Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

08.05.2024 à 07:43

Le décollage du vaisseau Starliner de Boeing repoussé au 17 mai

FRANCE24

img
Une tentative de décollage pourrait avoir lieu "pas avant 18H16, le vendredi 17 mai", le temps de faire une réparation, a écrit l'agence spatiale américaine dans un communiqué. Ce report frappe un programme marqué par une série de déboires, entre mauvaises surprises et reports successifs. Lundi, le vaisseau Starliner de Boeing devait, enfin et pour la première fois, décoller avec des astronautes à bord, direction la Station spatiale internationale, et ainsi rejoindre le club très privé des vaisseaux spatiaux ayant transporté des humains. Mais environ deux heures avant l'heure prévue de lancement, et alors que les deux astronautes américains étaient installés dans la capsule, le décollage a été annulé: une anomalie a été identifiée sur une valve de la fusée Atlas V qui doit propulser la capsule Starliner en orbite. Dans la soirée, la date du vendredi 10 mai a été évoquée pour un décollage. Mais des analyses supplémentaires ont montré que la valve en question doit en fait être remplacée, un travail qui nécessite que la fusée soit ramenée dans son hangar. Les deux astronautes, Butch Wilmore et Suni Williams, vont rester isolés en attendant, a précisé la Nasa. Boeing joue gros sur cette ultime mission test, qui doit lui permettre de démontrer que son vaisseau est sûr avant de commencer les missions régulières vers la Station spatiale (ISS) -- avec quatre ans de retard sur SpaceX. Pour la Nasa, qui a commandé ce véhicule il y a dix ans, l'enjeu aussi est grand: avoir un deuxième véhicule en plus de celui de SpaceX pour transporter les astronautes américains devra permettre de mieux répondre à "différents scénarios" d'urgence, par exemple en cas de problème sur l'un des vaisseaux.

08.05.2024 à 07:39

Irak: les barrages se remplissent après des pluies abondantes

FRANCE24

img
Au milieu d'un paysage vallonné de montagnes rocailleuses du nord-est de l'Irak, l'immense réservoir du barrage de Darbandikhan, construit sur le fleuve Sirwan, est quasi-plein: l'eau arrive à quelques mètres seulement en deçà de la route longeant le bassin. "La capacité de stockage du barrage est de trois milliards de mètres cubes. Aujourd'hui avec les réserves disponibles, il ne manque que 25 centimètres d'eau pour pouvoir dire que le barrage est plein", confirme dimanche à l'AFP Saman Ismaïl, directeur du barrage dans le Kurdistan autonome, au sud de Souleimaniyeh. "Dans les prochains jours on pourra dire qu'il est rempli", pronostique-t-il rappelant que la dernière fois où Darbandikhan a été "totalement plein", c'était en 2019. "Après 2019, nous n'avons eu que des années de sécheresse et de pénuries", poursuit M. Ismaïl, citant "les changements climatiques dans la région, mais aussi la construction de barrages hors des frontières du Kurdistan". Outre des précipitations en recul et une hausse des températures, Bagdad fustige la construction de barrages chez ses voisins en amont, en Iran et en Turquie, qui réduisent fortement le débit des fleuves arrivant en territoire irakien. Cet hiver, toutefois, les précipitations sont venues quelque peu soulager un Irak considéré comme un des cinq pays au monde les plus exposés à certaines répercussions du changement climatique. Dans un pays immensément riche en hydrocarbures mais aux infrastructures en déliquescence, les pluies torrentielles ont aussi provoqué des inondations dans les rues d'Erbil, capitale du Kurdistan, ainsi que dans la province agricole de Diyala (centre), où des habitations ont été détruites. Quatre randonneurs ont également péri au Kurdistan. "L'eau est une bénédiction" Directeur de l'Autorité des barrages au ministère des Ressources hydriques, Ali Radi Thamer confirme que la plupart des six principaux barrages irakiens affichent des réserves d'eau en hausse. Au barrage de Mossoul, "le plus grand" avec une capacité d'environ onze milliards de mètres cubes, "le niveau de stockage est très bon, nous avons profité des pluies et des inondations", indique M. Thamer, rappelant que l'été dernier "les réserves d'eau" du pays "ont atteint un plus bas historique". "Les réserves disponibles aujourd'hui auront des impacts positifs sur tous les secteurs", ajoute le responsable, citant "l'agriculture, le plus gros consommateur, les stations d'épuration qui fournissent l'eau potable" ou encore l'irrigation des mythiques marais dans le sud du pays. Lui aussi confirme que l'année 2019 avait été marquée par "une forte hausse des réserves en eau", avant "quatre saisons de pénuries successives". Le dossier de l'eau représente un enjeu de taille pour l'Irak, pays de 43 millions d'habitants, confronté à une grave crise environnementale. Les étés sont particulièrement rudes, avec des températures caniculaires frôlant les 50 degrés Celsius. "Certes aujourd'hui nous avons des pluies et des inondations, des réserves en eau qui se sont relativement améliorées, mais cela ne signifie pas la fin des pénuries", avertit M. Thamer. "De fait nous pouvons avoir des années humides et d'autres marquées par la sécheresse ou les pénuries". A environ cinq kilomètres au sud de Darbandikhan, les terrasses près des cabanons d'un petit établissement touristique construit sur le fleuve Sirwan ont été englouties par les eaux. Toutefois, le propriétaire Aland Salah préfère voir le verre à moitié plein. "L'eau de la rivière Sirwan est une bénédiction, quand le débit augmente la région embellit", confie le jeune homme à l'AFP. "Certes nous avons quelques dégâts, mais nous allons continuer à travailler".

08.05.2024 à 07:39

Tech: les géants de l'automobile en quête de partenariats en Chine pour rester compétitifs

