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26.11.2025 à 18:33

CNews dans le viseur de RSF et sous la loupe de "Complément d'enquête"

FRANCE24
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La gauche la nuit, l'extrême droite le jour : dans une enquête publiée mercredi, RSF estime que la première chaîne d'info de France en part d'audience contourne ses obligations de pluralisme en reléguant les responsables de La France Insoumise, du PS, d'EELV ou du PCF aux heures où "les Français dorment". L'organisation indique à l'AFP qu'elle "va saisir" le régulateur, l'Arcom. Contactée par l'AFP, la chaîne où officient Pascal Praud, Sonia Mabrouk ou Christine Kelly n'a pas réagi. D'après RSF, qui a passé au crible les antennes des quatre chaînes d'information en continu (BFMTV, CNews, franceinfo, LCI) du 1er au 31 mars à l'aide d'un outil de capture d'écran qui a permis d'analyser 700.000 bandeaux, CNews utilise un stratagème de "rattrapages nocturnes" pour donner "l'illusion du pluralisme politique" auprès de l'Arcom. L'ONG chiffre ce "grand écart vertigineux": aux heures de grande écoute, 7-10H00 et 18-21H00, l'extrême droite (dans laquelle elle range le RN et Philippe de Villiers) cumule 40,6% d'exposition contre 15,4% pour la gauche (LFI, PS, PCF, EELV), tandis que la nuit (00H00-7H00), la gauche grimpe à 60,1%, contre 1,6% pour l'extrême droite. Sanctions L'organisation de défense de la liberté de la presse a fait depuis plusieurs années de CNews, qu'elle qualifie de "média d'opinion", l'un de ses chevaux de bataille. A la suite d'une saisine de RSF, le Conseil d'Etat avait sommé l'Arcom en février 2024 de renforcer ses contrôles et ne pas limiter le décompte des temps de parole aux seules personnalités politiques mais à l'ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris chroniqueurs. Les données de RSF sont reprises dans l'émission d'investigation "Complément d'enquête" diffusée jeudi à 23h00 sur France 2, et montrée mercredi à des journalistes, dont l'AFP. Cette enquête d'une heure sur "la ligne éditoriale" de CNews s'appuie sur des témoignages et des chiffres. Un de ses anciens reporters, désormais à France 3, affirme qu'en 2021, avant l'élection présidentielle de 2022, un responsable de la chaîne lui a dit: "On ne va plus faire que du muslim, muslim, muslim" (musulman, ndlr). "Entre 2020 et 2024, le mot islam a été utilisé à 30.993 reprises sur CNews, soit au moins deux fois plus que les chaînes concurrentes. Le mot immigration à 69.353 reprises, soit deux à trois fois plus", indique en voix off l'autrice de l'émission, Lilya Melkonian, se basant sur une analyse informatique. "Complément d'enquête" rappelle que la chaîne a fait l'objet de "8 sanctions et 6 mises en demeure" de l'Arcom pour des propos tenus sur son antenne. Conflit ouvert La diffusion de ce "Complément d'enquête" intervient dans un contexte tendu entre l'audiovisuel public et les médias dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré (CNews, Europe 1 et JDD). Début novembre, France Télévisions et Radio France ont attaqué ces médias en justice pour "dénigrement", en leur reprochant un traitement "outrancier" de l'affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d'une vidéo les montrant au restaurant avec deux de ses responsables. Les médias de la galaxie Bolloré y ont vu un signe de partialité du service public en faveur de la gauche, thème d'une commission d'enquête lancée mardi à l'Assemblée nationale par l'UDR, parti d'Eric Ciotti allié du Rassemblement national. Ce conflit ouvert et la diffusion du "Complément d'enquête" sont des "choses complètement indépendantes", a assuré Lilya Melkonian, en soulignant que le sujet avait démarré il y a huit mois. Selon "Complément d'enquête", aucun présentateur ou responsable de CNews n'a souhaité s'exprimer. Seuls trois chroniqueurs réguliers ont accepté: le député macroniste Karl Olive, l'ancien secrétaire d'Etat socialiste André Vallini et l'avocat conservateur Gilles-William Goldnadel. Avant CNews, "tous les problèmes d'insécurité issus de l'immigration étaient largement mis sous le boisseau", fait valoir ce dernier. "Il me semble que CNews a donné une respiration de liberté particulière dont je sais gré à M. Bolloré."

