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16.09.2025 à 15:31

Quels sont les privilèges des anciens Premiers ministres ailleurs en Europe ?

Valentin Ledroit
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Voiture avec chauffeur, collaborateurs, protection rapprochée… les anciens Premiers ministres vont devoir apprendre à s'en passer. Lundi 15 septembre, le chef du gouvernement, Sébastien Lecornu, a confirmé la suppression des privilèges à vie pour ses prédécesseurs, à partir du 1er janvier 2026. Jusqu’à présent, dix-sept anciens chefs du gouvernement français pouvaient compter sur une voiture […]

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Texte intégral (1757 mots)
L'ancien Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, est désormais secrétaire général de l'OTAN, tandis que l'ex-chancelière allemande, Angela Merkel, n'exerce plus de fonction officielle
L'ancien Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, est désormais secrétaire général de l'OTAN, tandis que l'ex-chancelière allemande, Angela Merkel, n'exerce plus de fonction officielle - Crédits : Conseil européen (octobre 2018)

Voiture avec chauffeur, collaborateurs, protection rapprochée… les anciens Premiers ministres vont devoir apprendre à s'en passer. Lundi 15 septembre, le chef du gouvernement, Sébastien Lecornu, a confirmé la suppression des privilèges à vie pour ses prédécesseurs, à partir du 1er janvier 2026.

Jusqu’à présent, dix-sept anciens chefs du gouvernement français pouvaient compter sur une voiture avec chauffeur, des collaborateurs et une protection rapprochée. Coût total : environ 4,4 millions d’euros par an, dont 3 millions uniquement pour la sécurité. Des privilèges traditionnels accordés par l'État et non par la loi, qui peuvent donc être modifiés par simple décret gouvernemental.

À partir de l'année prochaine, les avantages des anciens Premiers ministres seront ainsi limités dans le temps et ajustés en fonction des besoins réels, notamment pour la sécurité, tandis que certains privilèges comme le secrétariat pourront être supprimés en fonction de l'âge ou d'autres fonctions exercées.

L'actuel pensionnaire de Matignon a indiqué sur le réseau X que "la protection policière ne sera[it] accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l’intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque" et que "tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le ser[aient] dorénavant pour une durée limitée".

"On est le seul pays qui donne ce privilège", soutient quant à lui l'ancien commissaire européen Thierry Breton sur France info. "Regardez ce qui se passe encore une fois avec les autres pays européens, alignons-nous tranquillement, sereinement". Mais qu'en est-il réellement chez nos voisins ?

Contrairement au Premier ministre, les anciens ministres français ne profitent d'aucun avantage à vie. Ces derniers bénéficient d'une indemnité pendant les trois mois qui suivent la fin de leur mandat. Ils ne touchent en revanche pas de retraite à vie, ni d'assurance chômage. Enfin, certains peuvent bénéficier d'une protection policière, si le ministère de l'Intérieur l'estime nécessaire.

Allemagne, Espagne : des avantages importants

Parmi eux, plusieurs continuent d'attribuer des avantages institutionnels importants. Des privilèges censés se justifier par la place que continuent d'occuper les anciens dirigeants dans la vie publique et internationale.

En Allemagne, les anciens chanceliers fédéraux conservent à vie des moyens conséquents. Ils disposent d'un bureau, de collaborateurs et d'un budget de fonctionnement pris en charge par l'État, pour près de 500 000 euros de frais par an. Notons toutefois qu'en 2022, peu de temps après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le Bundestag a retiré certains avantages à l'ancien chancelier Gerhard Schröder, en raison de ses liens avec le géant pétrolier russe Gazprom.

En Espagne, les anciens Premiers ministres conservent un bureau, deux collaborateurs et un véhicule de fonction avec chauffeur. Ils disposent également d'une pension à vie, qu'ils peuvent refuser pour devenir membre de droit du Conseil d'État. Ils peuvent aussi profiter des transports publics d'État.

Italie, Danemark, Portugal : des avantages à géométrie variable

Au Danemark, les règles sont plus strictes. Tous les anciens ministres, dont les Premiers ministres, touchent une indemnité de transition pendant 6 à 36 mois après leur départ. Celle-ci sera bientôt limitée à 12 mois suite à une réforme adoptée en 2025. Ils peuvent ensuite bénéficier d’une pension de ministre ou de parlementaire, selon leur carrière. Côté sécurité, la protection est décidée au cas par cas par le service de renseignement et de protection, selon le niveau de menace. Aucun avantage "à vie" (voiture, bureau, collaborateurs) n’est prévu par la loi.

Au Portugal, la loi prévoit une subvenção mensal vitalícia (SMV). Cette allocation mensuelle à vie concerne les anciens Premiers ministres et présidents de l’Assemblée de la République. Son montant est plafonné à 80 % du salaire de base du poste exercé le plus longtemps, mais elle peut être suspendue si le bénéficiaire a d'autres revenus élevés. C'est notamment le cas pour António Costa, aujourd'hui président du Conseil européen.

Belgique, Pays-Bas : sobriété assumée

La Belgique se distingue par sa relative rigueur. Une fois le mandat terminé, les facilités disparaissent pour les anciens Premiers ministres, qui n'ont droit à aucun statut particulier. Ils disposent seulement d'une pension conforme au droit commun et de quelques moyens logistiques très réduits. Le royaume a choisi la sobriété et la discrétion, en revenant sur les rares avantages accordés par le passé.

Aux Pays-Bas, c’est la loi Appa (Algemene pensioenwet politieke ambtsdragers) qui encadre la sortie de fonction. Elle prévoit une allocation de transition temporaire et dégressive, ajustée en fonction des autres revenus. Dès qu'un ancien responsable retrouve un salaire conséquent, l'allocation cesse. Pas de bureau, pas de chauffeur, pas de staff financé par l'État : seulement un filet de sécurité transitoire.

Les chefs d'État, mieux lotis

Si les anciens Premiers ministres voient leurs avantages se réduire, la situation est bien différente pour les chefs d'État. Dans plusieurs pays européens, les ex-présidents ou ex-rois conservent un statut particulier.

En Allemagne, un ancien président fédéral bénéficie d’une dotation annuelle, d'un bureau, d'un chef de cabinet et de personnel mis à disposition, ainsi que d'une voiture avec chauffeur. En Italie, un ancien président bénéficie également d'un grand nombre d'avantages, y compris l'utilisation des avions, trains et bateaux de l'État ou du paiement de son assurance santé.

Certains États revoient tout de même quelques avantages accordés à leurs têtes couronnées. En Espagne, l’ancien roi Juan Carlos a longtemps conservé une rente annuelle et un entourage officiel, malgré son exil et les nombreuses polémiques dont il a fait l'objet. Pour faire taire les critiques, son fils Felipe VI, toujours en poste actuellement, avait pris la décision en 2020 de réduire certains de ces avantages.

En France, les anciens présidents de la République bénéficient de plusieurs privilèges, notamment une protection policière, un secrétariat avec jusqu’à sept collaborateurs pendant cinq ans puis réduit à trois, ainsi qu'un appartement meublé pris en charge par l'État. Ils perçoivent également une retraite d’environ 6 000 euros bruts par mois. Alors que l'exécutif supprime les avantages à vie pour les anciens Premiers ministres, Sébastien Lecornu rappelle que la situation du chef de l'État a déjà été largement encadrée. "Beaucoup de choses ont déjà été réglées" concernant le président de la République, a-t-il assuré.

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16.09.2025 à 12:26

Podcast "L'Europe en 3 minutes"

Rédaction Toute l'Europe
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78 - L'Otan, garante de la sécurité collective de l'Europe Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'Otan est plus que jamais sous les feux de l'actualité. Cet épisode revient sur son histoire, ses missions et son rôle crucial pour protéger l'Europe, tout en explorant comment l'Union européenne et l'Alliance travaillent ensemble. 77 - L’Union européenne et l’éducation : […]

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Texte intégral (10486 mots)
Podcast 3 minutes pour comprendre l'Europe

78 - L'Otan, garante de la sécurité collective de l'Europe

Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'Otan est plus que jamais sous les feux de l'actualité. Cet épisode revient sur son histoire, ses missions et son rôle crucial pour protéger l'Europe, tout en explorant comment l'Union européenne et l'Alliance travaillent ensemble.

