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29.03.2024 à 15:11

Station de métro après l'autre, le défi d'un musicien de rue à Londres

FRANCE24

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Avec 272 stations réparties en treize lignes striant la tentaculaire capitale britannique, le défi est ambitieux. "C'est assez effrayant quelques fois quand je regarde la carte, de voir toutes les stations qu'il me reste à faire", reconnait le jeune homme, juste après avoir achevé de jouer à la station d'Upton Park, dans l'est de la ville, la 124e sur sa longue liste. "Mais c'est aussi motivant de se dire que je suis presque à la moitié", ajoute-t-il. Dan Tredget s'est lancé dans cette aventure musicale il y a presque un an, en avril 2023, après l'annulation d'un cours qu'il devait donner. En cherchant comment occuper son temps libre, il a commencé à jouer dans la rue. Il filme alors sa performance, la met en ligne et remporte un joli succès qui l'incite à renouveler l'expérience, se disant qu'il pourrait ainsi se faire davantage connaître. Au départ, il souhaite jouer devant des lieux "emblématiques" de Londres, comme le London Eye, la célèbre grande roue près de la Tamise, ou Big Ben. Mais assez vite, il se dit que "le métro lui-même est assez emblématique. Et que ce serait une bonne manière d'aller aux quatre coins de la ville". Mais jouer à l'intérieur des stations du "Tube" n'est pas si simple, car il faut avoir un permis officiel attribué au prix d'une compétition acharnée. Alors Dan décide de s'installer à l'extérieur des stations, en jouant des reprises d'Oasis, de Coldplay ou d'Ed Sheeran. Argent pour les sans-abris Rapidement, en voyant les sommes non négligeables qu'il récolte de la part des passants, le jeune homme, originaire de Perth dans l'ouest australien, décide de lancer une quête pour l'association d'aide aux sans-abris Glass Door. Il se dit que les stations les plus fréquentées de Londres, comme Leicester Square près de la City, ou Piccadilly Circus dans le centre touristique seront les plus lucratives. Mais en réalité, ce sont aux arrêts plus loin du centre qu'il a le plus de succès. "Les gens sont un peu plus détendus peut-être. Ils ne se dépêchent pas quand ils sortent, ils ont un peu plus de temps pour traîner, regarder et discuter", remarque-t-il. Le jour où l'AFP le rencontre, Dan joue le long de la District Line, la ligne du métro comptant le plus grand nombre de stations. Les passants, qui s'arrêtent pour donner une pièce ou faire un don via le terminal pour carte bancaire que Dan a avec lui, se montrent curieux de cet Australien et de son ambitieux projet. Au bout de son défi, Dan Tredget espère récolter 10.000 livres (11.680 euros). Il n'en est pour l'instant qu'à un peu plus de 1.000. "Ce sera vraiment difficile", admet-il. "Mais je garde cet objectif et on verra bien où j'arrive". Et il pense déjà à de prochains défis, comme étendre son périple aux stations de l'Overground - les trains de banlieue - ou la ligne automatique Docklands Light Railway, qui relie la City au quartier d'affaires de Canary Warf, à l'est de Londres. Cela ajouterait 158 stations à sa mission initiale.

29.03.2024 à 15:07

Prostitution à la campagne: la peur et l'isolement pour les travailleuses du sexe

