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19.11.2025 à 08:41

Climat: le risque d'être "dans le noir" sans satellites américains, avertit un scientifique

FRANCE24
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Peter Thorne, climatologue de l'université de Maynooth (Irlande), est directeur adjoint du Système mondial d'observation du climat (GCOS, en anglais), un programme basé à Genève et soutenu par l'ONU, peu connu mais vital pour la récolte et l'interprétation des données sur l'atmosphère et la météo terrestre et marine. "C'est sans doute la première fois que nous envisageons un recul de nos capacités de surveillance de la Terre, au moment où nous en avons le plus besoin", alerte-t-il. Le sujet s'est invité à la COP30 au Brésil, où une commission technique a souligné "l'importance vitale" d'assurer la continuité de ces données. QUESTION: Où en est-on concernant l'observation par satellite du climat planétaire? REPONSE: "Il ne fait aucun doute que le système mondial d'observation est soumis à des tensions considérables. C'est un avertissement pour le reste du monde. Nous nous sommes repus de la générosité américaine pour financer de grands pans de ce système d'observation de la Terre. Les États-Unis ont aussi apporté des contributions hors norme à la coordination mondiale. Ce n'est pas sexy, mais ça permet que les choses tournent. Le Système mondial d'observation du climat lui-même fermera ses portes fin 2027 sans financement supplémentaire. Il y a déjà de 13 à 16% de ballons-sondes en moins aux États-Unis, du fait de la réduction des effectifs pour les lancer. Cela a des conséquences, pas forcément sur les prévisions en Amérique, mais aussi pour l'Europe et même l'Asie. Votre prévision à cinq ou dix jours ne dépend pas de ce que vous lancez de votre jardin, mais de ce qui est lancé depuis le jardin de l'endroit d'où vient votre météo. Les prévisions pour l'Amérique dépendent de manière cruciale du lancement de ballons au Japon ou à Singapour. C'est pourquoi il nous faut un système d'observation coordonnée et une coopération mondiale". Q: Quelles inquiétudes suscitent les États-Unis ? R: "Si ne serait-ce que la moitié des propositions de leur président sont appliquées, nous aurons un gros, gros problème. Si on regarde la proposition, fondamentalement elle supprime toutes les capacités futures d'observation par satellite de la Terre par la Nasa, et réduit potentiellement celles des satellites de la NOAA (Agence d'observation océanique et atmosphérique). Beaucoup de ces missions de la Nasa n'ont pas d'équivalent évident chez l'ESA européenne, le JAXA japonais, le programme satellitaire de l'Inde ou celui de la Chine. Ce seraient des observations perdues pour toujours, des éléments de compréhension perdus que nous ne rattraperons jamais. Les États-Unis apportent aussi une contribution énorme à la surveillance des océans. Ils représentent grosso modo 50% du programme d'océanographie Argo, qui a diagnostiqué où allait 90% de la chaleur dans le système de la Terre. Il y a aussi les bouées dans le Pacifique, qui sont cruciales pour surveiller et prédire El Niño. C'est capital pour les prévisions saisonnières aux États-Unis en hiver, mais également pour une bonne partie des régions tropicales toute l'année, et pour les prévisions en Afrique qui sont déterminantes dans les décisions de production agricole. Celles-ci risquent d'être beaucoup, beaucoup moins bonnes". Q: D'autres pays peuvent-ils s'investir à la place ? R: "Si un ou plusieurs satellites de la Nasa ou de la NOAA ne sont pas lancés, c'est la garantie d'un trou de plusieurs années, voire décennies, dans les capacités d'observation de la Terre. Nous serons dans le noir quand nous voudrons voir certaines choses quant à la planète, potentiellement. D'autres mènent des missions nouvelles qui nous auraient permis de voir la Terre encore plus clairement. Si l'ESA dit demain: lançons-nous et remplaçons les satellites de la Nasa, on est partis pour au moins 10 ou 15 ans. Je ne peux pas dire ce qui va se passer. Mais il est important que nous observions le système planétaire, parce que c'est notre système de soutien vital. Nous devons le comprendre".

19.11.2025 à 08:31

Ukraine : au moins 36 blessés à Kharkiv dans une attaque russe, le pays en état d'alerte

FRANCE 24
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La région de Kharkiv a une nouvelle fois été la cible dans la nuit de mardi à mercredi d'une attaque russe de drones qui a fait "36 blessés, dont des enfants", selon les autorités locales. Lors des deux nuits précédentes, des frappes russes de missile avaient déjà fait au moins quatre morts dans la même région, dont une adolescente de 17 ans.
Texte intégral (693 mots)
La région de Kharkiv a une nouvelle fois été la cible dans la nuit de mardi à mercredi d'une attaque russe de drones qui a fait "36 blessés, dont des enfants", selon les autorités locales. Lors des deux nuits précédentes, des frappes russes de missile avaient déjà fait au moins quatre morts dans la même région, dont une adolescente de 17 ans.

