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25.11.2024 à 19:01

Dans 7 élections sur 10 depuis le début de l’année, les partis ayant remporté les précédents scrutins ont à nouveau gagné

Marin Saillofest

Contrairement à ce qui semble être une tendance globale – incarnée par les exemples américain, français ou britannique –, les partis au pouvoir ont remporté les scrutins organisés depuis le 1er janvier dans la plupart des pays. Dans cette année des grandes élections, la difficulté de ces partis à convaincre les populations semble être principalement circonscrite aux pays riches.

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Texte intégral (676 mots)

L’année 2024 a été marquée par un nombre inédit d’élections qui ont vu se déplacer aux urnes plus de la moitié de la population mondiale. En addition des grandes démocraties (Inde, États-Unis, Indonésie, Brésil, Mexique…) dont les élections étaient prévues cette année, des élections anticipées ont également été organisées en France, au Sénégal ou en Irlande le week-end prochain.

  • Au 25 novembre, 84 élections législatives ou présidentielles se sont tenues dans 60 pays depuis le début de l’année (sans compter les territoires, pays constitutifs ou les élections européennes).
  • La Namibie, l’Islande, la Roumanie, le Ghana, le Tchad et la Croatie doivent également organiser des élections d’ici la fin de l’année. Des élections fédérales allemandes devraient quant à elles avoir lieu en février 2025.

Dans les pays développés, les élections ont dans la quasi-totalité des cas vu une défaite ou du moins un net recul des partis ou formations ayant remporté les précédents scrutins :

  • en France, la coalition autour d’Emmanuel Macron a perdu 150 sièges par rapport à 2022 ;
  • aux États-Unis, les Démocrates ont perdu la Maison-Blanche et le Sénat ;
  • au Royaume-Uni, les Conservateurs ont connu leur pire défaite de la Seconde Guerre mondiale ;
  • au Japon, le Parti libéral-démocrate est toujours la première formation à la Diète mais a perdu sa majorité pour la première fois en 15 ans.

Si une tendance globale semble se dégager, celle-ci s’efface largement lorsqu’on regarde les scores réalisés par les partis au pouvoir dans le reste du monde. Sur les 84 élections qui se sont tenues depuis le début de l’année, les partis vainqueurs lors du précédent scrutin ont terminé premier dans 54 élections, soit 68,5 %. Dans la plupart des cas, les partis au pouvoir ont ainsi été reconduits par la population.

  • Certains voient dans la défaite des partis au pouvoir en Europe et aux États-Unis les conséquences de l’inflation galopante et de l’impact de la pandémie de coronavirus sur le marché de l’emploi 1.
  • Si cette tendance existe, elle se limite principalement aux pays riches au sein desquels le niveau de vie de la population a certes été sévèrement touché par l’inflation, mais demeure bien plus important que dans le reste du monde.
  • Dans les pays de l’OCDE, tous les gouvernements en exercice ayant pris part à des élections cette année ont obtenu un score moins important par rapport au dernier scrutin — voire ont perdu leurs mandats.

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25.11.2024 à 14:10

Qui est Yamandú Orsi, le nouveau président-élu de l’Uruguay ?

Marin Saillofest

Au terme de l’élection présidentielle du dimanche 24 novembre, les Uruguayens ont élu avec près de 50 % des voix le candidat de la coalition de gauche Frente Amplio (Front élargi), Yamandú Orsi, face au candidat du Partido Nacional au pouvoir depuis 2020, Álvaro Delgado (centre-droit).

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Texte intégral (915 mots)

Né en 1967, à Santa Rosa, dans le département de Canelones, une zone rurale située dans le sud du pays, Yamandú Orsi grandit dans un milieu modeste, ses parents étant fermiers. Ce détail est très important en Uruguay : il s’agit de la première fois depuis la transition démocratique des années 1980 qu’un président n’est pas né à Montevideo, la capitale.

  • Orsi a entamé des études de relations internationales en 1986 à l’Université de la République de l’Uruguay avant d’y mettre un terme pour devenir professeur d’histoire dans le secondaire. Pendant plus de 20 ans, il enseigne tout en s’occupant du magasin familial ouvert par son père.
  • Il découvre la politique lorsqu’il déménage à Montevideo pour ses études, en fréquentant les rangs du mouvement socialiste Frente Amplio, fondé au début des années 1970. Il entre en contact notamment avec le Movimiento de Participación Popular, le MPP, déjà dirigé à l’époque par Mujica.

