monde ». Ce faisant, mesure-t-on à quel point on accable les catégories populaires ? Implicitement, on les rend responsables de la catastrophe qui vient. Qui dit horizon écologique dit aussi horizon.

04.06.2025 à 13:49

ÉCŒUREMENT DU JOUR

la Rédaction
De centre, le bloc au pouvoir n’en a plus que le nom : il glisse chaque jour un peu plus vers l’extrême droite « Mais ce n’est pas ça le centre ! » : ce cri du cœur était celui du député MoDem Marc Fesneau la semaine dernière dans La Tribune Dimanche. Il y dénonçait une « forme…
Lire plus (241 mots)

De centre, le bloc au pouvoir n’en a plus que le nom : il glisse chaque jour un peu plus vers l’extrême droite

« Mais ce n’est pas ça le centre ! » : ce cri du cœur était celui du député MoDem Marc Fesneau la semaine dernière dans La Tribune Dimanche. Il y dénonçait une « forme de trahison » du macronisme de 2017, voyant bien que l’entièreté de la droite, centre compris, reprenait de plus en plus volontiers les arguments de l’extrême droite. François Bayrou, issu des mêmes rangs que lui, a dû encore retourner le sang du député du Loir-et-Cher hier : après avoir parlé de « submersion migratoire », avoir été « troublé » après la décision de justice concernant Marine Le Pen et avoir parlé de « polémiques » pour parler du racisme et des condamnations de Jean-Marie Le Pen, voilà que l’actuel premier ministre veut des « peines minimales » pour les délinquants, rompant avec la position du MoDem sur le sujet. Gageons qu’hélas, Marc Fesneau n’est pas prêt de dormir tranquille…

04.06.2025 à 10:49

LA LETTRE DU 4 JUIN

la Rédaction
L’écologie toujours dans la même impasse
Texte intégral (1395 mots)

L’écologie toujours dans la même impasse

par Pablo Pillaud-Vivien

L’écologie ne peut s’affranchir des enjeux sociaux. Parfois plus facile à dire qu’à faire. Deux récentes propositions de loi l’ont montré, celle sur les ZFE et celle sur la mode ultra pas chère, la fast fashion. Dans les deux cas, la gauche reproche de faire porter les efforts sur les plus pauvres pendant que les plus riches continuent de consommer et de polluer sans entrave.

La proposition de loi contre la fast fashion, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale, arrive au Sénat. Un texte très affaibli sous l’effet d’un intense travail de lobbying, en particulier de l’ancien ministre Christophe Castaner. Ainsi, le malus environnemental est réduit, l’encadrement de la publicité revu à la baisse, les obligations d’affichage étalées dans le temps. Pourtant, le constat ne souffre aucune contestation. Chaque jour, des milliers de vêtements sont produits à toute vitesse, dans des conditions indécentes, pour être vendus quelques euros, portés quelques fois, puis jetés. Les rivières sont empoisonnées, les ouvrières surexploitées et les placards européens débordent.

Rapide, toxique, jetable… La fast fashion est une caricature du capitalisme contemporain : du travail mal payé au Bangladesh ou en Éthiopie jusqu’à la livraison gratuite en 24 heures chez un consommateur occidental. Elle permet à des millions de gens d’acheter. Nous sommes désormais tous convaincus « que le bonheur, c’est d’avoir, de l’avoir plein nos armoires ». Alain Souchon précisait : « On nous fait croire ». Mais qui est ce « on » ? Et si on nous « fait croire » c’est alors que d’autres rêves sont possibles. La proposition de loi évite le fond du problème : s’attaquer au désir consumériste lui-même. 

La loi fait peser les pénalités contrer cette pollution planétaire sur les plus jeunes et les plus pauvres. Les opposants à Shein et autres Temu réclament que soient intégrés dans le prix des vêtements le coût réel du travail et l’impact écologique. Ce « consommer responsable » se traduirait par une hausse des prix et une restriction du pouvoir d’achat. Les plus riches restent épargnés par l’injonction (puisqu’ils sont riches) et peuvent continuer à commander des dizaines de t-shirts de qualité — et à faire Paris-Dijon en jet privé. Mais relever cette évidente hypocrisie suffit-il à produire un discours de gauche ? La contestation frontale du mode de vie consumériste s’impose absolument. Cette foule (nous) qui reste sentimentale, rêve d’une vie haute en aventures, en amours, en émotions, en surprises. Cette vie-là ne se trouve pas sous les blisters des t-shirts à 5 euros. C’est en activant ces rêves qui nous habitent encore que l’on peut, tous, vouloir autre chose que les gadgets en plastique. 

