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19.05.2024 à 22:45

RDC : "tentative de coup d'Etat" déjouée à Kinshasa, selon les autorités

FRANCE24

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Cette annonce est intervenue alors que des tirs d'armes automatiques avaient été entendus en fin de nuit aux abords du "palais de la Nation", qui abrite des bureaux du président Félix Tshisekedi, après l'attaque par des hommes armés du domicile d'un ministre situé à proximité, dans la commune de la Gombe, au bord du fleuve Congo. "Une tentative de coup d'Etat a été étouffée dans l'œuf par les forces de défense et de sécurité", a déclaré dans la matinée à la télévision nationale le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de RDC (FARDC). Les assaillants sont "de plusieurs nationalités", a expliqué le porte-parole de l'armée. Outre Christian Malanga, "il y a son fils", "deux autres sujets américains, des blancs", ainsi qu'"un sujet naturalisé britannique", a ajouté le général. Plus tôt dans la journée, l'ambassadrice des États-Unis s'était déclarée sur X "très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués" dans cette tentative de coup d'Etat. Selon le général Ekenge, les assaillants avaient l'intention de s'attaquer dans un premier temps aux domiciles de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa, et du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba. Mais "ils n'ont pas pu identifier le domicile" de la première et n'ont "pas trouvé" le deuxième chez lui. Ils se sont alors "attaqués à la résidence de Vital Kamerhe", le ministre de l'Economie, qui était chez lui avec sa famille. Lui et ses proches n'ont pas été touchés, mais deux policiers qui assuraient leur protection ont été tués. Les hommes armés se sont ensuite rendus au palais de la Nation. Cinq mois après les élections Des vidéos, apparemment filmées par les assaillants eux-mêmes, ont montré des hommes en treillis dans le bâtiment - où le président Félix Tshisekedi ne se trouvait pas - brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu Sese Seko, le dictateur renversé en 1997. "Le temps est arrivé. Vive le Zaïre, vive les enfants de Mobutu", lançait en lingala Christian Malanga, un ancien militaire. "Félix est tombé (...), nous sommes vainqueurs", proclamait-il. En tout début de matinée, des informations avaient commencé à circuler sur les réseaux sociaux, évoquant une attaque contre le domicile du ministre de l'Economie par des hommes armés dont certains s'étaient ensuite rendus au palais de la Nation tandis que d'autres tentaient de s'enfuir par le fleuve Congo. Durant ces "événements", un obus est tombé "malencontreusement" de l'autre côté du fleuve, dans un quartier de Brazzaville, faisant "quelques blessés légers", selon le gouvernement de la République du Congo. Dans la journée, la situation était calme à Kinshasa. "J'ai un peu peur de circuler comme ça à la Gombe, il n'y a pas beaucoup de monde... Mais je suis obligé d'écouler ma marchandise", déclarait Jean-Mbuta, un marchand de pain. Papa Fely, chauffeur de taxi, lui, n'avait "pas peur", mais déplorait que des gens pensent régler leurs problèmes en "prenant les armes". "Une enquête sérieuse et profonde est nécessaire pour faire toute la lumière sur ce grave incident", a demandé le mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement), s'interrogeant notamment sur l'apparente facilité avec laquelle des hommes "lourdement armés" avaient pu entrer dans le palais de la Nation. "Les mesures ont été prises pour renforcer à la fois la sécurité des Institutions, des officiels et celle de la ville de Kinshasa", a assuré le gouvernement. Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, a été réélu dès le premier tour de la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73% des voix, et les partis de son "Union sacrée" ont raflé quelque 90% des sièges aux législatives organisées le même jour. Le 23 avril, M. Kamerhe a été désigné candidat de l'Union sacrée à la présidence de l'Assemblée nationale. Mais, cinq mois après les élections et un mois et demi après la nomination de Judith Suminwa, le bureau définitif de l'Assemblée et le nouveau gouvernement se font toujours attendre, leur composition faisant manifestement l'objet d'âpres négociations. Le pays est par ailleurs confronté dans sa partie est à une grave crise sécuritaire, avec une rébellion (le M23), soutenue par le Rwanda, qui occupe de vastes pans de la province du Nord-Kivu.

19.05.2024 à 22:03

"Blue et Compagnie" s'envole en tête du box-office nord-américain

FRANCE24

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Distribué par le géant américain Paramount, l'histoire de Bea et de son voisin au pouvoir improbable de voir et parler avec des créatures variées, d'un bonbon géant à une bulle de savon, ont récolté 35 millions de dollars entre vendredi et dimanche. "C'est un bon début pour un film à la fois de +live action+ et d'animation, avec un score au-dessus de la moyenne pour ce genre", a estimé David Gross du cabinet Franchise Entertainment Research. Les créatures du film naissent de l'imagination des enfants qui les oublient en grandissant. La quête du duo est de reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire. Une autre fiction, "La Planète des singes: Le Nouveau Royaume", dernier volet en date de la saga simiesque, talonne "Blue et Compagnie" avec 26 millions de dollars de recettes. L'histoire de "Nouveau Royaume" se déroule trois siècles après le volet précédent, "Suprématie", dans un monde désormais totalement contrôlé par les primates, tandis que des humains réduits à l'état sauvage survivent en marge de la civilisation. Le film d'horreur "Les Intrus" se classe à la troisième place, avec 12 millions de recettes. Le film raconte l'histoire d'un jeune couple terrorisé par des étrangers masqués alors qu'ils sont bloqués dans une cabane d'une petite ville glauque. Au pied du podium, un duo plus glamour. "The fall guy", qui met en scène Ryan Gosling en cascadeur travaillant sur un film réalisé par son ex petite amie, jouée par Emily Blunt, récolte 8.5 millions. "Challengers", une romance à base de tennis portée par l'actrice et chanteuse américaine de 27 ans Zendaya, prend la cinquième place avec 2.9 millions de dollars. Voici le reste du top 10: 6. "Back to Black" (2.8 millions de dollars) 7. "Les cartes du mal" (2 millions de dollars) 8. "Godzilla x Kong: le Nouvel Empire" (1.7 million de dollars) 9. "The Blue Angels" (1.3 million de dollars) 10. "Unsung Hero" (1 million de dollars)

19.05.2024 à 21:59

Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, nouvel appel de Biden à un cessez-le-feu