FRANCE24

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Dans un hameau berrichon, un donjon se cache, insoupçonné. C'est chez elle que la "dominatrice professionnelle" Berthe de Laon reçoit. "Ici, je fais mes séances avec mes soumis", explique la jeune femme, qui se décrit comme une travailleuse du sexe (TDS). "Il y a une croix de Saint-André. Je peux attacher les soumis aux poignets et aux chevilles. Il y a aussi une chaise prie-Dieu parce que j'aime faire un peu de blasphème religieux. Il y a une corde pour attacher, un bandeau pour les yeux, un fouet, une cravache et un martinet", détaille-t-elle. Installée depuis un peu plus de deux ans dans les environs d'Argenton-sur-Creuse (Indre), Berthe (un pseudonyme) mesure désormais les difficultés d'exercer loin des villes. "Je suis à deux kilomètres d'un village. Il y a juste trois maisons, des champs et des forêts. (...) Ça peut faciliter les agressions et les cambriolages", s'inquiète-t-elle. La porte-parole du Strass, le Syndicat du travail sexuel, vit, elle, dans un petit village de l'ouest. Anaïs de Lenclos n'exerce pas sur place, comme de nombreuses TDS rurales, qui s'éloignent le plus possible de leur domicile. "Je ne travaille pas là où je vis", assure l'escorte, jalouse de sa tranquillité au quotidien. Car, à la campagne, l'anonymat reste "un gros enjeu", abonde Berthe: "Tout le monde a une réputation." Caméras et gros chien Et puis, il y a les agressions. En ville, les prostituées se préviennent avant un rendez-vous ou se regroupent dans certaines rues. A la campagne, c'est impossible. Berthe raconte sa peur, constante. Que faire face un client violent? "Crier super fort à la fenêtre pour qu'un voisin arrive? En admettant qu'il entende?" Pour la jeune femme, la principale crainte reste le cambriolage. Selon le Strass, les prostituées, souvent payées en liquide, ont la réputation d'être des cibles faciles. "Ma stratégie, c'est d'avoir un gros chien qui fait peur et des caméras de surveillance", s'amuse Berthe, avant de se faire sérieuse. "On ne sait jamais si mon adresse n'a pas été lâchée sur un forum. Ça devient une suspicion de tous les jours. Dès qu'une voiture passe devant chez moi, je me demande ce que c'est." Dans ce quotidien anxiogène, difficile aussi d'aller chercher de l'aide. Le Strass regrette le manque de formation des soignants des petites villes, peu habitués aux TDS. "Je vais voir un psy à Tours, à deux heures de route. La plupart de mes collègues ne peuvent pas se le permettre, donc on renonce à beaucoup de soins", déplore Berthe. "Une très grosse difficulté de l'activité reste l'isolement, on est tellement stigmatisé qu'on ne peut pas parler de ce qu'on fait", estime Anaïs. Quant aux associations, faute de moyens, elles sont parfois tout simplement absentes du paysage, se concentrant sur les zones urbaines ou péri-urbaines, où la prostitution est plus dense. Ainsi, le Mouvement du Nid, principale association abolitionniste en France, admet intervenir très peu dans les campagnes. Pourtant, malgré les difficultés, les TDS sont de plus en plus à s'y installer, selon le Strass. "Dans la région entre Le Mans, Angers et Tours, dans laquelle je travaille, on était 50 ou 100 avant le Covid. Maintenant on est entre 200 et 400", chiffre Anaïs. "Ça suit le mouvement de paupérisation de la population." Dématérialisation Police et gendarmerie constatent aussi cette augmentation. Mais, dans ce phénomène, il n'est plus question d'escortes ou de "traditionnelles" dans des camionnettes, mais de réseaux. Ces derniers s'étendent dans les campagnes, selon Lénaïg Le Bail, cheffe de l'office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). Ces dernières années, l'OCRTEH a constaté une diminution sensible de la prostitution sur la voie publique, au profit de celle "logée", en hôtel ou appartement. Phénomène corollaire, l'activité passe désormais par Internet. Cette "ubérisation" est devenue le mode opératoire privilégié des réseaux, à commencer par ceux d'Amérique du Sud, qui percent "depuis trois ou quatre ans", selon Mme Le Bail. Les prostituées sont alors exploitées en "sex tours", grâce à des locations de courte durée et des plannings bouclés à l'avance sur des sites spécialisés, explique-t-elle. "Quatre jours à Lyon, trois jours à Béziers et quatre jours à Châteauroux...", raconte la policière. "Les réseaux on investi le champ des petites villes. Les +sex tours+ permettent de ne pas être détectés rapidement et de diversifier la clientèle. On est dans une logique commerciale pure." A ce jour, la lutte contre les réseaux internationaux, qu'ils viennent de Chine, du Nigeria ou d'Amérique du Sud, constitue la moitié des dossiers de l'OCRTEH.

