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La Lettre de Philosophie Magazine

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13.05.2024 à 13:21

Sur la Station spatiale internationale, les bactéries s’adaptent plus vite que les hommes

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Sur la Station spatiale internationale, les bactéries s’adaptent plus vite que les hommes hschlegel

Des bactéries de l’ISS ont développé d’impressionnants « mécanismes de résistance » aux antibiotiques. Une situation qui inquiète et révèle qu’entre les murs confinés de l’habitacle, tout un écosystème invisible prolifère et évolue.

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  • Sous ses airs d’environnement artificiel séparé de toute « nature » par le vide intersidéral, et peuplé seulement de quelques rares êtres humains (une dizaine d’astronautes), la Station spatiale internationale grouille de vie ! Dans ses bagages, l’homme y a emmené diverses espèces animales pour étudier pendant quelque temps leur adaptation à l’apesanteur : des pleurodèles (un genre de salamandre), des embryons de souris ou plus récemment des bébés calamars et quelques milliers de tardigrades. En 2021, Thomas Pesquet s’est également envolé avec quatre blobs.

  • Mais ce sont surtout des végétaux qui poussent au-dessus de nos têtes, dans l’idée notamment de préparer des voyages spatiaux très longs, sans possibilité de ravitaillement alimentaire. Depuis 2014, différentes cultures de légumes sont étudiées au sein du Vegetable Production System (abrégé en Veggie) : des laitues, des radis, des pois, du cresson, du mizuna (une sorte de chou). Des herbes aromatiques, aussi : basilic ou ginseng. En 2016, la première fleur spatiale a même éclos – une zinnia – suivie bientôt par des pétunias. Ces cultures représentent un vrai défi. Mauvaise qualité de lumière, absence de pesanteur qui provoque des dysfonctionnements dans le métabolisme des plantes, très faible humidité de l’air, etc. : autant de problèmes que les scientifiques essaient de résoudre dans des environnements confinés.

  • Outre des végétaux, les équipes de l’ISS s’intéressent aussi à la culture de divers champignons. Entre les murs de la station, mais également sur son pourtour extérieur. Entre 2008 et 2011, les astronautes ont essayé de faire pousser des espèces de champignons et de lichen, d’abord dans le vide spatial puis dans des conditions proches de celles de la planète Mars. Avec succès ! Même dans le vide, ces étranges vivants sont parvenus, quoique souvent bien amochés, à survivre pour une bonne moitié d’entre eux. Peut-être certains continuent-ils de pousser là-haut ?

  • L’ensemble des ces organismes ont été sciemment implantés dans ou sur l’ISS, au sein d’environnement contrôlés. D’autres cependant, très nombreux, ont fait le voyage à l’insu de l’homme : des milliers de micro-organismes, bactéries, virus, micro-champignons, etc. Tous les équipements et toutes les cargaisons sont stérilisées avant le départ. Impossible, en revanche, de stériliser un être humain. Nous emportons tous, avec nous, dans nos entrailles, un essaim microbiotique. Nous sommes habités par des milliers d’êtres « étrangers », que nous ne cessons de déverser dans notre environnement. Résultat : 12 554 espèces microbiennes différentes ont été dénombrées dans l’ISS en 2017. Signe palpable de cette prolifération invisible : les astronautes doivent régulièrement lutter contre le développement de moisissures. Pas de quoi inquiéter toutefois, malgré la présence de certaines espèces pathogènes. « La diversité est généralement associée à un écosystème sain », soulignait David Coil, co-auteur de l’étude. La composition de ce microbiome en orbite ressemble beaucoup à celui des espaces anthropiques clos : immeubles, bureaux, hôpitaux. 

  • À défaut d’inquiétude, la prudence paraît cependant de mise. En 2021, une bactérie « inconnue », proche du Methylobacterium indicum, a même été découverte, qui a probablement réussi à muter rapidement au sein de l’environnement hermétique. Plusieurs aspects caractéristiques de ce milieu inhabituel et résolument inhospitalier pourraient favoriser le développement de résistances : faible circulation de l’air, puissance du rayonnement cosmique, etc. Peut-être est-ce là ce qui est arrivé aux Enterobacter bugandensis, bactéries qui ne présentent d’ordinaire pas de risque pour l’organisme, dont des chercheurs ont montré qu’elles ont développé d’impressionnants « mécanismes de résistance qui les classent au sein du groupe d’agents pathogènes ». Moins sensibles aux antibiotiques, les Enterobacter bugandensis se multiplient rapidement dans le vaisseau. « Sous l’effet du stress, les souches isolées de l’ISS ont muté et sont devenues génétiquement et fonctionnellement distinctes de leurs homologues terrestres », explique Kasthuri Venkateswaran du Jet Propulsion Laboratory. Conséquence : « Le risque de prolifération est à prendre très au sérieux » par les astronautes, qui consacrent déjà 10% de leur temps au nettoyage minutieux de la station. Le risque pèse d’abord sur les êtres humains en orbite dans la station ; mais la possibilité de ramener ces souches sur Terre éveille aussi certaines craintes.