FRANCE24

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Au huitième mois du conflit entre Israël et le Hamas déclenché par une attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, des combats acharnés ont repris à Jabalia (nord), où le Hamas a repris pied selon l'armée, et font rage à Rafah (sud). Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne le 6 mai, à la veille de l'entrée de ses chars dans l'est de cette ville, "environ la moitié de la population de Gaza" forte de 2,4 millions d'habitants, a été "forcée de fuir" à nouveau, a affirmé dimanche le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Avant l'aube, un bombardement israélien a touché un immeuble familial dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), ont indiqué l'hôpital al-Aqsa et la Défense civile de Gaza. "La défense civile a pu récupérer les corps de 31 martyrs et 20 blessés des décombres", a déclaré son porte-parole, Mahmoud Bassal. Dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté, l'hôpital Al-Ahli Arab a recensé trois morts dans un raid israélien sur une école abritant des déplacés dans l'est de Gaza-Ville. - "Combats féroces" - Des témoins ont rapporté des explosions et combats toute la nuit à Jabalia, où l'armée a ordonné samedi l'évacuation de quartiers après des tirs de roquettes sur Israël. Début janvier, l'armée israélienne avait dit avoir neutralisé le Hamas dans le nord de Gaza, mais d'après elle, le mouvement a repris pied à Jabalia. Dans le sud, l'armée a annoncé intensifier ses opérations à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, où elle dit vouloir réduire les derniers bataillons du Hamas. Les combats ont principalement lieu dans le secteur est. Le Hamas y a fait état de "combats féroces" avec des tirs d'obus et de missiles antichars. Dépêché par Washington, qui s'oppose à l'instar de nombreuses capitales à une offensive d'ampleur à Rafah, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'est entretenu dimanche avec son homologue, Tzachi Hanegbi, et avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem. M. Sullivan a appelé M. Netanyahu à accompagner les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza d'une "stratégie politique" pour l'avenir de l'enclave palestinienne, selon un compte-rendu de l'entretien de la Maison Blanche. Le conseiller à la sécurité nationale américain, qui avait rencontré la veille le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohamed ben Salmane, a vanté le "potentiel qui s'offre à Israël, ainsi qu'au peuple palestinien" d'un accord Israël-Arabie Saoudite, a précisé la Maison Blanche. S'exprimant à l'université d'Atlanta, Joe Biden, en campagne pour sa réélection à la présidence des Etats-Unis, principal soutien d'Israël, a assuré dimanche travailler à "une paix durable" incluant "une solution à deux Etats", avec la création d'un Etat palestinien. Il a de nouveau appelé à un "cessez-le-feu immédiat pour arrêter les combats, ramener les otages à la maison", alors que les pourparlers sur une trêve sont au point mort. "Aucun endroit sûr" A Rafah "il n'y a ni sécurité, ni nourriture, ni eau. Des bombardements continus depuis des mois, jour et nuit, nous sommes terrorisés (...) Que reste-t-il à détruire?", s'écrie Rinad Joudeh, une habitante. Les déplacés de Rafah affluent massivement à Khan Younès, plus au nord, mais "il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a répété dimanche le chef de l'Unrwa. Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, ont mené une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l'armée. Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Ses bombardements intenses et opérations militaires sur la bande de Gaza, ont provoqué la mort d'au moins 35.456 morts la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas, et une catastrophe humanitaire pour la population, menacée de famine selon l'ONU. - L'aide au compte-gouttes - La poursuite du conflit, sans que ne se dessine une issue aux hostilités, creuse les dissensions au sommet de l'Etat israélien. Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de M. Netanyahu, a menacé de démissionner si un "plan d'action" pour l'après-guerre à Gaza n'était pas adopté d'ici trois semaines. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a aussi sommé M. Netanyahu de "préparer immédiatement" une "alternative gouvernementale au Hamas". Le Premier ministre a accusé M. Gantz de vouloir "renverser le gouvernement". Depuis que l'armée israélienne a pris le 7 mai le contrôle côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt. Ce passage est crucial pour les aides dont le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire. Une jetée temporaire arrimée par les Américains sur la côte gazaouie pour l'arrivée de matériel a permis la livraison dimanche de 252 tonnes d'aide alimentaire émiratie, selon Abu Dhabi, et la Jordanie a annoncé que trois avions, jordanien, allemand et égyptien avaient effectué des largages aériens. Mais l'ONU répète que seule l'ouverture des passages routiers peut garantir les nécessaires livraisons à grande échelle. Le blocage de l'aide pourrait avoir des conséquences "apocalyptiques", a prévenu le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths. Un convoi d'aide à Gaza a de nouveau été attaqué dimanche par des activistes israéliens, mais des militants pacifistes israéliens qui l'escortaient ont affirmé avoir permis qu'il poursuive sa route sans trop de dégâts. Dans un communiqué, le Hamas, soutenu par Téhéran, a par ailleurs exprimé sa "pleine solidarité" avec l'Iran après la disparition d'un hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi.

19.05.2024 à 21:16

🔴 Iran : l'hélicoptère du président Ebrahim Raïssi a été localisé

FRANCE 24

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Après des recherches difficiles, l'hélicoptère accidenté du président iranien Ebrahim Raïssi a été localisé, ont annoncé les secours lundi matin. Le sort du dirigeant n'est pas encore connu mais "la situation n'est pas bonne", ont ajouté les secours. Le guide suprême a réagi en début de soirée dimanche, appelant les Iraniens à ne "pas s'inquiéter". Suivez la situation en direct.
Texte intégral (1068 mots)
Après des recherches difficiles, l'hélicoptère accidenté du président iranien Ebrahim Raïssi a été localisé, ont annoncé les secours lundi matin. Le sort du dirigeant n'est pas encore connu mais "la situation n'est pas bonne", ont ajouté les secours. Le guide suprême a réagi en début de soirée dimanche, appelant les Iraniens à ne "pas s'inquiéter". Suivez la situation en direct.

19.05.2024 à 20:47

"Je ne sais pas de quoi demain sera fait" : les victimes des inondations au Brésil confient leurs craintes