Cette même exigence vaut pour les zones à faibles émissions (ZFE). Pensée comme une mesure de santé publique et de justice environnementale (les plus pauvres habitent le long des axes les plus polluants), la ZFE a été vidée de sa substance par amendements— jusqu’à ce que le gouvernement propose purement et simplement de la suspendre dans de nombreuses villes.

Là encore, sous couvert de réviser l’éviction des classes populaires, on détricote l’ambition écologique. Les mêmes qui limitent le logement social, laissent le foncier exorbitant fracturer les villes et ségréguer les habitants, seraient les chevaux blancs des classes populaires. On se marre. Pourtant, il y a un problème : oui, les ZFE interdisent de circuler à celles et ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter une voiture récente. Mais au lieu de corriger ces angles morts par des primes ciblées, par d’autres politiques de localisation des emplois… on préfère renoncer. Qui interroge le bilan carbone global (c’est-à-dire sur la totalité de la durée de vie de la voiture) entre une grosse berline neuve ou un 4X4 inutile et une vieille guimbarde ? Si les ZFE sont contestables, c’est d’abord pour ces impasses, pas parce qu’elles pénalisent les plus pauvres. Une gauche en forme et qui pense à autre chose qu’à s’étriper aurait pu porter de telles idées, accompagnées de mesures défendues ensemble. Permettez qu’on en rêve encore. Et qu’on se désole de ce désastre qui a vu la gauche se diviser. Et l’écologie dégagée.

La défense de la « fin du mois » ne peut se faire au prix de la « fin du monde ». Ce faisant, mesure-t-on à quel point on accable les catégories populaires ? Implicitement, on les rend responsables de la catastrophe qui vient. Qui dit horizon écologique dit aussi horizon.

Pablo Pillaud-Vivien

ÉCŒUREMENT DU JOUR

De centre, le bloc au pouvoir n’en a plus que le nom : il glisse chaque jour un peu plus vers l’extrême droite

« Mais ce n’est pas ça le centre ! » : ce cri du cœur était celui du député MoDem Marc Fesneau la semaine dernière dans La Tribune Dimanche. Il y dénonçait une « forme de trahison » du macronisme de 2017, voyant bien que l’entièreté de la droite, centre compris, reprenait de plus en plus volontiers les arguments de l’extrême droite. François Bayrou, issu des mêmes rangs que lui, a dû encore retourner le sang du député du Loir-et-Cher hier : après avoir parlé de « submersion migratoire », avoir été « troublé » après la décision de justice concernant Marine Le Pen et avoir parlé de « polémiques » pour parler du racisme et des condamnations de Jean-Marie Le Pen, voilà que l’actuel premier ministre veut des « peines minimales » pour les délinquants, rompant avec la position du MoDem sur le sujet. Gageons qu’hélas, Marc Fesneau n’est pas prêt de dormir tranquille…

P.P.-V.

ON VOUS RECOMMANDE…


« It must be heaven », d’Elia Suleiman sur Arte : la dernière œuvre du cinéaste palestinien est un film libre, résolument libre, réalisé par un homme libre sur un homme libre (lui-même) qui voyage entre Nazareth, Paris et New York. On est saisi de frissons et de vertiges quand l’on sait le martyr traversé par le peuple palestinien actuellement. Mais de force aussi : car Elia Suleiman dessine, à sa délicate manière, un horizon.

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03.06.2025 à 12:13

Retailleau et les « barbares » : la France ne sait pas faire la fête

Loïc Le Clerc
Entre un État qui gère tout par le prisme sécuritaire, l'absence d'organisation et des supporters très homogènes, le football français ne trouve pas de voie vers la célébration heureuse.
Texte intégral (1149 mots)

Entre un État qui gère tout par le prisme sécuritaire, l’absence d’organisation et des supporters très homogènes, le football français ne trouve pas de voie vers la célébration heureuse.

Les finales de la Ligue des champions à Paris se suivent et se ressemblent. Il y a eu l’énorme fiasco répressif de 2022 au Stade de France, voilà désormais l’incapacité d’organiser une victoire française. Score final de la rencontre PSG-Inter Milan : plus de 500 arrestations, des scènes de casse et de violence, des blessés et au moins une morte… Qui aurait pu prédire que la victoire du PSG en finale de coupe d’Europe finirait ainsi ? Pas l’État, visiblement.


