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31.10.2025 à 11:32

"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix. En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération […]
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"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix.
En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération d'images pédopornographiques en ligne, "une initiative qui a nourri des débats enflammés au cours des dernières années" [Le Parisien]. "Soutenue par plusieurs associations de protection de l'enfance, elle prévoyait d'obliger les plateformes et services de messagerie en ligne à détecter puis signaler de tels contenus", poursuit le quotidien.
Selon le Parlement européen, plus de 100 millions d'images d'enfants victimes d'abus ont été détectées en 2023. Et les sollicitations sexuelles visant des enfants auraient bondi de 300 % en deux ans.
Le texte était toutefois "vivement critiqué par des eurodéputés et certains pays dont l'Allemagne, qui y voyaient une atteinte 'disproportionnée' au respect de la vie privée" [L'Echo].
Ces derniers s'inquiétaient particulièrement de "l'utilisation d'une technologie permettant de scanner les conversations privées d'utilisateurs, y compris sur des messageries cryptées comme Signal ou WhatsApp, pour y détecter des contenus pédopornographiques", observe France 24.
Comme le souligne Ouest-France, le dossier a donné lieu à des discussions particulièrement âpres entre les Vingt-Sept "sur la confidentialité et la cybersécurité". Après trois ans de tractations entre les États membres, "le Danemark, qui occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a donc finalement décidé de retirer cette mesure contestée du texte, dans l'espoir qu’il soit enfin adopté" [Le Soir].
"Les règles actuellement en vigueur pour détecter les contenus pédopornographiques en ligne expirent bientôt, en avril 2026", note La Croix. Considérées comme provisoires et en place depuis 2021, elles permettent aux entreprises numériques de rechercher des contenus publiés sur leurs plateformes contenant du matériel pédopornographique.
Le nouveau compromis "ressemble davantage à ce qui est actuellement autorisé : que les plateformes puissent détecter les contenus pédopornographiques, mais exclusivement sur une base volontaire, sans se le faire ordonner par un juge par exemple. Des règles que plusieurs pays, dont le Danemark, jugent largement insuffisantes" [RTL].
"Ce ne sera malheureusement pas l'offensive contre les abus sexuels sur les enfants dont nous avons besoin, mais ce sera tout de même bien mieux qu'un véritable recul", a expliqué son ministre de la Justice, Peter Hummelgaard [France 24].
Selon un rapport de l'organisation britannique Internet Watch Foundation (IWF) publié en 2024, près de deux tiers "des contenus pédopornographiques [sont] hébergés sur des serveurs situés dans l'UE", relate Le Figaro.
Dans un communiqué publié jeudi, "l'un des principaux opposants au texte, l'ancien eurodéputé allemand Patrick Breyer, a salué une 'demi-bonne nouvelle'" [Le Monde]. "Tout en saluant un 'triomphe pour le mouvement de défense des libertés numériques' et le droit à la confidentialité des correspondances, il regrette que d'autres articles de la proposition de loi contiennent d'autres mesures jugées liberticides, comme un contrôle de l'âge à l'installation d'applications de messageries, qui seraient interdites aux moins de 16 ans", conclut le journal du soir.
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30.10.2025 à 12:36

"La surprise, puis le retournement", entame Le Monde ce jeudi 30 octobre. Annoncée "dans un premier temps battue après un premier sondage de sortie des urnes publié, mercredi 29 octobre au soir", l'extrême droite de Geert Wilders semble avoir comblé son retard. "Une projection publiée jeudi [matin] après le dépouillement de près de 95 % [des […]
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"La surprise, puis le retournement", entame Le Monde ce jeudi 30 octobre. Annoncée "dans un premier temps battue après un premier sondage de sortie des urnes publié, mercredi 29 octobre au soir", l'extrême droite de Geert Wilders semble avoir comblé son retard. "Une projection publiée jeudi [matin] après le dépouillement de près de 95 % [des bulletins de vote] voit finalement les deux formations politiques arriver au coude-à-coude", poursuit le journal du soir.