FRANCE24

img
Au salon de l'automobile de Pékin fin avril, des entreprises étrangères ont annoncé des partenariats en matière de technologie, telles que les japonaises Nissan et Toyota, respectivement avec les mastodontes chinois de la tech Baidu et Tencent. Les constructeurs traditionnels "sont notoirement des entreprises conservatrices", explique Tu Le, directeur de la société de conseil Sino Auto Insights. "Elles ont essayé d'investir dans les technologies d'avant-garde (...) mais cela ne vient pas naturellement", relate-t-il. "Elles sont contraintes d'essayer d'être plus ouvertes d'esprit vis-à-vis de la technologie en raison de l'évolution du marché en Chine et des nouveaux entrants dans le secteur - des entreprises comme Xiaomi et Huawei" connues pour leurs produits high-tech. Ces entreprises traditionnelles sont désormais engagées dans une guerre des prix face à une centaine de marques chinoises de l'électrique qui rivalisent pour proposer les prix les plus attrayants et les fonctionnalités les plus avancées. "De manière générale, les fabricants étrangers d'automobiles en Chine, particulièrement les constructeurs japonais, ont vraiment été (...) malmenés au cours des 12 à 18 derniers mois sur le marché chinois", explique à l'AFP Gregor Sebastian, analyste et expert de l'électrique chez Rhodium Group, une société indépendante de recherche. "Ils ont perdu des parts de marché rapidement (...) Cela est lié à une compétition chinoise intense de constructeurs comme BYD mais aussi des nombreuses start-ups de l'électrique", ajoute l'expert. BYD, poids lourd incontesté du secteur en Chine, a battu l'américain Tesla au 4e trimestre 2023 pour devenir le premier vendeur de véhicules électriques au monde. Innovations et données Les entreprises étrangères doivent donc rivaliser d'inventivité pour renforcer leur positionnement sur un marché dominé par des véhicules à moindre coût et high-tech. Pour ce qui est de l'électrique, les technologies intelligentes semblent primordiales. Les constructeurs étrangers cherchent à nouer des partenariats avec des entreprises locales de la tech non seulement pour tirer parti de leurs innovations, mais aussi pour accéder aux données recueillies par les véhicules en Chine, essentielles pour améliorer leurs performances et fonctionnalités intelligentes, notamment fondées sur l'intelligence artificielle. Pékin a en effet renforcé son contrôle sur l'accès des sociétés étrangères aux informations qu'il considère sensibles, telles que ces données. "La Chine veut montrer qu'elle joue en respectant les règles et laisse les joueurs étrangers accéder au marché (...) Mais elle ne veut rien céder du côté de la sécurité", observe pour l'AFP Daniel Kollar du cabinet de conseil Intralink. "Si l'on souhaite proposer des solutions de cartographie particulièrement avancées en Chine, on doit travailler avec une entreprise locale et autoriser ses données de cartographie ou former une coentreprise", explique Gregor Sebastian. Potentiel énorme de l'IA Le japonais Nissan a présenté son partenariat avec Baidu comme un moyen de proposer "des systèmes intelligents et des services s'appuyant sur l'intelligence artificielle aux clients de Chine et d'ailleurs". Baidu a également commencé à collaborer avec le géant sud-coréen de l'automobile Hyundai et Kia. Toyota a dit de son côté s'associer au géant du jeu vidéo Tencent. Ces entreprises chinoises sont des "expertes" dans leur domaine, observe Tu Le. "Ceci, ajouté au fait que la plupart des constructeurs sont particulièrement faibles en matière de numérique, crée une occasion idéale pour Tencent et Baidu de se tourner vers le secteur de la mobilité." Lors d'une visite surprise à Pékin la semaine dernière, le patron de Tesla Elon Musk a rencontré de hauts responsables chinois et obtenu un important feu vert réglementaire des autorités chinoises en matière de sécurité des données. Cette décision a coïncidé avec la signature, rapportée par plusieurs médias, d'un partenariat entre Baidu et Tesla pour les cartes et la navigation. D'après Gregor Sebastian, ces partenariats s'inscrivent dans une stratégie de long terme visant à rester en bonne place sur le marché chinois. "Si les relations politiques avec la Chine continuent d'être stables et ne se détériorent pas davantage, peut-être que (les entreprises étrangères) pourront s'appuyer sur Baidu ou Tencent" pour des produits de nouvelle génération dans les années 2030, ajoute-t-il. D'après Tu Le, le potentiel de l'IA pourrait être énorme pour les véhicules intelligents. "Imaginez qu'un système autonome dans un véhicule ait l'accès à tout votre historique, vos données de conduite, vos habitudes d'achat et préférences (...) Cela pourrait créer des moyens de vous faire dépenser de l'argent" à intervalles réguliers. bur-pfc-qan-jnd/ka/abx

08.05.2024 à 07:21

JO-2024: Sara Curtis, prodige de la natation italienne, a déjà bien grandi

FRANCE24

img
Dans un pays dirigé par le gouvernement ultra-conservateur de Giorgia Meloni, où des joueurs de football sont régulièrement victimes d'insultes racistes dans les stades, Sara Curtis, fille d'un père italien et d'une mère nigériane, se considère chanceuse. "J'ai la chance de n'avoir jamais été confrontée (aux insultes racistes), mais si je devais rencontrer quelqu'un qui me considère comme un problème, je n'en ferais rien", assure-t-elle à l'AFP. "Quand on regarde mon sport, on ne peut pas nier qu'il n'y a pas beaucoup de nageurs noirs, mais ce n'est pas quelque chose qui me dérange", poursuit l'adolescente qui s'entraîne à Savigliano, dans le Piémont (nord-ouest de l'Italie). Si elle n'a encore ni le palmarès ni le renom de la légende Federica Pellegrini, championne olympique 2008 du 200 m nage libre et multiple médaillée mondiale, il n'est peut-être qu'une question de temps avant la quadruple championne d'Europe juniors devienne une... cible. Dans un livre publié en août 2023, un général réputé en Italie, Roberto Vannacci, qui fait partie des candidats aux élections européennes du parti d'extrême droite de Matteo Salvini, s'en est ainsi pris à la star du volley italienne, d'origine nigériane, Paola Enogu. "Paola Enogu est de nationalité italienne, mais il est évident que ses traits ne représentent l'italianité", a-t-il notamment écrit. "Je détestais nager" "Quand j'entends ce genre de déclarations, cela me fait rire, pour être honnête, cela montre qu'on est un peu en retard" en Italie, explique la nageuse qui s'est aussi essayée au basket. "Ce qu'est un sportif est indépendant de la couleur de sa peau. Ces commentaires ne m'affectent pas et ne m'affecteront jamais", insiste Sara Curtis. Elle préfère se concentrer sur sa carrière qui a franchi un cap en 2023 lorsqu'elle a participé à son premier rendez-vous seniors, les Championnats d'Europe en petit bassin où elle a remporté deux médailles d'argent en relais (4x50 m nage libre, 4x50 m mixte). Depuis, elle a établi en avril dernier un nouveau record d'Italie du 50 m nage libre en grand bassin (24:56, soit 16/100e de mieux que le précédent record) et du 50 m dos en petit bassin (26:08, nouveau record du monde juniors). "Je ne m'y attendais pas, certainement pas à ce stade de la saison (...) C'était un super chrono, j'avais l'impression de voler, c'était génial", se souvient-elle. Si elle a "grandi en passant tout son temps dans l'eau", ses débuts dans une piscine, à l'âge de deux ans, ne laissaient pas présager qu'elle participerait aux JO-2024 (21 juillet-6 août). "Ce dont je me souviens de mes premières séances quand j'étais petite est que j'avais vraiment froid et que je détestais nager" dit-elle en souriant. Sous le regard de son entraîneur Thomas Maggiora, Sara Curtis se projette déjà au-delà des JO-2024 de Paris, en pensant à Los Angeles dans quatre ans. "Mon but est de progresser, aussi bien physiquement que mentalement, car les Jeux olympiques ont toujours été un rêve pour moi", explique-t-elle. "Les JO de cette année étaient un objectif, mais un peu distant et difficile à atteindre. Y participer sera super (...) C'est sans doute trop tôt pour parler de médaille. J'ai des plus grandes ambitions à terme, mais viser une demi-finale ou une finale à Paris serait déjà bien", conclut la spécialiste des épreuves de sprint.