Avant de se présenter au niveau national, Orsi a été pendant 9 ans gouverneur de Canelones (2015-2024), où il a fait ses preuves. Il a démissionné pour se présenter à l’élection présidentielle, fort d’une popularité de 60 %, et se revendique de l’héritage politique de l’ancien président (2010-2015) Pepe Mujica, figure très populaire dans le pays. Malgré son âge (89 ans), l’ex-guérillero torturé et emprisonné sous la dictature avant de devenir président a été un élément central de la campagne d’Orsi.

  • C’est Mujica qui a repéré Yamandú Orsi à la fin des années 1990, et qui lui aurait dit qu’une fois que l’on arrive à gouverner Canelones, on peut tout gouverner.
  • Lorsqu’il a été élu à Canelones, Orsi a mis fin à 200 ans d’hégémonie de la droite dans le département. Malgré une situation économique difficile marquée par un important niveau de dette, celui-ci a réussi à avoir un bilan globalement positif.

Sa méthode : « La esencia de la política son los acuerdos » (L’essence de la politique, ce sont les accords)

Mujica a souligné à plusieurs reprises pendant la campagne les origines d’Orsi : un candidat qui connaît la vie urbaine mais qui sait aussi que la politique va au-delà de la capitale Montevideo. Ce parcours « hybride » lui donne, toujours selon Mujica, un pouvoir de négociation assez inédit — qui a été mis à l’épreuve pendant ses années en tant que gouverneur.

  • Orsi a joué sur l’image d’un père de famille calme et honnête durant la campagne. Il a été accusé en mars par Romina Papasso, une militante du camp adverse du Partido Nacional, d’avoir frappé Paula Díaz, une prostituée, en 2014. La victime présumée l’a dénoncé au tribunal.
  • Orsi a nié les faits publiquement, notamment sur X (Twitter). L’histoire s’est conclue avec l’emprisonnement de Papasso et de Díaz, qui ont avoué avoir tout inventé. L’affaire n’a fait que renforcer l’image du candidat.
  • Orsi ne revendique pas vouloir mettre en place de changements radicaux : il a indiqué vouloir relancer la croissance et réduire le déficit budgétaire et promis de ne pas augmenter la pression fiscale. Il veut également lutter contre la criminalité liée au narcotrafic et souhaite aussi se concentrer sur les échanges avec les pays voisins.

Il prendra ses fonctions le 1er mars 2025.

Une tendance régionale marquée vers la gauche

Yamandú Orsi est le dernier d’une longue série de dirigeants de gauche et de centre-gauche à avoir été élus en Amérique du Sud ces dernières années — une « vague rose » qui fait suite à celle des années 1998-2015.

La gauche d’Orsi incarne cependant un courant beaucoup plus modéré que celle portée par des leaders comme Hugo Chávez.

  • Les dirigeants de la région ayant remporté des élections ces dernières années partagent également la particularité d’avoir été porté par des mouvements récents (partis ou coalitions) qui ne disposent pas pour la plupart du soutien d’organisations historiques et bien implantées.
  • Plusieurs candidats ont ainsi remporté les élections présidentielles mais sans obtenir de majorités claires dans les Parlements, rendant le passage de leur agenda législatif beaucoup plus incertain.
  • Orsi arrivera au pouvoir en mars avec une majorité au Sénat et 48 sièges sur les 99 de la Chambre des représentants suite aux élections du 27 octobre.

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25.11.2024 à 01:23

Qui est Călin Georgescu ? Visage TikTok de l’extrême droite en Roumanie

Ramona Bloj

Le nouvel homme fort de l’extrême droite roumaine est un spécialiste du développement durable — pro-russe, accusé d’antisémitisme — qui doit son succès surprenant à une campagne Tik Tok.

Portrait d’une figure méconnue et paradoxale.