77 - L’Union européenne et l’éducation : bâtir l’avenir ensemble

À travers des programmes comme Erasmus+ ou le partage de bonnes pratiques entre pays, l’Union européenne ne détermine pas les systèmes éducatifs nationaux, mais les soutient. Son objectif : ouvrir les portes de l’éducation et de la formation à tous, partout en Europe.

76 - Voyager dans l'UE : l'essentiel à savoir avant de partir

Carte d’identité, forfait mobile, monnaie… Avant de faire vos valises pour un pays de l'Union européenne, certains points sont importants à vérifier. Voici ce que vous devez savoir pour partir l'esprit tranquille.

75 - Le budget de l’Union européenne : d’où vient l’argent européen et que finance-t-il ?

On ouvre le livre de comptes de l’Union européenne, pour mieux comprendre d’où viennent ses ressources… et ce qu’elles financent concrètement.

74 - UE-Chine : 50 ans d'échanges entre alliance et rivalité

Depuis des décennies, l’Europe et la Chine construisent une relation diplomatique et économique importante. Partenaires commerciaux majeurs, Bruxelles et Pékin doivent aujourd'hui composer avec la montée des tensions géopolitiques internationales, des enjeux climatiques urgents et des intérêts parfois divergents. Décryptage d’un partenariat marqué par le pragmatisme.

73 - L’Europe spatiale : entre ambition, sécurité et souveraineté

Alors que la conquête de l’espace redevient un enjeu stratégique majeur, l’Union européenne développe sa politique spatiale, investit dans des technologies souveraines et renforce ses programmes phares comme Galileo ou Copernicus.

72 - L’Europe et la mer : entre écologie et enjeux stratégiques

À l’heure où les océans sont particulièrement menacés par l'activité humaine, l’Union européenne intensifie ses efforts pour les protéger. Entre biodiversité, souveraineté et climat, plongez en trois minutes au cœur des enjeux maritimes européens.

71 - Un nouveau départ pour les relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni

Le 19 mai 2025 à Londres, l'UE et le Royaume-Uni ont tenu leur tout premier sommet bilatéral depuis le Brexit. Objectif affiché par le Premier ministre britannique Keir Starmer : initier un "reset" des relations avec Bruxelles. Ce rapprochement marque-t-il un tournant durable ?

70 - 75 ans de la déclaration Schuman : un moment fondateur pour l'Union européenne

La Fête de l'Europe, le 9 mai 2025, marque les 75 ans de la Déclaration de Robert Schuman annonçant la création de la CECA. Retour sur un discours fondateur, point de départ de la construction européenne. 

69 - Droits de douane : l'UE face aux défis du commerce international

Entre protection économique et affirmation géopolitique, les droits de douane constituent un levier stratégique pour l’Union européenne. Alors que Donald Trump alimente une politique protectionniste, Bruxelles doit jongler entre défense de ses intérêts, respect des règles de l’OMC, et rivalités entre grandes puissances. 

68 - L'Europe de la santé, comment l'UE affronte les crises et prépare l'avenir

L’Union européenne ne dicte pas les politiques de santé aux Etats membres, mais les soutient et les coordonne. De la gestion des crises aux grands enjeux de prévention, découvrez comment elle façonne l’avenir des soins en Europe. 

67 - La politique de sécurité et de défense de l'Union européenne

Pour gérer des crises et assurer des missions de maintien de la paix hors de ses frontières, l'Europe agit grâce à sa politique de sécurité et de défense commune

66 - Le droit d'auteur dans l'UE : comment protéger les œuvres et les créateurs

Dans l'Union européenne, les créateurs sont protégés par le droit d'auteur. Ils peuvent décider d'autoriser ou non la diffusion de leurs œuvres, ainsi que leur reproduction et percevoir une rémunération lors qu'elles sont utilisées.

65 - L'union douanière européenne, un pilier d'intégration et de protection

Depuis sa création, l’union douanière européenne s’impose comme un élément structurant du marché unique. Facilitant les échanges entre Etats membres tout en protégeant les citoyens et les entreprises, elle représente bien plus qu’un simple espace de libre circulation des marchandises.

64 - Intelligence artificielle : les principales mesures de l'IA Act

Première tentative internationale pour réguler cette technologie, le règlement européen sur l’intelligence artificielle encadre les usages et les modèles selon les risques qu’ils font peser sur les citoyens.

63 - Le Groenland, un territoire convoité entre l'Europe et l'Amérique

Tout au nord du globe, un territoire grand comme quatre fois la France suscite les convoitises. Pourtant, le Groenland est couvert à 85 % de glace et peuplé d'à peine 55 000 habitants, soit la population d'une ville comme Vannes ou Laval.

62 - Institutions de l’UE : tout comprendre au Conseil européen

Présidé par António Costa, le Conseil européen réunit les chefs d’Etat ou de gouvernement des 27 Etats membres de l’UE. Il dessine les grandes lignes de l’avenir de l’Union européenne. 

61 - Comment la Commission européenne surveille la dette publique des Etats membres, avec le Pacte de stabilité et de croissance

Depuis les années 1990 et la mise en place de la monnaie unique, les Etats membres doivent respecter des règles en matière de dette et de déficit. Si elles ont souvent été transgressées, aucun pays n’a jamais été sanctionné pour autant.

60 - UE-Mercosur : que contient cet accord de libre échange ?

Focus sur le contenu de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur… un sujet qui suscite beaucoup d’interrogations.

59 - Elections américaines : l’élection de Donald Trump et ses conséquences pour l’Europe

Avec le retour du républicain à la Maison-Blanche, une nouvelle période de turbulences s’ouvre. Comme président lors de son premier mandat ou comme candidat ces derniers mois, le milliardaire américain s’est montré peu affectueux vis-à-vis des Européens.

58 - Elections américaines : quelles relations entre Etats-Unis et Europe depuis 2020 ?

Depuis l'élection de Joe Biden en 2020, les relations entre les Etats-Unis et l'Union européenne se sont nettement améliorées. Malgré ce rapprochement, des tensions subsistent, notamment sur les questions commerciales et la rivalité stratégique avec la Chine.

57 - Commerce : comment l’Union européenne se protège de la concurrence déloyale des puissances étrangères

L'Union européenne dispose de plusieurs instruments de défense commerciale pour protéger ses entreprises. Des mesures antidumping au filtrage des investissements, elle adapte constamment ses outils pour faire face aux défis posés par le commerce international.

56 - Comment les commissaires européens sont-ils nommés ?

Après les élections européennes de juin 2024, Ursula von der Leyen a été reconduite pour un second mandat à la tête de la Commission européenne. Si les 26 autres commissaires européens sont proposés par les Etats membres, ils doivent être auditionnés puis approuvés par les eurodéputés.

55 - La politique européenne du sport : quand l’Union européenne forme une seule équipe

Dans le domaine du sport, l’Union européenne appuie les politiques des Etats membres. Du soutien aux infrastructures à la lutte contre le dopage, en passant par l’inclusion des personnes en situation de handicap, l’UE contribue à bâtir un modèle européen du sport, pour toute la société.

54 - Les "top jobs", ces postes clés de l'Union européenne

Du président de la Commission européenne à celui du Conseil européen, l'année 2024 est celle du renouvellement des "top jobs" de l'Union. Découvrez le rôle de ces postes à responsabilité.

53 - Elections européennes 2024 : à quoi ressemble le nouveau Parlement européen ?

Si les élections européennes ont créé une onde de choc en France, elles n'ont pas fondamentalement changé les équilibres politiques du Parlement européen. Focus sur la composition du nouvel hémicycle.

52 - Elections européennes 2024 : mais pourquoi aller voter le 9 juin ?

Les élections européennes se tiennent du 6 au 9 juin dans l’ensemble de l’UE, et le dimanche 9 juin en France. A quelques jours du scrutin, on vous donne trois raisons de vous déplacer pour choisir les 81 eurodéputés français qui siègeront parmi les 720 élus du Parlement européen.

