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22.01.2025 à 12:22

Nelvi Aguilar, représentante autochtone bolivienne : « Si une jeune femme veut devenir dirigeante, elle doit être quasiment parfaite »

Au cœur même des communautés autochtones et paysannes de Bolivie, les jeunes femmes induisent de profondes transformations dans la lutte pour l'égalité des sexes. Elles ne remettent pas seulement en question les structures de pouvoir historiques, mais proposent également des visions novatrices pour l'avenir de leurs communautés, ouvrant ainsi de nouvelles voies vers une société plus juste et plus inclusive.
Nelvi Aguilar Flores, une jeune figure de proue de la région du Valle Alto, dans le (…)

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Texte intégral (2384 mots)

Au cœur même des communautés autochtones et paysannes de Bolivie, les jeunes femmes induisent de profondes transformations dans la lutte pour l'égalité des sexes. Elles ne remettent pas seulement en question les structures de pouvoir historiques, mais proposent également des visions novatrices pour l'avenir de leurs communautés, ouvrant ainsi de nouvelles voies vers une société plus juste et plus inclusive.

Nelvi Aguilar Flores, une jeune figure de proue de la région du Valle Alto, dans le département de Cochabamba, qui plaide en faveur d'une transformation urgente au sein des organisations autochtones et paysannes de Bolivie, en est un exemple probant.

Comme l'a souligné le livre Nosotras hablamos lo que queremos hablar ( en français, « nous parlons ce que nous voulons parler ») publié par le Centro de Estudios Populares (CEESP) et coécrit par Nelvi Aguilar, se faire une place en tant que femme dans les organisations de ce pays de la cordillère des Andes signifie se confronter à la violence patriarcale, un défi de tous les instants. Bien que des avancées aient eu lieu, de nombreuses organisations autochtones et paysannes ne remettent toujours pas en question la structure patriarcale qui les sous-tend, ce qui invisibilise les revendications des femmes et affaiblit les progrès accomplis. C'est dans ce contexte que de nouvelles générations de femmes, à l'image de Nelvi Aguilar, mènent la lutte.

Dans cet entretien accordé à Equal Times , la représentante communautaire nous relate la réalité des jeunes femmes dans ces organisations, leur participation dans un espace encore marqué par des structures patriarcales centrées sur les adultes, ainsi que sa vision de l'avenir.

Qu'est-ce qui vous a poussée à endosser un rôle de dirigeante au sein de votre communauté ou de votre organisation ?

Lorsque mon père est décédé, j'ai commencé à tout prendre en charge. J'avais l'habitude de l'accompagner aux réunions et aux travaux d'irrigation, mais d'une manière différente. Lorsque j'ai pris le relais, je me suis rendu compte que ni ma famille ni mes voisins ne me respectaient. Même si j'étais là tôt le matin, en plein hiver, ils ne me donnaient ni de l'eau ni mon tour pour irriguer. Je ne comprenais pas pourquoi, simplement parce que nous n'avions pas d'homme à la tête de la famille, on nous refusait nos droits. C'est alors que j'ai décidé qu'il fallait faire quelque chose.

Nous étions de nombreuses femmes dans la même situation : leurs maris ne les aidaient pas, étaient malades ou les avaient quittées. Nous étions unies par la nécessité d'irriguer nos terres. J'avais fait des études universitaires et je trouvais inacceptable de ne pas trouver de solution. Je suis allée le signaler au juge en charge de l'eau, mais il m'a lui-même volé mon eau. C'est là que j'ai compris que les apparences étaient trompeuses.

Dans le cadre syndical, j'ai toujours soutenu une partie du directoire, mais je ne voyais pas la discrimination à l'égard des femmes de manière aussi évidente. C'est lorsque je m'y suis affiliée que j'ai vraiment compris la différence. Petit à petit, j'ai assumé davantage de responsabilités, devenant présidente du comité chargé des questions de genre de la Fédération départementale des organisations d'irrigation (FEDECOR), puis de la Fédération départementale des femmes paysannes autochtones originaires de Cochabamba « Bartolina Sisa », au sein de laquelle je continue de travailler.