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Texte intégral (1919 mots)
Points clefs
  • La principale surprise du premier tour de la présidentielle en Roumanie est la percée d’un candidat d’extrême droite, Călin Georgescu. 
  • Ignoré par la plupart des enquêtes d’opinion et jamais donné au-delà de 8 % des voix, sa campagne électorale a été menée principalement sur les réseaux sociaux, particulièrement TikTok. 
  • Spécialiste de développement durable, ancien Secrétaire général de l’Association roumaine du Club de Rome et Rapporteur des Nations Unies, Georgescu se situe clairement à l’extrême droite du spectre politique. 
  • Opposé à l’Union européenne et à l’OTAN — qu’il considère comme des ennemis de l’esprit roumain — il a défendu des thèses révisionnistes sur le fascisme roumain, en allant jusqu’à définir « héros de la nation roumaine » Codreanu et Antonescu, le principal architecte de la Shoah roumaine.
  • Il a déclaré que ce vote était pour « pour ceux qui sont lésés, pour ceux qui sont humiliés, pour ceux qui ont l’impression de ne pas compter, et ce sont eux qui comptent vraiment ! […] aujourd’hui, le vote est une prière pour notre peuple ».
  • Cristian Tudor Popescu, l’un des principaux journalistes et commentateurs politiques roumains a déclaré : « Le soir du 24 novembre 2024, l’invasion russe de la Roumanie a commencé ».

Éléments biographiques

Călin Georgescu est né le 26 mars 1962 à Bucarest.

  • Diplômé en 1986 de l’Institut Agronomique « Nicolae Bălcescu », après la révolution roumaine de 1989, il rejoint l’Institut national de recherche-développement pour les améliorations foncières, où il travaille dans le département de l’érosion des sols en continuant sa formation lors de plusieurs séjours au Royaume-Uni et aux États-Unis. Il obtient son doctorat en Sciences de l’agriculture en 1999. 
  • Spécialiste en environnement et développement durable, il a coordonné des projets portés par le gouvernement Roumain, notamment la Stratégie Nationale de Développement Durable. 
  • Sa carrière internationale inclut des postes de premier plan : aux Nations Unies, il a été Rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets dangereux (2010-2012) 1, président du Centre européen de soutien au Club de Rome (2013-2015) et directeur exécutif de l’Institut de l’indice mondial de durabilité des Nations Unies (2015-2016).

L’entrée en politique avec l’extrême droite anti-vax

Sa carrière politique a été lancée par la galaxie de la nouvelle extrême droite roumaine, AUR.

  • Bien qu’il n’ait pas été officiellement nommé, son nom a été évoqué comme potentiel Premier ministre à plusieurs reprises, notamment en 2020 lorsqu’il était proposé par le parti d’extrême droite, AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), qui venait d’être fondé.
  • Comme d’autres figures polémiques — dont l’eurodéputée Diana Iovanovici Șoșoacă — Georgescu est exclu de AUR par son président pour ses prises de positions extrêmes, notamment à propos de l’histoire du fascisme roumain.

Révisionnisme et accusations d’antisémitisme

  • Lors d’un entretien à la télévision roumaine en 2022, Călin Georgescu avait qualifié les principales figures du fascisme roumain, Ion Antonescu, le principal architecte de la Shoah roumaine, et Corneliu Zelea Codreanu, de « héros de la nation roumaine ».
  • Ces déclarations avaient provoqué l’indignation de la communauté juive et des historiens, conduisant le Parquet général à ouvrir une enquête pénale pour promotion du culte de personnes coupables de génocide et de crimes de guerre.
  • Après avoir quitté AUR, Georgescu a maintenu ses positions radicales, critiquant ce qu’il considère comme une « manipulation mondiale orchestrée par des lobbies internationaux ».

Positionnement géopolitique

Son positionnement géopolitique rompt avec 20 ans de consensus des forces politiques autour de l’intégration européenne et atlantique.

  • Georgescu critique l’impact de l’appartenance du pays à l’OTAN et à l’Union européenne, affirmant qu’elles ne serviraient pas adéquatement les intérêts de la Roumanie. « La Roumanie n’a rien négocié et elle a tout perdu ». Il a ajouté que « tout ce qu’ils ont fait, c’est de nous neutraliser économiquement, d’effacer notre identité nationale, l’ADN qui assure l’immunité de la nation et de l’esprit roumains » et que l’OTAN ne défendrait aucun pays allié en cas de conflit avec la Russie.
  • Il a critiqué ouvertement le rôle des États-Unis en Europe de l’Est, les accusant de manipuler des conflits comme celui en Ukraine pour favoriser leur complexe militaro-industriel. 
  • Plusieurs observateurs le qualifient de « pro-russe ». Dans sa campagne, il a critiqué la « rhétorique occidentale sur la menace russe » et prôné un positionnement plus indépendant pour la Roumanie. 
  • Comme l’indique Florin Zeru : « Une simple recherche sur Sputnik, le journal de propagande de Moscou, révèle de nombreux articles faisant l’éloge de Călin Georgescu. Si Sputnik fait votre éloge, ce n’est pas bon signe. »
  • Sa campagne et sa rhétorique emploient d’ailleurs plusieurs éléments de ce que les candidats pro-russes ont utilisé pendant la campagne présidentielle moldave, notamment une dévalorisation de l’appartenance à l’Union européenne et à l’OTAN. 

