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Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking

Abonnés Directrice de publication : Valérie Champagne

▸ les 10 dernières parutions

11.04.2025 à 15:00

Trump : opération Shock and Awe

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Le nouveau président a choisi d’écraser tous ceux qui ne sont pas de son clan

Choc et effroi… Cette tactique militaire consiste à écraser l’adversaire par une puissance démesurée. Mise en place en 1996 aux États-Unis, elle semble avoir été retenue par Donald Trump pour sidérer ses adversaires. Pour l’instant, ça marche. La justice est lente et a du mal à répondre au même rythme. Bilan.

Trump en chef d'une troupe de clowns (dangereux)

À lire la fiche Wikipedia de cette stratégie militaire, c’est la tactique Trump qui se dessine: «imposer un niveau de choc et d’effroi tel que la volonté de l'adversaire de continuer la lutte soit anéantie [… et de] prendre le contrôle de l’environnement, et paralyser les perceptions de l’adversaire et ses capacités de compréhension ou tant les saturer que l’ennemi se retrouve incapable de résister sur les plans tactique et stratégique.» La description semble coller aux actions du nouveau président américain: «une suppression sélective des informations diffusées et la propagation dedésinformation, le débordement des forces adverses, et la rapidité d’action». Depuis son accession au pouvoir, Donald Trump a publié 112 décrets , tentant de détruire à la fois l’infrastructure du gouvernement fédéral et de déconstruire l’ordre international mis en place après la deuxième guerre mondiale. A titre de comparaison, Joe Biden a signé 19 décrets en 2024, un peu plus d’une vingtaine durant les deux années précédentes et 77 en 2021.

L’état de la démocratie américaine, notamment depuis 2001, celui de l’ordre international ne sont pas exempts de défauts. Loin de là. Mais qui veut véritablement remplacer une démocratie imparfaite par une dictature néo-fasciste reposant sur la puissance de la technologie et des milliards de datas collectées par les géants de la tech et par la communauté du renseignement américaine? Le néo-fascisme est-il une réponse acceptable aux défauts de la...

10.04.2025 à 09:51

La fin du maire-roi de Sornéville ?

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Le maire contesté a été destitué

Toutes les médiations avaient échoué. Bruno Retailleau a fini par signer un décret qui met un point final à l'aventure politique du maire de cette commune de l'Est. Le conseil municipal est dissous.

Rare image du clocher de Clochemerle-sur-Sornéville - Wikipedia

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a signé mercredi matin un décret qui acte la destitution du maire de Sornéville, petit village de 300 habitants de l’Est. Il faut dire que Yvon Vincent, tel est son nom, règne en maître absolu sur sa commune, cumulant jusqu’à 23 délégations… soit l’intégralité que compte Sornéville, comme nous l'avions raconté.

En mars dernier, le conseil municipal a voté contre le budget qu’il présentait. Et ce, pour la quatrième fois consécutive. Quatre ans donc que le maire tente de faire passer son budget et que ses conseillers municipaux, initialement acquis à la majorité mais passés depuis à l’opposition, s’y refusent. Une situation tellement inédite, et peut-être même unique en France, qui pousse la Cour régionale des comptes à s’emparer de la question et définir un budget de fonctionnement.

En janvier, Reflets.info chroniquait déjà les tensions qui agitent cette petite commune située à une trentaine de kilomètres de Nancy. Le point d’orgue est atteint en 2021 lorsqu’une enquête de la gendarmerie est ouverte suite à un dépôt de plainte. Il lui est, entre autres, reproché de qualifier des terrains agricoles en constructibles, ou l’inverse, selon son bon vouloir.

Des rappels à la loi ignorés

Plusieurs administrés se sont regroupés en association pour faire valoir leurs droits. « Pour nous permettre de nous défendre et d’aller en justice, nous avons créé courant 2022 l’Adaccs (Association de défense des administrés et contribuables...

08.04.2025 à 10:52

Le salut de Kühnen : l’extrême droite radicale se nazifie

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Un geste interdit en Allemagne

Des nationalistes révolutionnaires tatoués de runes et de soleils noirs aux fascistes identitaires bourgeois, en passant par les royalistes, la symbolique nazie se diffuse. Parmi ces signes, on retrouve notamment le geste à trois doigts, appelé le salut de Kühnen, conçu par le néonazi allemand Michael Kühnen pour remplacer le salut hitlérien.