08.05.2024 à 07:21

Euroligue: Monaco, dernière chance de se défaire du "Fener"

FRANCE24

img
De retour dans son cocon de Gaston-Médecin, la bande à Mike James peut enlever une série qu'elle n'a jamais menée. En s'inclinant d'entrée (95-91, a.p.) dans les entrailles du stade Louis-II, l'ASM s'était mise en position de prendre la "Sublime Porte". Faux-pas effacé au prix de quarante minutes références en défense vendredi pour imiter ce que seulement trois équipes avaient réussi cette saison dans la reine des compétitions européennes: s'imposer à Istanbul face au Fener (65-62). Déjà l'année passée, les hommes de Sasa Obradovic avaient éteint la Menora Mivtachim Arena où le Maccabi Tel-Aviv ne s'était incliné que quatre fois auparavant en C1 cette saison-là. "Je pense que le match 4 qu'on gagne là est plus compliqué que le match 3 qu'on a pu gagner (à Tel-Aviv, NDLR). Dans le sens où on n'avait jamais gagné chez le +Fener+, rappelle le capitaine Yakuba Ouattara. C'était une ambiance folle. Moi, même en connaissant le résultat du match, j'étais encore stressé en le revoyant. C'était vraiment une ambiance particulière." Celle de l'hostilité des rives de la mer de Marmara et ses VIP placés en +courtside+ invectivant les Monégasques. John Brown toujours incertain Le club du Rocher retrouve la Riviera feutrée de la Méditerranée. "C'est derrière nous, souffle Ouattara. Heureusement qu'on n'a pas à rejouer là-bas. Ce qui est bien, c'est qu'on va être chez nous, avec notre public, notre énergie." Cette atmosphère aura permis de révéler un collectif dans un registre défensif qu'on ne lui connaissait pas, surtout en l'absence de John Brown, son patrouilleur en chef. Blessé à une épaule, le Floridien demeure incertain pour l'épilogue mercredi. "Il s'est jaugé un peu, à l'entraînement, mais c'est une décision qu'on prendra au dernier moment", a indiqué mardi Sasa Obradovic. Ses hommes ont très bien neutralisé l'équipe de shooters du "Fener" (32 tentés derrière l'arc vendredi). "La défense est l'un des bases pour remporter un titre", insiste Donatas Motiejunas. "Dans ce type de matches, celui qui marque le plus de paniers faciles, en général, l'emporte. Nous devons éliminer ces paniers et maintenir la pression sur leurs arrières, ne pas les laisser jouer facile. Il faut se battre, se battre, se battre." Au prix de nombreux rebonds offensifs laissés (17 contre seulement 9 côté monégasque), Monaco a plutôt muselé le meneur Scottie Wilbekin, qui tourne à 3 tirs longue distance réussis par match (2e de la compétition), comme Nigel Hayes-Davis (1,9 de moyenne). "Le ballon ne doit pas brûler les mains" "On a montré beaucoup de caractère dans ce quatrième match, ce qui nous donne aussi de la confiance, observe le Serbe. On a pris les bonnes décisions, quand il le fallait le plus. Le ballon ne doit pas brûler les mains dans ce type d'ambiance ou de match." A défaut de John Brown, un autre intérieur, peu vu cette saison, a rayonné vendredi dans les moments qui comptaient: Donta Hall, auteur de six points, huit rebonds, deux interceptions et deux contres, dont un plus décisif que les autres dans la dernière minute face à Marko Guduric. Un ballon que Mike James a converti en trois points d'un tir plein de culot. Si le meilleur marqueur de l'histoire de l'Euroligue n'a pas brillé par ses statistiques offensives (10 pts), il semble avoir activé le mode play-offs. Oublié l'indolence que le meneur peut parfois traîner. Ses efforts se sont soldés par un différentiel de points de +11 quand il était sur le parquet, de loin le plus haut parmi les Monégasques. A 33 ans, l'autre "MJ" espère une double consécration, être enfin désigné MVP de l'Euroligue et couronné dans la reine des compétitions de son continent d'adoption.

08.05.2024 à 05:11

La silencieuse agonie du glacier colombien Ritacuba Blanco

FRANCE24

img
Depuis novembre dernier et la hausse des températures dans le pays à cause du phénomène météorologique El Niño, le manteau blanc a commencé à fondre à une vitesse vertigineuse, alertent les experts. Dans sa partie la plus basse, où l'AFP a pu se rendre, à 4.950 mètres d'altitude, de larges fissures révèlent désormais la roche jusque-là cachée. Les autorités accusent El Niño, qui frappe la Colombie depuis fin 2023. Le phénomène météorologique est généralement associé à une hausse des températures et d'importantes sécheresses susceptibles d'entraîner des feux de forêts dévastateurs. Il se produit en moyenne tous les deux à sept ans, et les épisodes durent généralement de neuf à douze mois. L'épisode actuel s'inscrit "dans le contexte d'un climat modifié par les activités humaines", a noté l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La Colombie, dont la biodiversité est l'une des plus riches au monde, a enregistré en mars le mois le plus chaud de son histoire, avec des températures atteignant par endroits 42,4°C. "Le phénomène El Niño est peut-être la pire chose qui puisse arriver à nos pics enneigés ou à nos glaciers", estime Jorge Luis Ceballos, glaciologue à l'Institut d'hydrologie, de météorologie et d'études environnementales (Ideam). "Il n'y a pas de couverture nuageuse et donc pas de chute de neige", souligne-t-il. Des 14 glaciers tropicaux qui existaient en Colombie au début du 20e siècle, il n'en reste plus que six. Le Ritacuba Blanco, situé dans le parc national de la Sierra Nevada del Cocuy, à environ 250 km au nord-est de la capitale Bogota, est le plus en péril des sommets encore enneigés du pays. "À la fin de l'année dernière, les parois ici mesuraient environ six mètres de haut (...) aujourd'hui, elles ne font pratiquement plus qu'un mètre", souligne le guide Edwin Prada. "De pire en pire" Selon les données les plus récentes, de 2022, quelque 12,8 km2 de ce territoire étaient alors recouverts de glace et de neige, soit l'étendue la plus faible depuis que l'Ideam effectue des relevés. En 2010, le manteau neigeux couvrait 16,5 km2 et même 19,8 km2 en 2003. Ces derniers mois, "la neige a fondu en raison du manque de précipitations et la glace a été exposée au rayonnement solaire, ce qui a accéléré le dégel", explique M. Ceballos. La planète a connu en 2023 les températures les plus élevées jamais enregistrées, selon l'Observatoire européen du climat Copernicus (C3S). En Asie, continent le plus touché, les sommets glacés de l'Himalaya sont également en train de disparaître, menaçant la sécurité hydrique de la région, selon l'OMM. Le phénomène El Niño a également provoqué cette année d'importants incendies en Colombie. Au total, plus de 17.000 hectares de forêts sont parties en fumées dans tous le pays. Une partie des flammes a atteint les paramos, ces écosystèmes fragiles propres aux pays andins. De nombreux petits lacs qui alimentent habituellement les villages en eau se sont en outre asséchés. Fait sans précédent au cours de ce siècle, la capitale colombienne a décrété un rationnement du service d'approvisionnement en eau il y a trois semaines en raison du faible niveau de ses réservoirs. Humberto Estepa, un habitant de Güican, un village proche du Ritacuba Blanco, tremble à chaque fois qu'il se rend au pied du glacier. Le dégel "cette année a été trop important", assure-t-il. "C'est de pire en pire, il y a de nouvelles crevasses, plus de dégel", se disant "très nostalgique".