51 - Quel est le rôle de la Commission européenne ?

Composée de 27 commissaires, un par Etat membre, la Commission européenne est l’organe exécutif de l’Union européenne. “Gardienne des traités”, elle propose les lois européennes et les met en œuvre.

50 - Le Spitzenkandidat, cette tête de liste qui brigue la présidence de la Commission européenne

Du 6 au 9 juin 2024, les citoyens vont élire les 720 membres du Parlement européen. Mais ces élections auront aussi un impact sur le choix du futur président de la Commission européenne. En particulier si celui-ci est issu du système de “Spitzenkandidat”.

49 - 1er mai 2004 : le plus grand élargissement de l’Union européenne

Pologne, Hongrie, République tchèque… Le 1er mai 2004, 10 pays intègrent en même temps l’Union européenne. 20 ans après, de nouveaux Etats toquent à la porte de l’UE.

48 - Elections européennes 2024 : comment ça marche ?

Du 6 au 9 juin 2024, les Européens des 27 Etats membres élisent le nouveau Parlement européen. Les Français envoient 81 eurodéputés à Bruxelles et Strasbourg. Découvrez l’essentiel sur ce scrutin. 

47 - Comment fonctionne le Parlement européen ?

Le Parlement européen est l’une des principales institutions de l’Union européenne. A quelques mois des élections européennes et du renouvellement de ses membres, découvrez son rôle et son fonctionnement. 

46 - Numérique : à quoi sert le Digital markets act (DMA) ?

A compter du 6 mars, plusieurs grandes entreprises comme Google ou Apple doivent respecter le règlement européen sur les marchés numériques. Découvrez ce texte phare de l’Union européenne, conçu pour sortir de la domination des géants du web.

45 - Deux ans de guerre en Ukraine : qu'a fait l'Union européenne ?

Depuis que la Russie a envahi l'Ukraine, l'Union européenne a apporté un très fort soutien à Kiev. Aide financière, militaire et humanitaire, accueil de réfugiés, sanctions contre Moscou… les Européens se sont positionnés en faveur des Ukrainiens de multiples manières.

44- Comment fonctionne la politique agricole commune (PAC) ?

Indispensable au revenu des agriculteurs mais régulièrement critiquée, la politique agricole commune ne cesse de faire parler d’elle depuis sa création.

43 - Le DSA, ou Digital services act : comment ça marche ?

Depuis le mois d’août 2023, l’Union européenne dispose d’un nouvel instrument pour lutter contre la désinformation et les contenus illicites en ligne. Son nom : la loi sur les services numériques, ou DSA.

42 - Les traditions de Noël dans l’Union européenne

En France, Noël, c’est le sapin décoré de guirlandes dans le salon, le calendrier de l’Avent ou encore la messe de minuit dans la nuit du 24 au 25 décembre. Mais les 26 autres pays de l’Union européenne ont eux aussi leurs propres traditions.

41 - Capitales européennes de la culture : à quoi sert ce label convoité ?

Les capitales européennes de la culture sont un label prestigieux, aux retombées médiatiques et économiques importantes pour les lauréats. Alors que Bourges héritera de la distinction en 2028, découvrez ses origines et ses atouts.

40 - Comment la Cour de justice de l'UE fait-elle respecter le droit européen ?

La Cour de justice de l’UE est l’une des sept institutions européennes. Chargée de faire respecter le droit européen dans les Etats membres, elle est à l’origine de nombreuses décisions qui ont des conséquences importantes sur la vie des citoyens.

39 - Les relations de l’Union européenne avec Israël et la Palestine

Premier partenaire commercial d’Israël, premier donateur d’aide au développement à la Palestine au monde, l’Union européenne est engagée de longue date en faveur du processus de paix.

38 - Diversité linguistique : 24 langues pour traduire l’Union européenne

Français, anglais, allemand… l’Union européenne compte 24 langues officielles, pour 27 Etats membres. Un savant mélange qui n’empêche pas les Européens de se comprendre, même si l’anglais a tendance à prendre le pas sur les autres langues maternelles.

37 - A quoi sert la Banque centrale européenne ?

Institution monétaire de l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) veille à la stabilité des prix dans la zone euro et surveille les banques nationales. Elle est indépendante des Etats membres.

36 - Copernicus : l'Europe et le monde vus depuis l'espace

Copernicus, le programme européen d’observation de la Terre, fête ses 25 ans en 2023. Ses applications sont multiples. Fort de ses constellations de satellites, Copernicus permet aux scientifiques de mesurer le changement climatique et de mieux connaître notre atmosphère. Il aide aussi les pompiers à évaluer l’étendue des feux de forêt ou les autorités à surveiller les frontières.

35 - Feux de forêt : l’Union européenne fait face à un été de tous les dangers

Alors que le changement climatique augmente les risques de feux de forêt, l’Union européenne mobilise son mécanisme de protection civile pour lutter contre les incendies. Sur le Vieux Continent, comme dans le reste du monde.

34 - 9 mai : qu’est ce que la Journée de l’Europe ?

Chaque année depuis 1986, le 9 mai est l’occasion de fêter l’Europe. Mais que commémore-t-on ? Et surtout, à quoi sert cette Journée de l’Europe ?

33 - Guerre en Ukraine : quel impact sur la défense européenne ?

Tournant géopolitique majeur, la guerre en Ukraine a poussé les Etats membres de l’Union européenne à revoir leurs priorités communes en matière de défense. S’il n’existe pas d’armée européenne, les Vingt-Sept agissent davantage collectivement.

32 - Fake news : que fait l'Union européenne contre la désinformation ?

Code de bonnes pratiques, législation sur les services numériques, publicité politique… l'Union européenne étoffe peu a peu sa panoplie pour lutter contre la propagation des fausses nouvelles. Tour d'horizon.

31 - L'Union européenne veut améliorer les compétences numériques des Européens

Réseaux sociaux, démarches administratives, banques en ligne… le numérique est désormais incontournable dans nos vies personnelle et professionnelle. C'est pour accompagner cette tendance que l'UE cherche à donner un coup de pouce aux compétences des Européens en matière de digital. Tout en essayant d'éviter que le fossé ne se creuse entre les Etats membres.

30 - Espace Schengen : comment les Européens oublient les frontières ?

Instauré en 1995, l'espace Schengen est un territoire européen où plus de 400 millions de personnes peuvent circuler librement, sans contrôles aux frontières.

29 - Que fait l’Europe pour protéger la biodiversité ?

Le combat pour une planète vivable ne concerne pas que le climat. La protection de la nature en est aussi une composante essentielle. Pour préserver la biodiversité, l'Union européenne mène ainsi de nombreuses actions.

28 - La fin des voitures thermiques dans l’Union européenne en 2035

C'est une révolution : dès 2035, il ne sera plus possible de commercialiser des voitures thermiques neuves dans l'UE. Mais concrètement, comment cette profonde transition en matière de transports va-t-elle être réalisée ?

27 - Erasmus+, le programme pour la mobilité en Europe

En 35 ans, Erasmus+ est devenu l'un des programmes les plus emblématiques de l'Union européenne. Il permet désormais à de très nombreux publics de profiter d'une mobilité partout en Europe.

26 - Discours sur l'état de l'Union : le grand oral de la Commission européenne

Instauré en 2010, ce discours prononcé par la présidente de la Commission européenne est devenu un rendez-vous incontournable de la rentrée politique européenne.

25 - Présidence française du Conseil de l'UE : des objectifs atteints malgré la guerre en Ukraine

Entre le 1er janvier et le 30 juin 2022, la France a conduit les travaux du Conseil de l'Union européenne. Avec un agenda rapidement bousculé par l'attaque russe contre Ukraine.

24 - Législation, contrôle : quelles sont les relations entre les parlements nationaux et les institutions européennes ?

Les parlementaires nationaux des Etats membres de l'UE ne sont pas uniquement chargés d'élaborer les lois de leur pays. Ils entretiennent également des relations avec les institutions européennes en exerçant une double mission de transposition de la loi européenne dans le droit national et de contrôle des politiques européennes.