FRANCE24

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De nouveau réunis, il serre dans ses bras Mara, 45 ans. "Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Il va falloir repartir de zéro", lâche cet homme de 35 ans qui gagnait sa vie en tant que recycleur informel à Porto Alegre, une ville encore submergée à la suite de la crue du Rio Guaiba. Au milieu de montagnes de vêtements et de jouets issus de dons, près de 800 personnes sont hébergées dans ce gigantesque hangar de la capitale de l'État du Rio Grande do Sul, en proie depuis près de trois semaines à une catastrophe climatique sans précédent dans cette partie du monde, qui a fait plus de 150 morts et une centaine de disparus. "La nature nous rend ce que nous lui faisons" Certaines d'entre elles espèrent rentrer chez elles lorsque l'eau se retirera, d'autres y renoncent déjà, à l'instar de Marcia Beatriz Leal. Portant un pull à col roulé blanc, un tatouage au-dessus d'un de ses sourcils, cette femme de 50 ans habitait dans une maison qu'elle louait à Estrela, localité située dans une zone dévastée de la région. A ses côtés, Pietro, son fils de sept ans, et sa mère, qui souffre de la maladie d'Alzheimer, endormie à côté de lui. "C'est la troisième fois" qu'elle subit une inondation. Cette volonté "de se battre, de chercher à récupérer encore et encore, tout disparaît", explique Marcia Beatriz, qui se trouvait à Porto Alegre avec eux lorsque le déluge sans fin a commencé. Elle n'a même pas essayé de retourner chez elle. Cette créatrice de vêtements pour animaux affirme mieux se sentir après avoir "pleuré" au cours d'une conférence organisée par l'unité, au sein de la mairie, qui s'occupe de santé mentale de la population, dans un espace réservé du refuge. Elle espère s'installer avec sa mère et son fils dans un autre endroit, à l'abri des pluies de plus en plus intenses dans la région, un dérèglement lié, selon les scientifiques, au changement climatique et au phénomène El Niño "La nature nous rend ce que nous lui faisons" subir, lâche cette femme. Il a tout perdu, mais songe déjà à tout recommencer Sous une couverture colorée aux côtés de Mara, Rafael Adriano Peres n'a lui non plus aucun doute à ce sujet : "Les êtres humains détruisent la planète et cela va empirer", tant notamment que "la déforestation en Amazonie ne cessera pas". La tragédie actuelle dans le sud du Brésil en est une "preuve" et, "demain, cela pourrait se passer à Belo Horizonte (sud-est), dans d'autres villes", ajoute cet homme qui a toujours pensé que "l'eau n'atteindrait jamais" sa maison. Quelque 13.000 personnes sont rassemblées dans les 149 refuges que compte Porto Alegre, une ville moderne de 1,4 million d'habitants, selon les autorités locales. Pour Marta Fadrique, coordinatrice chargée à la mairie des problèmes de santé mentale, la peur que les inondations ne se reproduisent peut être ressentie parmi les personnes les plus affectées. Elle considère cependant que, dans la majorité des cas, ce sentiment finit par s'atténuer. "La peur est normale" dans cette phase "aiguë" du drame, tout comme l'anxiété, l'insomnie et la "méfiance à l'égard de tout", explique cette psychologue dans la cour extérieure du refuge visité par l'AFP, où plusieurs rangées de vêtements sèchent au soleil et des enfants courent partout, comme inconscients des événements tragiques en cours. Habraham Elises Gil, 25 ans, est un Vénézuélien qui a immigré au Brésil il y a six ans en raison de la grave situation économique que connaît son pays. Avec sa femme et ses deux enfants, il a réussi à reconstruire sa vie à Porto Alegre en tant qu'homme de ménage, à s'installer dans une maison et à acheter des meubles. Il a tout perdu, mais songe déjà à tout recommencer. "Les enfants nous donnent de la force. La vie continue", dit-il.
Texte intégral (687 mots)
De nouveau réunis, il serre dans ses bras Mara, 45 ans. "Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Il va falloir repartir de zéro", lâche cet homme de 35 ans qui gagnait sa vie en tant que recycleur informel à Porto Alegre, une ville encore submergée à la suite de la crue du Rio Guaiba. Au milieu de montagnes de vêtements et de jouets issus de dons, près de 800 personnes sont hébergées dans ce gigantesque hangar de la capitale de l'État du Rio Grande do Sul, en proie depuis près de trois semaines à une catastrophe climatique sans précédent dans cette partie du monde, qui a fait plus de 150 morts et une centaine de disparus. "La nature nous rend ce que nous lui faisons" Certaines d'entre elles espèrent rentrer chez elles lorsque l'eau se retirera, d'autres y renoncent déjà, à l'instar de Marcia Beatriz Leal. Portant un pull à col roulé blanc, un tatouage au-dessus d'un de ses sourcils, cette femme de 50 ans habitait dans une maison qu'elle louait à Estrela, localité située dans une zone dévastée de la région. A ses côtés, Pietro, son fils de sept ans, et sa mère, qui souffre de la maladie d'Alzheimer, endormie à côté de lui. "C'est la troisième fois" qu'elle subit une inondation. Cette volonté "de se battre, de chercher à récupérer encore et encore, tout disparaît", explique Marcia Beatriz, qui se trouvait à Porto Alegre avec eux lorsque le déluge sans fin a commencé. Elle n'a même pas essayé de retourner chez elle. Cette créatrice de vêtements pour animaux affirme mieux se sentir après avoir "pleuré" au cours d'une conférence organisée par l'unité, au sein de la mairie, qui s'occupe de santé mentale de la population, dans un espace réservé du refuge. Elle espère s'installer avec sa mère et son fils dans un autre endroit, à l'abri des pluies de plus en plus intenses dans la région, un dérèglement lié, selon les scientifiques, au changement climatique et au phénomène El Niño "La nature nous rend ce que nous lui faisons" subir, lâche cette femme. Il a tout perdu, mais songe déjà à tout recommencer Sous une couverture colorée aux côtés de Mara, Rafael Adriano Peres n'a lui non plus aucun doute à ce sujet : "Les êtres humains détruisent la planète et cela va empirer", tant notamment que "la déforestation en Amazonie ne cessera pas". La tragédie actuelle dans le sud du Brésil en est une "preuve" et, "demain, cela pourrait se passer à Belo Horizonte (sud-est), dans d'autres villes", ajoute cet homme qui a toujours pensé que "l'eau n'atteindrait jamais" sa maison. Quelque 13.000 personnes sont rassemblées dans les 149 refuges que compte Porto Alegre, une ville moderne de 1,4 million d'habitants, selon les autorités locales. Pour Marta Fadrique, coordinatrice chargée à la mairie des problèmes de santé mentale, la peur que les inondations ne se reproduisent peut être ressentie parmi les personnes les plus affectées. Elle considère cependant que, dans la majorité des cas, ce sentiment finit par s'atténuer. "La peur est normale" dans cette phase "aiguë" du drame, tout comme l'anxiété, l'insomnie et la "méfiance à l'égard de tout", explique cette psychologue dans la cour extérieure du refuge visité par l'AFP, où plusieurs rangées de vêtements sèchent au soleil et des enfants courent partout, comme inconscients des événements tragiques en cours. Habraham Elises Gil, 25 ans, est un Vénézuélien qui a immigré au Brésil il y a six ans en raison de la grave situation économique que connaît son pays. Avec sa femme et ses deux enfants, il a réussi à reconstruire sa vie à Porto Alegre en tant qu'homme de ménage, à s'installer dans une maison et à acheter des meubles. Il a tout perdu, mais songe déjà à tout recommencer. "Les enfants nous donnent de la force. La vie continue", dit-il.

19.05.2024 à 20:34

Noémie Kocher: "Je n'imaginais pas qu'on était autant de victimes"

FRANCE24

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3 mois après le discours choc de Judith Godrèche aux Césars, la question des violences sexistes et sexuelles est omniprésente au Festival de Cannes. De plus en plus de femmes prennent la parole, des hommes aussi s'associent à leur combat. Il y a 20 ans, une actrice faisait figure de lanceuse d'alerte: Noémie Kocher, qui portait plainte contre le réalisateur Jean-Claude Brisseau. Invitée de "Regards" dans "Au Coeur de l'Info", elle nous livre sa vision de la 3ème vague du #Metoo en France.
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3 mois après le discours choc de Judith Godrèche aux Césars, la question des violences sexistes et sexuelles est omniprésente au Festival de Cannes. De plus en plus de femmes prennent la parole, des hommes aussi s'associent à leur combat. Il y a 20 ans, une actrice faisait figure de lanceuse d'alerte: Noémie Kocher, qui portait plainte contre le réalisateur Jean-Claude Brisseau. Invitée de "Regards" dans "Au Coeur de l'Info", elle nous livre sa vision de la 3ème vague du #Metoo en France.

19.05.2024 à 19:57

Angleterre: Gvardiol, Ortega et Foden, sacrés "Citizens"