  • La Station spatiale internationale est, à sa manière, un véritable écosystème quasi-clos, à la manière d’un terrarium autonome géant. Les hommes vont et viennent au fil des courtes missions dont la brièveté relative est nécessaire pour éviter les dommages physiologiques irréparables. La station n’est pas un nouveau milieu de vie pour l’espèce, qui définirait de nouvelles conditions évolutives. Les micro-organismes, là-haut, n’ont pas cette « chance ». Certains rentrent au bercail avec leurs porteurs humains, et d’autres nés sur Terre y sont transportés ; mais beaucoup sont condamnés à demeurer, toute leur courte existence durant, dans l’enceinte du vaisseau et doivent trouver un moyen d’y survivre. Ils y naissent, s’y reproduisent et y meurent, esquissant au contact de conditions environnementales uniques les contours de lignes évolutives nouvelles dont on ne peut prédire sur quoi elles déboucheront. Tout au plus peut-on imaginer, par rapport à l’homme, une bien meilleure adaptation de ces vivants à leur environnement dont nous sommes pourtant les concepteurs. D’autant plus que leur vitesse de mutation est bien supérieure à la nôtre. Comme le rapportent Patrice Debré et Jean-Paul Gonzalez dans Vie et mort des épidémies (Odile Jacob, 2013) : « Le temps de génération des virus et des bactéries est infiniment plus court et dès lors les occasions de mutation beaucoup plus nombreuses. Une vie humaine équivaut à près de 1,5 million de générations de bactéries mises bout à bout. […] Au regard de leur potentiel évolutif, l’adaptation des bactéries soumises à une pression de sélection est donc infiniment plus rapide et fréquente que celle des êtres humains. » 

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13.05.2024 à 12:37

Vous avez dit “ultradroite” ?

hschlegel

Vous avez dit “ultradroite” ? hschlegel

Ce samedi 11 mai, plusieurs centaines de militants d’ultradroite ont défilé dans les rues de Paris. Que désigne exactement ce vocable ? À la suite du même défilé, qui avait eu lieu il y a pile un an le 6 mai 2023, nous avions réalisé une typologie des forces en présence, des royalistes aux identitaires, en passant par les nationalistes-révolutionnaires.

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13.05.2024 à 08:00

Mark Hunyadi : vers une “déclaration des droits de l’esprit”

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Mark Hunyadi : vers une “déclaration des droits de l’esprit” nfoiry

Alors que notre attention est une ressource captée, voire pillée, par les géants du numérique, le philosophe Mark Hunyadi propose de protéger l’esprit humain à travers la création d’une charte et d’une « haute autorité internationale ». Un entretien à retrouver également dans notre nouveau numéro, disponible chez votre marchand de journaux.

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12.05.2024 à 08:00

“C'est quoi, être courageux ?” En parler avec les enfants

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“C'est quoi, être courageux ?” En parler avec les enfants nfoiry

Dans la nouvelle formule de Philosophie magazine, nous proposons la rubrique « Comme des grands ». Dans l'esprit des ateliers d’éveil à la philosophie, des enfants sont invités à répondre à une question posée par l’un d’eux. Puis l’animatrice et formatrice en philosophie avec les enfants Chiara Pastorini donne des éléments permettant d’amorcer une discussion. Ce mois-ci, Amir, 7 ans, se demande : « Comment on fait pour être courageux ? »

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10.05.2024 à 16:00

Benjamin Pitchal : “Le surréalisme lie l’infini à la vie quotidienne”

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Benjamin Pitchal : “Le surréalisme lie l’infini à la vie quotidienne” hschlegel

L’année 2024 marque les cent ans de la publication du Manifeste du surréalisme, œuvre d’André Breton parue à l’automne 1924. Nous avons demandé à Benjamin Pitchal, auteur de La Classe verte (Gallimard) en 2018, mais aussi libraire spécialisé dans les ouvrages surréalistes, de revenir sur l’héritage de ce mouvement.

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Quel bilan peut-on tirer du surréalisme, un siècle après la première publication du Manifeste ?