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Imaginez un club français gagnant le trophée le plus prestigieux du football européen – il n’y a que Marseille qui l’avait accompli en 1993. L’euphorie serait forcément immense, mais les autorités n’ont pas voulu l’accompagner. Il aurait fallu préparer un peu partout des « fan zones », pour que tout le monde puisse se retrouver. Au lieu de ça, le tandem Beauvau/préfecture a barricadé Paris. Le résultat est sans surprise : alors que des dizaines de milliers de supporters du PSG convergeaient vers la capitale pour fêter le Saint des Saints, une part d’opportunistes ont cru bon de venir saccager. Une violence également dû à cette impréparation des autorités : on ne vient pas en famille, avec les enfants et les plus âgés. Paris était bondé, mais d’une seule composante : les hommes. C’est une part non négligeable du problème. Pis, la politique sécuritaire mise en place n’a fait qu’attiser la tension. On n’empêche pas la foule de venir exploser de joie avec des barricades et des cordons de CRS. On n’invite pas les gens à descendre faire la fête avec des mises en garde, par la voix du ministre de l’intérieur, contre les « exactions », insistant sur « la fermeté de la réponse sécuritaire ».

L’austère ministre de l’intérieur avait pour mission d’encadrer la fête, de la rendre possible, paisible et heureuse. Avec un tel maître de cérémonie, ça ne pouvait pas bien se passer.

Tout se passe comme s’il n’y avait qu’une seule façon de gérer la foule : la violence et l’intimidation. Cela vaut pour le football comme pour les manifestations. Bruno Retailleau se moque que ces centaines de milliers de Français soient heureux et désirent faire la fête, lui ne jure que par l’ordre, avec une obsession identitaire.

Dans un pays normal, Paris aurait été une fête. Ici, les forces de l’ordre ne font pas partie de la population. Quand le PSG gagne, les policiers sont réduits à se comporter comme des robots, sans âme ni passion. On a vu ces jeunes venir taper sur le capot d’une voiture de fonctionnaires, chantant leur bonheur. Ils n’ont eu pour réponse que de la lacrymo dans les yeux. On a vu ces personnes voulant envahir l’espace public de leur joie, ils n’ont eu comme réponse que de la violence et des interdictions.

Dans un pays normal, l’État encadre une telle célébration. Ici, il a fallu que le club bataille avec la préfecture pour avoir le droit de défiler, en cas de victoire, sur les Champs-Élysées. L’autorisation n’a été délivrée que 48h avant le match. Bruno Retailleau n’a évoqué l’événement parisien qu’en des termes durs et martiaux, comme si l’on se préparait à la victoire du FC Black-Block. Le défilé du bus des joueurs a été un moment sûrement vibrant pour les 100 000 personnes qui l’ont vécu, mais pour le ministre, une fête du football est un attroupement de « barbares […] venus commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre ». On tremble de l’imaginer en poste en 1998, à l’heure du « black-blanc-beur »…

Tout se passe comme s’il n’y avait qu’une seule façon de gérer la foule : la violence et l’intimidation. Cela vaut pour le football comme pour les manifestations. Bruno Retailleau se moque que ces centaines de milliers de Français soient heureux et désirent faire la fête, lui ne jure que par l’ordre, avec une obsession identitaire. Quand il dit « les barbares », tout le monde entend les arabes et les noirs. Il n’a même plus besoin de le dire tellement il a matraqué son discours de division et de détestation pour les jeunes hommes des cités populaires. Et son acolyte de la justice, par peur de perdre une place dans la course à l’échalote présidentielle, est venu mettre son grain de sel : Gérald Darmanin trouve que les auteurs de violence qui ont été jugés en comparution immédiate – et dont les casiers sont vierges – ne sont pas assez sévèrement punis, qu’il faut arrêter avec le sursis et qu’il faut durcir les lois. Durcir, durcir, durcir. Ou quand la réponse politique se fait tout aussi mascu que le problème prétendument visé.

Une fête réservée, de part sa non-organisation, aux hommes, une poignée d’opportunistes qui profitent d’un rassemblement massif pour foutre la pagaille et piller et un ministre de l’intérieur bien décidé à mettre leurs actes en lumière, le résultat est minable : la France demeure dans l’incapacité d’accompagner des fêtes populaires spontanées. Chez nos voisins, la question ne se pose même pas. Ils étaient plus de 600 000 personnes à Barcelone pour fêter les titres du club de la capitale catalane : à peine une dizaine d’arrestations. Et du bonheur à l’état pur.

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