FRANCE24

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. Phil Foden, plein phare Le gaucher né à Stockport, dans le Grand Manchester, a illuminé le jeu des "Citizens" avec ses dribbles, ses frappes superbes et ses statistiques de haut vol (19 buts dont un doublé lors de la victoire du titre, dimanche, et 8 passes décisives). Le numéro 47, qu'il a tatoué dans le cou, a notamment assuré un intérim brillant en l'absence du chef d'orchestre Kevin De Bruyne, bloqué à l'infirmerie pendant la première moitié de saison. A 23 ans, Foden n'est toutefois plus ce joker que Guardiola utilise pour dépanner, comme l'an dernier. Le retour de "KDB" n'a pas changé la donne: l'ailier ou milieu offensif a désormais son rond de serviette dans l'équipe type. Il s'assoit même à la table des plus grands, puisqu'il a été désigné meilleur joueur de la saison 2023-24 en Premier League. . Ortega, la doublure qui assure La deuxième meilleure défense d'Angleterre, derrière Arsenal, s'est appuyée au long cours sur Ederson, le gardien brésilien N.1. Mais sa doublure, Stefan Ortega, est sorti de l'ombre avec brio quand il a fallu enfiler les gants. L'Allemand de 31 ans a dû rentrer en urgence contre Liverpool, Nottingham et surtout Tottenham (2-0), mardi, match crucial dans la conquête du titre, où il s'est illustré par plusieurs parades, notamment un sauvetage génial devant Heung-Min Son à la 86e. "Ortega, rien que ce soir, leur a permis de remporter le titre de Premier League. (...) S'il ne fait pas ces arrêts à 1-0, Arsenal gagne le championnat", avait alors déclaré Jamie Carragher, ancien de Liverpool devenu consultant pour Sky Sports. "Il est vraiment, vraiment, vraiment bon", a applaudi Guardiola à propos de son N.18, arrivé libre à l'été 2022 de l'Arminia Bielefeld, relégué en D2 allemande. "Notre entraîneur des gardiens a pris une décision incroyable en le faisant venir ici." . De Bruyne-Haaland, duo infernal Kevin De Bruyne, blessé dès la première journée, n'a retrouvé la Premier League qu'en janvier, mais il a rattrapé le temps perdu. Le milieu offensif a mis quatre buts et délivré dix passes décisives dans les dix-sept matches qu'il a disputés. Le Belge de 32 ans est devenu le deuxième meilleur passeur de l'histoire du championnat d'Angleterre mardi dernier contre Tottenham avec un "assist" pour Erling Haaland sur l'ouverture du score. Son complice norvégien, à 23 ans, sait mieux que personne comment déguster les caviars de "KDB". Et il a encore régalé les supporters des "Citizens" avec sa boulimie de buts: 27 en trente et une rencontres. Absent quasiment deux mois cet hiver, Haaland a ralenti la cadence en début d'année 2024 et subi des critiques parfois féroces, mais il a terminé la saison en boulet de canon avec neuf buts en sept matches. . Gvardiol, la patte Guardiola Les champions d'Europe ont mis jusqu'à 90 millions d'euros, selon la presse, pour attirer l'été dernier Josko Gvardiol, 21 ans à l'époque, depuis le RB Leipzig. Peu entreprenant offensivement, parfois dépassé défensivement, le défenseur croate a "eu un peu de mal" au début, dixit Guardiola. "Il est arrivé dans l'équipe qui a fait le triplé et au début il était un peu timide, un peu: +je ne veux pas gâcher toute la structure qu'ils ont+", a raconté l'entraîneur. Et d'ajouter, à propos de son adaptation: "C'est une question de temps." De fait, les recrues peinent souvent à s'acclimater aux principes de jeu de l'Espagnol. Le défenseur central de formation, repositionné à gauche par Guardiola, a accéléré sa formation, s'est mué en relanceur hors pair et même en finisseur à succès avec quatre buts marqués depuis mi-avril. . Rodri, le porte-bonheur Le milieu défensif de 27 ans est plus que jamais un rouage essentiel du collectif mancunien, à la fois sentinelle intraitable, bonus offensif (8 buts, 9 passes décisives) et totem porte-bonheur. Avec Rodri dans l'équipe, Manchester City n'a pas perdu un seul match de Premier League depuis le 5 février 2023, à Tottenham, une invincibilité étendue sur plus de 470 jours et cinquante matches par l'Espagnol ! Les "Citizens" n'ont perdu que trois fois cette saison en championnat (Wolverhampton, Arsenal, Aston Villa) et le buteur de la dernière finale de Ligue des champions était à chaque fois suspendu.
Texte intégral (714 mots)
. Phil Foden, plein phare Le gaucher né à Stockport, dans le Grand Manchester, a illuminé le jeu des "Citizens" avec ses dribbles, ses frappes superbes et ses statistiques de haut vol (19 buts dont un doublé lors de la victoire du titre, dimanche, et 8 passes décisives). Le numéro 47, qu'il a tatoué dans le cou, a notamment assuré un intérim brillant en l'absence du chef d'orchestre Kevin De Bruyne, bloqué à l'infirmerie pendant la première moitié de saison. A 23 ans, Foden n'est toutefois plus ce joker que Guardiola utilise pour dépanner, comme l'an dernier. Le retour de "KDB" n'a pas changé la donne: l'ailier ou milieu offensif a désormais son rond de serviette dans l'équipe type. Il s'assoit même à la table des plus grands, puisqu'il a été désigné meilleur joueur de la saison 2023-24 en Premier League. . Ortega, la doublure qui assure La deuxième meilleure défense d'Angleterre, derrière Arsenal, s'est appuyée au long cours sur Ederson, le gardien brésilien N.1. Mais sa doublure, Stefan Ortega, est sorti de l'ombre avec brio quand il a fallu enfiler les gants. L'Allemand de 31 ans a dû rentrer en urgence contre Liverpool, Nottingham et surtout Tottenham (2-0), mardi, match crucial dans la conquête du titre, où il s'est illustré par plusieurs parades, notamment un sauvetage génial devant Heung-Min Son à la 86e. "Ortega, rien que ce soir, leur a permis de remporter le titre de Premier League. (...) S'il ne fait pas ces arrêts à 1-0, Arsenal gagne le championnat", avait alors déclaré Jamie Carragher, ancien de Liverpool devenu consultant pour Sky Sports. "Il est vraiment, vraiment, vraiment bon", a applaudi Guardiola à propos de son N.18, arrivé libre à l'été 2022 de l'Arminia Bielefeld, relégué en D2 allemande. "Notre entraîneur des gardiens a pris une décision incroyable en le faisant venir ici." . De Bruyne-Haaland, duo infernal Kevin De Bruyne, blessé dès la première journée, n'a retrouvé la Premier League qu'en janvier, mais il a rattrapé le temps perdu. Le milieu offensif a mis quatre buts et délivré dix passes décisives dans les dix-sept matches qu'il a disputés. Le Belge de 32 ans est devenu le deuxième meilleur passeur de l'histoire du championnat d'Angleterre mardi dernier contre Tottenham avec un "assist" pour Erling Haaland sur l'ouverture du score. Son complice norvégien, à 23 ans, sait mieux que personne comment déguster les caviars de "KDB". Et il a encore régalé les supporters des "Citizens" avec sa boulimie de buts: 27 en trente et une rencontres. Absent quasiment deux mois cet hiver, Haaland a ralenti la cadence en début d'année 2024 et subi des critiques parfois féroces, mais il a terminé la saison en boulet de canon avec neuf buts en sept matches. . Gvardiol, la patte Guardiola Les champions d'Europe ont mis jusqu'à 90 millions d'euros, selon la presse, pour attirer l'été dernier Josko Gvardiol, 21 ans à l'époque, depuis le RB Leipzig. Peu entreprenant offensivement, parfois dépassé défensivement, le défenseur croate a "eu un peu de mal" au début, dixit Guardiola. "Il est arrivé dans l'équipe qui a fait le triplé et au début il était un peu timide, un peu: +je ne veux pas gâcher toute la structure qu'ils ont+", a raconté l'entraîneur. Et d'ajouter, à propos de son adaptation: "C'est une question de temps." De fait, les recrues peinent souvent à s'acclimater aux principes de jeu de l'Espagnol. Le défenseur central de formation, repositionné à gauche par Guardiola, a accéléré sa formation, s'est mué en relanceur hors pair et même en finisseur à succès avec quatre buts marqués depuis mi-avril. . Rodri, le porte-bonheur Le milieu défensif de 27 ans est plus que jamais un rouage essentiel du collectif mancunien, à la fois sentinelle intraitable, bonus offensif (8 buts, 9 passes décisives) et totem porte-bonheur. Avec Rodri dans l'équipe, Manchester City n'a pas perdu un seul match de Premier League depuis le 5 février 2023, à Tottenham, une invincibilité étendue sur plus de 470 jours et cinquante matches par l'Espagnol ! Les "Citizens" n'ont perdu que trois fois cette saison en championnat (Wolverhampton, Arsenal, Aston Villa) et le buteur de la dernière finale de Ligue des champions était à chaque fois suspendu.