Un signe prisé par l'extrême-droite radicale - © Reflets

Dans un article récemment publié, Le délégué national du mouvement étudiant UNI a le salut néonazi facile, Mediapart revient sur l’origine et la symbolique du salut de Kühnen, adopté dans les années 1970 pour remplacer le salut hitlérien en Allemagne. Utilisé par des néonazis et des suprémacistes blancs, ce geste a été repris par Mathis Gachon, délégué de l’Union nationale interuniversitaire (UNI). Bien qu’il trouve ses racines dans le salut à trois doigts – parfois associé au christianisme – ce signe était déjà employé, occasionnellement, sous le IIIᵉ Reich.

Droite - Copie d’écran du site Gettyimages : Waffen-SS volontaires « germaniques » de la SS-Standarte « Nordland » nouvellement créée lors de la cérémonie de prestation de serment. (à gauche un Norvégien, à droite un Danois) Printemps 1941. Gauche : Soldats de la Reichswehr prêtant serment à Hitler en 1934. - Bundesarchiv, Bild 102-16108A - CC-BY-SA 3.0
Droite - Copie d’écran du site Gettyimages: Waffen-SS volontaires « germaniques » de la SS-Standarte « Nordland » nouvellement créée lors de la cérémonie de prestation de serment. (à gauche un Norvégien, à droite un Danois) Printemps 1941. Gauche : Soldats de la Reichswehr prêtant serment à Hitler en 1934. - Bundesarchiv, Bild 102-16108A - CC-BY-SA 3.0

Comme de nombreux symboles issus du fascisme espagnol ou italien récupérés par l’extrême droite radicale française, la symbolique nazie semble vouloir franchir certains plafonds de verre et se normaliser dans l’espace public. Si les symboles nazis les plus couramment utilisés par les militants d’extrême droite sont les Totenkopfs, les soleils noirs, les croix gammées, les « SS » ou encore les « 14/88 », ceux-ci apparaissent principalement sous forme de graffitis ou de tatouages et sont rarement visibles sur les réseaux sociaux de ces groupes. En revanche, certains...

07.04.2025 à 18:18

Des hommages à l’OAS, ça passe. Critiquer la police, beaucoup moins.

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Louis Aliot s’en prend à L’Empaillé

Dans son numéro 11, publié à l’automne 2023, le journal L’Empaillé a osé — si l’on peut dire — dénoncer frontalement la politique lepéniste menée par le maire RN de Perpignan, Louis Aliot. L’article pointait « son idéologie autoritaire, raciste et anti-féministe », rappelant les racines néofascistes et antisémites du parti de l’élu. Le journal soulignait également sa nostalgie assumée de l’Algérie française et des terroristes de l’OAS.

Louis Aliot a une conception très personnelle de la liberté de la presse - © Reflets

Fondé en 2016 dans l’Aveyron, L’Empaillé est un journal trimestriel indépendant. Depuis 2021, il a étendu sa diffusion à l’ensemble de la région Occitanie, avec un tirage compris entre 22.000 et 29.000 exemplaires. Disponible dans les kiosques, les librairies, les cafés associatifs ou encore les centres sociaux, il relaie les luttes sociales, écologiques, féministes et antiracistes, tout en menant des enquêtes critiques sur les pouvoirs politiques, économiques et médiatiques.

C’est donc ce numéro 11 qui provoque la colère de la mairie RN, au point de valoir à l’équipe du journal des poursuites judiciaires. L’article publié en octobre 2023 dénonçait la politique autoritaire, raciste et anti-sociale de la municipalité, en soulignant notamment les origines néofascistes du RN et les liens de certains collaborateurs municipaux avec l’extrême droite radicale :

« Derrière cet écran de fumée, il ne faut pas creuser bien loin pour remettre Aliot à sa place. La plupart de son équipe qui n’était pas au RN l'est désormais, peu ou prou. Anaïs Sabatini est devenue député RN, l’adjoint à la culture André Bonnet est friand sur Twitter des posts de médias d’extrême droite comme Valeurs actuelles ou F de souche, et l’adjoint en charge de l’aménagement Charles Pons portait l’étiquette RN aux dernières sénatoriales. Évidemment, il y a celles et ceux qui étaient déjà de fidèles lepénistes : Frédéric Gourier (adjoint aux quartiers sud), au FN/RN depuis 12 ans et communicant d’Aliot...