« Hrană, Apă, Energie » : le projet de Georgescu pour une Roumanie autarcique

  • Son programme politique comprend, entre autres, la réduction de la dépendance à l’égard des importations, le soutien aux agriculteurs, l’augmentation de la production nationale de denrées alimentaires et d’énergie et des allègements fiscaux pour les producteurs roumains.
  • Georgescu estime que le concept de « développement durable » a été détourné par les intérêts des grandes puissances. Il propose de rétablir l’indépendance économique de la Roumanie à travers des initiatives locales : développement de petites exploitations agricoles, artisanat et coopérations ancrées dans des valeurs nationales. 
  • Son projet « Hrană, Apă, Energie » (Nourriture, Eau, Énergie) vise à renforcer la résilience nationale par la création de réseaux autarciques. 

Une campagne digitale inédite sur Tik Tok et le succès du hashtag #CălinGeorgescu

Călin Georgescu a fait moins d’apparitions à la télévision et sa présence a été plus forte sur les réseaux sociaux. Il a été ignoré par la plupart des enquêtes d’opinion et jamais donné au-delà de 8 % des voix. 

  • Le succès de sa candidature pourrait en grande partie être dû à une campagne inédite sur TikTok, où le candidat dispose d’une communauté de 197.000 abonnés.
  • Le nombre d’utilisateurs roumains sur TikTok (8,97 millions) est sur le point de dépasser le nombre d’utilisateurs sur Facebook (9,05 millions). En 2024, alors que Facebook a perdu 1,3 million d’utilisateurs, TikTok en a gagné 1,7 million 2. Un utilisateur roumain de TikTok passe en moyenne 32 heures par mois sur la plateforme, plus de temps que n’importe quel autre utilisateur de n’importe quelle autre plateforme 3.
  • Tout au long de la campagne, Călin Georgescu a vu le nombre de ses abonnés et le nombre de vues de ses vidéos augmenter de manière exponentielle. Selon Cristian Andrei Leonte, journaliste à Info Sud-Est et G4Media, il a accumulé 30 000 nouveaux followers par semaine. La vidéo dans laquelle il a annoncé sa candidature est passée de 500 000 à plus de 800 000 vues, après qu’un grand nombre de tags liés à sa candidature a inondé le réseau TikTok 4.
  • « En bombardant certaines pages avec le hashtag #CălinGeorgescu, TikTok a commencé à suggérer son nom dans la barre de recherche et ses vidéos sont devenues de plus en plus virales. De très nombreux comptes ont utilisé le hashtag #CălinGeorgescu sur des vidéos de la candidate Elena Lasconi ou de Mircea Geoană, afin d’accroître sa visibilité. » 
  • Selon Leonte il s’agit « d’une campagne concertée dans laquelle des centaines de milliers de comptes TikTok ont systématiquement utilisé le hashtag en réponse à des articles et vidéos. » 5

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24.11.2024 à 23:30

Premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie : la surprise Călin Georgescu à l’extrême droite

Ramona Bloj

Avec près de 74 % des bureaux de vote dépouillés, Călin Georgescu est en tête du scrutin avec 21,9 % des voix, suivi par Marcel Ciolacu qui obtient 21,6 % des voix.

Point d’attention important : il reste 2,8 millions de votes à dépouiller à 23h30 (heure de Paris), dont 1,7 million à Bucarest et dans la diaspora.

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Alors que les exit polls donnait en deuxième place la candidate USR (Renew, centre droit), après le décompte de 74 % des bulletins de vote, le candidat indépendant, proche de l’extrême droite est donné en première place, avec 21,9 % des voix.