08.05.2024 à 05:11

Pas de télé chez la nounou: des députés veulent restreindre l'exposition des tout-petits aux écrans

FRANCE24

img
"Nous souhaitons interdire d'exposer les enfants de moins 3 ans aux écrans, quels qu'ils soient, télévision, téléphone, tablette, dans les crèches comme chez les assistantes maternelles", explique Antoine Vermorel-Marques, député LR à l'origine de cette proposition de loi déposée en avril, avec Annie Genevard (LR). Ne pas exposer les enfants aux écrans avant trois ans - et quasiment pas avant six ans - est une recommandation du rapport rendu fin avril à l'Elysée par la commission d'experts sur les écrans, qui va au-delà des deux ans de l'OMS. Le chef de l'Etat a donné un mois au gouvernement pour "traduire en actions" leurs préconisations. Le Premier ministre Gabriel Attal s'est d'ores et déjà dit "très favorable" à ce que la PPL des deux députés LR soit "reprise et adoptée". Selon ce texte, le professionnel ne doit pas utiliser son téléphone devant l'enfant, sauf nécessité de service. Lorsqu'il est lui-même absorbé par son écran, "l'adulte est moins disponible pour les échanges verbaux, de regards, est plus susceptible de répondre de façon plus sèche, plus distraite à l'enfant", explique à l'AFP la neurologue Servane Mouton, coprésidente de la commission. Ces obligations feraient partie des critères pour obtenir l'agrément par le conseil départemental, que les "AssMat" pourraient perdre si elles ne les respectent pas. Le département de l'Ain, par exemple, précise que les écrans sont déconseillés au-dessous de six ans et permet aux parents de préciser quel usage des écrans ils acceptent, dans une annexe au contrat de travail de l'assistante maternelle. "Rêvasser, c'est plus constructif" Les écrans ne sont "pas utiles au développement de l'enfant a minima jusqu'à 6 ans, et enlèvent du temps aux activités qui lui sont nécessaires: l'activité physique, l'exploration du monde réel avec tous ses sens, l’interaction avec les autres", ajoute Mme Mouton. "Jouer, explorer la matière, la musique, la danse, le jeu libre, écouter des histoires, ne rien faire même, rêvasser, c'est plus constructif pour lui", selon la neurologue. Les écrans favorisent aussi la sédentarité et peuvent avoir des effets délétères sur le sommeil, le développement de la vision. "Depuis que j'ai lu sur le sujet, j'essaie d'éviter de regarder mon téléphone devant mon fils. Cela donne un mauvais exemple et nuit à l'attention que je lui porte", assure Julien Laffont, un commercial interrogé par l'AFP dans un jardin public parisien, où beaucoup de nounous regardent leur portable ou parlent au téléphone. Pour la Fédération française des entreprises de crèches, "exposer le moins possible les jeunes enfants aux écrans, cela fait partie des messages sanitaires aujourd'hui en crèche, comme se laver les mains après avoir changé une couche", assure Elsa Hervy, sa déléguée générale. "Former les +AssMat+ à la nocivité des écrans, c'est bien", abonde Sandra Onyszko, de l'Union fédérative nationale des familles d’accueil et assistantes maternelles. Les assistantes maternelles suivent 120 heures de formation, sans que la question des écrans soit spécifiée. "Mais alors qu'on a perdu 50.000 +AssMat+ en cinq ans et qu'il manque 200.000 places d’accueil de jeunes enfants, est-ce crédible de parler de retirer l'agrément?", s'interroge-t-elle. Au-delà de la garde d'enfants, les députés souhaitent changer l'attitude des parents face aux écrans. "Il y a 50 ans, dans certains milieux, ça ne choquait personne de donner du vin à un enfant. Aujourd'hui, personne ne le fait", explique M. Vermorel-Marques. Ce sont parfois les crèches et établissements scolaires qui invitent les familles à changer leurs habitudes, avec le défi collectif "10 jours sans écrans", initiative venue du Québec. Du 14 au 23 mai cette année, quelque 500 structures - crèches, écoles, collèges, lycées - proposeront à 60.000 jeunes et leurs familles de se passer d'écrans, leur suggérant astuces et activités pour les remplacer, précise Eneko Jorajuria, président de l'association "10 jours sans écrans".