Comment percevez-vous la participation de la jeunesse au sein de ces organisations ? Parvient-elle à influencer l'agenda politique ou se heurte-t-elle à des limites ?

Avant, quand j'accompagnais mon père, je voyais beaucoup de personnes âgées, mais maintenant, il y a davantage de jeunes qui montrent de l'intérêt. Je pense que les jeunes doivent s'impliquer dans les questions politiques, car c'est nous, et non eux, qui serons directement affectés par les décisions prises aujourd'hui. Je suis heureuse de constater que de plus en plus de jeunes femmes participent, même si leurs opinions sont encore timides et parfois relayées à travers les hommes, qui ont tendance à monopoliser toute l'attention.

Il y a beaucoup de jeunes femmes dans les fédérations « Bartolina Sisa » et il est intéressant d'entendre leurs propositions. Néanmoins, [les femmes plus âgées] ne nous font pas entièrement confiance et nous disent que nos idées n'ont aucun poids parce que nous n'avons pas vécu ce qu'elles ont vécu. Nous, les femmes plus jeunes, aspirons à l'innovation, à plus de technologie et à de nouvelles perspectives, mais bien souvent, nous n'avons pas la possibilité d'apporter notre contribution, car nos aînées ne nous prennent pas en compte.

Quels sont les principaux obstacles auxquels les jeunes femmes sont confrontées pour accéder à des postes de direction dans ces organisations ?

Les obstacles sont complexes. Souvent, les jeunes femmes ne disposent pas de la force nécessaire pour s'affirmer […]. Alors, d'abord, on nous ignore. Ensuite, on nous isole, et quand on insiste, on commence à nous attaquer personnellement. [D'autre part], les femmes plus jeunes passent moins de temps que les hommes dans des syndicats ou des rôles de direction, parce que la société est très dure à notre égard. Si une jeune femme veut devenir dirigeante, elle doit être quasiment parfaite. Elle subit des pressions de la part de sa famille, de la société et de la direction elle-même. Les attentes à l'égard des jeunes hommes sont différentes. Eux sont autorisés à s'engager sans poser de questions, alors que les femmes doivent être disponibles en permanence, ce que leurs familles ne comprennent pas.

Les relations personnelles constituent un autre défi majeur. Une femme dirigeante ne peut pas avoir de partenaire sans que cela ne devienne un problème. Si elle fait preuve d'affection ou de proximité, cela donne lieu à des rumeurs et à des critiques. Les hommes, en revanche, peuvent avoir des partenaires sans qu'on leur pose la moindre question. C'est un sujet sensible pour les femmes et elles finissent souvent par abandonner leur rôle en raison de pressions extérieures.

Et quelle est la réalité des femmes pour ce qui est du travail non rémunéré et de l'inégalité économique, tant au niveau de la famille que de l'organisation ?

La double journée de travail est une réalité courante. Les femmes [jeunes ou non] qui participent à des réunions doivent souvent s'assurer d'avoir réalisé les tâches ménagères d'abord et il n'est pas rare de voir des femmes avec de jeunes enfants les amener aux réunions, parce qu'il n'y a pas d'autre option. Le rôle de dirigeante entraîne donc de multiples responsabilités.

À cela s'ajoute la pression économique. Si vous ne faites pas attention, on vous reproche de dépenser l'argent que vous devriez consacrer à vos enfants, en vous accusant d'être une mauvaise mère. Alors que les hommes reçoivent rapidement un soutien financier, que ce soit sous forme d'indemnités journalières ou d'aide familiale, les femmes ne sont même pas mentionnées sur la question des indemnités journalières, ce qui reflète une inégalité évidente.

Comment percevez-vous la situation en matière d'emploi et d'éducation des jeunes femmes dans les organisations ?