19.11.2025 à 08:29

L'Irlande, pilier européen de l'informatique, face au coût énergétique de l'IA

FRANCE24
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L'Irlande accueille aujourd'hui plus de 80 centres de données, essentiellement dans de grands entrepôts autour de Dublin, une des plus fortes concentrations au monde, selon le cabinet spécialisé américain Synergy. Au service de géants de la tech dont Meta, Amazon, Google et Microsoft, ils consomment déjà un cinquième de la production électrique nationale, alimentant les craintes pour la stabilité du réseau et pour le respect des objectifs environnementaux du pays, faute d'énergies renouvelables en quantité suffisante. Ces centres, et les investissements et emplois hautement qualifiés qu'ils attirent, contribuent certes à l'économie irlandaise: le secteur numérique dans son ensemble représente 13% du PIB du pays, selon l'organisation patronale irlandaise IBEC. Mais certains se demandent si leur coût environnemental en vaut vraiment la chandelle. Pour Rosi Leonard, porte-parole irlandaise de l'organisation écologiste Friends of the Earth spécialiste de ces centres, ils sont "complètement insoutenables pour nos vies, nos écosystèmes et nos budgets carbone". Selon les statistiques officielles, la part des centres de données dans la consommation totale d'électricité du pays atteignait 22% en 2024, contre seulement 2 à 3% en moyenne dans l'UE. - Des signes de faiblesse - L'opérateur national du réseau électrique, EirGrid, prévoit qu'elle atteindra 30% d'ici 2030, soit la consommation annuelle des 2 millions de foyers irlandais, indiquait en juillet la société d'analyse énergétique Wood Mackenzie. Le réseau montre déjà des signes de faiblesse, poussant certains centres à recourir en complément à des générateurs — qui fonctionnent habituellement au pétrole ou au gaz. Rosi Leonard accuse les géants de la tech d'"utiliser leur influence pour demander des connexions au réseau gazier et pour augmenter la pollution et les émissions". Si les données manquent pour évaluer l'impact précis des centres de données sur les émissions, elle prône "un moratoire sur l'extension des centres de données, tant qu'il ne sera pas prouvé qu'ils ne menacent pas le climat et les budgets carbone". Alors que "nous peinons déjà à réduire les émissions à un rythme correspondant à nos engagements et aux lois que nous avons adoptées, développer un secteur qui va encore substantiellement augmenter nos émissions n'a pas de sens", souligne aussi Barry McMullin, expert en réduction d'émissions à l'université de Dublin City. La compatibilité des centres de données avec les objectifs d'émissions "est peu probable avant dix ans," selon lui. Certains responsables locaux ont déjà mis le holà. L'an dernier, un conseil municipal de Dublin a bloqué l'extension d'un centre de Google, invoquant "une capacité insuffisante" du réseau et "le manque de (production) d'énergie renouvelable substantielle sur le site". Dès 2022, le gouvernement appelait les centres de données à montrer "la voie vers la décarbonisation" et à concevoir à l'avenir des centres avec "un bilan net zéro" en matière d'émissions. "Frustrations" Pour les industriels et investisseurs, en revanche, la priorité est d'augmenter la capacité du réseau, dont les problèmes créent des "frustrations", déplore Maurice Mortell, responsable de Digital Infrastructure Ireland (DII), groupement professionnel qui défend les entreprises du secteur numérique. L'"avance irlandaise" dans l'informatique en nuage "est en danger, les investissements se dirigent ailleurs", avertit-il. Le réseau national EirGrid prévoit des mises à niveau de capacité et une diversification régionale pour mieux répartir la demande des centres de données à l'échelle nationale. Mais les experts doutent que ces plans soient réalisés à temps pour répondre à la demande des investisseurs. En attendant, quelques solutions ponctuelles pour limiter l'impact négatif des centres de données ont vu le jour. Ainsi, un projet pilote lancé en 2023 en partenariat avec les autorités de Dublin permet d'utiliser la chaleur résiduelle générée par un centre de données d'Amazon pour chauffer et fournir en eau chaude des bureaux et une bibliothèque. Des centaines de foyers et un hôpital pourraient suivre. "D'autres centres de données pourraient faire de même, c'est une situation gagnant-gagnant", affirme Admir Shala, l'ingénieur qui coordonne le projet. Le professeur McMullin est plus sceptique: "le projet reste limité, nous n'avons pas de réseaux de chauffage auxquels raccorder cette chaleur perdue et les centres tournent toute l'année, alors qu'on a besoin de chauffage que six mois par an", dit-il.
