02.06.2025 à 12:00
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Les citations ne sont pas indispensables, mais c’est bien d’en connaître quelques-unes si le sujet s’y prête. D’autant qu’elles sont également très utiles pour comprendre en quelques mots la pensée d’un auteur. N’hésitez donc pas à en apprendre quelques-unes par cœur, puis essayez de les expliquer avec vos propres mots. Si vous ne savez pas par où commencer, pas de panique : on vous a sélectionné dix citations de philo « classiques »… décryptées !
➤ Et retrouvez ici notre programme complet de révision, jour par jour juin 202502.06.2025 à 08:00
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Chaque mois, Charles Pépin vous donne des clés pour résoudre vos cas de conscience. Dans notre nouveau numéro, Jena-Louis se demande comment faire valoir ses arguments auprès de son collègue de travail plus expérimenté.
juin 202501.06.2025 à 12:00
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Le Bangladesh est l’un des pays qui compte le plus grand nombre de mariages arrangés au monde. Afin de comprendre les rouages de ce phénomène, qui semble asservissant et d’un autre temps, mais qui concerne une part importante de la population mondiale, nos journalistes Pierre Terraz et Paul Boyer ont pu assister à une union entre une jeune fille et un homme qui ne s’étaient jamais rencontrés. Leur reportage est à découvrir dans notre tout nouveau numéro, à retrouver également chez votre marchand de journaux.
juin 202501.06.2025 à 07:00
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Qui a dit que la pensée de Martin Heidegger était incompréhensible ? Pour aborder l’œuvre – certes exigeante – du philosophe allemand, rien de tel que de commencer par son concept-clé : le Dasein, ou « être-là ». Explication avec Nicolas Tenaillon, professeur de philosophie.
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Intraduisible, le mot Dasein tel que le comprend Heidegger diffère de son usage courant en allemand. Au sens strict, il signifie : « être-là », être présent, exister. Et c’est bien ainsi que l’emploie par exemple Kant au XVIIIe siècle dans la Critique de la raison pure (1781) lorsqu’il dit que « l’existence [Dasein] ne peut être connue par de simples concepts ». Mais pour Heidegger, le Dasein renvoie à la spécificité de la réalité humaine. Car le fait d’« être-là » n’a pas le même sens pour une pierre qui est « sans monde », un animal qui est « pauvre en monde » et l’homme qui est un « configurateur de monde ».
➤ Retrouvez les grands concepts des philosophes expliqués dans notre dossier dédié !
Autrement dit : l’homme tire sa spécificité du fait que tout en étant « jeté » dans le monde (nul ne choisit sa date ni son lieu de naissance), il a le pouvoir de l’interroger et de se questionner sur la place qu’il y occupe : « Cet étant que nous sommes toujours nous-même et qui a entre autres la possibilité du questionner, nous lui attribuons le terme Dasein ». Le Dasein est ainsi un étant singulier pour qui il est question de l’être parce qu’il n’est pas refermé sur lui-même mais ouvert vers des possibles : il déploie son existence. Pour souligner cette singularité, Heidegger dit de lui qu’il « ek-siste », qu’il se « pro-jette » au-devant de lui-même.
“On” se disperse
Décrire les différents modes par lesquels le Dasein appréhende l’être en se projetant dans le monde pour le configurer tout en l’accueillant est l’objet principal du livre le plus célèbre de Heidegger : Être et Temps (1927). En termes plus techniques, pour comprendre le Dasein, il faut produire l’« analytique existentiale » de son « être-au-monde ». Or, ce que révèle ce livre très difficile et inachevé, c’est que le propre du Dasein n’est pas seulement de s’ouvrir spatialement en passant de la proximité à l’accueil du lointain, c’est-à-dire en élargissant son horizon. Sa spécificité est, si l’on peut dire, de produire du temps : le Dasein est « temporalisant », « existant » (au sens actif du participe présent). D’abord affairé dans le présent, préoccupé par le souci de trouver sa place dans le monde, il adopte une attitude « inauthentique » et se confond avec le « on » : si le Dasein s’éprouve toujours comme « mien », il se vit en premier lieu comme « être-avec » dans sa quotidienneté ; il veut d’abord être comme tout le monde au risque de se disperser.
“C’est par l’expérience de l’angoisse que le Dasein découvre son identité réelle”
Mais à ce premier élan, complété par le sentiment d’être déjà dans un monde, d’avoir un passé, succède une production plus extensive et plus personnelle du temps : découvrant que sa vie a un terme, amené à prendre conscience de sa finitude, le Dasein acquiert son authenticité quand il prend conscience qu’il est un « être-pour-la-mort » et que si le futur fait advenir ses possibles, ces derniers se réduisent au fur et à mesure que s’écoule le temps qui les révèle.
Autrement dit : c’est par l’expérience de l’angoisse existentielle, de la possibilité de n’être plus là, que le Dasein découvre son identité réelle. Expérience décisive en effet dans la mesure où elle signale un « appel de la conscience » qui incite l’homme à se sentir momentanément étranger à la fois à lui-même et au monde, ce qui lui permet de se déprendre tant de la fascination qu’exerçait sur lui ce qui l’entoure que du faux moi qu’il avait acquis par mimétisme. Expérience tragique aussi, parce qu’en substituant le « soi » au « on », le Dasein découvre que la mort est la seule puissance individualisante :« Le caractère absolu de la mort comprise dans son anticipation isole le Dasein en lui-même. »
Accueillir l’être
Pourtant, Heidegger n’aura de cesse dans ses œuvres ultérieures de mettre en garde contre une interprétation trop négative de sa théorie du Dasein. Car, pour lui, le Dasein reste avant tout ce qui permet d’accueillir l’être, en particulier par le langage poétique, langage plurivoque contrairement à celui de la science : comme une clairière dans la Forêt-Noire (où Heidegger aimait à se retirer), le Dasein est la condition du dévoilement de la lumière, du sens, de la vérité de l’être. Il est « éclaircie ». Ainsi peut-on dire que l'être n'advient, ne se destine, que dans le « là » du Da-sein, que l'homme assume dans « l'ek-sistence ».
Le Dasein ne se réduit donc ni au sujet ni à la conscience. Il n’est pas davantage identifiable à l’homme tel que l’étudie l’anthropologie ou l’idéalise l’humanisme. En charge de son propre fondement et de l’accueil de l’être, il est, s’il parvient à être authentique, cet étant unique par qui le sens peut advenir et trouver sa demeure dans le langage des poètes comme Héraclite ou Hölderlin.
juin 202531.05.2025 à 12:00
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Comment rendre la justice… de façon juste ? C'est le paradoxe que met en scène Tiago Rodrigues à la Comédie-Française dans sa pièce Hécube, pas Hécube, à voir actuellement et jusqu'au 21 juillet. Dans cette double tragédie, les enjeux contemporains de la procédure judiciaire viennent résonner avec la colère antique d'une reine de Troie. Dans notre nouveau numéro, Cédric Enjalbert vous en donne un avant-goût !
mai 202531.05.2025 à 07:00
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Comme pour la dissertation, la semaine dernière, retrouvez une de vos copies d’explication de texte. Demandez-vous si vous avez suivi les conseils qu’on vous a donnés pendant la semaine avant de la comparer avec une explication d'un texte de Nietzsche qui a eu un 19/20, à découvrir sur notre site. Notez enfin ce qui vous semble particulièrement réussi dans cette copie.
➤ Et retrouvez ici notre programme complet de révision, jour par jour mai 2025