La réalité des femmes est étroitement liée à la problématique économique. Lorsque nous l'aurons résolue, nous pourrons avancer. Bien que nous ayons fait des progrès en matière d'éducation, l'accès à l'emploi reste limité. Lorsque l'on cherche du travail, on ne nous donne aucune opportunité ; on ne nous laisse même pas toucher une machine de peur que nous ne l'abîmions. De plus, dans les villages, il y a peu d'opportunités, nous devons donc chercher du travail dans les communautés voisines, mais cela pose aussi le problème de la sécurité.

Une autre problématique est que le travail des jeunes n'est pas valorisé. Dans nos familles et nos communautés, ce que nous faisons n'est pas visible. Lorsqu'on demande « Que fait votre fils ? », la réponse est généralement « il ne fait rien, il étudie ». Mais à la campagne, les jeunes ne font pas qu'étudier, ils aident aussi à la maison : ils s'occupent de leurs frères et sœurs, cuisinent, lavent le linge, irriguent les terres et s'occupent des animaux, des tâches qui ne sont pas valorisées à leur juste valeur.

Quelles solutions apporter à cette réalité pour améliorer l'insertion professionnelle des jeunes et garantir l'égalité des chances en matière d'emploi ?

Il est urgent d'offrir aux jeunes une première expérience professionnelle, car les universités sont devenues trop théoriques et ne répondent pas aux réalités du travail. Les entreprises publiques devraient avoir un pourcentage de jeunes sans expérience préalable, mais avec des compétences à développer.

[En outre], les communautés, qui compte de très nombreux jeunes, représentent un espace clé pour la création d'emplois. Les organisations, plus que le gouvernement, devraient s'unir pour créer ces opportunités d'emploi, car les jeunes pourraient assumer des responsabilités qui incombent aujourd'hui à des personnes plus âgées, déjà fatiguées. Les jeunes ont juste besoin d'un coup de pouce et, surtout, de la confiance nécessaire pour se lancer.

Ces inégalités qui touchent principalement les femmes sont-elles évoquées au sein des organisations ? Quels sont les obstacles qui entravent la mise en œuvre de solutions ?

Nous en discutons, mais souvent nous ne les abordons pas de manière consciente et stratégique. Parfois, nous nous contentons de nous plaindre sans proposer d'actions claires, peut-être parce que nous pensons que nous n'obtiendrons rien ou parce que nous nous résignons. Le fait de manquer d'estime de soi contribue également à notre incapacité à proposer des solutions concrètes.

Parfois, nous nous disputons, mais nous ne parvenons pas à définir une stratégie efficace pour lutter contre les inégalités entre les sexes. Cela est en partie dû à l'intervention des hommes, qui ont plus d'expérience en matière de leadership et qui nous détournent souvent de nos propositions. Dans la Fédération Bartolina, chaque province a une représentante, mais les hommes ont deux représentants par province, ce qui leur confère une plus forte représentation et des avantages dans les débats. Lorsque nous commençons à nous organiser pour traiter nos problèmes, les hommes s'empressent d'approcher les femmes pour les persuader de s'orienter vers d'autres projets, car ils bénéficient d'un soutien plus important de la part du gouvernement. Ils parviennent ainsi à nous diviser et à nous affaiblir.

Quelles sont les stratégies que vous adoptez en tant que femmes plus jeunes pour résister et aller de l'avant au sein de vos organisations malgré les défis qui se présentent ?

Je pense qu'il est essentiel de gagner la confiance des femmes plus âgées afin qu'elles vous soutiennent. Si elles ne vous font pas confiance, elles se retourneront contre vous. Nous devons être excellentes, nous n'avons pas droit à l'erreur. Les hommes peuvent commettre des erreurs, mais pas les femmes.

Il est également important de reconnaître le machisme et de comprendre que les hommes ne nous faciliteront pas la tâche. Bien que certains en soient conscients, ils ne vont pas élever la voix pour vous défendre. Les femmes doivent être conscientes que ce ne sera pas facile, mais nous devons quand même le faire. Par ailleurs, il est essentiel d'être mentalement forte pour faire face au harcèlement, aux mauvais traitements et à la discrimination, des défis auxquels nombre de nos consœurs sont confrontées au quotidien.