Benjamin Pitchal : On peut considérer que la réussite de toute entreprise intellectuelle se mesure au fait qu’elle passe dans le langage commun et, à ce titre-là, le surréalisme a réussi, dans la mesure où l’adjectif « surréaliste » est largement passé dans le langage courant et est régulièrement utilisé dans les médias… C’est une forme de consécration, même si ce n’est pas exactement le sens que Breton, ou Apollinaire avant lui, avait voulu lui donner ! Du point de vue de l’histoire de la littérature ensuite, on peut reconnaître aux surréalistes le mérite d’avoir donné à des auteurs comme Rimbaud ou Lautréamont la place qu’ils occupent à nos yeux. Il y a des acquis très importants, et la marque qui a été imprimée par le mouvement est incontestable.

“Si la réussite de toute entreprise intellectuelle se mesure au fait qu’elle passe dans le langage commun, alors le surréalisme a indéniablement réussi”

 

Mais diriez-vous pour autant que le surréalisme est à la fête ? Ne vivons-nous pas actuellement une époque trop prosaïque pour être sensibles à la poésie surréaliste ?

La France de 1924 devait être assez prosaïque, elle aussi ! La victoire d’une idée, c’est aussi sa dissolution, puisqu’elle s’est répandue partout. C’est peut-être le malheur du surréalisme d’avoir triomphé. C’est également vrai de ses marges, de ceux qui n’appartenaient pas au groupe à proprement parler : par exemple, Henri Cartier-Bresson faisait dans les années 1930 une photographie dont la théorisation est directement issue du surréalisme. Il en va de même de L’Atalante de Jean Vigo, voire d’Histoire de l’œil de Georges Bataille. Ceux qui ont suivi, comme Samuel Beckett par exemple, ont essayé de dépasser le surréalisme, ce qui montre à quel point il a compté. Dans la littérature française, les expérimentations qui lui ont succédé, comme le Nouveau Roman, sont loin d’avoir laissé la même empreinte. Il faut ajouter que la peinture surréaliste occupe encore aujourd’hui une place majeure : René Magritte ou Dalí restent très à la page, même si à titre personnel je préfère Max Ernst, Yves Tanguy ou André Masson. Ces derniers ont d’ailleurs exercé une influence sur la peinture américaine lors de leur passage à New York pendant la guerre, comme sur Jackson Pollock, par exemple. Même chez des gens qui prennent ensuite des directions très différentes. Et puis on redécouvre actuellement les femmes peintres du mouvement comme Toyen, Leonor Fini ou Jane Graverol.

 

Et le surréalisme des origines ?

Sans doute les ouvrages les plus orthodoxes comme le Poisson soluble (1924) de Breton ou la poésie de Benjamin Péret sont-ils moins lus de nos jours, en raison de leur forme un peu affectée qui peut paraître plus datée. On découvre souvent le surréalisme par la lecture de L’Amour la poésie (1929) de Paul Éluard, de Corps et Biens (1930) de Robert Desnos, du Paysan de Paris (1926) d’Aragon et même de Nadja (1928) d’André Breton, qui sont davantage des témoignages de ce qu’a été l’activité du groupe. Et par l’Anthologie de l’humour noir (1940) aussi, qui inclut aussi bien des textes de Swift que de Gisèle Prassinos ou d’Arthur Cravan. C’est une très bonne porte d’entrée dans une certaine forme d’histoire de l’art et d’amour de la littérature.

 

Y a-t-il une relève aujourd’hui ? Peut-il d’ailleurs y avoir un sens à être surréaliste en 2024 ?

Ce serait pompier. C’est d’ailleurs l’impasse dans laquelle se situe une partie de l’art contemporain après Marcel Duchamp : la répétition à l’infini d’un geste subversif finit par élimer la subversion qui était présente à l’origine. Guy Debord dit que ce qu’il peut arriver de mieux à un mouvement d’avant-garde, c’est d’« avoir fait son temps », et je pense exactement cela, au double sens du terme.

“Le surréalisme est d’abord une esthétique – mais une politique aussi, et un rapport à l’existence, à la vie”

 

Comment définiriez-vous le surréalisme ?

« Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie », écrit Lautréamont… Mais il y a aussi une autre définition dans les Poésies qui est « beau comme le tremblement des mains dans l’alcoolisme ». Cette dernière définition lie l’infini à la vie quotidienne : il s’agit de faire une place à l’inconscient, au hasard, à l’intensité de l’instant, sans ignorer les dangers que font courir ce goût de l’absolu.

 

C’est par la beauté que dans les deux cas vous définissez le surréalisme.