26.11.2025 à 18:31

Royaume-Uni: l'interdiction critiquée d'un groupe propalestinien devant la justice

FRANCE24
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La décision d'interdire ce mouvement a été jugée "disproportionnée" par le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, dénoncée par des organisations de défense des droits humains et critiquée par le Conseil de l'Europe. Huda Ammori, cofondatrice de Palestine Action, a introduit un recours en justice pour contester cette interdiction, qui place le mouvement dans la même catégorie qu'Al-Qaïda, le Hezbollah ou l'Armée républicaine irlandaise (IRA). Au premier jour d'audience mercredi, son avocat Raza Husain a dénoncé une décision contraire à la "longue tradition" de défense de la désobéissance civile au Royaume-Uni, "une honorable tradition à la fois dans notre loi et dans toute démocratie". Il a cité l'exemple des suffragettes, militantes pour le droits de vote des femmes au début du XXè siècle, qui selon lui "auraient été passibles d'interdiction" si la loi antiterroriste actuelle avait été en vigueur. La décision relève d'un "abus de pouvoir autoritaire", a-t-il insisté. Une quarantaine de personnes s'étaient rassemblées devant le tribunal pour soutenir le groupe, brandissant des drapeaux palestiniens. Plusieurs d'entre elles, qui tenaient une pancarte "Je m'oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action", ont été interpellées par la police. Au moins 2.300 personnes ont été arrêtées depuis juillet dans plusieurs manifestations de soutien au groupe, selon l'association Defend Our Juries qui les organise. Au 20 novembre, 254 avaient été inculpées pour soutien à une organisation terroriste, selon la police. Elles risquent pour la plupart une peine allant jusqu'à six mois de prison. Le gouvernement est notamment critiqué pour avoir pris en compte une définition trop large de ce qui constitue du terrorisme. En juillet, le ministère de l'Intérieur a fait valoir que Palestine Action s'était engagé dans une "campagne de plus en plus intense" qui s'est notamment traduite par des "dégradations volontaires importantes, notamment sur l'infrastructure de sécurité nationale du Royaume-Uni". Yvette Cooper, à la tête du Home Office en juillet, a assuré que certaines personnes soutenant Palestine Action "ne connaissaient pas la véritable nature de l'organisation", sans apporter plus de précision. Base militaire ciblée Créé en 2020, Palestine Action se présentait sur son site internet comme un "mouvement d'action directe engagé à mettre fin au soutien mondial au régime génocidaire et d'apartheid d'Israël". Il visait essentiellement des sites d'entreprises d'armement, notamment du groupe israélien Elbit Systems. Le gouvernement travailliste de Keir Starmer l'a classé comme organisation terroriste début juillet après une intrusion et des actes de vandalisme sur une base de l'armée de l'air britannique, dont les dégâts ont été évalué à 7 millions de livres (7,9 millions d'euros) selon le bureau du procureur. Devant le tribunal, le gouvernement doit notamment démontrer que sa décision n'est pas disproportionnée par rapport au droit à la liberté d'expression garanti par la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH). L'interdiction "n'interfère pas" avec la CEDH et "n'empêche pas les manifestations en faveur du peuple palestinien ou contre les actions d'Israël à Gaza", expliquent ses avocats dans leurs remarques écrites transmises à la Cour. Tom Southerden, d'Amnesty International UK s'inquiète lui qu'une décision en faveur du gouvernement n'"ouvre la voie à l'utilisation de ce genre de mesures par de futurs gouvernements contre d'autres groupes ayant recours à l'action directe". La défense de Mme Ammori a fait valoir que les autorités auraient dû et pu envisager d'autres moyens "moins draconiens" qu'une interdiction, commes celle utilisées vis-à-vis d'autres groupes par le passé. Si la justice donne raison à Huda Ammori, les procédures lancées contre des soutiens de Palestine Action devront être abandonnées. Cela n'aura en revanche pas d'impact sur les procès visant des militants inculpés pour des actions revendiquées par le groupe avant son interdiction. Six d'entre eux sont jugés pour cambriolage aggravé, accusés d'avoir pénétré sur le site d'Elbit Systems, près de Bristol (sud de l'Angleterre), en août 2024. L'examen du recours doit s'achever la semaine prochaine, avant une décision à une date ultérieure.

