26.04.2024 à 18:29
Hugo Palacin
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]
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Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.
Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Depuis mai 2023, nous avons recensé 64 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.
Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov place même le parti lepéniste à 33 %.
De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée depuis fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 17,5 % d’intentions de vote. Elle était même créditée mi-avril de 16 % d’intentions de vote par Elabe et Harris interactive, son score le plus faible.
La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle progresse depuis, atteignant désormais 12,5 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle semble se réduire. Mi-avril, l’institut Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, deux petits points seulement derrière celle de Valérie Hayer (16 %).
Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains oscillent entre 7 et 8 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise, sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et alterne également entre 7 et 8 % en moyenne.
La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps chuté dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas : le parti d’Eric Zemmour oscille entre 5 et 6 % d’intentions de vote.
Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français vient ensuite avec 3 % d’intentions de vote en moyenne. Un seuil qui n’est pas qualificatif mais qui demeure important, puisqu’il permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée.
Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.
Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.
Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.
AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)
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26.04.2024 à 16:04
Whodunit
Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon […]
L’article Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon le nom du parti.
A 28 ans, Jordan Bardella est pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne victorieuse, à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête en récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.
Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.
Agée de 37 ans, Valérie Hayer conduit la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, qui porte le nom “Besoin d’Europe”. Fille d’agriculteurs en Mayenne, elle a été élue députée européenne en 2019 sur la liste de la République en Marche. Elle y figurait en 19e position.
Dans l’hémicycle strasbourgeois, elle s’est illustrée sur les questions budgétaires. Valérie Hayer y coordonnait les positions de son groupe au sein de la commission des Budgets. Elle a été rapporteure sur des dossiers tels que le cadre financier pluriannuel 2021-2027, le plan de relance européen ou les ressources propres de l’Union européenne. Depuis le mois de janvier 2024 et l’entrée de Stéphane Séjourné au gouvernement français, elle est présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen.
Le bureau exécutif de Renaissance a validé, jeudi 29 février, le nom de Valérie Hayer pour mener la campagne de la majorité présidentielle. “La confiance du président de la République m’honore et m’oblige, et je mettrai toute ma détermination et mon énergie dans cette campagne”, a-t-elle déclaré dans la foulée sur le plateau du journal télévisé de TF1. La liste menée par Valérie Hayer rassemble la coalition de la majorité présidentielle, Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical…), ainsi que l’Union des démocrates et indépendants (UDI).
Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2024. L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique.
Finalement, les socialistes ont décidé de renouveler leur confiance au député européen. Un choix validé par le bureau national du PS d’abord, le 1er février 2024, puis par les militants socialistes ensuite, le 9 février. Le 24 février, le PS et Place publique ont annoncé qu’un accord formel avait été trouvé concernant la constitution de leur liste commune, intitulée “Réveiller l’Europe”. Sur les 81 places que compte cette liste, 20 sont attribuées à Place publique, dont trois considérées comme “éligibles”.
Il y a cinq ans, la liste socialiste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges. Au Parlement européen, Raphaël Glucksmann s’est particulièrement distingué par son travail sur les questions de droits de l’homme, notamment en tant que vice-président de la sous-commission consacrée à ce sujet. Il a également présidé la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne (ING2).
Pour La France insoumise également, on prend la même tête de liste, et on recommence. D’abord désignée “cheffe de file” par son parti pour les élections européennes de juin, Manon Aubry a officiellement été intronisée tête de liste à l’issue d’un vote des militants, clôturé le 15 mars. Pendant plusieurs mois, elle avait longuement plaidé pour la constitution d’une liste commune avec les autres formations de gauche partenaires de la NUPES, en vain.
A 34 ans, Manon Aubry endosse ainsi le rôle de tête de liste pour la deuxième fois d’affilée après le scrutin de 2019 où elle avait récolté 6,3 % des suffrages, décrochant 6 sièges au Parlement européen. Lors de ces cinq dernières années à Strasbourg, l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam s’est peu à peu imposée comme une figure de l’assemblée européenne. Elle copréside aujourd’hui le groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) et prend régulièrement position sur de nombreux sujets, des traités de libre échange aux travailleurs des plateformes en passant par les dossiers géopolitiques ou de corruption.
Plusieurs petits partis politiques de gauche radicale ont apporté leur soutien à cette liste, y plaçant pour certains des candidats. C’est le cas du Parti ouvrier indépendant (POI), de Révolution écologique pour le vivant (REV), du mouvement martiniquais Péyi-A, de Pour La Réunion (PLR) et de Gauche écosocialiste.
Bis repetita également pour Les Républicains (LR). Comme en 2019, le parti de droite confie les rênes de sa campagne au philosophe de profession, François-Xavier Bellamy. Un choix confirmé par le président du parti, Eric Ciotti, le 15 janvier 2024. “François-Xavier Bellamy dirigera notre campagne. C’est un élu européen remarquable qui a donné de l’influence à notre groupe, à la France au Parlement européen à Strasbourg ou à Bruxelles”, a déclaré ce dernier. Désigné tête de liste en 2019 alors qu’il était inconnu du grand public, François-Xavier Bellamy n’avait récolté que 8,5 % des suffrages, la délégation LR au Parlement européen passant de 20 à 8 élus.
Depuis cinq ans, il s’est imposé comme l’un des eurodéputés français les plus médiatiques au Parlement européen. Le chef de la délégation LR à Strasbourg s’est penché sur de nombreux sujets, de la guerre en Ukraine au pacte migratoire, en passant par l’agriculture ou le nucléaire. Il n’a jamais caché son souhait de mener une nouvelle fois la campagne des Républicains aux européennes, mais son parti a longuement hésité. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a un temps été évoqué, avant que ce dernier ne décline. En l’absence de grande figure de droite pour prendre la tête de cette liste et face au temps qui presse, le choix de reconduire François-Xavier Bellamy s’est donc naturellement imposé aux responsables des Républicains.