19.05.2024 à 19:45

Rome: deux ans après, Zverev tourne la page de sa grave blessure de Roland-Garros

FRANCE24

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L'Allemand s'était adjugé en 2017 à 20 ans son premier Masters 1000 sur les courts du Foro Italico. Sept ans après, il a accueilli son deuxième titre dans la capitale italienne avec soulagement et une émotion plus vive encore. "C'est une quinzaine spéciale pour moi, c'est à Rome que j'ai remporté mon premier Masters 1000 et c'est là que je remporte mon premier Masters 1000 depuis ma blessure", a expliqué Zverev. "Cela a été deux années difficiles, je ne savais pas si j'allais revenir à ce niveau", a poursuivi le N.5 mondial qui compte désormais à son palmarès 22 titres, dont six Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem. En brisant en deux sets 6-4, 7-5 le rêve du Chilien Nicolas Jarry, 24e mondial et invité surprise de cette finale, Zverev a exorcisé les souvenirs de Roland-Garros 2022 qu'il avait quitté en larmes et en béquilles après s'être blessé gravement à la cheville droite lors de sa demi-finale contre Rafael Nadal. 4e mondial Depuis cette blessure qui l'avait obligé à mettre fin prématurément à sa saison 2022, il courait après un titre d'importance. C'est maintenant chose faite, quasiment trois ans après sa précédente victoire dans un Masters 1000, à Cincinnati en août 2021. Zverev, qui passera lundi de la 5e à la 4e place du classement ATP après ce succès, a rejoint le groupe inhabituellement fourni des prétendants au titre sur la terre battue parisienne. Comme Nadal a peu joué et n'a pas ses repères habituels avant son dernier Roland Garros, comme le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic est en panne de confiance, aucun favori ne se dégage avant l'édition 2024 du Grand Chelem sur terre battue. Zverev, en quête de son premier titre majeur, ralliera lui Paris avec une confiance au zénith. S'il n'a pas eu à battre de joueur du top 10 mondial à Rome pour s'y imposer, il a frôlé la perfection lors de cette finale. A l'image du premier jeu remporté grâce à trois aces et un service gagnant, l'Allemand a été intraitable sur son service avec 90% de premières balles et 100% des points remportés sur son premier service au cours du premier set. "Semaine incroyable" Redoutable également au service, Jarry, qui disputait sa première finale au-dessus d'un tournoi ATP 250, a été mis en difficulté par l'agressivité en retour de Zverev, qui s'est procuré deux premières balles de break à 4-3. A 5-4, l'Allemand n'a pas laissé passer sa chance pour empocher le premier set en 41 minutes sur un coup droit dans le couloir de son adversaire. Le second set s'est déroulé selon un scénario quasi identique au premier avec Zverev remportant relativement facilement ses mises en jeu et Jarry sous pression à 2-1, puis 3-2 et surtout à 5-4 lorsque Zverev s'est procuré deux premières balles de match. Le Chilien s'est tiré d'affaire pour égaliser à 5-5, mais a définitivement cédé deux jeux plus tard après 1 h 41 minutes de jeu. "C'est une semaine que je ne suis pas prêt d'oublier, c'était incroyable", a cependant déclaré le Chilien, au bord des larmes lors de la cérémonie protocolaire. Lundi, il sera 17e mondial, soit le meilleur classement de sa carrière. Signe d'une hiérarchie masculine en plein recomposition, avec les derniers feux du "Big Four", Zverev est le cinquième vainqueur différent en Masters 1000 cette saison en autant de tournois de cette catégorie disputés.
Texte intégral (585 mots)
L'Allemand s'était adjugé en 2017 à 20 ans son premier Masters 1000 sur les courts du Foro Italico. Sept ans après, il a accueilli son deuxième titre dans la capitale italienne avec soulagement et une émotion plus vive encore. "C'est une quinzaine spéciale pour moi, c'est à Rome que j'ai remporté mon premier Masters 1000 et c'est là que je remporte mon premier Masters 1000 depuis ma blessure", a expliqué Zverev. "Cela a été deux années difficiles, je ne savais pas si j'allais revenir à ce niveau", a poursuivi le N.5 mondial qui compte désormais à son palmarès 22 titres, dont six Masters 1000, les tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem. En brisant en deux sets 6-4, 7-5 le rêve du Chilien Nicolas Jarry, 24e mondial et invité surprise de cette finale, Zverev a exorcisé les souvenirs de Roland-Garros 2022 qu'il avait quitté en larmes et en béquilles après s'être blessé gravement à la cheville droite lors de sa demi-finale contre Rafael Nadal. 4e mondial Depuis cette blessure qui l'avait obligé à mettre fin prématurément à sa saison 2022, il courait après un titre d'importance. C'est maintenant chose faite, quasiment trois ans après sa précédente victoire dans un Masters 1000, à Cincinnati en août 2021. Zverev, qui passera lundi de la 5e à la 4e place du classement ATP après ce succès, a rejoint le groupe inhabituellement fourni des prétendants au titre sur la terre battue parisienne. Comme Nadal a peu joué et n'a pas ses repères habituels avant son dernier Roland Garros, comme le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic est en panne de confiance, aucun favori ne se dégage avant l'édition 2024 du Grand Chelem sur terre battue. Zverev, en quête de son premier titre majeur, ralliera lui Paris avec une confiance au zénith. S'il n'a pas eu à battre de joueur du top 10 mondial à Rome pour s'y imposer, il a frôlé la perfection lors de cette finale. A l'image du premier jeu remporté grâce à trois aces et un service gagnant, l'Allemand a été intraitable sur son service avec 90% de premières balles et 100% des points remportés sur son premier service au cours du premier set. "Semaine incroyable" Redoutable également au service, Jarry, qui disputait sa première finale au-dessus d'un tournoi ATP 250, a été mis en difficulté par l'agressivité en retour de Zverev, qui s'est procuré deux premières balles de break à 4-3. A 5-4, l'Allemand n'a pas laissé passer sa chance pour empocher le premier set en 41 minutes sur un coup droit dans le couloir de son adversaire. Le second set s'est déroulé selon un scénario quasi identique au premier avec Zverev remportant relativement facilement ses mises en jeu et Jarry sous pression à 2-1, puis 3-2 et surtout à 5-4 lorsque Zverev s'est procuré deux premières balles de match. Le Chilien s'est tiré d'affaire pour égaliser à 5-5, mais a définitivement cédé deux jeux plus tard après 1 h 41 minutes de jeu. "C'est une semaine que je ne suis pas prêt d'oublier, c'était incroyable", a cependant déclaré le Chilien, au bord des larmes lors de la cérémonie protocolaire. Lundi, il sera 17e mondial, soit le meilleur classement de sa carrière. Signe d'une hiérarchie masculine en plein recomposition, avec les derniers feux du "Big Four", Zverev est le cinquième vainqueur différent en Masters 1000 cette saison en autant de tournois de cette catégorie disputés.

19.05.2024 à 19:39

Angleterre : Manchester City champion, Arsenal de nouveau dauphin

FRANCE 24

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Manchester City, plus fort que West Ham (3-1), s'est assis dimanche sur le trône d'Angleterre pour la quatrième année d'affilée, une performance inédite qui éclipse encore l'épatant Arsenal, dauphin dominé par une génération exceptionnelle de "Citizens", à l'image de Phil Foden.
Texte intégral (585 mots)
Manchester City, plus fort que West Ham (3-1), s'est assis dimanche sur le trône d'Angleterre pour la quatrième année d'affilée, une performance inédite qui éclipse encore l'épatant Arsenal, dauphin dominé par une génération exceptionnelle de "Citizens", à l'image de Phil Foden.