  • Călin Georgescu a mené une campagne populiste et anti-système, mettant en avant des positions socialement conservatrices, un discours volontiers conspirationniste sur le rôle de l’« oligarchie mondiale » et des références nationalistes. Ses positions pro-russes sont connues de longue date. Ignoré par la plupart des enquêtes et jamais donné au-delà de 8 % des voix, sa campagne électorale s’est menée principalement sur les médias sociaux, particulièrement TikTok. 
  • Le score impressionnant de Georgescu et la surprise qu’elle a généré dans les médias, parmi les observateurs et au sein de la classe politique traditionnelle tient sans doute à cette campagne inédite.
  • Il est possible que l’ordre des candidats change encore durant la nuit électorale, alors que les derniers bulletins urbains et de la diaspora sont encore en cours de dépouillement.
  • En effet, les votes recueillis à Bucarest (930 000) et dans la diaspora (820 000) ne sont pas comptabilisés et il est très probable que ces résultats détermineront les finalistes.
  • Il reste 2,8 millions de votes à dépouiller à 23h (heure de Paris), dont 1,7 million à Bucarest et dans la diaspora. 
  • Selon les sondages sortie des urnes, Lasconi, la candidate de l’USR, a un avantage à la fois dans la capitale et à l’étranger. Si elle parvient à rattraper les 450 000 voix de Marcel Ciolacu, le deuxième tour pourrait opposer Georgescu et Lasconi. 

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24.11.2024 à 20:37

En Roumanie, l’extrême droite divisée plafonne. Marcel Ciolacu et Elena Lasconi devraient s’affronter au deuxième tour de la présidentielle (Exit poll)

Ramona Bloj

Selon les premiers sondages de sortie des urnes, les deux candidats qui s’affronteront lors du deuxième tour de l’élection présidentielle roumaine qui se tiendra le 8 décembre, sont, Marcel Ciolacu (PSD, S&D) et Elena Lasconi (USR, Renew, centre droit).

Point d’attention important, à 20:30 (Paris), les voix de la diaspora, qui représentent environ 8 % des suffrages, ne sont pas prises en compte par les sondages de sortie des urnes.

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Texte intégral (526 mots)


Ce dimanche 24 novembre, les Roumains ont été appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Quatorze candidats étaient en lice. 

  • Selon les sondages de sortie des urnes, Marcel Ciolacu (PSD S&D) et Elena Lasconi se sont qualifiés pour le deuxième tour qui aura lieu le 8 décembre, avec 25 % et 18 % des voix.
  • Călin Georgescu (Indépendant) et George Simion (AUR, CRE, extrême droite) arrivent en troisième et quatrième position. Mircea Geoana (Indépendant), ancien  Secrétaire général délégué de l’OTAN n’obtient que 5 % des suffrages.  Le candidat du parti de la minorité hongroise UDMR, Kelemen Hunor, remporte 4 % des voix.
  • Le vote de la diaspora a été particulièrement massif, au moins 800 000 personnes résidant hors de Roumanie ayant participé au vote (soit 8,4 % du vote). Important point d’attention à ce stade : les votes de la diaspora ne sont pas pris en compte par les sondages de sortie des urnes. La hausse est importante par rapport à 2019, où le nombre de votants dans la diaspora était d’environ 585 000. Lors des élections récentes, ce vote avait généralement profité aux forces réformistes anti-corruption — notamment l’USR, parti d’Elena Lasconi — mais aussi à l’extrême-droite. À l’inverse, le nombre d’électeurs du PSD est très faible au sein de la diaspora.

La présence totale aux urnes (pays et diaspora) était de 51,5 % à 20h. 

  • Le résultat de Călin Georgescu est une grande surprise pour l’ensemble des observateurs. Georgescu n’avait pas dépassé les 7 % dans les enquêtes d’opinion pré-électorales, où il n’avait souvent pas été testé. Agronome de profession, ayant travaillé de longues années au plan international pour les Nations Unies dans le domaine de la protection de l’environnement, Georgescu est aussi connu pour ses déclarations pro-russes. Un temps proche d’AUR, il a certainement détourné un nombre important d’électeurs de la candidature de George Simion.
  • Mis en échec, George Simion avait émis avant même l’annonce des premiers sondages de sortie des urnes de lourdes accusations de fraude, mettant implicitement en doute les raisons du succès inattendu de Călin Georgescu.
  • Au vu des deux points qui séparent les candidats arrivés deuxième et troisième dans les premiers sondages, et compte tenu du rôle important de la diaspora, un renversement de tendance au cours de la nuit électorale n’est pas à exclure.

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