26.11.2025 à 18:29

Lecornu annonce suspendre d'ici au printemps une hausse envisagée de la taxe foncière

FRANCE24
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"J'ai demandé aux ministres concernés de dilater ce calendrier pour nous emmener jusqu'au mois de mai ou juin pour permettre cette approche départementale", voire "commune par commune", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat. Cette taxe devait augmenter en raison d'une mise à jour de sa base de calcul par le ministère de l'Economie. En moyenne, la hausse de cette taxe, payée par quelque 32 millions de propriétaires, serait de 63 euros par an pour chacun des 7,4 millions de logement concernés. "On est en train de traiter nationalement un sujet qui parfois n'a strictement rien à voir d'un département à l'autre", a expliqué le chef du gouvernement, dénonçant au passage "le procès" lancé par "certains extrêmes ou démagogues" contre les élus locaux qui la perçoivent. "Notre système de revalorisation des bases locatives, tel qu'il existe depuis 1959", est devenu "caduc", a ajouté M. Lecornu, en invitant les élus locaux "à tracer un chemin nouveau sur la révision" de ces bases. La base de calcul de la taxe foncière repose notamment sur des éléments dits "de confort", tels que la présence d'eau courante, d'électricité, de WC ou de lavabos dans le logement, inclus dans les "bases foncières". Or la présence de chacun de ces éléments augmente artificiellement le nombre de mètres carrés pris en compte, et mécaniquement le montant de la taxe. "Lorsque vous rajoutez des règles qui peuvent apparaître complètement déconnectées de toute forme de sens commun, par définition, elles deviennent incompréhensibles. Et ça pose une question plus grave qui est la question du consentement à l'impôt", a fait valoir M. Lecornu. Il répondait au chef de file du groupe Les Républicains Mathieu Darnaud, qui avait dénoncé dans ce mode de calcul "un chef-d’œuvre de cynisme" et rappelé qu'il voulait dans le budget "plus d'économies" et "moins de taxes injustes". Le président du parti Renaissance Gabriel Attal a salué "une excellente nouvelle pour les propriétaires, que nous réclamions depuis le premier jour". Le patron du Rassemblement national Jordan Bardella s'est félicité d'avoir "fait annuler la scandaleuse hausse de la taxe foncière" et "fait respecter la France des propriétaires". Le maire de Saint-Germain-en-Laye et porte-parole du parti Horizons Arnaud Péricard s'est réjoui de cette "décentralisation" de la décision. "Toute modernisation des impôts locaux doit se faire tranquillement, en concertation avec les élus locaux. On ne peut pas balancer comme ça, à la sauvette, des choses qui angoissent nos concitoyens", a réagi Antoine Homé, qui représentait l'Association des maires de France lors d'une réunion organisée à Bercy dans la matinée. "Nous voulons du temps pour comprendre les impacts concrets dans chaque département", a indiqué de son côté Jean-François Debat, maire PS de Bourg-en-Bresse et représentant des villes moyennes. "Les bases de notre taxe foncière sont totalement archaïques et très largement injustes par rapport à la valeur des biens, mais il est sage de renoncer à une réforme forcément très partielle alors qu'on doit préparer une réforme de fond", a estimé Boris Ravignon, maire DVD de Charleville-Mézières.
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