Peu avant 10h, "le parti d'extrême droite PVV de Geert Wilders [devançait même] le parti progressiste-libéral D66 de Rob Jetten de 1 382 voix" [La Libre].
Mais les instituts de sondage néerlandais ne semblent pas se mettre d'accord. Ce matin, l'agence ANP "leur a attribué 26 sièges chacun, sur 150 au Parlement" alors que "l'institut Ipsos I & O donnait 27 sièges à D66 et 25 au PVV", plaçant le centre en tête [Libération]. Les résultats définitifs seront confirmés dans la journée.
La presse souligne le caractère inédit de ces élections : "un résultat inattendu" pour RFI, "un revirement" pour Libération, tandis que la presse néerlandaise, à l'image de De Telegraaf, évoque un "résultat historique".
Ces chiffres permettent néanmoins de tirer quelques enseignements. Si elle pourrait finalement arriver en tête, l'extrême droite est en recul. Libération annonçait tôt ce matin "un revers pour le PVV qui perdrait 11 sièges par rapport à son succès électoral retentissant de 2023". Son leader, Geert Wilders, " [avait notamment] acté sa débâcle très tôt dans la soirée", sur les réseaux sociaux [Le Soir].
Pour autant, la formation de Wilders ne va pas disparaitre de la vie politique des Pays-Bas comme l'explique Politico, car "même si ses chances de rejoindre une coalition de droite sont minces […] il semble prêt à reprendre son rôle d'outsider le plus ancien de la politique néerlandaise, tirant à boulets rouges et lançant des bombes sur l'establishment depuis les bancs du parlement".
Très suivies en Europe, "les élections aux Pays-Bas […] devaient permettre d'évaluer l'ampleur de la poussée de l'extrême droite partout sur le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne", relate Le Monde. Et il semble qu'"après deux années marquées par des luttes intestines et une paralysie politique, les Néerlandais ont tenté de tourner la page lors des élections décisives de mercredi" [Politico].
À l'issue du dépouillement, le parti centriste D66 pourrait avoir quasiment "triplé son nombre actuel de représentants au Parlement" par rapport au scrutin de 2023, souligne le média néerlandais NL Times. Avec comme chef de file "Rob Jetten, 38 ans, en position de devenir le plus jeune Premier ministre néerlandais, et le premier ouvertement homosexuel" [Le Monde].
Ce Premier ministre potentiel est déjà bien accueilli par les responsables à Bruxelles, "[qui] ont salué en privé la perspective que les Néerlandais et leurs diplomates très réputés reviennent à leur place historique au centre des affaires de l'UE, après deux années au cours desquelles ils ont perdu une certaine influence" [Politico].
Les dirigeants du continent attendent que ce pro-européen "maintienne les mêmes perspectives générales sur les politiques fondamentales : la retenue sur le budget à long terme de l'UE ; la répression de la migration ; le renforcement du commerce et de la compétitivité ; et le soutien à l'Ukraine, parallèlement à une défense commune plus forte" [Politico].
Quelle que soit l'issue du scrutin, une "longue période de négociations s'ouvre pour les partis pour tenter de former une coalition, dans un système politique très fragmenté" [Libération]. Le chef de l'extrême droite "Geert Wilders avait lui-même déclenché les élections anticipées en torpillant le gouvernement sortant après un différend sur l'immigration, retirant le PVV d'une fragile coalition quadripartite", rappelle RFI.
Si les résultats confirment Rob Jetten à la tête du gouvernement, celui-ci "a [déjà] estimé 'tout à fait logique' de tenter un attelage autour de D66, la gauche (GroenLinks-PvdA), les chrétiens-démocrates (CDA) et les libéraux (VVD)", rapporte Le Soir. Mais ce processus risque d'être très long car "aux Pays-Bas, le système politique est tellement fragmenté qu'aucun parti ne peut obtenir les 76 sièges nécessaires pour gouverner seul. Le consensus et les coalitions sont donc essentiels" [RFI].
