Les deux ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, âgés de 17 ans, prendront place au milieu de la nuit dans des cages climatisées adaptées à leur transport, avant d'être chargés sur un camion.
Leur départ, provoqué par l'insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle, a suscité l'émotion de nombreux admirateurs. Plus de 200 personnes avaient bravé le froid et le vent dimanche après-midi pour assister à leur dernière sortie publique.
Depuis leur arrivée en France en 2012, dans un avion spécialement affrété et habillé à leur effigie, ces pandas ont créé une véritable effervescence. Ils ont soutenu le succès du parc zoologique qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023.
Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu'en janvier 2027.
Les deux parents prendront la route vers 5H00, sous escorte policière, en direction de l'aéroport de Roissy. Le ministre délégué à la Transition écologique Mathieu Lefèvre et un responsable de l'ambassade de Chine à Paris les y retrouveront pour un dernier adieu, avant le décollage prévu à 12H15.
Diplomatie du panda
Un voyage de près de 9.000 km attend le couple, qui doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants. Initialement, ils ne devaient repartir que début 2027.
Espèce rare et vulnérable, ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme outil d'influence dans les relations internationales.
Dans le cadre de sa "diplomatie du panda", Pékin prête quelques animaux à l'étranger pour renforcer ses relations avec certains pays. En dehors de Chine, seulement une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces plantigrades herbivores.
L'insuffisance rénale dont souffre Huan Huan est "une maladie assez fréquente" à cet âge, souligne Rodolphe Delord, le directeur du parc de Beauval situé à Saint-Aignan (Loir-et-Cher).
"En concertation avec les autorités chinoises", on a préféré avancer son départ, même si tout ceci s'opère "avec un petit pincement au cœur", d'autant qu'il entraîne aussi celui du mâle Yuan Zi, dont elle est inséparable.
L'annonce mi-septembre du départ des parents a suscité une grande émotion. Les visiteurs, certains venus de loin, se sont succédés ces dernières semaines à Beauval pour venir les admirer une dernière fois.
"Ce sont les premiers pandas que nous avons connus. On voulait être là pour leur dire au revoir", ont expliqué Patrice Colombel et son épouse Véronique, venus de Bordeaux.
Une boite aux lettres avait été mise à disposition des visiteurs, pour qu'ils puissent y déposer des mots ou des dessins.
Le zoo de Beauval espère désormais "entamer des discussions" avec la Chine "pour prolonger le partenariat (...) et pourquoi pas faire venir d'autres pandas dans le futur", selon M. Delord.
Texte intégral (544 mots)
Les deux ursidés, Huan Huan et Yuan Zi, âgés de 17 ans, prendront place au milieu de la nuit dans des cages climatisées adaptées à leur transport, avant d'être chargés sur un camion.
Leur départ, provoqué par l'insuffisance rénale dont souffre Huan Huan, la femelle, a suscité l'émotion de nombreux admirateurs. Plus de 200 personnes avaient bravé le froid et le vent dimanche après-midi pour assister à leur dernière sortie publique.
Depuis leur arrivée en France en 2012, dans un avion spécialement affrété et habillé à leur effigie, ces pandas ont créé une véritable effervescence. Ils ont soutenu le succès du parc zoologique qui a accueilli deux millions de visiteurs et réalisé 113 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023.
Ils ont aussi donné naissance à trois bébés, une première en France: un mâle né en 2017 et parti il y a deux ans en Chine, mais aussi deux jumelles, qui, elles, resteront à Beauval au moins jusqu'en janvier 2027.
Les deux parents prendront la route vers 5H00, sous escorte policière, en direction de l'aéroport de Roissy. Le ministre délégué à la Transition écologique Mathieu Lefèvre et un responsable de l'ambassade de Chine à Paris les y retrouveront pour un dernier adieu, avant le décollage prévu à 12H15.
Diplomatie du panda
Un voyage de près de 9.000 km attend le couple, qui doit rejoindre le Centre de conservation de Chengdu, dans le cadre du programme international de recherche et de reproduction des pandas géants. Initialement, ils ne devaient repartir que début 2027.
Espèce rare et vulnérable, ces gros nounours à tête blanche et aux yeux sombres entourés de taches noires suscitent la sympathie à travers le monde. En liberté, on les trouve uniquement en Chine où ils sont utilisés comme outil d'influence dans les relations internationales.
Dans le cadre de sa "diplomatie du panda", Pékin prête quelques animaux à l'étranger pour renforcer ses relations avec certains pays. En dehors de Chine, seulement une vingtaine de parcs zoologiques possèdent ces plantigrades herbivores.
L'insuffisance rénale dont souffre Huan Huan est "une maladie assez fréquente" à cet âge, souligne Rodolphe Delord, le directeur du parc de Beauval situé à Saint-Aignan (Loir-et-Cher).
"En concertation avec les autorités chinoises", on a préféré avancer son départ, même si tout ceci s'opère "avec un petit pincement au cœur", d'autant qu'il entraîne aussi celui du mâle Yuan Zi, dont elle est inséparable.
L'annonce mi-septembre du départ des parents a suscité une grande émotion. Les visiteurs, certains venus de loin, se sont succédés ces dernières semaines à Beauval pour venir les admirer une dernière fois.
"Ce sont les premiers pandas que nous avons connus. On voulait être là pour leur dire au revoir", ont expliqué Patrice Colombel et son épouse Véronique, venus de Bordeaux.
Une boite aux lettres avait été mise à disposition des visiteurs, pour qu'ils puissent y déposer des mots ou des dessins.
Le zoo de Beauval espère désormais "entamer des discussions" avec la Chine "pour prolonger le partenariat (...) et pourquoi pas faire venir d'autres pandas dans le futur", selon M. Delord.