Alliés à LR en 2019, Les Centristes, dont est issue l’eurodéputée sortante Nathalie Colin-Oesterlé, n’ont pas encore indiqué s’ils réitéreraient cette alliance en juin prochain.
Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en 4e position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Cinq ans plus tard, Marie Toussaint, âgée de 36 ans, est cette fois la cheffe de file des Ecologistes (ex Europe Ecologie Les Verts). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens, qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, Marie Toussaint est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée tête de liste de son parti pour les élections européennes à venir, devançant son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui figure en seconde place sur la liste.
Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal revient se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participe donc pour la première fois au scrutin européen en 2024.
L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne, le 6 septembre 2023. A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affronte donc pour la première fois son ancien parti en tant que candidate. Elle a pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui ne lui ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes est d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.
Le Mouvement conservateur et le Parti de la France, deux petites formations ultraconservatrices, ont apporté leur soutien à la liste de Reconquête.
Agé de 27 ans, Léon Deffontaines est l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022. Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée lors d’un vote des militants du PCF, le 12 novembre 2023.
Cette liste rassemblera, outre le PCF, plusieurs petites formations politiques de gauche. A l’instar de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), fondé par l’eurodéputé sortant Emmanuel Maurel, ou de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg. Les Radicaux de gauche (LRDG) et le Parti communiste réunionnais (PCR) complètent cette coalition.
Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen avait dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs devait mener une liste baptisée “L’Alliance rurale”, se voulant “apolitique” et “citoyenne”. Finalement, c’est le Béarnais Jean Lassalle qui endosse le rôle de tête de liste. Ce dernier avait annoncé le ralliement de son parti, Résistons, à la campagne entamée par L’Alliance rurale, dans un entretien à Ouest-France, le 6 mars 2024. Willy Schraen hérite finalement de la 3e position.
Ancien député (2002-2022) et double candidat à l’élection présidentielle en 2017 puis 2022, Jean Lassalle se présente pour la première fois au scrutin européen. Sur sa liste figuraient initialement des personnalités issues du monde rural, telles que l’ancien rugbyman international Louis Picamoles, mais beaucoup ont progressivement renoncé, à cause de désaccords avec la stratégie de campagne.
L’objectif de cette candidature est de “porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, indique Willy Schraen. Le chasseur et l’ancien député espèrent rééditer la performance du parti Chasse, pêche, nature et traditions, qui avait récolté 6,8 % des voix aux élections européennes de 1999, envoyant 6 élus au Parlement européen.
Pour la deuxième fois consécutive, Hélène Thouy mène la liste du Parti animaliste aux élections européennes. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix ( un score toutefois insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen).
Elle défend durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre 2023, lors de son congrès à Lille.
En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori est pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).
A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo.
Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.
Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud porte l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle est une nouvelle fois cheffe de file lors du scrutin européen, et ce aux côtés de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre 2023, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature.
La dernière position de sa liste sera occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer les trotskystes au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,2 %.
En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,8 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indiqué Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.
Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès : il n’avait recueilli que 0,65 % des votes.
En marge de son congrès qui s’est tenu le 2 septembre 2023 à Arras, son parti a validé la présence d’une liste Les Patriotes conduite par Florian Philippot aux élections européennes de 2024. Le 4 avril 2024, Jean-Frédéric Poisson, président de Via - La voie du peuple, annonçait que son parti ralliait Les Patriotes pour ce scrutin. Ce dernier figure en 3e position sur cette liste, dont le discours prône le souverainisme français et une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Otan.
Chantre du “Frexit”, François Asselineau mène une troisième fois la campagne de son parti l’Union populaire républicaine (UPR) aux élections européennes. En 2014, il avait récolté 0,4 % des suffrages, puis 1,2 % en 2019. Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il se qualifie de “gaulliste social”.
Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre 2023 à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.
Le 2 février 2024, Régions et peuples solidaires (RPS) a annoncé son ralliement au PRG pour ce scrutin. Ce parti, qui fédère diverses organisations régionalistes et autonomistes en France, était un allié historique d’EELV, ce qui lui a notamment permis d’envoyer deux élus au Parlement européen lors de la mandature qui se termine (François Alfonsi et Lydie Massard). Mais un désaccord sur l’attribution des places sur la liste écologiste pour les élections de juin prochain a finalement eu raison de cette alliance.
Quelques jours plus tard, le 8 février, c’est le mouvement paneuropéen Volt France qui a annoncé rejoindre cette alliance électorale. Les trois formations “partagent l’ambition de mettre [les] territoires au cœur de la réflexion sur le rôle de l’Union européenne dans le quotidien des Français et des Européens vivant en France”. La liste complète sera présentée au début du mois de mars.
Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008 et ancien député français, Jean-Christophe Fromantin mènera une liste intitulée “Notre Europe” aux élections européennes de 2024. Celle-ci est soutenue par son parti, Territoires en mouvement, mais également par “Utiles”, association politique qui réunit 11 parlementaires français, dont la plupart appartiennent au groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) à l’Assemblée nationale. Autre soutien engrangé par la liste, celui de l’ancien député et porte-parole de La République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.
Jean-Christophe Fromantin entend proposer aux électeurs une liste d’élus et d’acteurs locaux venant de toute la France. Objectif : représenter fidèlement les territoires français et faire remonter plus directement leurs problématiques jusqu’au Parlement européen. Pour convaincre ses concitoyens, Jean-Christophe Fromantin réalise une traversée de la France à vélo, de Nantes à Strasbourg, afin d’être au plus près du terrain et des préoccupations des Français.
Yann Wehrling mènera lui aussi une liste écologique “non radicale”. Vice-président du conseil régional d’Île-de-France en charge de la transition écologique, il a par le passé été secrétaire national des Verts (2005-2006), puis secrétaire général du MoDem (2017-2018) avant qu’Emmanuel Macron ne le nomme ambassadeur de France délégué à l’environnement (2018-2021). En octobre 2022, il fonde Ecologie positive, un parti prônant “une écologie réaliste, constructive et pragmatique”, se positionnant “au centre du paysage politique”.