Oui, car c’est d’abord une esthétique. Mais une politique aussi, et un rapport à l’existence, à la vie. Au fond, la formule de Mitterrand en 1981, « transformer le monde et changer la vie », c’est du pur plagiat. André Breton dit ça exactement : « Transformer le monde, a dit Marx. Changer la vie, a dit Rimbaud. Ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un. » Dans la génération qui a suivi immédiatement le surréalisme – je pense à Guy Debord et aux situationnistes –, il y a eu le sentiment que l’étape suivante était d’arrêter de faire de l’art et de la littérature pour appliquer le programme de la poésie dans la vie quotidienne.

“Au sein du groupe surréaliste, il ne s’en trouve pas un qui se soit compromis pendant l’Occupation. C’est le signe d’une école de pensée fonctionnelle !”

 

Et cet engagement politique a-t-il vécu ?

L’engagement du surréalisme, léniniste puis trotskiste, peut paraître dépassé, mais ce n’est qu’un aspect de l’activité politique du groupe. Leur dénonciation de la guerre du Rif ou de l’Exposition coloniale n’est pas sans rapport avec certains développements de la pensée contemporaine. L’essentiel est que la période du surréalisme « héroïque » (pour reprendre l’expression de Maurice Nadeau), c’est-à-dire du surréalisme du début, a été marquée par une critique puissante de l’Occident. Il y a notamment cette virulente « Lettre ouverte à M. Paul Claudel » dans laquelle les signataires surréalistes écrivent : « Nous souhaitons de toutes nos forces que les révolutions, les guerres et les insurrections coloniales viennent anéantir cette civilisation occidentale dont vous défendez jusqu’en Orient la vermine. » Sans compter les nombreux tracts révolutionnaires qui vont dans le même sens. Le compositeur Karlheinz Stockhausen n’a-t-il pas déclaré que les attentats du 11-Septembre constituaient « la plus grande œuvre d’art qui ait jamais été donnée » ? Je pense que les surréalistes auraient abondé dans son sens.

 

Ce qui n’est pas sans rappeler la formule de Breton dans le Manifeste, qui résonne étrangement à nos oreilles : “L’acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule.”

Oui, bien sûr. Ce n’est pas une apologie du terrorisme au sens où on l’entend aujourd’hui mais certainement une esthétisation de la violence politique tournée contre l’Occident. Il y a même des textes plus survoltés encore, comme cette conférence d’Aragon prononcée à Madrid en 1925, où il déclare « Monde occidental, tu es condamné à mort. Nous sommes les défaitistes de l’Europe », et qui se termine par ces mots : « Riez bien. Nous sommes ceux-là qui donneront toujours la main à l’ennemi. » C’est ce même Aragon qui aura été le grand écrivain de la Résistance. Il aura en effet tendu la main à l’ennemi… mais au bon ennemi ! Il est remarquable qu’au sein du groupe surréaliste, qui compte une centaine de signataires si l’on compile toutes les déclarations collectives, il ne s’en trouve pas un qui se soit compromis pendant l’Occupation. C’est le signe d’une école de pensée fonctionnelle !

“La victoire d’une idée, c’est aussi sa dissolution, puisqu’elle s’est répandue partout. C’est peut-être le malheur du surréalisme d’avoir triomphé”

 

Existe-t-il une phrase du Manifeste ou de l’œuvre de Breton que vous chérissez particulièrement ?

Au Manifeste de Breton, je préfère personnellement le texte programmatique d’Aragon, Une vague de rêves (1924), ne serait-ce que dans sa manière d’associer la théorie à la pratique. Quand on lit les lettres d’Aragon à Breton, on s’aperçoit d’ailleurs que c’est le premier qui impulse l’énergie. Il est le plus talentueux du mouvement à mes yeux, et son départ en 1931 est aussi une manière de dire que le mouvement a fait son temps. D’un certain point de vue, je pense que ce départ a accordé au surréalisme une forme de jeunesse éternelle, en l’empêchant de devenir une école à part entière, tenue par une assemblée d’anciens combattants – même s’il y a eu des prolongements, bien sûr.

 

À titre personnel, éprouvez-vous une forme de nostalgie pour le mouvement surréaliste ?

Il faut rester fidèle aux écrivains qu’on a aimés à 17 ou 18 ans ! Ce qu’il y a de plus regrettable n’est pas tant la disparition du contenu que de la forme, c’est-à-dire du caractère collectif de l’entreprise. Mais ce n’est pas propre au surréalisme. Pour des raisons qui tiennent aussi bien à l’histoire des arts qu’à la sociologie, de telles aventures semblent plus difficiles aujourd’hui. Mais sans doute sommes-nous ignorants de la véritable avant-garde qui se trame et qui nous échappe.

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