08.05.2024 à 05:07

L'icône Taylor Swift attendue avec ferveur en Europe

FRANCE24

img
"Ils n'étaient pas du tout de notre côté", se souvient Alexa Fischer, 25 ans. "Ils étaient tellement gênés d'accueillir une soirée Swift que nous ne pouvions même pas mettre leurs noms sur nos réseaux sociaux", raconte à l'AFP son amie Femke van Splunter. Mais l'événement connaît un succès foudroyant. Les 200 billets s'écoulent en une journée. Dix-huit mois plus tard, les bars s'arrachent le duo pour organiser des soirées "Swifties" comme sont surnommés les fans de la chanteuse. Nul n'ignore désormais l'ampleur du phénomène en Europe, où l'auteure-compositrice-interprète entame le 9 mai à Paris la prochaine étape de sa tournée Eras qui bat tous les records. L'élément déclencheur de la première soirée en 2022 fut la sortie de l'album "Midnights". "Beaucoup de gens étaient enthousiastes, mais nous ne savions pas où ils étaient ni avec qui assurer la promotion", explique Femke, âgée de 30 ans. "Jugés, moqués" Joana Lopes, une fan portugaise, assure que les "Swifties" ont l'habitude de voir leur culte rabaissé: l'icône elle-même a été brocardée pour des paroles qui tournaient beaucoup autour de ses anciens amants. "Il y a quelques années, nous ne pouvions pas parler de Taylor sans être jugés ou moqués", témoigne Joana. Mais des fans de toute l'Europe, qui ne manqueraient pour rien au monde l'opportunité de la voir en concert cette année, ont revendiqué leur sentiment d'appartenance dans une série d'entretiens à l'AFP. Alexa et Femke animent un mélange éclectique de groupes sur WhatsApp, l'un axé par exemple sur les vidéos de la tournée quand un autre est consacré à des discussions politiques... Car ce qui réunit les "Swifties" va bien au-delà de la musique. Les textes de Taylor Swift sont parfois source de réconfort. Après avoir perdu son père à l'âge de 16 ans, Alexa se souvient avoir trouvé du soutien dans une chanson évoquant "le propre parcours de Swift face au cancer de sa mère". A Lisbonne, Joana Lopes et son amie Ana Carmo, 29 ans, font partie d'un groupe WhatsApp réunissant des dizaines de fans de tout le pays. Joana se souvient avoir été aidée par la musique de Swift au décès de sa grand-mère. "C'est ce jour-là que Taylor est entrée dans ma vie", confie la femme de 33 ans. Ses textes sont "la chose que j'apprécie le plus". Les fans "se sentent vus" Swift fait en sorte que ses fans "se sentent vus", résume Clara Garcia, 25 ans, consultante à Bruxelles: "c'est toute une communauté" réunie par les énigmes distillées par la star autour de mots cachés ou les bracelets d'amitié qu'elle a remis à la mode. C'est indubitablement l'une des clés de son immense succès. "Taylor a délibérément créé une communauté et s'est positionnée comme quelqu'un qui pouvait être l'amie de ses fans", explique Georgia Carroll, une experte de la culture des fans, selon qui Swift "n'a jamais été aussi populaire". Les écoutes de sa musique ont augmenté de 50% en Europe sur l'application Deezer depuis avril 2023, mois qui a suivi le lancement de sa tournée mondiale, déjà devenue la plus lucrative de l'histoire avec 1 milliard de dollars de recettes atteint en fin d'année dernière. Selon les données Spotify recueillies juste avant la sortie du dernier album en avril, c'est aux Pays-Bas, au Portugal, ainsi qu'en Belgique et en Slovénie, que Swift suscite le plus d'enthousiasme. Cet attrait n'allait pas de soi sur un continent où peu de gens ont l'anglais comme langue maternelle, mais ce n'est pas une barrière pour ses fans. "J'ai écouté ses chansons et je me suis demandée ce qu'elle racontait. J'ai donc commencé à lire ses paroles et à les traduire pour comprendre", se souvient Joana Lopes. Alessia Faranna, une Bruxelloise de 25 ans, assure que Swift l'a "beaucoup aidée" à améliorer son anglais.

08.05.2024 à 05:01

Les JO de Paris 2024 déclarent leur flamme (olympique) à Marseille

FRANCE24

img
Mercredi matin, sur un Vieux-Port sous haute surveillance mais encore peu fréquenté, des techniciens s'affairent, sous le soleil, aux derniers préparatifs pour la fête de fin d'après-midi. "C'est parti, enfin! C'est le début", a résumé mardi soir Tony Estanguet, le président du comité d'organisation des JO de Paris, depuis Marseille, devenue "le centre du monde", comme l'affichait fièrement son maire, Benoît Payan. "La flamme arrive", explique tout simplement le quotidien régional La Provence à sa Une mercredi, avec une photo du mythique trois-mâts. "Avant la France, Marseille s'enflamme", titre de son côté Le Parisien, seul quotidien national a faire sa première page sur "La fièvre olympique". Attendu à 11h00 (09h00 GMT) pour entamer une longue parade à travers la rade, le Belem lui était toujours invisible des Marseillais aux premières heures du jour, au large, bien au-delà des îles du Frioul, naviguant à 4 noeuds, selon le site Marine Traffic. Et la météo est au rendez-vous, avec un ciel d'un bleu presque immaculé, les derniers nuages ayant été évacués par un filet de mistral. Mais, dans quelques heures, il sera au centre des attentions. A son accostage sur le Vieux-Port, juste avant l'allumage du chaudron, prévu à 19h45 (17h45 GMT), ce sont un milliard de téléspectateurs et 150.000 personnes sur place qui sont attendus par les organisateurs, avec quelque 1.500 journalistes du monde entier accrédités. Confettis biodégradables et "tifos" Depuis plusieurs jours, pour préparer ce premier moment fort de l'avant-JO de Paris, les travaux ont été intenses sur le Vieux-Port, dans cette même calanque du Lacydon où des marins grecs arrivés il y a 2.600 ans ont fondé Massalia. Et la piste d'athlétisme flottante sur laquelle Florent Manaudou, champion olympique de natation en 2012, sera le premier porteur de la flamme sur le sol français, a été installée. A 19h00 (17h00 GMT), le navire entrera en majesté dans le Vieux-Port, après 12 jours de navigation depuis son départ de Grèce. En présence du président Emmanuel Macron, il sera accueilli par un feu d'artifice de "confettis recyclés biodégradables", par la musique de l'Orchestre philharmonique de Marseille et par les incontournables "tifos", ces impressionnantes bannières des supporters du bien nommé Olympique de Marseille, le club de football emblématique de la ville. Puis le chaudron olympique sera donc allumé, Quai de la Fraternité, au débouché de la fameuse Canebière. Mais le suspense persiste autour de l'identité de celui qui sera chargé de cette mission, qui ne sera peut-être pas Florent Manaudou lui-même. Enfin, un grand concert des rappeurs marseillais Soprano et Alonzo viendra conclure cette journée qui aura aussi été un défi sécuritaire, avec plus de 6.000 membres des forces de l'ordre mobilisés, dont des policiers des unités d'élite du Raid ou des membres des brigades nautiques. Avec les agents dépendant de la mairie (marins-pompiers, policiers municipaux...), les effectifs atteindront 8.500 personnes, plus que ceux déployés en septembre 2023 pour la visite du pape François dans la deuxième ville de France. Surveillée à terre et en mer, la cité phocéenne sera également sous une "bulle de sécurité" aérienne, avec un avion de surveillance radar Awacs, trois rafales, des hélicoptères et un dispositif antidrones. Pas que des heureux L'arrivée de la flamme à Marseille ne fait toutefois pas que des heureux. Dès mardi, cinq élus écologistes marseillais ont dénoncé "le dévoiement de l'idéal olympique", dans une tribune publiée sur le site de Libération. Et plusieurs collectifs ont appelé à une manifestation festive en centre-ville mercredi, en début d'après-midi, pour "montrer qu'on peut faire une fête populaire au nom du sport, sans exploiter, opprimer ou détruire". Jeudi, la flamme sera encore à Marseille, où elle entamera un périple de 69 jours à travers la France, métropole et Outre-Mer compris. Arrivée prévue à Paris, le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture, pour l'embrasement de la vasque olympique. Ce long "relais des éclaireurs", qui passera par les châteaux de la Loire, les plages du Débarquement ou encore le Mont-Saint-Michel, partira dans la matinée à Notre-Dame de la Garde, la "Bonne Mère" surplombant Marseille.