Texte intégral (735 mots)
L'Irlande accueille aujourd'hui plus de 80 centres de données, essentiellement dans de grands entrepôts autour de Dublin, une des plus fortes concentrations au monde, selon le cabinet spécialisé américain Synergy. Au service de géants de la tech dont Meta, Amazon, Google et Microsoft, ils consomment déjà un cinquième de la production électrique nationale, alimentant les craintes pour la stabilité du réseau et pour le respect des objectifs environnementaux du pays, faute d'énergies renouvelables en quantité suffisante. Ces centres, et les investissements et emplois hautement qualifiés qu'ils attirent, contribuent certes à l'économie irlandaise: le secteur numérique dans son ensemble représente 13% du PIB du pays, selon l'organisation patronale irlandaise IBEC. Mais certains se demandent si leur coût environnemental en vaut vraiment la chandelle. Pour Rosi Leonard, porte-parole irlandaise de l'organisation écologiste Friends of the Earth spécialiste de ces centres, ils sont "complètement insoutenables pour nos vies, nos écosystèmes et nos budgets carbone". Selon les statistiques officielles, la part des centres de données dans la consommation totale d'électricité du pays atteignait 22% en 2024, contre seulement 2 à 3% en moyenne dans l'UE. - Des signes de faiblesse - L'opérateur national du réseau électrique, EirGrid, prévoit qu'elle atteindra 30% d'ici 2030, soit la consommation annuelle des 2 millions de foyers irlandais, indiquait en juillet la société d'analyse énergétique Wood Mackenzie. Le réseau montre déjà des signes de faiblesse, poussant certains centres à recourir en complément à des générateurs — qui fonctionnent habituellement au pétrole ou au gaz. Rosi Leonard accuse les géants de la tech d'"utiliser leur influence pour demander des connexions au réseau gazier et pour augmenter la pollution et les émissions". Si les données manquent pour évaluer l'impact précis des centres de données sur les émissions, elle prône "un moratoire sur l'extension des centres de données, tant qu'il ne sera pas prouvé qu'ils ne menacent pas le climat et les budgets carbone". Alors que "nous peinons déjà à réduire les émissions à un rythme correspondant à nos engagements et aux lois que nous avons adoptées, développer un secteur qui va encore substantiellement augmenter nos émissions n'a pas de sens", souligne aussi Barry McMullin, expert en réduction d'émissions à l'université de Dublin City. La compatibilité des centres de données avec les objectifs d'émissions "est peu probable avant dix ans," selon lui. Certains responsables locaux ont déjà mis le holà. L'an dernier, un conseil municipal de Dublin a bloqué l'extension d'un centre de Google, invoquant "une capacité insuffisante" du réseau et "le manque de (production) d'énergie renouvelable substantielle sur le site". Dès 2022, le gouvernement appelait les centres de données à montrer "la voie vers la décarbonisation" et à concevoir à l'avenir des centres avec "un bilan net zéro" en matière d'émissions. "Frustrations" Pour les industriels et investisseurs, en revanche, la priorité est d'augmenter la capacité du réseau, dont les problèmes créent des "frustrations", déplore Maurice Mortell, responsable de Digital Infrastructure Ireland (DII), groupement professionnel qui défend les entreprises du secteur numérique. L'"avance irlandaise" dans l'informatique en nuage "est en danger, les investissements se dirigent ailleurs", avertit-il. Le réseau national EirGrid prévoit des mises à niveau de capacité et une diversification régionale pour mieux répartir la demande des centres de données à l'échelle nationale. Mais les experts doutent que ces plans soient réalisés à temps pour répondre à la demande des investisseurs. En attendant, quelques solutions ponctuelles pour limiter l'impact négatif des centres de données ont vu le jour. Ainsi, un projet pilote lancé en 2023 en partenariat avec les autorités de Dublin permet d'utiliser la chaleur résiduelle générée par un centre de données d'Amazon pour chauffer et fournir en eau chaude des bureaux et une bibliothèque. Des centaines de foyers et un hôpital pourraient suivre. "D'autres centres de données pourraient faire de même, c'est une situation gagnant-gagnant", affirme Admir Shala, l'ingénieur qui coordonne le projet. Le professeur McMullin est plus sceptique: "le projet reste limité, nous n'avons pas de réseaux de chauffage auxquels raccorder cette chaleur perdue et les centres tournent toute l'année, alors qu'on a besoin de chauffage que six mois par an", dit-il.
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