Comment envisagez-vous l'avenir de ces organisations, notamment en ce qui concerne l'égalité des sexes, le leadership et la participation des jeunes ?

Je pense que des changements se produiront, mais ils seront superficiels. Nous verrons plus de femmes en politique, dans le syndicalisme et dans d'autres espaces, mais les progrès réels seront limités. Même si la présence des femmes augmente, je pense que l'influence des hommes restera forte. Le véritable changement interviendra lorsque les femmes seront économiquement autonomes. Tant que nous continuerons à nous tracasser pour nos enfants et nos familles, nous ne serons pas en mesure de diriger pleinement. Si nous ne résolvons pas la question de l'accès à l'emploi et aux sources économiques, nous ne pourrons pas débattre d'égal à égal avec les hommes.

En ce qui concerne les jeunes, on ne pourra pas arrêter la croissance de la jeunesse dans les organisations. J'ai entendu dire un jour : « Vous pouvez couper les fleurs, mais vous ne pouvez pas arrêter le printemps. » Et ce printemps a déjà commencé. Les jeunes générations sont de plus en plus conscientes que les décisions prises aujourd'hui influeront sur notre avenir. Même si le machisme reste un obstacle, je suis convaincue que les jeunes provoqueront des changements positifs.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent amener des changements dans leur communauté, malgré les difficultés qu'elles peuvent rencontrer sur leur chemin ?

L'important est d'apporter quelque chose, même si c'est peu. Peu importe si les autres ne l'apprécient pas ou si cela prend du temps : ce qui compte vraiment, c'est de savoir que vous avez contribué à votre communauté.

20.01.2025 à 05:00

L'obsession pour la croissance économique contribue-t-elle à une crise mondiale de la santé mentale ?

la rédaction d'Equal Times

Dans un rapport intitulé L'économie du burnout : pauvreté et santé mentale, sorti en 2024, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté, Olivier De Schutter, a mis en lumière un problème souvent ignoré : nos sociétés capitalistes, obsédées par la croissance économique, sont confrontées à une crise mondiale de santé mentale. Celle-ci frappe particulièrement les plus défavorisés, exposant les limites d'un modèle économique qui valorise les indicateurs (…)

- L'explication / , , , , , , ,
Texte intégral (1275 mots)

Dans un rapport intitulé L'économie du burnout : pauvreté et santé mentale, sorti en 2024, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté, Olivier De Schutter, a mis en lumière un problème souvent ignoré : nos sociétés capitalistes, obsédées par la croissance économique, sont confrontées à une crise mondiale de santé mentale. Celle-ci frappe particulièrement les plus défavorisés, exposant les limites d'un modèle économique qui valorise les indicateurs financiers au détriment du bien-être humain.

  • Quels sont les effets pervers de la poursuite effrénée de la croissance économique ?

Depuis la révolution industrielle, la croissance économique est perçue comme un moteur indispensable au progrès. Les gouvernements, les entreprises et les institutions internationales adoptent des politiques qui privilégient l'augmentation du PIB, souvent au détriment des dimensions sociales et écologiques.

Mais cet objectif omniprésent a un coût humain. La compétition acharnée, les longues heures de travail et l'instabilité économique créent des conditions propices à l'anxiété, à la dépression et à d'autres troubles mentaux. Ainsi, dans les pays membres de l'OCDE, entre un tiers et la moitié des nouvelles demandes de prestations d'invalidité seraient motivées par des problèmes de santé mentale. Chez les jeunes adultes, cette proportion est estimée à plus de 70 %, peut-on lire dans le rapport.

  • Pourquoi les personnes à faibles revenus sont-elles plus touchées par les troubles mentaux ?

La relation entre la pauvreté et la santé mentale est bien documentée. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que 970 millions de personnes (11 % de la population mondiale), souffrent de troubles mentaux, « les personnes à faibles revenus sont jusqu'à trois fois plus susceptibles de souffrir de dépression, d'anxiété et d'autres maladies mentales courantes que les personnes aux revenus les plus élevés ».