08.05.2024 à 04:41

Climat: en avril, la planète toujours en surchauffe malgré l'essouflement d'El Niño

FRANCE24

img
Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir", laissant entrevoir un possible répit plus tard dans l'année, mais sans rien changer à la tendance de fond d'un réchauffement alimenté par la combustion massive du pétrole, du charbon et du gaz fossile. Encore au-dessus de 1,5 degré Depuis juin l'an dernier, tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur. Avril 2024 ne fait pas exception à la règle avec une température moyenne de 15,03°C, soit 1,58°C plus élevée qu'un mois d'avril normal dans le climat de l'ère pré-industrielle (1850-1900). "Bien qu'inhabituelle, une telle série de records mensuels avait déjà été observée en 2015/2016", précise Copernicus. Sur les 12 derniers mois, la température du globe a été en moyenne 1,61°C plus élevée qu'à l'ère pré-industrielle, dépassant la limite de 1,5°C fixée par l'accord de Paris de 2015. Cette anomalie devrait toutefois être relevée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat a atteint ce seuil critique. Néanmoins, ces chiffres montrent "à quel point les conditions de température globale que nous connaissons à l'heure actuelle sont remarquables", souligne Julien Nicolas, climatologue au service du changement climatique de Copernicus (C3S), lors d'un entretien avec l'AFP. Le mois dernier a d'ailleurs été le deuxième mois d'avril le plus chaud jamais enregistré en Europe, tout comme l'avait été mars et l'ensemble de la période hivernale. Contrastes sur les intempéries "Chaque degré supplémentaire de réchauffement du climat s'accompagne d'événements climatiques extrêmes, à la fois plus intenses et plus probables", rappelle Julien Nicolas, alors que les dernières semaines ont été marquées par des vagues de chaleur extrêmes en Asie, de l'Inde au Vietnam, tandis que le sud du Brésil subissait des inondations meurtrières. Néanmoins, concernant les précipitations, Copernicus ne dégage pas de tendances claires pour avril: le mois a été plus humide que la normale dans une large partie de l'Europe, mais plus sec sur le sud du continent. Même contraste hors Europe: dans une large partie de l'Amérique du Nord, en Asie centrale et de l'Est, dans le Golfe ou le sud du Brésil, des pluies extrêmes ont provoqué des inondations. Mais dans le nord du Mexique, autour de la mer Caspienne et dans une large partie de l'Australie, la sécheresse a dominé. Océans: petite inflexion La température de surface des océans a de nouveau battu un record mensuel en avril, à 21,04°C en moyenne hors zones proches des pôles, marquant un 13e record mensuel d'affilée. Cette surchauffe menace la vie marine, entraîne plus d'humidité dans l'atmosphère et menace la capacité des océans à assurer leur rôle crucial d'absorption des émissions des gaz à effet de serre d'origine humaine. Toutefois, la température a marqué une petite inflexion par rapport à mars et son record absolu, tous mois confondus (21,07°C). El Niño se calme Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir" en avril pour aller vers des "conditions neutres", estime Copernicus. Cette variation naturelle concerne la zone équatoriale de l’océan Pacifique et induit un réchauffement planétaire. El Niño "a atteint son pic en début d'année", remarque Julien Nicolas, ce qui peut expliquer une légère inflexion des températures moyennes en avril par rapport à mars. "Les projections de modèles indiquent une possible transition vers des conditions La Niña dans la deuxième moitié de l’année mais les conditions sont assez incertaines encore", poursuit le climatologue. La Niña est le pendant d'El Niño, qui produit des effets opposés. Mais la sortie d'El Niño ne changera rien à la tendance de fond du réchauffement. "Ce phénomène se superpose à des tendances de long terme qui perdurent et sont liées directement au réchauffement lié à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et aux quantités de chaleur qui sont absorbées et stockées en particulier dans les océans", souligne M. Nicolas. 2024, vers de nouveaux records ? Ces tendances continueront "à pousser la température mondiale vers de nouveaux records", prédit Carlo Buontempo, directeur du C3S. Fin mars, l'ONU avait déjà averti qu'il y avait une "probabilité élevée" que 2024 affiche à son tour des températures inégalées, alors que 2023 vient conclure une décennie de chaleur record, poussant la planète "au bord du gouffre". Pour Julien Nicolas, il est toutefois "encore un peu tôt" pour prédire si de nouveaux records seront battus, dans la mesure où 2023 a été exceptionnelle.