23 - Eurojust : pilier de la coopération judiciaire européenne 

Créé en 2002, Eurojust a pour objectif d'améliorer la coopération entre les Etats membres dans les enquêtes visant des faits de criminalité grave comme le trafic de drogue, d'êtres humains, la criminalité informatique ou encore les crimes de guerre, notamment depuis la guerre en Ukraine.

22 - Sécurité et défense : quel est le processus d'adhésion à l'Otan ?

L'Organisation du traité de l'Atlantique nord ou Otan est une alliance politico-militaire entre pays d'Europe et d'Amérique du Nord dont la mission essentielle est la défense collective. Mais pour y adhérer il faut respecter certains critères qui sont examinés par ses Etats membres.

21 - Les institutions européennes, moteur de l'UE

L'Union européenne compte sept institutions officielles définies par les traités : quatre se partagent le pouvoir décisionnel, deux agissent sur les questions économiques et une sur les activités judiciaires.

20 - Construction européenne : les traités qui ont façonné l'UE 

Alors que le nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron est une fois de plus placé sous le signe de l'Europe, Toute l'Europe vous propose une petite piqûre de rappel sur les traités qui régissent l'Union.

19 - Monarchies et républiques : quels sont les régimes politiques des Etats européens ? 

Quels sont les régimes politiques des 27 Etats membres de l'UE, qui en possède le pouvoir exécutif et comment sont élus les représentants du peuple de chaque pays ? Toute l'Europe vous propose de répondre à toutes ces questions dans ce podcast.

18 - Elargissement : comment rejoint-on l'Union européenne ?

Intégrer l’Union européenne n’est pas une mince affaire. Quelles étapes les pays candidats à l’adhésion doivent-ils suivre et à quels critères sont-ils tenus de se conformer ?

17 - Que fait l'Union européenne pour l'égalité femmes-hommes ?

En 2022, la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes reste un sujet d'actualité. Elle est également l'une des priorités affichées par l'Union européenne depuis sa création.

16 - La politique agricole commune : comment nourrir les Européens ?

Mise en place dès le début des années 1960, la politique agricole commune est un ensemble de mesures qui visent à développer et moderniser l’agriculture du continent.

15 - Culture : les Européens unis dans la diversité

Les Etats membres de l'Union européenne conduisent individuellement leur politique culturelle et artistique, soutenus par les institutions grâce à des subventions, des événements pour faciliter l'accès à la culture, la protection et la promotion de la culture européenne dans le monde.

14 - La politique migratoire européenne

Compétence partagée entre l'Union européenne et les Etats membres, la politique migratoire européenne agit sur le contrôle de l'immigration légale, sur la lutte contre l'immigration irrégulière et la gestion des demandes d'asile.

13 - PFUE : six mois à la tête du Conseil de l'UE pour la France

Du 1er janvier au 30 juin, la France préside le Conseil de l’Union européenne. Dans cet épisode de “l’Europe en 3 minutes”, nous revenons sur son rôle et les enjeux de ces six mois..

12 - Euro : la monnaie commune fête ses 20 ans

A l'occasion de l'anniversaire de la monnaie unique, retour sur nos billets et pièces de monnaie présents dans nos porte-feuilles depuis déjà 20 ans.

11 - Les Etats de l'Union européenne sont-ils toujours souverains ?

La France se fait-elle dicter ses décisions par l’Europe ? Réponse dans ce podcast.

10 - De 1950 à nos jours : l'histoire de l'Union européenne

Comment l’Union européenne est-elle née ? Et comment s’est-elle ensuite développée ? (Re)découvrez les étapes marquantes d’une riche et longue histoire : celle de la construction européenne.

9 - Sécurité alimentaire : quel est le rôle de l'Union européenne ?

Dans cet épisode, nous allons voir ensemble comment l’Union européenne contrôle ce qui se trouve dans nos assiettes. OGM, pesticides, ou encore agriculture bio… l’Europe joue un rôle primordial sur notre consommation, notre santé, mais aussi sur l’industrie agro-alimentaire.

8 - Le plan de relance européen, la réponse aux conséquences économiques de la pandémie

Voici le troisième épisode de notre série consacrée aux questions économiques, avec un sujet dont vous avez peut-être entendu parler ces derniers mois : le plan de relance européen.

7 - Déficit public : à quoi sert la règle des 3 % ?

Dans cet épisode, nous parlons de la fameuse règle des 3 % de déficit public. Un chiffre qui encadre le budget des Etats membres depuis 30 ans. Mais à quoi correspond-il réellement ?

6 - Budget européen : comment ça marche ?

Dans ce premier épisode de notre trio sur "l'économie", nous parlons argent, finances et gros sous puisque nous nous intéressons au budget de l’Union européenne. Avec trois questions simples : à quoi sert-il, d’où vient-il, et qui décide de son montant ?

5 - Le Pacte vert, le grand chantier de l'Union européenne pour lutter contre le changement climatique

Coup de projecteur sur le grand chantier européen du moment : le Pacte vert, soit la feuille de route environnementale fixée par la Commission européenne pour les 30 prochaines années. Avec en ligne de mire, la neutralité climatique à l'horizon 2050.

4 - Brexit, un feuilleton européen

Quelles sont les nouvelles relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ? Comment le divorce s'est-il opéré ? Retour sur un feuilleton qui a marqué l'histoire européenne de ces dernières années : le Brexit.

3 - Quel rôle joue l'UE dans les campagnes de vaccination ?

Si le gouvernement français fait régulièrement le point sur l’avancée de la vaccination dans le pays, celle-ci obéit pourtant à une stratégie européenne organisée en amont. Négociation des contrats avec les laboratoires, répartition des doses entre Etats membres ou encore validation scientifique des vaccins, découvrez le rôle qu’a joué l’Europe dans ces campagnes inédites.

2 - La saga des relations entre la Commission européenne et les laboratoires

Face aux laboratoires, la Commission européenne a tenté de négocier des livraisons de doses au meilleur prix et dans des conditions légales optimales. Ce qui n’a pas été sans mal, tant les relations entre l’exécutif européen et ces grandes compagnies ont été marquées par des litiges, des conflits, voire des passes d’armes musclées. Retour sur cette saga, encore loin d’être achevée.

1 - Qu'est-ce que le pass sanitaire européen ?

Depuis plusieurs mois, le document est devenu la norme pour les voyageurs en Europe. Ce dispositif destiné à faciliter les déplacements sur le territoire de l’Union européenne est entré en vigueur le 1er juillet. Comment fonctionne-t-il, et en quoi permet-il de circuler plus facilement ? La réponse en trois minutes.


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16.09.2025 à 12:08

Royaume-Uni : Donald Trump attendu pour une visite d'État aux nombreux enjeux

Hugo Palacin
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"Le Royaume-Uni déroule le tapis rouge pour Donald Trump", rapporte La Tribune. "Six ans après avoir été reçu par la reine Élisabeth II à Buckingham Palace en 2019, le président américain est attendu [ce mardi soir] pour sa deuxième visite d'État dans le pays", poursuit le quotidien économique. Un événement à la préparation millimétrée, qui […]

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Texte intégral (1441 mots)
Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s'emploie pour maintenir de bonnes relations commerciales entre son pays et les États-Unis - Crédits : Number 10 / Flickr CC BY-NC-ND 4.0
Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s'emploie à maintenir de bonnes relations commerciales entre son pays et les États-Unis - Crédits : Number 10 / Flickr CC BY-NC-ND 4.0

"Le Royaume-Uni déroule le tapis rouge pour Donald Trump", rapporte La Tribune. "Six ans après avoir été reçu par la reine Élisabeth II à Buckingham Palace en 2019, le président américain est attendu [ce mardi soir] pour sa deuxième visite d'État dans le pays", poursuit le quotidien économique.

Un événement à la préparation millimétrée, qui débutera ce mercredi 17 septembre par "une démonstration de faste royal britannique […] comprenant notamment une visite en calèche, un banquet d'État, un survol d'avions militaires et une salve d'honneurs", détaille Reuters.