Les personnes vivant dans l'extrême pauvreté sont exposées à des facteurs de stress chronique, à cause du manque de sécurité financière, du manque d'accès à des services de santé mentale et aussi à cause de la stigmatisation sociale.

  • L'épidémie d'épuisement professionnel (ou « burnout ») chez les cols blancs est-elle aussi liée à ce système économique ?

L'exigence constante de productivité, combinée à une déconnexion croissante entre le travail accompli et le sens qu'il porte, alimente un sentiment de vide et d'épuisement. Les longues heures, les objectifs souvent inatteignables et les environnements de travail stressants créent un terrain fertile pour le burnout. Cette pression n'est pas seulement ressentie dans les grandes entreprises : même les petites structures et les travailleurs indépendants sont piégés par les exigences d'un système économique qui valorise les performances à tout prix, au détriment du bien-être individuel. Concernant la santé mentale liée au travail, l'OMS indique que seuls 35 % des pays déclarent disposer de programmes nationaux de promotion et de prévention pour les travailleurs.

  • Comment peut-on réévaluer nos priorités économiques pour favoriser le bien-être ?

Les économistes et les décideurs politiques devraient adopter des modèles qui valorisent le bien-être, tels que les indicateurs de bonheur national brut (BNB), (inspirés du Bhoutan), des politiques de protection sociale renforcées, incluant un accès universel à des soins de santé mentale. En moyenne, les États ne consacrent que 2,1% de leurs dépenses de santé à la santé mentale, estime l'ONU.

C'est l'organisation de l'économie elle-même qui doit être repensée en replaçant l'humain en son centre. Le rapport onusien explique en effet en détail comment les changements dans les conditions de travail et les mesures de « flexibilisation » du travail ont joué un rôle majeur dans l'augmentation des problèmes de santé mentale affectant les personnes à faibles revenus, car elle entraîne une diminution des contrats de travail à long terme, une augmentation du travail à temps partiel « occasionnel » ou « indépendant » et une réduction des salaires et des protections des travailleurs. M. De Schutter souligne que, dans l'économie numérique actuelle, qui fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il est parfois moins risqué pour la santé mentale d'être au chômage que d'accepter un emploi précaire ; car l'insécurité, l'absence de salaire décent et les horaires imprévisibles rendent impossible un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée.

  • Quelles initiatives peuvent être prises pour contrer cette crise ?

Certaines initiatives existantes montrent qu'un changement est possible : L'Islande par exemple a adopté avec succès une semaine de travail de quatre jours sans réduction de salaire, améliorant le bien-être des employés. En Nouvelle-Zélande, l'ancienne première ministre Jacinda Ardern avait proposé en 2019 un « budget basé sur le bien-être », pour montrer une voie alternative dans l'élaboration des politiques publiques.

Le Rapporteur spécial appelle également les gouvernements à mettre en place des réglementations garantissant un travail décent et un salaire décent, en introduisant par exemple un revenu de base universel et des horaires de travail plus prévisibles. Il souligne l'importance d'une approche « biopsychosociale » et de la participation des personnes concernées à la conception des politiques. Enfin, il recommande de faciliter l'accès aux espaces verts, favorisant ainsi une reconnexion avec la nature, ce qui peut avoir des effets bénéfiques sur le bien-être mental.

Pour aller plus loin :

- Lire le communiqué : L'OMS et l'OIT appellent à de nouvelles mesures pour s'attaquer aux problèmes de santé mentale au travail

- Regarder l'entretien vidéo avec le sociologue Nicolas Framont, auteur du livre “Vous ne détestez pas le lundi, vous détestez la domination au travail”.

- Voir le site du rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté ainsi que la présentation en vidéo de M. de Schutter lors de la 79e Assemblée générale de l'ONU, en octobre 2024 (à partir de 49'54'').

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