08.05.2024 à 04:39

Mort de Kim Ki Nam, ancien maître de la propagande de Corée du Nord

FRANCE24

img
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s'est recueilli en silence tôt mercredi matin devant le cercueil "avec une amère douleur face à la perte d'un révolutionnaire vétéran qui est resté d'une loyauté sans faille" au régime, a rapporté KCNA. Kim Ki Nam, hospitalisé depuis 2022, est mort en raison de son grand âge et d'un "dysfonctionnement de plusieurs organes", a précisé l'agence. Kim Ki Nam est surtout connu pour avoir dirigé le Département d'agitation et de propagande de la Corée du Nord de 1989 à 2017, après avoir été le rédacteur en chef du journal d'Etat Rodong Sinmun dans les années 1970. Il a également été vice-président du Parti des travailleurs de Corée (PTC, au pouvoir), et ambassadeur à Pékin dans les années 1950. Après des études en Union soviétique, il avait commencé sa carrière sous Kim Il Sung, au pouvoir à Pyongyang depuis la fin de l'occupation japonaise en 1948 jusqu'à sa mort en 1994, et était considéré comme un proche ami de son fils et successeur Kim Jong Il (1994-2011), le père de Kim Jong Un. "Goebbels nord-coréen" Il était l'auteur des principaux slogans du régime et des discours de ses dirigeants. Il est aussi considéré comme l'architecte du culte de la personnalité instauré autour de la dynastie Kim, qui dirige la Corée du Nord d'une main de fer depuis trois générations. Il avait activement soutenu la transmission héréditaire du pouvoir de Kim Il Sung vers Kim Jong Il, puis vers Kim Jong Un. La famille Kim est vénérée quasi-religieusement en Corée du Nord comme la "Lignée Paektu", du nom de la plus haute montagne du pays, officiellement le lieu de naissance de Kim Jong Il. Kim Ki Nam "est l'équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels", le chef de la propagande nazie, a affirmé à l'AFP Ahn Chan-il, chef de l'Institut mondial pour les études nord-coréennes à Séoul. "On peut dire avec certitude que toutes les stratégies de propagande et d'agitation de la dynastie Kim ont germé dans son cerveau", a ajouté ce chercheur, ancien transfuge nord-coréen. "Vétéran de la révolution" KCNA l'a décrit mercredi comme "un vétéran de notre parti et de la révolution, un théoricien prestigieux et un activiste politique de premier plan". En 2015, des images diffusées par les médias d'Etat avaient montré le défunt haut-fonctionnaire, octogénaire à l'époque, prenant des notes avec diligence devant Kim Jong Un, d'une cinquantaine d'années son cadet. Une image publiée mercredi par le Rodong Sinmun montre Kim Jong Un, vêtu d'un costume sombre, se recueillant aux côtés de hauts responsables du parti et de l'armée devant un cercueil décoré de fleurs, tandis qu'un orchestre militaire joue au fond de la pièce. Après le départ à la retraite de Kim Ki Nam, le rôle de grand chef de la propagande du régime avait finalement été dévolu à la puissante sœur de Kim Jong Un, Kim Yo Jong, en 2018. En 2009, Kim Ki Nam avait conduit une délégation nord-coréenne en Corée du Sud pour assister aux funérailles de l'ancien président Kim Dae-jung, partisan du dialogue avec le Nord et qui avait effectué une visite historique à Pyongyang en 2000. Il avait, à cette occasion, rencontré le président en fonctions à Séoul Lee Myung-bak. Il était depuis 2016 sous le coup de sanctions du département du Trésor des Etats-Unis, en même temps que Kim Jong Un et d'autres dirigeants, "pour leurs liens avec les violations notoires des droits humains en Corée du Nord".

08.05.2024 à 04:34

Climat : la planète a encore battu des records de températures au mois d'avril

FRANCE 24

img
Selon l'observatoire européen Copernicus, le mois d'avril est marqué par un nouveau record mensuel de chaleur sur terre, avec une température moyenne de 15,03 °C. C'est le onzième mois consécutif de record de température au niveau mondial. Seule nouvelle rassurante, le phénomène climatique El Nino continue de faiblir. 
Texte intégral (630 mots)
Selon l'observatoire européen Copernicus, le mois d'avril est marqué par un nouveau record mensuel de chaleur sur terre, avec une température moyenne de 15,03 °C. C'est le onzième mois consécutif de record de température au niveau mondial. Seule nouvelle rassurante, le phénomène climatique El Nino continue de faiblir. 