03.04.2025 à 16:54

Le Rassemblement national réduit à copier tout ce que fait Trump

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Et il déclenche des paniques morales sur les réseaux sociaux pour renverser la démocratie

Après la condamnation de Marine Le Pen à quatre ans de prison, dont deux ferme et cinq ans d’inéligibilité, le RN et ses affidés s'attaquent à la Justice. Les menaces de mort pleuvent sur les réseaux sociaux, sont même validées par un membre du RN, et l'État de droit est remis en cause. Le RN enfourche la roue de Trump et copie son « programme » qui vise clairement à détruire la Démocratie et ses outils.

Un slogan périmé du RN, devenu FN

«  »

C'est foutu. En tout cas, les apparences sont là lorsque l'on se farcit l'encoprésie verbale des présentateurs et des invités de CNEWS ou l'écosystème de l'extrême droite sur les réseaux sociaux. Il semble bien qu'une partie importante de la population soit convaincue que Marine Le Pen est injustement condamnée. Dès lors, il convient de s'en prendre au système qui a abouti à sa condamnation : la Démocratie et la Justice. Quels que soient les faits, quels que soient les arguments rationnels qu'on leur oppose, ils sont convaincus comme un militant, accroché à ses certitudes politiques comme un bulot à son rocher. Qu'importe la vérité, la réalité, la rationalité, Marine est une victime. Une partie de la population a définitivement décroché. Elle ne souhaite plus faire société. Ces personnes ne sont plus avant tout des des citoyens, mais des militants. Tout cela ne peut que mal finir et l'on sait très bien quelle est l'issue, elle se déroule en temps réel aux États-Unis, sous nos yeux. L'accession au pouvoir de l'extrême droite la plus basse du front aboutit à un démantèlement systématique de tout ce qui fait notre contrat social dans le bloc occidental depuis des centaines d'années.

N'étant pas des « citoyens souverains », nous signons un pacte pour « faire société ». Le système auquel nous adhérons est loin d'être parfait, mais comme le disait Winston Churchill, « La démocratie est...

01.04.2025 à 19:58

Maintien de l’ordre : peut-on frapper une personne en fauteuil ?

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Une nouvelle affaire de violences policières à Clermont Ferrand

La courte vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un homme en fauteuil roulant frappé au visage par un policier pendant une intervention de la police, le 11 mars dernier. Une agression qui met en lumière les violences policières et la répression dans les quartiers populaires.

Raphaël, frappé par des policiers - © Reflets

Raphaël Chitrit est une figure connue de la galerie d’Auchan, le supermarché des quartiers nord de Clermont-Ferrand promis à fermeture. Tout le monde apprécie cet homme de 39 ans, tétraplégique, qui y passe la plupart de son temps libre. Raphaël vit en fauteuil roulant depuis un accident, il y a une vingtaine d’années. Ce jour-là, à Croix-de-Neyrat, il assiste à une énième intervention policière et fait un « fuck » aux forces de l’ordre. « Les policiers d’ici me connaissent, d’autant que j’habite à coté du commissariat, on rigole toujours. Je leur fais un doigt d’honneur quand je passe en fauteuil, c’est comme ça, et eux aussi me font un doigt d’honneur » sourit-il. Mais un CRS - de la compagnie 83, venue de Lyon- prend la mouche, l’agrippe et le frappe violemment.

Il est ensuite interpellé et laissé un certain temps dans le couloir des auditions du commissariat, sans son fauteuil. Raphaël est sous tutelle, mais personne ne prend la peine de prévenir ni sa famille ni ses tuteurs. Le parquet se justifie : « Un individu bien connu en fauteuil roulant est venu au contact pour insulter les policiers avant d’utiliser son fauteuil électrique pour leur foncer dessus pour les faire tomber. C’est dans ce contexte qu’il a fallu le neutraliser ». C’est un individu jugé « instable » insiste Dominique Puechmaille, procureure de Clermont-Ferrand.

Qu’un CRS frappe un homme tétraplégique en fauteuil roulant, alors qu’il ne représente pas une menace...

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