19.05.2024 à 19:17

80 ans après, la mémoire oubliée des caméramen du Débarquement

FRANCE24

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On y voit une poignée de soldats américains avancer sur la plage, l'un d'eux tombe, fauché par les balles allemandes. Blessé au bras gauche, Richard Taylor continue malgré tout de tourner. A quelques jours du 80ème anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie, ses filles tiennent à honorer sa mémoire, oubliée dans les tourbillons de l'Histoire. Jennifer Taylor-Rossel et Patricia Spae, 66 et 65 ans, viennent pour la première fois dans cette sombre salle des archives nationales américaines, près de Washington, à l'initiative du documentariste français Dominique Forget, accompagné de l'AFP. En juin, Jennifer sera en Normandie, sur les traces de son père. "Ce sera plein d'émotion", lui dit sa petite soeur, par-dessus le bruit saccadé de la bobine qui défile dans cette sorte de télévision à pellicule. Jennifer soupire, peine à retenir ses larmes. "Ce qu'il a vu..." souffle-t-elle. Amère De ce jour-là, le monde a retenu les images de Robert Capa, 11 clichés flous d'Omaha Beach devenus mythiques. Mais, sous le feu allemand, un autre preneur d'images est présent: le sergent Richard Taylor. Toute son unité devait prendre des images du Débarquement, mais il sera le seul à rapporter des vidéos des troupes américaines le 6 juin 1944 à Colleville-sur-Mer. Ses bobines, comme des millions de documents militaires des deux guerres mondiales, sont conservées dans cet immense bâtiment de béton sis près de la capitale américaine. Des archives au coeur d'un double documentaire -- bientôt diffusé sur la chaîne française RMC Découverte -- de Dominique Forget, qui remonte leur fil depuis des années et a retrouvé les descendants de Richard Taylor et tant d'autres. "Ce sont eux qui y sont allés, qui ont risqué leur vie, qui ont continué à tourner quand ils ont été blessés," martèle Jennifer, qui s'avoue un "peu amère" face à l'aura entourant le travail de Robert Capa. "Il est temps que ces photographes reçoivent la reconnaissance qu'ils méritent tant". L'aînée des soeurs fouille depuis quelques années dans les archives et les possessions de leur père, mort en 2002 à 95 ans. Jennifer Taylor-Rossel montre à l'AFP un béret allemand, croix gammée au centre. Elle l'a retrouvé dans une poche intérieure de son uniforme, siglé d'un "Official US Army Photographer" sur la manche. "Ca venait par bribes" Photographe à New York, Richard Taylor s'engage en décembre 1942, puis insiste pour être envoyé au front comme caméraman. Après sa blessure lors du Débarquement, il retournera filmer l'avancée des alliés jusqu'en Allemagne, comme le racontent les quelque 200 lettres adressées à sa famille. Document par document, Jennifer oeuvre patiemment à la reconnaissance posthume d'un père "dur", "difficile à aimer". Sa cicatrice au bras gauche, il la balayait d'une phrase. "+Oh, eh bien, j'ai été blessé le Jour-J+", se souvient Jennifer par-dessus le bruit de la bobine qui se dévide. "Il n'est jamais entré dans les détails", intervient Patricia. "Non", reprend Jennifer, "ça venait par bribes (...), il nous disait +j'étais dans la troisième vague+, et c'était tout." "Dans les lettres", explique Patricia, "on voit que c'était si fort, si lourd". Jack Lieb, l'autre oublié Dans une autre salle sans âme des archives américaines, les deux soeurs découvrent de rares tirages d'époque: l'armée avait extrait des photographies des bobines vidéo de leur père. Au dos, "Taylor" tapé à la machine. "Voir son nom... ", commence Jennifer. "Toutes ces histoires qu'il nous racontait (...) j'essayais d'en trouver la preuve, et maintenant nous l'avons". "Je ne sais pas, c'est comme si je le touchais, lui, à l'époque", bégaye-t-elle, la voix étranglée. A deux pas d'elles, Robert Neal Marshall est venu lui aussi regarder des images tournées par son grand-père Jack Lieb, journaliste débarqué à Utah Beach. "Je n'ai jamais vu ça, c'est nouveau", s’enthousiasme-t-il, devant les vidéos -- rarissimes car en couleur -- tournées par son aïeul pendant la guerre, des bobines personnelles en plus des images en noir et blanc prises pour les actualités filmées américaines. "C'est comme si je regardais à travers les yeux de mon grand-père", dit-il devant l'écran d'ordinateur, ému lui aussi. "J'aimerais tant pouvoir lui parler, lui dire la force de tout cela."
Texte intégral (730 mots)
On y voit une poignée de soldats américains avancer sur la plage, l'un d'eux tombe, fauché par les balles allemandes. Blessé au bras gauche, Richard Taylor continue malgré tout de tourner. A quelques jours du 80ème anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie, ses filles tiennent à honorer sa mémoire, oubliée dans les tourbillons de l'Histoire. Jennifer Taylor-Rossel et Patricia Spae, 66 et 65 ans, viennent pour la première fois dans cette sombre salle des archives nationales américaines, près de Washington, à l'initiative du documentariste français Dominique Forget, accompagné de l'AFP. En juin, Jennifer sera en Normandie, sur les traces de son père. "Ce sera plein d'émotion", lui dit sa petite soeur, par-dessus le bruit saccadé de la bobine qui défile dans cette sorte de télévision à pellicule. Jennifer soupire, peine à retenir ses larmes. "Ce qu'il a vu..." souffle-t-elle. Amère De ce jour-là, le monde a retenu les images de Robert Capa, 11 clichés flous d'Omaha Beach devenus mythiques. Mais, sous le feu allemand, un autre preneur d'images est présent: le sergent Richard Taylor. Toute son unité devait prendre des images du Débarquement, mais il sera le seul à rapporter des vidéos des troupes américaines le 6 juin 1944 à Colleville-sur-Mer. Ses bobines, comme des millions de documents militaires des deux guerres mondiales, sont conservées dans cet immense bâtiment de béton sis près de la capitale américaine. Des archives au coeur d'un double documentaire -- bientôt diffusé sur la chaîne française RMC Découverte -- de Dominique Forget, qui remonte leur fil depuis des années et a retrouvé les descendants de Richard Taylor et tant d'autres. "Ce sont eux qui y sont allés, qui ont risqué leur vie, qui ont continué à tourner quand ils ont été blessés," martèle Jennifer, qui s'avoue un "peu amère" face à l'aura entourant le travail de Robert Capa. "Il est temps que ces photographes reçoivent la reconnaissance qu'ils méritent tant". L'aînée des soeurs fouille depuis quelques années dans les archives et les possessions de leur père, mort en 2002 à 95 ans. Jennifer Taylor-Rossel montre à l'AFP un béret allemand, croix gammée au centre. Elle l'a retrouvé dans une poche intérieure de son uniforme, siglé d'un "Official US Army Photographer" sur la manche. "Ca venait par bribes" Photographe à New York, Richard Taylor s'engage en décembre 1942, puis insiste pour être envoyé au front comme caméraman. Après sa blessure lors du Débarquement, il retournera filmer l'avancée des alliés jusqu'en Allemagne, comme le racontent les quelque 200 lettres adressées à sa famille. Document par document, Jennifer oeuvre patiemment à la reconnaissance posthume d'un père "dur", "difficile à aimer". Sa cicatrice au bras gauche, il la balayait d'une phrase. "+Oh, eh bien, j'ai été blessé le Jour-J+", se souvient Jennifer par-dessus le bruit de la bobine qui se dévide. "Il n'est jamais entré dans les détails", intervient Patricia. "Non", reprend Jennifer, "ça venait par bribes (...), il nous disait +j'étais dans la troisième vague+, et c'était tout." "Dans les lettres", explique Patricia, "on voit que c'était si fort, si lourd". Jack Lieb, l'autre oublié Dans une autre salle sans âme des archives américaines, les deux soeurs découvrent de rares tirages d'époque: l'armée avait extrait des photographies des bobines vidéo de leur père. Au dos, "Taylor" tapé à la machine. "Voir son nom... ", commence Jennifer. "Toutes ces histoires qu'il nous racontait (...) j'essayais d'en trouver la preuve, et maintenant nous l'avons". "Je ne sais pas, c'est comme si je le touchais, lui, à l'époque", bégaye-t-elle, la voix étranglée. A deux pas d'elles, Robert Neal Marshall est venu lui aussi regarder des images tournées par son grand-père Jack Lieb, journaliste débarqué à Utah Beach. "Je n'ai jamais vu ça, c'est nouveau", s’enthousiasme-t-il, devant les vidéos -- rarissimes car en couleur -- tournées par son aïeul pendant la guerre, des bobines personnelles en plus des images en noir et blanc prises pour les actualités filmées américaines. "C'est comme si je regardais à travers les yeux de mon grand-père", dit-il devant l'écran d'ordinateur, ému lui aussi. "J'aimerais tant pouvoir lui parler, lui dire la force de tout cela."