Côté politique, les choses sérieuses débuteront véritablement le lendemain. "Le Premier ministre Keir Starmer accueillera [Donald] Trump dans sa résidence de campagne de Chequers jeudi [18 septembre] pour discuter d'une collaboration plus étroite sur des questions comme l'Ukraine, et dans le but de finaliser les tarifs douaniers inférieurs promis pour l'acier et l'aluminium", poursuit l'agence de presse britannique.

Sécuriser la limitation des droits de douane

Ce rendez-vous "est crucial pour le Royaume-Uni, attaché à sa fameuse 'relation spéciale' avec Washington, alors que Donald Trump bouscule l'ordre international depuis son retour au pouvoir en janvier dernier" [TF1].

En mai dernier, "[Keir] Starmer a été le premier dirigeant mondial à conclure un accord économique avec Donald Trump sur la réduction de ses tarifs douaniers mondiaux", rappelle Reuters. Il avait obtenu de Washington un tarif douanier général de 10 % imposé au Royaume-Uni, contre 15 % pour l'Union européenne.

"Mais comme pour de nombreux accords commerciaux annoncés par [le milliardaire américain], certains détails ne sont pas encore finalisés ou font encore l'objet de litiges", indique CNN. C'est notamment le cas pour l'acier et l'aluminium.

L'une des priorités du Premier ministre britannique est ainsi "de sécuriser cette semaine la limitation des droits de douane américains" sur cette filière, qui demeure depuis mai "dans l'incertitude, car Washington tique sur les intrants étrangers de la sidérurgie britannique", précisent Les Echos.

Les géants américains de la tech investissent au Royaume-Uni

En amont de cette visite d'État, Keir Starmer s'est empressé lundi d'annoncer un nouveau partenariat dans le secteur nucléaire. Celui-ci "vise à accélérer le développement d'une nouvelle génération de petites centrales nucléaires, afin de faire du Royaume-Uni un leader mondial du déploiement de cette technologie", explique Le Figaro. Objectif pour Londres : bâtir "un âge d'or du nucléaire" avec les États-Unis, selon les termes du chef du gouvernement britannique.

Des investissements de géants américains de la technologie ont par ailleurs été annoncés avant l'arrivée de Donald Trump. C'est le cas de Google, avec 5,78 milliards d'euros promis sur deux ans au Royaume-Uni, "notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle", indiquent Les Echos.

Nvidia, l'un des leaders mondiaux des puces d'intelligence artificielle, devrait l'imiter. Un "investissement de plusieurs milliards de livres dans un data center présenté comme l'un des plus gros d'Europe et situé dans le Northumberland, au nord-est de l'Angleterre" est attendu, ajoute le quotidien économique.

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16.09.2025 à 12:01

[Podcast] L'Otan, garante de la sécurité collective de l'Europe

Vincent Lequeux
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Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'organisation est de nouveau sous les feux de l'actualité. L'Otan, c’est l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. On l'appelle aussi Alliance Atlantique : elle regroupe des pays d'Amérique et d'Europe. Elle a été créée en 1949, au début de la guerre froide. Sa principale mission à l'époque était de […]

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Texte intégral (1675 mots)

Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'organisation est de nouveau sous les feux de l'actualité. L'Otan, c’est l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. On l'appelle aussi Alliance Atlantique : elle regroupe des pays d'Amérique et d'Europe.

Elle a été créée en 1949, au début de la guerre froide. Sa principale mission à l'époque était de protéger l’Europe de l’Ouest contre la menace soviétique. Depuis les années 1990, elle a élargi ses missions, par exemple à la gestion de crises ou la lutte contre le terrorisme.

La clause de défense mutuelle

Le cœur du traité de l’Atlantique Nord, c’est son article 5 : si l'un des membres de l'Otan est attaqué, tous les autres doivent lui venir en aide. On appelle cela la clause de défense mutuelle.

Celle-ci a été utilisée une seule fois, en 2001 après les attentats du World Trade Center. Plusieurs pays dont la France ont alors envoyé des soldats en Afghanistan pour combattre les terroristes d’Al-Qaïda, en soutien aux États-Unis. 

Depuis sa création, l’Alliance a grandi. Elle est passée de 12 pays fondateurs à 32 aujourd’hui. Outre les États-Unis et le Canada, tous sont en Europe, dont 23 dans l’Union européenne.

Les missions de l'Otan

Quels sont aujourd’hui les missions de l'Otan ? La principale, c'est la dissuasion : la capacité à convaincre tout adversaire potentiel qu'attaquer un pays de l’Alliance lui reviendrait trop cher. Ce qui implique de conserver en permanence des capacités militaires, notamment nucléaires, pour décourager toute agression sur le sol européen. 

Il y a donc des bases et des soldats de l'Otan dans plusieurs pays d'Europe. En particulier sur le flanc Est, à la frontière avec la Russie ou l"Ukraine. Les bataillons, comme ceux situés par exemple en Estonie ou en Roumanie, sont multinationaux et comprennent notamment des Français. 

La deuxième grande mission de l'Alliance atlantique, c’est d'intervenir dans des crises extérieures. Elle l’a fait par exemple en Afghanistan au début des années 2000, et dans les Balkans au milieu des années 90.

Et l'Union européenne dans tout ça ? Elle intervient exclusivement au-delà de ses frontières, à travers sa politique de sécurité et de défense commune - la PSDC en jargon bruxellois. Et essentiellement pour des missions de maintien de la paix, de formation militaire ou d'assistance humanitaire.

La coopération Otan - UE

Nous disposons de défenses aériennes – des systèmes terrestres, maritimes et aériens. Là encore, grâce à la contribution des Alliés de toute l'Europe et d'Amérique du Nord qui travaillent ensemble chaque jour. Pour nous assurer que nous sommes prêts et aptes à défendre chaque centimètre carré du territoire allié.

Mark Rutte

Secrétaire général de l'Otan

Comme vient de l'illustrer le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte : pour la défense collective de l'Europe, c’est son organisation qui est en première ligne. L'Union européenne et l'Otan coopèrent toutefois dans de nombreux domaines. Par exemple en partageant leurs informations, en formant ensemble des militaires ukrainiens, ou en menant des exercices militaires conjoints.

Enfin, l'Europe cherche aussi à mieux se défendre seule. C'est ce que l'on appelle l’autonomie stratégique. L'idée, c’est de renforcer les capacités européennes de défense, sans se couper de l'Otan et de l’allié américain. 

L'Alliance atlantique reste aujourd’hui indispensable pour préserver la paix et défendre l’Europe contre des agressions extérieures. Ce qui n’empêche pas le continent de vouloir réduire sa dépendance vis-à-vis de l'organisation, et peut-être aussi… des États-Unis.

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16.09.2025 à 10:31

Violences sexuelles en France : le Conseil de l’Europe dénonce une impunité persistante

Florian Chaaban
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Face à une augmentation préoccupante des violences sexuelles et à un nombre très limité de poursuites judiciaires, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié mardi 16 septembre, son Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio) appelle la France à renforcer […]

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Texte intégral (1311 mots)
Selon le rapport, 83 % des affaires sont classées sans suite, et jusqu’à 94 % lorsqu’il s’agit de viols - Crédits : nito100 / iStock
Selon le rapport, 83 % des affaires sont classées sans suite, et jusqu’à 94 % lorsqu’il s’agit de viols - Crédits : nito100 / iStock

Face à une augmentation préoccupante des violences sexuelles et à un nombre très limité de poursuites judiciaires, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme.

Dans un rapport publié mardi 16 septembre, son Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio) appelle la France à renforcer sa protection des femmes et des mineures. Tout en reconnaissant certains progrès récents, il insiste sur la nécessité de mesures fortes et rapides.

Une impunité préoccupante et des victimes de plus en plus jeunes

Le Grevio se dit "particulièrement préoccupé" par le faible taux de poursuites en matière de violences sexuelles : 83 % des affaires sont classées sans suite et jusqu’à 94 % lorsqu’il s’agit de viols. Les experts exhortent les autorités françaises à améliorer les enquêtes, le recueil de preuves et à analyser les raisons de ces abandons. Ils recommandent aussi d’adopter une définition des violences sexuelles centrée sur l’absence de consentement libre.