Le 8 février 2024, il contribue au lancement du collectif Ecologie Positive & Territoires, qui rassemble son parti ainsi qu’une dizaine d’autres formations politiques et associations “se retrouvant dans une écologie basée sur les territoires et le vivant”. Figurent à ses côtés CAP21, fondé et présidé par l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, France Ecologie, Les écologistes du Trèfle, Les Universalistes, 100 % Citoyens ou encore la Fédération des Pays Unis, qui regroupe une série de partis régionalistes ou autonomistes. C’est la première fois que Yann Wehrling est tête de liste aux élections européennes.
Parti fondé en 2021, Equinoxe présentera sa propre liste aux élections européennes. Cette formation politique a été créée par des jeunes âgés de 20 à 30 ans, “soucieux de prendre leurs distances avec le progrès technique, […] qui ont pris conscience des nécessaires changements de nos modes de vie et de la complexité des enjeux”, peut-on lire sur le site du parti. Lors des élections législatives de 2022, Equinoxe avait présenté trois candidats à travers la France.
Marine Cholley, ingénieure dans les énergies renouvelables âgée de 30 ans, a été investie tête de liste par un vote des adhérents à l’occasion de l’assemblée générale du parti, qui s’est déroulée le 21 novembre 2023. C’est la première fois qu’Equinoxe prendra part à ce scrutin.
Laure Patas d’Illiers mènera la liste d’Europe Démocratie Espéranto (EDE) aux élections européennes, a indiqué le parti le 9 janvier 2024. Cette formation politique propose l’adoption de l’espéranto comme langue commune au sein de l’Union européenne. Créée à la fin du XIXe siècle, l’espéranto vise à établir un pont neutre entre les différentes cultures.
EDE a participé à toutes les élections européennes depuis 2004, recueillant à chaque fois de faibles scores : 0,15 % en 2004, 0,17 % en 2009, 0,18 % en 2014 et 0,08 % en 2019. Laure Patas d’Illiers, vice-présidente du parti, a travaillé comme informaticienne au ministère des Finances et a participé à la diffusion des logiciels libres dans l’administration française. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre à l’écriture et à l’espéranto. C’est la première fois qu’elle sera tête de liste pour ce scrutin.
Figure du mouvement des Gilets jaunes qui a émergé fin 2018 en France, Thierry-Paul Valette est pour la première fois tête de liste aux élections européennes. A 47 ans, il a été investi par le parti qu’il a co-fondé en octobre 2023, Europe Equitable. Sa liste s’appellera “L’Union pour une Europe arc-en-ciel”. Lors du scrutin de 2019, il avait déjà annoncé son intention de se présenter aux européennes avec sa liste “Rassemblement des gilets jaunes citoyens”, avant de se raviser quelques semaines plus tard.
Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn sera pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre 2023 à Marseille. Pierre Beyssac et Marie Jouveau figureront respectivement en 2e et 3e position sur le liste.
Caroline Zorn portera ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’au sens large. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présentera une liste aux élections européennes en France : celui-ci avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019.
Sénateur du Tarn depuis 2020, ancien député et actuel président de l’Alliance centriste, Philippe Folliot mènera pour la première fois une liste aux élections européennes de 2024, nommée “Ruralités, l’avenir dans le bon sens”. Interrogé par Public Sénat, il dit vouloir placer “les enjeux relatifs aux territoires en général, et à la ruralité en particulier […] au cœur de cette élection”. Se définissant comme un “Européen convaincu”, il privilégie “une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint”. “On ne parlera de composition de la liste qu’en février-mars. Pour le moment, je souhaite parler projet, idées, programme”, ajoute l’intéressé.
Après l’officialisation du nom de Valérie Hayer pour conduire la liste Renaissance le 29 février, tous les grands partis du pays ont annoncé leur tête de liste pour les élections européennes. Certaines formations hésitent encore entre présenter une liste ou former des alliances.
Après de longues négociations, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ne ralliera finalement pas LFI pour ces élections européennes. La faute à des “désaccords trop importants” pointe le parti trotskiste, à commencer sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, que soutient le NPA, contrairement aux Insoumis. La formation d’extrême gauche examine désormais les autres options qui s’offre à elle pour prendre part à ce scrutin.
Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan et le Parti fédéraliste européen travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes.
L’ancien député européen écologiste (1989-1991) Antoine Waechter travaille lui aussi à la constitution d’une liste à laquelle serait associé son parti, le Mouvement écologiste indépendant, ainsi que le Mouvement des Progressistes et L’Ecologie autrement. Tout comme le Parti des travailleurs (anciennement connu sous le nom de Parti ouvrier indépendant démocratique, POID), qui devrait proposer une liste conduite par Camille Adoue, 23 ans. Le parti Europe Egalité Ecologie travaille également à la constitution de sa liste. Quant à l’association Droits du parent et de l’enfant, elle est en train de réunir autour d’elle plusieurs collectifs de défense et de protection des enfants pour monter une liste collective. Enfin, le chanteur complotiste Francis Lalanne a annoncé le lancement de sa liste Union de la résistance, sur laquelle devrait figurer le polémiste Dieudonné, condamné pour antisémitisme.
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26.04.2024 à 12:44
Aurélia Froloff
“Il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte” dans la guerre face à la Russie, à condition que les Occidentaux tiennent leurs promesses de lui fournir davantage d’armes, a affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, jeudi 25 avril [France 24]. “Les alliés de l’Otan n’ont pas apporté le soutien que nous avions promis […]
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“Il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte” dans la guerre face à la Russie, à condition que les Occidentaux tiennent leurs promesses de lui fournir davantage d’armes, a affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, jeudi 25 avril [France 24].