19.05.2024 à 18:59

Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, nouvel appel de Biden à un cessez-le-feu

FRANCE24

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Au huitième mois du conflit entre Israël et le Hamas déclenché par une attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, des combats acharnés ont repris à Jabalia (nord), où le Hamas a repris pied selon l'armée, et font rage à Rafah (sud), d'après des témoins. Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne le 6 mai, à la veille de l'entrée de ses chars dans l'est de cette ville, "environ la moitié de la population de Gaza" forte de 2,4 millions d'habitants, a été "forcée de fuir" à nouveau, a affirmé dimanche à Amman le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Avant l'aube, un bombardement israélien a touché un immeuble familial dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), ont indiqué l'hôpital al-Aqsa et la Défense civile de Gaza. "La défense civile a pu récupérer les corps de 31 martyrs et 20 blessés des décombres", a déclaré son porte-parole, Mahmoud Bassal. "Il y a encore des corps sous les décombres", a décrit Yasser Abou Oula, un témoin, "tous sont des civils." Dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté, l'hôpital Al-Ahli Arab a recensé trois morts dans un raid israélien sur une école abritant des déplacés dans l'est de Gaza-Ville. - "Combats féroces" - Des témoins ont rapporté des explosions et combats toute la nuit à Jabalia, où l'armée a ordonné samedi l'évacuation de quartiers après des tirs de roquettes sur Israël. Début janvier, l'armée israélienne avait dit avoir neutralisé le Hamas dans le nord de Gaza, mais d'après elle, le mouvement a repris pied à Jabalia. Dans le sud, l'armée a annoncé intensifier ses opérations à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, où elle dit vouloir réduire les derniers bataillons du Hamas. Les combats ont principalement lieu dans le secteur est. Le Hamas y a fait état de "combats féroces" avec des tirs d'obus et de missiles antichars. S'exprimant à l'université d'Atlanta, Joe Biden, en campagne pour sa réélection à la présidence des Etats-Unis, principal soutien d'Israël, a assuré dimanche à des étudiants travailler à "une paix durable" incluant "une solution à deux Etats", avec la création d'un Etat palestinien. Il a de nouveau appelé à un "cessez-le-feu immédiat pour arrêter les combats, ramener les otages à la maison", alors que les pourparlers sur une trêve entre le Hamas et Israël sont au point mort. Dépêché par Washington, qui s'oppose à l'instar de nombreuses capitales à une offensive d'ampleur à Rafah, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a eu dimanche des entretiens avec les dirigeants d'Israël. "Aucun endroit sûr" A Rafah "il n’y a ni sécurité, ni nourriture, ni eau. Des bombardements continus depuis des mois, jour et nuit, nous sommes terrorisés (...) Que reste-t-il à détruire?", s'écrie Rinad Joudeh, une habitante. "Si l'armée étend ses opérations nous ne pourrons que fuir", dit-elle, alors les déplacés affluent massivement à Khan Younès, plus au nord. Mais "il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a répété dimanche le chef de l'Unrwa. Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, ont mené une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l'armée. Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Ses bombardements intenses et opérations militaires sur la bande de Gaza, ont provoqué la mort d'au moins 35.456 morts la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas, et une catastrophe humanitaire pour la population, menacée de famine selon l'ONU. Dissensions La poursuite du conflit, sans que ne se dessine une issue aux hostilités, creuse les dissensions au sommet de l'Etat israélien. Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a menacé de démissionner si un "plan d'action" pour l'après-guerre à Gaza n'était pas adopté d'ici trois semaines. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a aussi sommé M. Netanyahu de "préparer immédiatement" une "alternative gouvernementale au Hamas". Le Premier ministre a accusé M. Gantz de vouloir "renverser le gouvernement". Depuis que l'armée israélienne a pris le 7 mai le contrôle côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt. Ce passage est crucial pour les aides dont le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire. Une jetée temporaire arrimée par les Américains sur la côte gazaouie pour l'arrivée de matériel a permis la livraison dimanche de 252 tonnes d'aide alimentaire émiratie, selon Abu Dhabi, et la Jordanie a annoncé que trois avions, jordanien, allemand et égyptien avaient effectué des largages aériens. Mais l'ONU répète que seule l'ouverture des passages routiers peut garantir les nécessaires livraisons à grande échelle. Le blocage de l'aide pourrait avoir des conséquences "apocalyptiques", a prévenu le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.
Texte intégral (951 mots)
Au huitième mois du conflit entre Israël et le Hamas déclenché par une attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, des combats acharnés ont repris à Jabalia (nord), où le Hamas a repris pied selon l'armée, et font rage à Rafah (sud), d'après des témoins. Depuis l'ordre d'évacuation de l'armée israélienne le 6 mai, à la veille de l'entrée de ses chars dans l'est de cette ville, "environ la moitié de la population de Gaza" forte de 2,4 millions d'habitants, a été "forcée de fuir" à nouveau, a affirmé dimanche à Amman le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini. Avant l'aube, un bombardement israélien a touché un immeuble familial dans le camp de réfugiés de Nousseirat (centre), ont indiqué l'hôpital al-Aqsa et la Défense civile de Gaza. "La défense civile a pu récupérer les corps de 31 martyrs et 20 blessés des décombres", a déclaré son porte-parole, Mahmoud Bassal. "Il y a encore des corps sous les décombres", a décrit Yasser Abou Oula, un témoin, "tous sont des civils." Dans le nord du territoire palestinien assiégé et dévasté, l'hôpital Al-Ahli Arab a recensé trois morts dans un raid israélien sur une école abritant des déplacés dans l'est de Gaza-Ville. - "Combats féroces" - Des témoins ont rapporté des explosions et combats toute la nuit à Jabalia, où l'armée a ordonné samedi l'évacuation de quartiers après des tirs de roquettes sur Israël. Début janvier, l'armée israélienne avait dit avoir neutralisé le Hamas dans le nord de Gaza, mais d'après elle, le mouvement a repris pied à Jabalia. Dans le sud, l'armée a annoncé intensifier ses opérations à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Egypte, où elle dit vouloir réduire les derniers bataillons du Hamas. Les combats ont principalement lieu dans le secteur est. Le Hamas y a fait état de "combats féroces" avec des tirs d'obus et de missiles antichars. S'exprimant à l'université d'Atlanta, Joe Biden, en campagne pour sa réélection à la présidence des Etats-Unis, principal soutien d'Israël, a assuré dimanche à des étudiants travailler à "une paix durable" incluant "une solution à deux Etats", avec la création d'un Etat palestinien. Il a de nouveau appelé à un "cessez-le-feu immédiat pour arrêter les combats, ramener les otages à la maison", alors que les pourparlers sur une trêve entre le Hamas et Israël sont au point mort. Dépêché par Washington, qui s'oppose à l'instar de nombreuses capitales à une offensive d'ampleur à Rafah, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a eu dimanche des entretiens avec les dirigeants d'Israël. "Aucun endroit sûr" A Rafah "il n’y a ni sécurité, ni nourriture, ni eau. Des bombardements continus depuis des mois, jour et nuit, nous sommes terrorisés (...) Que reste-t-il à détruire?", s'écrie Rinad Joudeh, une habitante. "Si l'armée étend ses opérations nous ne pourrons que fuir", dit-elle, alors les déplacés affluent massivement à Khan Younès, plus au nord. Mais "il n'y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", a répété dimanche le chef de l'Unrwa. Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, ont mené une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 252 personnes alors emmenées comme otages, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 mortes selon l'armée. Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Ses bombardements intenses et opérations militaires sur la bande de Gaza, ont provoqué la mort d'au moins 35.456 morts la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas, et une catastrophe humanitaire pour la population, menacée de famine selon l'ONU. Dissensions La poursuite du conflit, sans que ne se dessine une issue aux hostilités, creuse les dissensions au sommet de l'Etat israélien. Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a menacé de démissionner si un "plan d'action" pour l'après-guerre à Gaza n'était pas adopté d'ici trois semaines. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a aussi sommé M. Netanyahu de "préparer immédiatement" une "alternative gouvernementale au Hamas". Le Premier ministre a accusé M. Gantz de vouloir "renverser le gouvernement". Depuis que l'armée israélienne a pris le 7 mai le contrôle côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, l'acheminement de l'aide humanitaire est quasiment à l'arrêt. Ce passage est crucial pour les aides dont le carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire. Une jetée temporaire arrimée par les Américains sur la côte gazaouie pour l'arrivée de matériel a permis la livraison dimanche de 252 tonnes d'aide alimentaire émiratie, selon Abu Dhabi, et la Jordanie a annoncé que trois avions, jordanien, allemand et égyptien avaient effectué des largages aériens. Mais l'ONU répète que seule l'ouverture des passages routiers peut garantir les nécessaires livraisons à grande échelle. Le blocage de l'aide pourrait avoir des conséquences "apocalyptiques", a prévenu le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.