Le rapport met également en lumière la vulnérabilité particulière des filles et des jeunes femmes : plus de la moitié des victimes recensées en 2022 et 2023 étaient mineures, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. Les auteurs sont eux aussi souvent jeunes, certains étant influencés par des discours masculinistes qui se diffusent largement sur les réseaux sociaux.

Des avancées législatives, mais encore insuffisantes

Ce premier rapport thématique sur l’application par la France de la convention d’Istanbul souligne toutefois des progrès réalisés depuis le Grenelle des violences conjugales en 2019. Le Grevio salue notamment la mise en place des bracelets antirapprochement, de l’aide d’urgence pour les femmes quittant un conjoint violent, ainsi que du "pack nouveau départ" facilitant l’accès à un soutien rapide.

La convention d’Istanbul, adoptée par près de 40 pays et entrée en vigueur en 2014, fixe des normes contraignantes pour prévenir et sanctionner les violences faites aux femmes. Le Grevio, organe de suivi du Conseil de l’Europe - qui rassemble 46 États membres et veille à la protection de la démocratie et des droits humains - est chargé d’en contrôler la bonne application.

En mai 2024, l’Union européenne a adopté sa première directive européenne afin de protéger les femmes victimes de violences et d’harmoniser les sanctions contre leurs auteurs.

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15.09.2025 à 17:09

Qu'est-ce que le rapport Draghi sur l'avenir de la compétitivité de l'UE ?

Florian Chaaban
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Le 9 septembre 2024, la Commission européenne rendait public un rapport majeur sur le futur de la compétitivité européenne. Fruit d’un an de travail mené par l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ce document de 400 pages dresse un diagnostic sévère : l’Union accumule un retard préoccupant sur le plan économique et […]

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Texte intégral (3206 mots)
Selon le rapport, les "valeurs fondamentales de l’Europe sont la prospérité, l’équité, la liberté, la paix et la démocratie dans un environnement durable. L’UE existe pour garantir que les Européens puissent toujours bénéficier de ces droits fondamentaux" - Crédits : Conseil européen
Selon le rapport, les "valeurs fondamentales de l’Europe sont la prospérité, l’équité, la liberté, la paix et la démocratie dans un environnement durable. L’UE existe pour garantir que les Européens puissent toujours bénéficier de ces droits fondamentaux" - Crédits : Conseil européen

Le 9 septembre 2024, la Commission européenne rendait public un rapport majeur sur le futur de la compétitivité européenne. Fruit d’un an de travail mené par l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ce document de 400 pages dresse un diagnostic sévère : l’Union accumule un retard préoccupant sur le plan économique et technologique, tandis que sa croissance s’essouffle et que l’écart avec les grandes puissances se creuse.

Pour y répondre, l'Italien avance 170 recommandations destinées à replacer l’Europe sur la trajectoire du leadership mondial. Ce rapport, qui continue aujourd’hui de servir de guide – en témoignent la Boussole pour la compétitivité de l'UE dévoilée fin janvier 2025 et le pacte pour une industrie propre présenté par la Commission le 26 février suivant – s’inscrit dans une séquence plus large.

Quelques mois plus tôt, en avril 2024, une première alerte avait déjà été lancée par un autre Italien, Enrico Letta, qui avait remis au Conseil européen un rapport soulignant le décrochage de l’industrie européenne face à la Chine et aux États-Unis.

Les deux hommes partagent le même constat : le véritable nœud du problème réside dans la faiblesse de la productivité.

Un diagnostic clair

Premier constat du rapport : l’Europe souffre d’un déficit d’innovation structurel. Depuis les années 2000, l’UE a échoué à s’imposer dans les révolutions technologiques, investissant principalement dans des technologies déjà matures, quand États-Unis et Chine misaient sur les technologies de rupture comme l’intelligence artificielle. Entre 2017 et 2023, 70 % des modèles d’IA fondamentaux ont été développés outre-Atlantique, laissant l’UE loin derrière dans la compétition mondiale.

Ce retard se double d’une pénurie de compétences, liée au vieillissement démographique et à une "fuite des cerveaux" récurrente vers l’étranger : à la parution du rapport, trois instituts européens seulement figuraient dans le top 50 mondial, contre 21 pour les États-Unis. Un quart des entreprises européennes est confronté à des difficultés de recrutement, notamment pour répondre à l’essor des technologies propres et de la décarbonation, les offres d’emploi dans ce secteur ayant doublé entre 2019 et 2023.

Le rapport souligne aussi l’augmentation drastique des prix de l’énergie, aggravée par la crise ukrainienne et la volatilité des marchés, qui nuit gravement à la compétitivité industrielle européenne : en 2022, l’écart entre le prix de l’énergie le plus bas et le plus élevé a doublé, puis a progressé de 15 % en 2023. Les dépendances se multiplient : pour les matériaux critiques – dont la majorité provient de Chine, qui contrôle jusqu'à 70 % de la production mondiale de terres rares –, mais aussi pour les technologies essentielles.

Ainsi, 80 % des produits et services numériques utilisés en Europe sont fournis par des acteurs étrangers, et près de la moitié des semi-conducteurs mondiaux est produite à Taïwan. La fragmentation institutionnelle et le manque de coordination stratégique pèsent également lourdement, notamment dans les secteurs de la défense, du spatial ou du transport, chaque État membre privilégiant souvent une logique nationale au détriment de l’efficacité.

Appel à surmonter les faiblesses structurelles

Pour Mario Draghi, l’Europe doit engager des transformations profondes et coordonnées afin de retrouver une dynamique de compétitivité. Le rapport chiffre les besoins de l’UE à 750 à 800 milliards d’euros d’investissement annuels pour combler l’écart et accompagner la transition verte et digitale. Il avance la création d’une "Union de la recherche et de l’innovation", la mise en place de plans nationaux de recherche coordonnés, le doublement du budget du Conseil européen de la recherche, et la promotion de l’excellence universitaire.

La création d'une agence européenne pour les projets technologiques de rupture, un mécanisme de financement plus favorable à l’innovation et une harmonisation des règles boursières font aussi partie des priorités.

Lors de son très scruté discours sur l'état de l'Union le 10 septembre 2025, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est longuement revenue sur l’ampleur du défi qui reste à relever pour l’Union, à la lumière du constat dressé dans le rapport Draghi.

Sur la base des principaux obstacles recensés dans le rapport - de l'énergie aux capitaux, des investissements à la simplification - la cheffe de l'exécutif européen a indiqué avoir mené des dialogues stratégiques avec des représentants de secteurs essentiels : "de l'automobile aux produits chimiques, de l'acier aux produits pharmaceutiques, de la défense à l'agriculture".

Dans chaque secteur, le message est le même. "Pour protéger les emplois, nous devons faciliter la vie des entreprises en Europe", a-t-elle martelé.

Un autre volet prioritaire concerne la formation : le rapport recommande la collecte de données fines et harmonisées sur les besoins en compétences, afin d’adapter l’offre de formation et de réagir rapidement à l’évolution des besoins, notamment dans les secteurs en croissance. Il insiste sur la nécessité de réformer la politique de concurrence pour mieux prendre en compte l’innovation dans les décisions ou dépasser les blocages autour des aides d’État, tout en promouvant l’aide européenne coordonnée pour les secteurs stratégiques.

Côté gouvernance, Mario Draghi propose de rationaliser l’acquis européen, de désigner un vice-président de la Commission chargé de la simplification - une demande entendue par l'exécutif européen avec un commissaire en charge de ce dossier dans le nouveau collège, le letton Valdis Dombrovskis - et de créer une nouvelle "banque d’évaluation" pour tester la pertinence des réglementations. Le rapport va jusqu’à recommander la généralisation du vote à la majorité qualifiée au Conseil, afin d’éviter les blocages provoqués par le veto d’un seul État membre et d’accélérer les réformes communes.