“Les alliés de l’Otan n’ont pas apporté le soutien que nous avions promis à l’Ukraine”, a insisté le chef de l’alliance militaire [Ukrainska Pravda]. “Mais il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte, car un soutien accru est en route”, a-t-il assuré [i24NEWS]. Son discours fait écho à celui du président ukrainien Volodymyr Zelensky, vendredi dernier: Kiev “ne peut plus attendre”, avait déclaré ce dernier, exhortant “l’Otan à livrer le plus rapidement possible des armes à l’Ukraine” afin de répondre à la pression russe [Sud Ouest].
Lors de son allocution, le chef de l’Otan s’est ainsi “félicité du vote [mercredi] du Congrès américain en faveur d’une assistance militaire à hauteur de 61 milliards de dollars, fruit de mois de tractations laborieuses et tendues”, note Le Point. “Il a également salué des engagements allant dans le même sens pris par d’autres pays, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Pays-Bas”, note l’Agence France-Presse reprise par le journal.
“Il est maintenant de notre responsabilité de transformer les engagements en livraisons réelles d’armes et de munitions, et de le faire rapidement” a proclamé le chef de l’Alliance atlantique, cité par le quotidien régional allemand Rheinische Post.
“Ces fonds [américains] sont essentiels car l’armée ukrainienne, en manque d’hommes et de munitions, est en difficulté face aux forces russes, qui seraient en train de préparer une nouvelle offensive d’ampleur”, note Le Point. “Les autorités prédisent une dégradation sur le front potentiellement dès la mi-mai”, précise l’hebdomadaire.
“L’armée de l’air russe est beaucoup plus puissante que celle de l’Ukraine, mais les systèmes de missiles sophistiqués fournis par les partenaires occidentaux de Kiev constituent une menace majeure pour l’aviation russe, alors que les forces du Kremlin progressent lentement le long de la ligne de front d’environ 1 000 kilomètres”, rappelle ABC News. Kiev a besoin d’ ”au moins sept batteries de missile Patriot” qui pourraient être fournies par les Occidentaux, poursuit le média américain.
Jens Stoltenberg a déclaré qu’il ne révèlerait pas “quels pays de l’Otan [disposent] de systèmes de défense aérienne et combien d’entre eux pourraient être disponibles, indiquant qu’il s’agissait d’informations classifiées, mais il a insisté sur le fait qu’il s’attendait à ce que les pays fassent bientôt de nouvelles annonces de soutien, et pas seulement concernant les [batteries de missile] Patriot” [ABC News].
Jens Stoltenberg a aussi pointé du doigt Pékin dans son discours, l’accusant de “soutenir l’économie de guerre de la Russie”, rapporte France 24. La Chine est suspectée de partager avec Moscou des technologies de pointe pouvant être utilisées pour produire des missiles, des chars et des avions. Un commerce qui atténue les effets des sanctions occidentales et entraîne “plus de morts et de destructions” en Ukraine, estime le chef de l’Otan cité par le Rheinische Post.
“La Chine affirme vouloir entretenir de bonnes relations avec l’Occident. Dans le même temps, Pékin continue d’alimenter le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale”, s’est-il insurgé [Sud Ouest].
“Ils ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre”, a martelé Jens Stoltenberg qui a été honoré, le même jour, du prix Eric Warburg à Berlin. Celui-ci récompense une personnalité ayant particulièrement travaillé pour les relations transatlantiques, fait savoir La Provence.
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26.04.2024 à 12:34
Juliette Verdes
En 1886, le 1er mai (date du moving day qui marque le début de l’année comptable des entreprises) est choisi par les syndicats ouvriers américains pour revendiquer la journée de huit heures, sous le slogan “8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs”. A Chicago, une grève massive dégénère au bout […]
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En 1886, le 1er mai (date du moving day qui marque le début de l’année comptable des entreprises) est choisi par les syndicats ouvriers américains pour revendiquer la journée de huit heures, sous le slogan “8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs”. A Chicago, une grève massive dégénère au bout de trois jours : après l’explosion d’une bombe qui tue sept policiers, les forces de l’ordre tirent sur la foule et entraînent la mort de quatre à huit personnes, en blessant des dizaines d’autres.
En 1889, la IIe internationale socialiste, qui se tient à Paris, décide d’instaurer une journée de manifestations et de revendications salariales le 1er mai. La décision est prise à l’occasion du centenaire de la Révolution française, mais aussi en hommage aux syndicalistes américains. La première “journée internationale des travailleurs” a ainsi lieu en 1890 dans plusieurs pays du monde.
En France, la manifestation de 1891 est marquée par le drame de la fusillade de Fourmies dans le Nord, qui se solde par la mort d’une dizaine de manifestants. Après le vote de la journée de huit heures en 1919, le 1er mai devient une journée chômée. C’est aujourd’hui en France le seul jour férié également chômé, c’est à dire où le repos est obligatoire.
Un jour férié est un jour de fête religieuse, laïque, de commémoration ou nationale prévu par la loi. Il peut être travaillé ou non. La France compte 11 jours fériés annuels : le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre, le 11 novembre et le 25 décembre.
Un jour chômé est obligatoirement non travaillé, sauf exception. En France, seule la fête du Travail le 1er mai est ainsi un jour à la fois férié et chômé.
Héritage des luttes du 19e siècle et du début du 20e siècle, le 1er mai est aujourd’hui un jour férié dans 24 des 27 pays de l’Union européenne. En Irlande, le jour du Travail (May Day ou Labour Day) a lieu le premier lundi du mois de mai (donc le 1er mai en 2023) : c’est aussi un jour férié. Le 1er mai est obligatoirement chômé dans trois pays de l’Union européenne : l’Espagne, la France et la Pologne.
Aux Pays-Bas et au Danemark, le 1er mai n’est ni férié ni chômé, ce qui n’empêche pas la tenue de manifestations politiques et de défilés dans de nombreuses villes.
En Pologne, durant la période de l’URSS, le 1er mai donnait lieu à de grandes fêtes populaires et défilés orchestrés par le Parti communiste. Au début des années 1980, d’importants mouvements de grève, organisés notamment par la fédération de syndicats Solidarność sur les chantiers navals de Gdańsk, ont donné une dimension nouvelle à cette journée de lutte.