19.05.2024 à 18:38

À Madrid, l'extrême droite européenne réunie pour afficher ses ambitions à l'approche des élections

FRANCE 24

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Javier Milei, Giorgia Meloni et Marine Le Pen étaient réunis à Madrid dimanche pour une rencontre entre dirigeants d'extrême droite. Le président ultralibéral argentin a fait le déplacement pour venir apporter son soutien aux partis de l'extrême droite européenne qui ont souhaité afficher un front uni, malgré une intense bataille en coulisses à propos de la composition des futurs groupes au Parlement européen.
Texte intégral (951 mots)
Javier Milei, Giorgia Meloni et Marine Le Pen étaient réunis à Madrid dimanche pour une rencontre entre dirigeants d'extrême droite. Le président ultralibéral argentin a fait le déplacement pour venir apporter son soutien aux partis de l'extrême droite européenne qui ont souhaité afficher un front uni, malgré une intense bataille en coulisses à propos de la composition des futurs groupes au Parlement européen.

19.05.2024 à 18:29

Cannes: 9 moments de grâce sur tapis rouge

FRANCE24

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Eva Green, hitchkockienne Allure sombre, en Balmain noir dentelle fermée jusqu'au cou et incrustations dorées sur son corps, l'actrice française s'est enveloppée de mystère, dans ce look quasi gothique, marquant les esprits avec une coiffure en volume et ondulations évoquant l'âge d'or d'Hollywood. Naomi, retour en 1996 Naomi Campbell a plongé le festival dans un bain de nostalgie, en portant de nouveau, le mythique fourreau noir ajouré Chanel, serti de millier de sequins noirs dans lequel elle avait défilé en 1996 à Paris, au summum de sa carrière. Blanc sur rouge, Uma Thurman bouge Le long fourreau de soie ivoire, qui capte parfaitement les flashs, et s'accorde à la perfection au rouge "Rosso" du tapis pièce maitresse d'un look peaufiné par l'actrice américaine avec de jolis talons écrus et le port de tête altier. "Hunter game" Le fourreau bleu Cendrillon de l'actrice Hunter Schafer, habillée en Armani Privé pour la première de "Kinds of Kindness", a apporté une touche de praticabilité, l'élégante tenue de princesse en satin étant dotée de maxi poches pour une séance de pose. Anya Taylor-Joy, furiossima Léger strabisme, bouche rouge sombre, chignon ultra serré et une vertigineuse création Dior - corset et maxi jupon ton champagne entièrement couverte de cristaux - la star de "Furiosa" a offert l'un des moments de grâce du tapis rouge. Iris Mittenaere, sculpture intégrée L'influenceuse de 31 ans et Miss Univers 2016, a porté un déconcertant look Stephane Rolland avec robe noire de soirée et vaste sculpture dorée intégrée au dos, qui faisait penser à une Palme d'or qui serait passée sous les roues d'une limousine. Jane Fonda, la faille spatio-temporelle Et le temps s'arrête: l'icône hollywoodienne de 86 ans dans une combinaison pantalon Elie Saab et un manteau effet léopard de la marque italienne Forte_Forte, est sortie de la voiture l'amenant sur le tapis, sautillante, bouche rouge et carré wavy argenté. Aishwarya Rai Bachchan, épaulée L'égérie bollywoodienne et Miss Monde 1994 a osé l'une des robes les plus spectaculaires de la semaine avec une création turquoise et argentée scintillante à la traîne interminable et aux épaules en aiguille, façon fauteuil de "Game of Thrones", qui a fait frémir la fashion sphere. Margot Davy, les ailes du désir Air France a célébré 44 ans d'un partenariat ininterrompu avec le Festival de Cannes en faisant monter les marches à son égérie, la mannequin Margot Davy, dans une robe fatale rouge, drapée, à la traîne vertigineuse signée Rabih Kayrouz.
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Eva Green, hitchkockienne Allure sombre, en Balmain noir dentelle fermée jusqu'au cou et incrustations dorées sur son corps, l'actrice française s'est enveloppée de mystère, dans ce look quasi gothique, marquant les esprits avec une coiffure en volume et ondulations évoquant l'âge d'or d'Hollywood. Naomi, retour en 1996 Naomi Campbell a plongé le festival dans un bain de nostalgie, en portant de nouveau, le mythique fourreau noir ajouré Chanel, serti de millier de sequins noirs dans lequel elle avait défilé en 1996 à Paris, au summum de sa carrière. Blanc sur rouge, Uma Thurman bouge Le long fourreau de soie ivoire, qui capte parfaitement les flashs, et s'accorde à la perfection au rouge "Rosso" du tapis pièce maitresse d'un look peaufiné par l'actrice américaine avec de jolis talons écrus et le port de tête altier. "Hunter game" Le fourreau bleu Cendrillon de l'actrice Hunter Schafer, habillée en Armani Privé pour la première de "Kinds of Kindness", a apporté une touche de praticabilité, l'élégante tenue de princesse en satin étant dotée de maxi poches pour une séance de pose. Anya Taylor-Joy, furiossima Léger strabisme, bouche rouge sombre, chignon ultra serré et une vertigineuse création Dior - corset et maxi jupon ton champagne entièrement couverte de cristaux - la star de "Furiosa" a offert l'un des moments de grâce du tapis rouge. Iris Mittenaere, sculpture intégrée L'influenceuse de 31 ans et Miss Univers 2016, a porté un déconcertant look Stephane Rolland avec robe noire de soirée et vaste sculpture dorée intégrée au dos, qui faisait penser à une Palme d'or qui serait passée sous les roues d'une limousine. Jane Fonda, la faille spatio-temporelle Et le temps s'arrête: l'icône hollywoodienne de 86 ans dans une combinaison pantalon Elie Saab et un manteau effet léopard de la marque italienne Forte_Forte, est sortie de la voiture l'amenant sur le tapis, sautillante, bouche rouge et carré wavy argenté. Aishwarya Rai Bachchan, épaulée L'égérie bollywoodienne et Miss Monde 1994 a osé l'une des robes les plus spectaculaires de la semaine avec une création turquoise et argentée scintillante à la traîne interminable et aux épaules en aiguille, façon fauteuil de "Game of Thrones", qui a fait frémir la fashion sphere. Margot Davy, les ailes du désir Air France a célébré 44 ans d'un partenariat ininterrompu avec le Festival de Cannes en faisant monter les marches à son égérie, la mannequin Margot Davy, dans une robe fatale rouge, drapée, à la traîne vertigineuse signée Rabih Kayrouz.
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