29.03.2024 à 15:05

A Sandouville, Bruno Le Maire détaille sa feuille de route pour la réindustrialisation

FRANCE24

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"C'est bon pour la planète de produire en France. Un produit fabriqué en France, c'est deux fois moins d'émissions de gaz à effet de serre qu'aux Etats-Unis et quatre fois moins qu'en Chine", a souligné le ministre de l'Economie et des Finances, qui accompagnait le directeur général de Renault Luca de Meo pour des annonces d'investissement. L'usine de Sandouville va produire les futurs FlexEvan à horizon 2026, des fourgons électriques nouvelle génération qui fourniront la co-entreprise Flexis, créée par Renault, Volvo et l'armateur CMA CGM le 22 mars pour la livraison du dernier kilomètre. L'annonce sur Sandouville s'est accompagnée d'une promesse de 550 embauches en quatre ans et 330 millions d'euros d'investissement pour ce site où travaillent déjà 1.850 personnes et 600 intérimaires. Remise en cause du ZAN "L'e-commerce explose et ça rend encore plus indispensable la nécessité de réduire l'impact environnemental de ces véhicules en ville", a souligné le directeur général du constructeur automobile français. Le développement annoncé à Sandouville est le fruit "des baisses d'impôts de production", a déclaré Bruno Le Maire. "Nous continuerons de baisser les impôts de production en France", a-t-il souligné alors que le gouvernement est à la recherche d'économies pour combler le déficit public qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 15,8 milliards d'euros de plus qu'attendu. Pour le ministre, il est urgent de créer de "nouvelles filières industrielles" dans les batteries mais aussi dans l'intelligence artificielle, les pompes à chaleur et le photovoltaïque. Les batteries pour le FlexEvan seront d'ailleurs fournies par Verkor et son usine de Dunkerque, qui a un partenariat avec Renault. Comme Edouard Philippe, Bruno Le Maire a alerté sur la nécessité de trouver des terrains pour faciliter l'implantation d'industries en France. "Nous devons nous interroger sur la mise en oeuvre du ZAN", la loi "Zéro artificialisation nette" de juillet 2023, qui consiste à limiter l'extension de l'artificialisation des sols, a estimé le ministre. Energie abondante Il était accompagné à Sandouville par l'ancien Premier ministre Edouard Philippe pour qui "aujourd'hui, disposer d'un foncier utilisable pour installer une usine, c'est compliqué". "Il serait absurde alors qu'il y a des projets pour des usines qui participent à la transition écologique qu'il n'y ait pas de place pour les installer", a insisté le maire du Havre. Edouard Philippe a également identifié deux autres écueils pour l'accélération de la réindustrialisation: la formation et le coût de l'énergie. "Si nous voulons réindustrialiser le pays, nous devons former des femmes et des hommes à ces nouveaux métiers", a souhaité M. Philippe et "ça passe par un effort de mobilisation de la ressource humaine exceptionnelle". Autre nécessité: "avoir accès à une énergie abondante, si possible peu chère", a formulé l'ancien locataire de Matignon, sans détailler la manière d'y arriver. Toujours convaincu de ne pas augmenter les impôts pour combler le déficit français, Bruno Le Maire a aussi encouragé l'actionnariat salarié. Et "si on est pour l'actionnariat salarié, on n'est pas pour augmenter l'imposition des dividendes", a-t-il dit. "Je ne veux pas augmenter l'imposition des salariés actionnaires", alors que ces revenus sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique plafonné à 30%, a souligné le ministre.
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