En Italie, la fête du Travail se célèbre en musique : depuis les années 1990, les principales forces syndicales italiennes organisent chaque année un concert sur la Piazza San Giovanni, à Rome.
Dans les pays scandinaves, le 1er mai coexiste avec des fêtes plus traditionnelles marquant l’arrivée du printemps. En Finlande, à côté des défilés de travailleurs, le Vappuaatto est célébré à travers tout le pays. Idem en Suède, où de grandes manifestations étudiantes ont lieu. C’est aussi le cas en Grèce, où la fête du printemps prend ses racines dans l’Antiquité.
Aux Etats-Unis, la fête du Travail est organisée le 1er lundi de Septembre, tout comme au Canada où cette dernière est distincte de la journée internationale des travailleurs (le 1er mai).
Pays | Jours fériés légaux en vigueur |
---|---|
Allemagne | Jour férié |
Autriche | Jour férié |
Belgique | Jour férié |
Bulgarie | Jour férié |
Chypre | Jour férié |
Croatie | Jour férié |
Danemark | Ni férié ni chômé |
Espagne | Jour férié et chômé |
Estonie | Jour férié |
Finlande | Jour férié |
France | Jour férié et chômé |
Grèce | Jour férié |
Hongrie | Jour férié |
Irlande | Jour férié *le premier lundi du mois de mai |
Italie | Jour férié |
Lettonie | Jour férié |
Lituanie | Jour férié |
Luxembourg | Jour férié |
Malte | Jour férié |
Pays-Bas | Ni férié ni chômé |
Pologne | Jour férié et chômé |
Portugal | Jour férié |
République tchèque | Jour férié |
Roumanie | Jour férié |
Slovaquie | Jour férié |
Slovénie | Férié les 1er et 2 mai |
Suède | Jour férié |
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25.04.2024 à 21:19
Boran Tobelem
“Renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir”. Tel était l’objectif du discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, prononcé jeudi 25 avril à l’Université de la Sorbonne, à Paris. Un lieu qu’il est loin d’avoir choisi au hasard : en septembre 2017, il y prononçait déjà un discours portant sur ses ambitions pour […]
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“Renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir”. Tel était l’objectif du discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, prononcé jeudi 25 avril à l’Université de la Sorbonne, à Paris. Un lieu qu’il est loin d’avoir choisi au hasard : en septembre 2017, il y prononçait déjà un discours portant sur ses ambitions pour l’Union européenne, dont le maître-mot était la “souveraineté européenne”.
Depuis sept ans, de nombreux événements ont marqué le Vieux Continent. Brexit, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine… Les crises se sont enchaînées, appelant l’UE à réagir. A six semaines des élections européennes du 6 au 9 juin, qui seront déterminantes pour l’avenir de l’Europe, Emmanuel Macron tenait donc à dresser le bilan des sept années écoulées. Et surtout à se projeter une nouvelle fois vers le futur de l’UE, à l’aune des changements profonds connus par l’Europe et le monde. « Notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix » a-t-il interpellé.
Après les européennes, se tiendra par ailleurs un sommet des Vingt-Sept, les 27 et 28 juin prochains. Une rencontre qui doit déterminer le prochain agenda stratégique de l’UE pendant cinq ans. L’intervention du président “s’inscrit dans la volonté d’orienter et de peser” sur ces discussions, explique-t-on à l’Elysée. Des débats cruciaux appelés à structurer le programme de travail de la future Commission européenne.
Depuis 2017, l’Europe a connu “des réussites, en particulier en matière d’unité et de souveraineté, ce qui n’était pas acquis”, a salué Emmanuel Macron. Des accomplissements souvent liés aux crises auxquelles les Européens ont été confrontés. Comme celle du Covid-19, qu’ils ont surmontée avec une unité financière à travers le principe d’un endettement commun, matérialisé par un plan de relance auparavant impensable. Ou encore par l’achat commun de vaccins, politique là aussi inédite.
La guerre en Ukraine a aussi conduit les Européens à bâtir une unité stratégique dans le domaine de l’énergie, fait valoir le chef de l’Etat. Mais aussi celui de la défense, avec un soutien militaire “massif” à Kiev. Les Vingt-Sept ont aussi posé les fondations d’une “souveraineté technologique et industrielle”, souligne Emmanuel Macron. Une ambition exprimée avec “l’agenda de Versailles”, décidé lors d’un sommet européen extraordinaire en mars 2022, pendant la présidence française du Conseil (PFUE).
L’UE a également avancé sur le climat, avec le Pacte vert, feuille de route vers la neutralité carbone en 2050 présentée par la Commission fin 2019. De même que sur les questions migratoires, avec le Pacte européen sur la migration et l’asile, en passe d’être définitivement adopté. Enfin, le chef de l’Etat a mis en avant les progrès en matière d’élargissement de l’UE, avec les candidatures de l’Ukraine et de la Moldavie et les avancées enregistrés par les pays des Balkans occidentaux. Il a aussi rappelé la création de la Communauté politique européenne, organisation regroupant une Europe élargie, lancée en 2022, à la suite d’une initiative de la France lors de la PFUE.
Mais pour Emmanuel Macron, “la bataille n’est pas encore gagnée, loin de là”. Car l’Europe est confrontée à plusieurs menaces, qui ont évolué depuis 2017. Que ce soit en termes de géopolitique et de sécurité, dans un contexte de réarmement généralisé. En matière économique, avec un risque de “décrochage”, face aux Etats-Unis et à la Chine notamment. Ou encore sur le plan culturel, avec la remise en cause du modèle démocratique européen. Des situations qui appellent à “prendre des décisions stratégiques massives, assumer des changements de paradigme, et y répondre par la puissance, la prospérité et l’humanisme”.