08.05.2024 à 04:11

Frappes intenses sur Gaza, pourparlers de la "dernière chance" au Caire

FRANCE24

img
L'armée israélienne avait déployé des chars mardi dans Rafah (sud), pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte et fermé les deux principaux points d'accès à l'aide humanitaire (Rafah et Kerem Shalom), une mesure jugée "inacceptable" par les Etats-Unis. Washington a d'ailleurs "suspendu la livraison d'une cargaison" de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d’Israël face à ses "inquiétudes" concernant une offensive annoncée sur Rafah, a indiqué dans la nuit un haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden. La cargaison se composait "de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)", a dit ce responsable, précisant que Washington estimait que ces bombes les plus lourdes pouvaient "être utilisées à Rafah" et dans des "environnement urbains denses". Cette décision est rendue publique au moment où l'administration Biden est confrontée aux Etats-Unis à un mouvement de manifestants propalestiniens sur des campus pour son soutien militaire à Israël. Et alors que les médiateurs égyptien, qatari et américain tiennent des discussions au Caire en vue d'un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. "L'ensemble des parties sont d'accord pour retourner à la table des négociations" pour une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué mardi le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements. Israël et le Hamas "devraient être capables de combler les lacunes qui restent" pour conclure un accord de cessez-le-feu actuellement en discussion, a déclaré de son côté un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, disant espérer un accord "très bientôt". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir donné pour consigne à la délégation israélienne au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël. "Cela pourrait être la dernière chance (pour Israël) de récupérer les captifs (...) vivants", a déclaré à l'AFP un haut responsable du Hamas ayant requis l'anonymat. "Pression militaire" Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition acceptée par son mouvement comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent". Israël s'oppose jusqu'à présent à un cessez-le-feu permanent tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'aura pas été "vaincu". Et son armée mène une opération de "contreterrorisme" dans "des zones spécifiques" de l'est de Rafah, après un appel à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU. Cette évacuation a été annoncée en prévision d'une offensive terrestre promise par Benjamin Netanyahu pour éliminer les derniers bataillons du Hamas, mais aussi "exercer une pression militaire" sur le mouvement islamiste afin d'obtenir un éventuel accord qui réponde aux "exigences israéliennes". Son ministre de la Défense Yoav Gallant a prévenu mardi que l'armée était prête à "intensifier" ses opérations "dans toute la bande" de Gaza s'il n'y avait pas d'avancées sur la libération des otages. "Arrêter l'escalade" Mais les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne ont appelé Israël à ne pas mettre à exécution sa menace, redoutant un bain de sang et une aggravation de la crise humanitaire. "Le conflit à Gaza est à un moment critique. Les décisions qui sont prises aujourd’hui et leurs conséquences en terme de souffrance humaine resteront gravées dans la mémoire de la prochaine génération", a écrit sur X le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. L'ONU a annoncé mardi que l'accès depuis l'Egypte au point de passage de Rafah, principale porte d'entrée de l'aide humanitaire, vitale pour la population de Gaza, lui était interdit par l'armée. En Egypte, "des centaines de camions chargés de carburant et d'aide humanitaire sont bloqués", selon des sources égyptiennes, après la fermeture du passage de Rafah et de celui de Kerem Shalom, entre Israël et Gaza, visé par des tirs. L'ONU a en outre affirmé ne plus disposer que d'un jour de réserves de fioul pour les opérations humanitaires à Gaza, le secrétaire général Antonio Guterres exhortant Israël à rouvrir "immédiatement" les deux points de passage (Rafah et Kerem Shalom) et à "arrêter l'escalade". L'armée israélienne a fait état de 18 tirs de roquettes mardi depuis Rafah vers le sud israélien, dont certains en direction du passage de Kerem Shalom, ce qui a "empêché" selon elle l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire. Selon Washington, Kerem Shalom doit rouvrir mercredi et la construction du port artificiel au large de la bande de Gaza est désormais terminée, ce qui devrait faciliter l'acheminement, par voie maritime, de l'aide humanitaire, enjeu clé depuis le début de la guerre. "Terrifiés" La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 sont considérées mortes, selon l'armée. En représailles, Israël a lancé une opération militaire dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.789 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Sommés d'évacuer Rafah par l'armée israélienne, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, pour beaucoup déjà déplacés par la guerre, ont emballé à la hâte quelques affaires, sans trop savoir où aller. "Nous sommes terrifiés. On va partir vers l'ouest de Rafah, mais on ne sait pas exactement où", a confié à l'AFP Hanah Saleh, 40 ans.
Texte intégral (1046 mots)
L'armée israélienne avait déployé des chars mardi dans Rafah (sud), pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte et fermé les deux principaux points d'accès à l'aide humanitaire (Rafah et Kerem Shalom), une mesure jugée "inacceptable" par les Etats-Unis. Washington a d'ailleurs "suspendu la livraison d'une cargaison" de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d’Israël face à ses "inquiétudes" concernant une offensive annoncée sur Rafah, a indiqué dans la nuit un haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden. La cargaison se composait "de 1.800 bombes de 2.000 livres (907 kg) et de 1.700 bombes de 500 livres (226 kg)", a dit ce responsable, précisant que Washington estimait que ces bombes les plus lourdes pouvaient "être utilisées à Rafah" et dans des "environnement urbains denses". Cette décision est rendue publique au moment où l'administration Biden est confrontée aux Etats-Unis à un mouvement de manifestants propalestiniens sur des campus pour son soutien militaire à Israël. Et alors que les médiateurs égyptien, qatari et américain tiennent des discussions au Caire en vue d'un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. "L'ensemble des parties sont d'accord pour retourner à la table des négociations" pour une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué mardi le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements. Israël et le Hamas "devraient être capables de combler les lacunes qui restent" pour conclure un accord de cessez-le-feu actuellement en discussion, a déclaré de son côté un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, disant espérer un accord "très bientôt". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir donné pour consigne à la délégation israélienne au Caire de "continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération" des otages et "essentielles" à la sécurité d'Israël. "Cela pourrait être la dernière chance (pour Israël) de récupérer les captifs (...) vivants", a déclaré à l'AFP un haut responsable du Hamas ayant requis l'anonymat. "Pression militaire" Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition acceptée par son mouvement comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent". Israël s'oppose jusqu'à présent à un cessez-le-feu permanent tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'aura pas été "vaincu". Et son armée mène une opération de "contreterrorisme" dans "des zones spécifiques" de l'est de Rafah, après un appel à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU. Cette évacuation a été annoncée en prévision d'une offensive terrestre promise par Benjamin Netanyahu pour éliminer les derniers bataillons du Hamas, mais aussi "exercer une pression militaire" sur le mouvement islamiste afin d'obtenir un éventuel accord qui réponde aux "exigences israéliennes". Son ministre de la Défense Yoav Gallant a prévenu mardi que l'armée était prête à "intensifier" ses opérations "dans toute la bande" de Gaza s'il n'y avait pas d'avancées sur la libération des otages. "Arrêter l'escalade" Mais les Etats-Unis, l'ONU et l'Union européenne ont appelé Israël à ne pas mettre à exécution sa menace, redoutant un bain de sang et une aggravation de la crise humanitaire. "Le conflit à Gaza est à un moment critique. Les décisions qui sont prises aujourd’hui et leurs conséquences en terme de souffrance humaine resteront gravées dans la mémoire de la prochaine génération", a écrit sur X le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. L'ONU a annoncé mardi que l'accès depuis l'Egypte au point de passage de Rafah, principale porte d'entrée de l'aide humanitaire, vitale pour la population de Gaza, lui était interdit par l'armée. En Egypte, "des centaines de camions chargés de carburant et d'aide humanitaire sont bloqués", selon des sources égyptiennes, après la fermeture du passage de Rafah et de celui de Kerem Shalom, entre Israël et Gaza, visé par des tirs. L'ONU a en outre affirmé ne plus disposer que d'un jour de réserves de fioul pour les opérations humanitaires à Gaza, le secrétaire général Antonio Guterres exhortant Israël à rouvrir "immédiatement" les deux points de passage (Rafah et Kerem Shalom) et à "arrêter l'escalade". L'armée israélienne a fait état de 18 tirs de roquettes mardi depuis Rafah vers le sud israélien, dont certains en direction du passage de Kerem Shalom, ce qui a "empêché" selon elle l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire. Selon Washington, Kerem Shalom doit rouvrir mercredi et la construction du port artificiel au large de la bande de Gaza est désormais terminée, ce qui devrait faciliter l'acheminement, par voie maritime, de l'aide humanitaire, enjeu clé depuis le début de la guerre. "Terrifiés" La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont lancé une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 sont considérées mortes, selon l'armée. En représailles, Israël a lancé une opération militaire dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.789 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Sommés d'évacuer Rafah par l'armée israélienne, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, pour beaucoup déjà déplacés par la guerre, ont emballé à la hâte quelques affaires, sans trop savoir où aller. "Nous sommes terrifiés. On va partir vers l'ouest de Rafah, mais on ne sait pas exactement où", a confié à l'AFP Hanah Saleh, 40 ans.

08.05.2024 à 03:15

🔴 En direct : Washington a suspendu une livraison de bombes à Israël

FRANCE 24

img
Alors qu'Israël et le Hamas semblent prêts à retourner à la table des négociations, les opérations militaires israéliennes se poursuivent dans le sud de la bande de Gaza, où l'État hébreu a pris le contrôle des points de passage avec l'Égypte et promet une offensive terrestre d'envergure.
Texte intégral (1046 mots)
Alors qu'Israël et le Hamas semblent prêts à retourner à la table des négociations, les opérations militaires israéliennes se poursuivent dans le sud de la bande de Gaza, où l'État hébreu a pris le contrôle des points de passage avec l'Égypte et promet une offensive terrestre d'envergure.
15 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Euronews
Le Figaro
France 24
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE
Courrier Europe Centle
Euractiv
Toute l'Europe
 
  INTERNATIONAL
Equaltimes
CADTM
Courrier International
Global Voices
Info Asie
Inkyfada
I.R.I.S
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
N-Y Times
Orient XXI
Of AFP
Rojava I.C
 
  OSINT / INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
G.I.J.N
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
Issues
Les Jours
Le Monde Moderne
LVSL
Marianne
Médias Libres
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
Vrai ou Fake ?
🌞