La déception la plus nette est celle de l'alliance écologiste de gauche menée par Frans Timmermans, ancien vice-président de la Commission européenne, rapporte Libération. Celui-ci "a jeté l'éponge" en démissionnant de son poste de chef de parti.
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29.10.2025 à 12:00

"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à […]
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"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à rendre hommage aux disparus, indique le quotidien national.
Des "funérailles d’État" débuteront en fin d'après-midi "à Valence en présence du roi Felipe VI et du Premier ministre Pedro Sánchez" [RFI]. Malgré ce moment de communion, la population locale "ne décolère pas contre ses autorités politiques" auxquelles elle reproche "une gestion désastreuse de la catastrophe", relève la RTBF.
Un an après le drame, le retour à la vie reste "très lent" et la "plaie" demeure "ouverte" pour la population locale, souligne El Mundo. Un sentiment partagé par RFI qui écrit que "les sinistrés vivent avec les traces laissées par la crue et avec ce qu’elle a emporté : les photos, les souvenirs qui se sont évaporés".
Sur le plan matériel, "les rues ont été dégagées, les façades consolidées, et le petit commerce rouvre peu à peu ses portes", notamment grâce aux "aides, subventions et primes d'assurance […] arrivées avec une célérité inhabituelle", relatent Les Echos. Pour autant, "personne dans ces localités meurtries n'a oublié ces images d'effroi, celles de torrents d'eau boueuse emportant tout sur leur passage, piégeant de nombreux habitants bloqués dans leur voiture, dans un parking souterrain ou parfois surpris chez eux dans de petites maisons qui ne purent résister aux flots", complète la RTBF.
La presse locale déplore quant à elle le manque de réponses apportées par les autorités depuis un an. Las Provincias se remémore ainsi quelques lignes parues dans le journal au lendemain du terrible événement. "C'est une aube pleine d'impuissance, de rage et d'incompréhension. Parce que, lorsque tout commencera à être un horrible décompte des victimes et des dégâts, nous commencerons aussi à nous demander pourquoi, quelle erreur, qu'est-ce qui a déclenché tout cela… Que s'est-il passé ? Et dans les jours à venir, nous aurons besoin de réponses". "Un an plus tard, nous attendons toujours bon nombre des réponses que nous avons réclamées lors de cette nuit si triste", poursuit le journaliste valencien.
"Les habitants restent traumatisés par ce qu'ils appellent 'l'abandon institutionnel' vécu à l'époque", abonde France info. Les familles des victimes reprochent aux autorités régionales "d’avoir donné l’alerte tardivement. Le message a retenti à 20h11 sur les téléphones, heure à laquelle de nombreuses victimes étaient déjà mortes", note RFI.
"La gestion de la crise par la Communauté autonome est toujours au cœur de manifestations mensuelles", précise la radio internationale. "Cinquante mille personnes défilaient [encore] dans les rues de Valence", samedi 27 octobre [Les Echos]. Avec un mot d'ordre : la démission de Carlos Mazón. Le président de la Communauté valencienne s'affiche en Une de nombreux titres de la presse espagnole ce mercredi. L'élu du Parti populaire (centre-droit) "au pied du mur à l'occasion de l'anniversaire de la catastrophe", titre notamment El País.
"Que faisait Carlos Mazón le soir des inondations ? Où était-il ? Nous voulons savoir !", supplie Rosa Alvarez, la présidente de l'une des principales associations de victimes, interrogée par France info. Les Echos rappellent que "face aux fuites dans la presse, Carlos Mazón a lancé au fil des mois une série de justifications contradictoires, avec un aplomb embarrassant aux yeux des responsables de son propre parti, qui ont tenté, en vain jusqu'ici, de le pousser à la démission".
Sa venue à Valence pour l'hommage national scandalise les représentants des victimes. "Il n'a rien à faire là, nous exigeons qu'il ne vienne pas aux funérailles, s'il n'a pas démissionné d'ici là", poursuit Rosa Alvarez [France info]. La porte-parole de l'association conclut : "le seul endroit où nous lui donnons rendez-vous, c'est au tribunal".
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