“L’Europe est sortie d’une logique de minorité, où elle allait chercher sa protection chez les autres. Elle doit aujourd’hui s’affirmer majeure”, considère Emmanuel Macron, qui souhaite une forte montée en puissance de la défense européenne.
Celle-ci doit notamment passer par la construction d’un pilier européen de l’Otan, organisation renforcée depuis la guerre en Ukraine, en particulier avec l’entrée de la Suède et de la Finlande. Mais aussi par la création d’un cadre de sécurité commun au sein de la Communauté politique européenne.
En termes humains, le président propose de mettre en place une “Académie militaire européenne”, qui formerait les futurs cadres militaires et civils européens aux enjeux de sécurité et de défense. Il appelle aussi à atteindre d’ici 2025 l’objectif d’une force de réaction rapide de 5 000 militaires, prévue par la “boussole stratégique”, feuille de route de l’UE en matière de sécurité et de défense.
Se prononçant en faveur d’une “capacité européenne de cybersécurité et de cyberdéfense”, Emmanuel Macron veut aussi développer l’industrie de défense européenne, qui souffre de “sous-investissement”. Il milite notamment pour la mise en place d’une “préférence européenne” dans ce secteur et soutient par ailleurs l’idée d’un emprunt commun, émise par la Première ministre estonienne Kaja Kallas en décembre dernier.
Cette “Europe puissance” doit aussi prendre la voie d’une maîtrise accrue des frontières de l’UE, considère le chef de l’Etat. Avec la mise en œuvre du Pacte asile et migrations et une action déterminée en matière de retours et de réadmissions, en luttant par exemple contre le modèle économique des passeurs et en mobilisant l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex.
Pour mieux coordonner l’action des Etats membres concernant les questions de sécurité, Emmanuel Macron appelle à transformer le “Conseil Schengen”, instance de pilotage de l’espace Schengen lancée en 2022, en un véritable “Conseil de sécurité intérieure” de l’Union.
“Il n’y a pas de puissance sans assise économique solide”, affirme le locataire de l’Elysée, qui désire “un nouveau paradigme de croissance et de production” à l’échelle européenne.
Un nouveau paradigme qui s’illustre en premier lieu par une production plus importante et plus verte. “Il faut cesser d’opposer la décarbonation et la croissance”, considère Emmanuel Macron. Pour lui, l’écologie doit faire office d’accélérateur pour relocaliser les usines en Europe. Il prend l’exemple des batteries, dont celles utilisées en Europe devront être à 100 % européennes d’ici à 2030.
Le président prône aussi une simplification des règles du marché intérieur, dont la complexité pèse sur les entreprises. Cet allègement réglementaire serait couplé à une intensification des investissements dans des domaines stratégiques en particulier, comme la défense et l’espace, qui bénéficieraient d’une préférence européenne. Des dérogations aux règles de concurrence seraient aussi appliquées à l’intelligence artificielle et aux technologies vertes.
Dans cette perspective de “prospérité”, deux secteurs doivent faire l’objet d’une attention particulière, selon le chef de l’Etat : l’énergie et l’agriculture. Pour la première, Emmanuel Macron appelle à une consolidation de l’Alliance du nucléaire, récemment mise en place et qui compte déjà une quinzaine de membres, et à la construction d’une “Europe de l’atome”, le nucléaire étant d’après lui destiné à jouer un rôle majeur en termes de décarbonation. Sur l’agriculture, le président souhaite une simplification du fonctionnement de la Politique agricole commune (PAC) et une meilleure lutte contre les pratiques déloyales subies par les agriculteurs.
Concernant la politique commerciale, Emmanuel Macron veut une stratégie de réciprocité, avec la mise en place systématique de clauses miroirs dans les accords commerciaux signés par l’UE. Des dispositions qui garantissent que les partenaires de l’Europe appliquent les mêmes normes sociales et environnementales et, ainsi, n’exercent pas une concurrence déloyale. Il souhaite aussi que l’empreinte carbone soit affichée sur les produits, pour montrer que les produits “Made in Europe” sont “presque toujours meilleurs pour la planète”.
Le chef de l’Etat avance également des propositions en matière d’innovation et d’investissement. Pour la première, il fixe un objectif de 3 % du PIB consacré à la recherche et ambitionne de créer une “DARPA” européenne, sur le modèle de cette agence américaine qui soutient des technologies de rupture dans le domaine militaire. Concernant l’investissement, Emmanuel Macron considère que des discussions doivent être engagées au niveau européen pour l’augmenter fortement et ainsi au moins le doubler. Pour ce faire, il propose notamment de nouvelles ressources propres pour le budget de l’UE. De même qu’une “Union de l’épargne et de l’investissement”, pour mobiliser l’épargne européenne au service des ambitions collectives des Vingt-Sept.
Avec ce dernier axe de sa contribution à l’agenda stratégique européen, Emmanuel Macron appelle à la “défense de cet humanisme européen qui nous lie”. Un objectif qui s’articule en premier lieu par la protection de la démocratie libérale, modèle qui “n’est pas un acquis”, à l’heure où l’état de droit est remis en cause dans plusieurs Etats européens.
Le président préconise à ce titre de renforcer la conditionnalité du versement des fonds européens au respect de l’état de droit. Tout comme la capacité de l’UE à lutter contre les ingérences étrangères visant à désinformer et déstabiliser les démocraties.
Pour consolider la démocratie en Europe, il réitère sa proposition de créer des listes transnationales aux élections européennes, qu’il avait déjà formulée en 2017 mais qui n’avait pas abouti. Ou encore de diminuer le nombre de signatures requises pour réaliser des initiatives citoyennes européennes. Au Conseil de l’UE, Emmanuel Macron désire une extension du vote à la majorité qualifiée, en matière fiscale et de politique étrangère.