Secteurs stratégiques, recommandations ciblées

En matière d'énergie, Mario Draghi recommande d’accélérer la diversification des fournisseurs de gaz, de généraliser les achats groupés, d’encourager la conclusion de contrats à long terme (Power Purchase Agreements) pour renforcer la stabilité des prix, et de simplifier l’octroi de permis pour les infrastructures. Il soutient également la création d’une "union de l’énergie" avec une surveillance réglementaire centralisée et la possibilité de plafonner les revenus des producteurs à bas coûts en cas de crise. Le développement de nouvelles technologies nucléaires et la réduction des disparités fiscales entre États membres font partie des mesures structurelles proposées.

Pour les matériaux critiques, le rapport salue le Critical Raw Materials Act et propose d’agréger la demande européenne au sein d’une plateforme d’achats communs. Il prône en outre la création d’un marché unique du recyclage, des incitations financières pour les infrastructures de tri, un assouplissement des règles de concurrence et la constitution de "champions européens" dans le secteur.

Concernant les technologies propres, l'ancien président de la BCE préconise d’introduire des objectifs de diversification des approvisionnements par technologie, des quotas dans les marchés publics pour renforcer les achats européens, une simplification de l’accès au financement via le Fonds d’innovation, et un soutien accru à l’investissement privé par des garanties ou la création de fonds dédiés. Sur les industries à forte intensité énergétique, il souligne le rôle du MACF (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) et de l’intensification des soutiens financiers à l’innovation et à la décarbonation. La réduction de la charge administrative et l’accélération de l’accès à l’hydrogène bas-carbone sont jugées essentielles.

La politique numérique fait l’objet d’appels à la consolidation du marché européen des télécommunications, au développement de champions dans l’intelligence artificielle, le cloud et les semi-conducteurs, à la production de normes harmonisées et à l’adoption de programmes pour attirer et former les talents numériques. Un "Tech Skills Acquisition Programme" est notamment proposé, incluant visas, bourses et stages pour attirer chercheurs et jeunes diplômés dans l’Union.

Les secteurs de la défense et de l’espace sont aussi visés : invocation d’un regroupement de la demande d’équipements et d’une politique industrielle de défense commune, d’une réforme de la gouvernance spatiale et d’un Fonds spatial européen pour soutenir la filière.

Enfin, le rapport appelle à une intégration renforcée de l’industrie automobile autour d’un plan d’action européen coordonné et à la modernisation des transports, déblocage du financement du réseau transeuropéen (RTE-T), soutien au ferroviaire à grande vitesse et mobilisation d’outils pour financer la décarbonation des secteurs lourds comme l’aviation et le maritime.

Pour Mario Draghi, la compétitivité européenne dépend de la capacité du continent à dépasser la dispersion institutionnelle, à reconnaître l’urgence d’investir massivement dans l’innovation, la transition verte, le numérique, la défense et les infrastructures. Face à une mondialisation plus instable, le rapport préconise non seulement un sursaut collectif mais des décisions d’intégration et de solidarité financière inédites depuis la création de la monnaie unique. Reste à savoir si ses recommandations, qui prônent une Europe intégrée et capable d’innovation, sauront s’imposer dans les débats politiques à venir.

Selon le décompte effectué par le groupe de réflexion European Policy Innovation Council le 4 septembre 2025, sur l'ensemble des recommandations ciblées, seulement un peu plus de 11 % d'entre elles ont commencé à être mises en œuvre.

De la même manière, la Joint European Disruptive Initiative - une agence visant à faire émerger en Europe les technologies de rupture et qui vient de lancer un "Draghi Tracker" - ne se montre guère plus optimiste. Elle estime que seulement 14 % des préconisations ont commencé à être appliquées.

Le 22 août dernier, lors de la rencontre de Rimini en Italie, Mario Draghi a prononcé un discours très critique sur ce bilan. Il y a dressé un constat amer : "l’Union a cru que sa dimension économique s’accompagnait d’un pouvoir géopolitique et d’une influence dans les relations commerciales internationales. Cette année restera dans les mémoires comme celle où cette illusion s’est dissipée", avait-il déclaré.

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15.09.2025 à 12:50

Erasmus+ : des équipes enseignantes et des associations françaises primées pour leurs méthodes innovantes

Valentin Ledroit
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De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues. Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les […]

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Texte intégral (1443 mots)
En 2025, le prix met l'accent sur "l’éducation à la citoyenneté : participation démocratique, valeurs communes et engagement civique"
En 2025, le prix met l'accent sur l’éducation à la citoyenneté, la participation à la vie démocratique, les valeurs communes et l’engagement civique - Crédits : Imajin No Asking / iStock

De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues.

Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les projets primés, soutenus par Erasmus+, montrent comment l’éducation peut développer l’esprit critique, le plurilinguisme et l’inclusion. Les quatre lauréats français illustrent cette dynamique à travers des initiatives variées. Pour Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation : "Les prix européens de l’enseignement innovant et le Label européen des langues mettent en lumière des établissements dont les méthodes novatrices d’enseignement ont été nourries par des échanges Erasmus+ pour donner à leurs élèves et apprenants les moyens de s’ouvrir, de dialoguer et de participer activement à la vie citoyenne."

Un prix pour mettre en valeur l’innovation pédagogique

Créé en 2021 par la Commission européenne, le prix européen de l’enseignement innovant récompense chaque année des méthodes pédagogiques originales mises en œuvre dans le cadre du programme Erasmus+. Son objectif : mettre en lumière des équipes enseignantes qui, grâce à des échanges européens, contribuent à transformer les pratiques éducatives et à renforcer la participation citoyenne.

Initialement réservé à l’enseignement scolaire, le prix s’est élargi depuis 2025 à l’enseignement et la formation professionnels, ainsi qu’à l’éducation des adultes. Le Label européen des langues est désormais associé au prix européen de l’enseignement innovant, dont il devient la cinquième catégorie. 

Chaque édition s’inscrit dans une thématique annuelle définie par la Commission européenne. Après le "bien-être et la santé mentale à l’école" en 2024, le thème 2025 met l’accent sur "l’éducation à la citoyenneté : participation démocratique, valeurs communes et engagement civique".

Les lauréats français recevront officiellement leur distinction lors de la Conférence annuelle Erasmus+, qui se tiendra le 2 décembre 2025 à Nanterre.

Un éveil bilingue dès la maternelle

Le GIP FCIP Paris (Formation Continue et Insertion Professionnelle de l’Académie de Paris) est récompensé pour son projet CREA2 qui a permis à des enseignants et personnels périscolaires de suivre des formations immersives à Dublin afin de renforcer leurs compétences en anglais. L’objectif est de diffuser une culture bilingue dès la petite section, y compris dans des territoires prioritaires, en associant enseignants et animateurs.

"Ce prix est une reconnaissance du fort engagement des équipes qui prennent sur leur temps personnel pour se former", se félicite Mathilde Orieux, adjointe à la direction régionale académique des relations européennes au Rectorat de Paris.

Découvrir la justice européenne par la pratique

Le Lycée agricole Beauregard (Villefranche-de-Rouergue) a mis en place, avec cinq autres lycées européens, des simulations de plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ces travaux, menés avec des élèves de Première et Terminale, se sont conclus par une finale à Strasbourg. Une mallette pédagogique a même été créée pour permettre de reproduire cette expérience ailleurs.

Daniel Martin, enseignant en lettres et histoire, se réjouit : "Les projets européens ont permis aux élèves de découvrir l’esprit Erasmus+".

L’ouverture européenne pour un lycée professionnel

Depuis quinze ans, le Lycée professionnel Henri Senez d’Hénin-Beaumont permet à près de 150 élèves de bac pro chaque année, soit un quart des effectifs, de réaliser une mobilité professionnelle à l’étranger. Les résultats sont probants : 85 % des participants déclarent mieux connaître l’Union européenne à leur retour, et plus de la moitié affirment vouloir s’engager contre le racisme et la xénophobie.

Marc Telliez, ancien proviseur, souligne l’impact de cette distinction : "Dans une région souvent associée aux anciens bassins miniers et aux difficultés économiques, cette distinction nourrit notre fierté et illustre pleinement notre identité de lycée professionnel européen".