Cette “Europe humaniste” se décline aussi à travers le savoir, la culture et la science pour le chef de l’Etat. Que ce soit par l’éducation, par exemple à travers le développement des “universités européennes”, concept lancé en 2017 à la Sorbonne et qui compte déjà 50 établissements d’enseignement supérieur participants en Europe. Mais aussi d’un Erasmus de l’apprentissage et de la formation professionnelle étendu, avec 15 % d’apprentis en mobilité d’ici à 2030. Autres exemples de mesures avancées par Emmanuel Macron, l’européanisation du Pass culture, qui permet aux jeunes d’accéder à la culture, ou encore projeter Arte au-delà de la France et de l’Allemagne, pour en faire une plateforme européenne audiovisuelle de référence.
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25.04.2024 à 18:55
Alexandra Lesur
Négociée ardemment ces derniers mois par les institutions européennes, la directive sur les travailleurs des plateformes a été approuvée par les députés européens à l’occasion de la dernière session plénière de la mandature (2019-2024). Proposé par la Commission européenne fin 2021, le texte a pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier […]
L’article [Vidéo] Mounir Satouri : “Grâce à la directive sur les travailleurs des plateformes, nous avons désormais une présomption de salariat” est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Négociée ardemment ces derniers mois par les institutions européennes, la directive sur les travailleurs des plateformes a été approuvée par les députés européens à l’occasion de la dernière session plénière de la mandature (2019-2024).
Proposé par la Commission européenne fin 2021, le texte a pour objectif de permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier d’un statut en adéquation avec leur situation professionnelle. C’est à dire, ne pas être considérés comme des travailleurs indépendants lorsqu’un fort lien de subordination avec la plateforme dont ils dépendent est établi.
“Nous nous sommes battus depuis le début pour inverser la présomption de salariat”, résume Mounir Satouri (Verts/ALE) qui a travaillé sur ce dossier au sein de la commission Emploi et affaires sociales du Parlement européen. Le nouveau texte implique que les autorités nationales appliquent désormais une présomption de salariat pour les travailleurs d’une plateforme numérique.
“Nous savions que c’était une relation disproportionnée et déséquilibrée, que les moyens de la plateforme qui brasse des milliards lui permettaient de dix mille fois mieux se défendre qu’un salarié isolé et précaire”, explique l’eurodéputé. “C’est un texte qui consacre la présomption de salariat et qui laisse la liberté à chaque Etat membre de construire les règles dans sa législation nationale pour définir cette présomption de salariat”, résume le candidat aux élections européennes.
L’enjeu est de taille, alors que l’Union européenne compte environ 28 millions de travailleurs des plateformes numériques, dont 230 000 en France. Une fois adoptée officiellement par le Conseil de l’Union européenne, la directive doit être transposée dans les Etats membres dans les deux ans qui viennent.
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25.04.2024 à 18:51
Valentin Ledroit
La dernière étape d’une révision adoptée en un temps record. Mercredi soir, réunis en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont validé la révision des règles de la politique agricole commune (PAC) proposée par la Commission européenne mi-mars, sous pression des agriculteurs manifestant aux quatre coins du continent. La proposition modifie certains critères environnementaux stricts […]
L’article Les députés européens revoient les exigences environnementales de la politique agricole commune est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La dernière étape d’une révision adoptée en un temps record. Mercredi soir, réunis en session plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont validé la révision des règles de la politique agricole commune (PAC) proposée par la Commission européenne mi-mars, sous pression des agriculteurs manifestant aux quatre coins du continent.
La proposition modifie certains critères environnementaux stricts que les agriculteurs devaient jusqu’ici respecter pour toucher les aides de la PAC. “Des flexibilités ciblées pour aider les agriculteurs à accomplir leur travail vital avec plus de confiance et de certitude”, expliquait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 15 mars dernier lors de la présentation des nouvelles mesures.
La révision des deux règlements est donc passé avec une assez large majorité au Parlement européen (425 voix pour, 130 contre, et 33 abstentions), recueillant les voix des libéraux, des conservateurs et de l’extrême-droite de l’hémicycle. Il suscite toutefois la colère à gauche, tant sur le fond que sur la forme.
La révision votée ce mercredi est présentée par le Parlement européen comme une “simplification de la PAC”, afin “d’alléger la charge administrative pesant sur les agriculteurs”. Dans le détail, elle revient sur certaines règles mises en place pour “verdir” la PAC. Parmi elles, les BCAE (pour “bonnes conditions agricoles et environnementales”). Cet “assouplissement” vise par exemple à supprimer l’obligation de mise en jachère d’une partie des terres arables pour favoriser la biodiversité. Celle-ci avait déjà été mise entre parenthèses depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
Autre condition allégée : la rotation des cultures sur 35 % des terres arables. Les Etats membres pourront décider de la supprimer au profit d’une simple “diversification” des cultures. Enfin, le texte prévoit d’exempter les petites exploitations de moins de 10 hectares des contrôles liées aux conditions environnementales.
Tête de liste des Républicains et chef de la délégation française du PPE, François-Xavier Bellamy y voit des “mesures de bon sens”, estimant que les paysans étaient “asphyxiés par le poids des normes et des contraintes”. Un avis que partage l’eurodéputé et éleveur de bovins Jérémy Decerle (Renew). “On apporte un peu de simplification pour que les agriculteurs puissent travailler dans des conditions un peu plus sereines”, déclare-t-il. Sur X, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est quant à lui réjoui de “l’adoption […] des nouvelles règles de la PAC permet[tant] leur mise en œuvre rapidement”.
A gauche de l’hémicycle, les réactions sont diamétralement opposées. Benoit Biteau (Verts/ALE) considère lui que la PAC est “vidée de ses quelques mesures en faveur de la protection de la nature”. Il dénonce “un détricotage du Pacte vert” de la part de la droite européenne, notamment de sa dimension agricole. Sa collègue Marie Toussaint, tête de liste aux élections européennes va plus loin en affirmant que l’UE “est en train de revenir sur des législations encore plus anciennes, et des gains obtenus ces 10 ou 15 dernières années”.