Transformer l’engagement civique en action collective

Basée dans le Val-d'Oise, l’association Crim’HALT est distinguée pour le projet ECOPASS, qui a mobilisé 27 participants (citoyens engagés, proches de victimes de la mafia, acteurs de la mémoire) dans le cadre d’actions menées en Italie, à Casal di Principe, ancien fief de la Camorra. Entre commémorations, ateliers et productions médiatiques (dont un podcast), les participants ont pu renforcer leur mobilisation contre la criminalité organisée et transformer leur engagement individuel en action collective.

"Erasmus+ a changé la donne pour Crim’HALT, permettant de faire venir à nous des gens venus d’horizons différents, ce qui nous a rendus plus forts", indique Fabrice Rizzoli, co-fondateur et président de l'association.

Par ailleurs, quatre autres projets ont également été distingués dans le cadre du Label européen des langues, soulignant la diversité des initiatives promouvant le plurilinguisme.

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15.09.2025 à 12:06

Guerre en Ukraine : un drone russe a survolé la Roumanie, quelques jours après une intrusion similaire en Pologne

Hugo Palacin
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Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour […]

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Texte intégral (923 mots)
Samedi, deux avions de chasse F-16 roumains ont repéré un drone russe au-dessus du territoire roumain alors qu'ils effectuaient un exercice de reconnaissance pour surveiller les frappes aériennes russes de l'autre côté de la frontière en Ukraine - Crédits : NATO / Flickr CC BY-NC-ND 2.0
Samedi, deux avions de chasse F-16 roumains ont repéré un drone russe au-dessus du territoire roumain alors qu'ils effectuaient un exercice de reconnaissance - Crédits : NATO / Flickr CC BY-NC-ND 2.0

Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour frapper des infrastructures. Deux avions de combat roumains F-16, rejoints par deux avions Eurofighter Typhoon allemands, ont poursuivi ce drone.

Les avions roumains avaient reçu l'autorisation d'abattre le drone, "mais au moment où ils ont eu un contact direct, ils ont évalué les risques collatéraux et ont décidé de ne pas ouvrir le feu", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Bucarest a dénoncé un "acte inacceptable et irresponsable", convoquant par ailleurs l'ambassadeur de la Russie en Roumanie pour lui faire part de "sa vive protestation".

Une première depuis 1945

La Roumanie est ainsi le deuxième pays de l'Otan qui voit son espace aérien violé par un drone russe en l'espace de quelques jours seulement. Mercredi 10 septembre, la Pologne, elle aussi voisine de Kiev, avait vu 19 drones russes faire incursion dans son ciel, fait inédit depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, débutée en février 2022. Des avions de combats européens ont ainsi dû abattre des engins ennemis au-dessus du territoire de l'UE. Des incursions qui n'ont toutefois fait aucune victime, ni dégât majeur.

Ces événements placent les pays d'Europe de l'Est en alerte maximale. Kaja Kallas, haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a dénonce une "nouvelle violation inacceptable de la souveraineté d'un État membre de l'UE", dans un message posté sur le réseau social X. "Cette escalade imprudente et continue menace la sécurité régionale", a alerté la cheffe de la diplomatie européenne.

Ces provocations du Kremlin interviennent alors que Bruxelles prépare un 19e paquet de sanctions à l'encontre de Moscou. Celles-ci devraient notamment permettre de poursuivre la répression de la "flotte fantôme", que la Russie utilise pour contourner le plafonnement des prix du pétrole maritime, et d'accélérer la mise en œuvre de la feuille de route visant à mettre fin à tous les achats d'énergie russe d'ici à la fin de 2027, au plus tard.

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15.09.2025 à 11:14

À Londres, une mobilisation record de l’extrême droite contre l’immigration

Florian Chaaban
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La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info. L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. […]

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Texte intégral (2006 mots)
L’ampleur de la manifestation organisée le 13 septembre dans le centre de la capitale britannique a largement dépassé les prévisions de la police - Crédits : Loco Steve / iStock CC BY-SA 4.0
L’ampleur de la manifestation organisée le 13 septembre dans le centre de la capitale britannique a largement dépassé les prévisions de la police - Crédits : Loco Steve / Flickr CC BY-SA 4.0

La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info.

L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. "C’est probablement la plus grande manifestation d’extrême droite jamais organisée au Royaume-Uni", a estimé auprès de la BBC Joe Mulhall, membre de l’association contre l’extrême droite Hope not Hate, relaie Ouest France.

L'immigration illégale au premier plan du rassemblement

"Les revendications, hétéroclites, ont porté aussi bien sur la liberté d’expression que sur le Premier ministre travailliste [Keir Starmer], appelé à démissionner. Mais l’immigration illégale est restée au premier plan du rassemblement", observe Le Monde.

Réunis sous le slogan "Unite the Kingdom" (Unir le Royaume), les manifestants ont mêlé "les ingrédients fondamentaux de l'extrême droite britannique : un appel direct aux sentiments patriotiques et [une forte hostilité] à l'immigration" [El País]. Avec cette mobilisation, "l'extrême droite britannique signe une démonstration de force dans un moment où le gouvernement britannique est au plus bas dans l'opinion et où le parti anti-immigration Reform UK [dirigé par Nigel Farage] est au sommet dans les sondages", souligne France info.

"L'ampleur de la manifestation a largement dépassé les estimations de la police, entraînant des affrontements tendus et parfois violents entre les manifestants et les forces de l'ordre" [The Guardian]. "La police métropolitaine a déclaré qu'au moins 25 personnes avaient été arrêtées et que 26 agents avaient été blessés, dont quatre gravement", complète le média britannique.

"Une nation fièrement bâtie sur la tolérance et la diversité"

Présenté comme "islamophobe […] et ami de la Russie de [Vladimir] Poutine" [La Reppublica], l'organisateur de l'événement, Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yakley-Lennon), s’est distingué par un discours virulent contre l’immigration.

"La manifestation a été associée à l'assassinat mercredi [10 septembre] de l'influenceur américain conservateur Charlie Kirk, dont on pouvait d'ailleurs voir le portrait dans les mains de certains militants samedi" [Les Echos].

Galvanisée, la foule a eu droit à un mot du milliardaire américain Elon Musk, qui s'est adressé à elle "par vidéoconférence et a évoqué 'l'érosion rapide de la Grande-Bretagne', avant d'appeler à la dissolution du Parlement britannique" [El País]. L’intervention de l'ancien membre de l'administration de Donald Trump représente "son intrusion la plus audacieuse à ce jour dans la politique britannique", remarque The Observer. "Éric Zemmour, le président du parti français Reconquête, est également intervenu", écrivent Les Echos, témoin de la portée du message défendu par l'extrême droite britannique.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a prévenu dimanche qu’il "ne permettrait pas que des personnes 'soient intimidées' à cause de 'leurs origines ou leur couleur de peau'" [Le Parisien]. "La Grande-Bretagne est une nation fièrement bâtie sur la tolérance, la diversité et le respect", a rappelé le chef du gouvernement.

L'accord franco-britannique en toile de fond

Cette manifestation s'inscrit dans un contexte sensible, marqué par le récent accord migratoire franco-britannique. "Conclu en juillet dernier, il prévoit le renvoi en France de migrants arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche depuis les côtes françaises par 'small boats'" [BFM TV]. "Les premiers renvois de migrants par avion" doivent avoir lieu "[dès le] début de [cette] semaine", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire [Le Figaro].

Dans l'autre sens, "les premiers départs depuis la France auront lieu à compter de 'samedi prochain'", a informé le ministère français de l’Intérieur [Le Télégramme]. Selon ce dernier, "cela ne concernera pour le moment que quelques individus. On pourra interrompre l’accord si on ne s’y retrouve pas", est-il précisé, tenant compte du "côté encore très expérimental de cet accord".

Pour rappel, l'objectif de cet accord pilote, qui fonctionne sur le principe du "un pour un", "est d'exercer un effet dissuasif sur les traversées, d'une part en ouvrant une voie d'admission légale pour des personnes souhaitant rejoindre le Royaume-Uni, d'autre part en prévoyant la réadmission en France de ceux qui réussissent la traversée", affirme un décret paru le 11 août [BFM TV], qui souligne que les deux procédures "sont vouées à s'équilibrer à échéance régulière".

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