Certains eurodéputés pensent également que cette révision ne répond pas aux demandes des principaux concernés. “Les agriculteurs étaient dans la rue pour demander un revenu décent, moins de concurrence déloyale. Il n’y a rien de tout ça” dans le texte adoptée mercredi, souligne Christophe Clergeau (S&D).
Au-delà du fond, d’autres s’insurgent contre la forme. A commencer par la procédure d’urgence et l’adoption d’une révision en un mois et demi, alors qu’il avait fallu près de cinq ans pour négocier les trois règlements et les quelques 400 articles de la PAC. Enfin, chez les Verts comme chez les socialistes, on regrette l’absence d’un débat dans l’hémicycle.
Le dossier n’est peut-être pas clos pour autant. Un avis juridique commandé par la commission de l’environnement au Parlement européen fait savoir qu’aucune étude d’impact n’a été faite. Une situation qui pourrait pousser certains députés ou ONG à formuler des recours juridiques.
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25.04.2024 à 17:58
Rédaction Toute l'Europe
Les pays de l’Union européenne présentent des droits sociaux bien au-dessus de la moyenne mondiale, mais de grandes disparités existent entre les Etats membres, et les Européens ne sont pas exempts de situations de grande précarité. La situation sociale en Europe A l’échelle des Vingt-Sept, le taux de chômage est de 6 % (février 2024), […]
L’article L’Europe sociale en 3 minutes est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les pays de l’Union européenne présentent des droits sociaux bien au-dessus de la moyenne mondiale, mais de grandes disparités existent entre les Etats membres, et les Européens ne sont pas exempts de situations de grande précarité.
A l’échelle des Vingt-Sept, le taux de chômage est de 6 % (février 2024), soit un niveau relativement faible proche d’une situation de plein emploi (taux de chômage inférieur à 5 %). Mais au niveau national, les variations sont importantes, de 11,5 % en Espagne à 2,6 % en République tchèque. La France compte quant à elle 7,4 % de chômeurs.
Au-delà des chiffres du chômage, d’autres indicateurs témoignent de grandes disparités européennes sur les questions sociales. Parmi eux, le montant du salaire minimum. 22 Etats membres sur 27 en prévoient pour l’ensemble des salariés, mais son montant varie de 2 571 euros brut par mois au Luxembourg au 1er janvier 2024 à 477 euros en Bulgarie. Même lorsque ces salaires sont ramenés au coût de la vie, la fracture est bien réelle entre les pays de l’Ouest et ceux de l’Est, où les habitants ont un pouvoir d’achat moins élevé en moyenne, malgré des prix moindres.
Enfin, bien que bas au regard de la situation mondiale, le nombre d’Européens confrontés à la pauvreté reste particulièrement élevé dans certains Etats membres. C’est le cas en Lettonie (23,4 % de personnes sous le seuil de pauvreté - 60 % du revenu médian après transferts sociaux - en 2021) ou en Roumanie (22,5 %). Au total en 2021, près de 74 millions d’Européens vivaient ainsi sous le seuil de pauvreté.
L’UE peut légiférer en matière sociale, mais de façon limitée. Dans les faits, les Etats membres gardent l’essentiel du pouvoir en la matière.
Pourtant, les politiques sociales sont présentes dans les textes européens depuis le traité de Rome, en 1957. Celui-ci prévoit en effet un chapitre sur les politiques sociales, sans pour autant donner la capacité aux institutions européennes d’adopter des lois dans ce domaine.
C’est en 1985 que la politique sociale et le “dialogue social européen” naissent réellement, sous l’impulsion du président de la Commission européenne de l’époque, Jacques Delors.
Depuis, le droit européen a fixé plusieurs conditions minimales aux Etats membres, notamment en ce qui concerne le droit du travail. La limite de la durée de travail hebdomadaire est fixée à 48 heures, l’âge minimum légal pour travailler à 15 ans… Des mesures ont également été prises en ce qui concerne la sécurité des travailleurs, comme contre les agents chimiques, physiques et biologiques, par exemple.
En 2017, à Göteborg en Suède, la Commission européenne, le Conseil et le Parlement européen ont adopté le socle européen des droits sociaux. Un texte, non contraignant juridiquement, mais qui fixe un cadre et des objectifs en matière sociale et qui a inspiré plusieurs initiatives. A l’instar de la directive sur l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle en 2019 ou encore celle sur les salaires minimums en 2022. Si celle-ci n’établit pas un seul et même “Smic” pour l’ensemble des Vingt-Sept, ce qui serait contraire aux traités européens, elle favorise la convergence à la hausse des rémunérations minimales en Europe.
En lien avec le socle européen des droits sociaux, les Etats membres ont adopté en 2021 trois grands objectifs structurant pour l’Europe sociale d’ici à 2030 lors du sommet de Porto au Portugal :
Pour la mise en œuvre de sa politique sociale, l’Union s’appuie notamment sur les crédits du Fonds social européen plus (FSE+). Dédié à la promotion de l’emploi et à l’inclusion sociale, le programme dispose d’un budget de 88 milliards d’euros pour la période 2021-2027.
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25.04.2024 à 17:28
Hugo Palacin
Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve trois personnalités qui se […]
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Le Rassemblement national dévoile ses candidats pour les élections européennes au compte-goutte. Comme en 2019, le premier d’entre eux est Jordan Bardella. Celui qui est devenu depuis président du RN en succédant à Marine Le Pen, mènera une nouvelle fois la bataille européenne pour le parti d’extrême-droite. Derrière lui, on retrouve trois personnalités qui se soumettront pour la première fois au suffrage des électeurs.
Au 2e rang, le RN a annoncé la candidature de Malika Sorel-Sutter. Cette essayiste française d’origine algérienne, diplômée de Sciences Po, est à l’origine de plusieurs ouvrages sur l’immigration dans lesquels elle dresse le constat d’une “décomposition française”. Elle a travaillé par le passé avec Dominique de Villepin, François Fillon ou Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’a par ailleurs nommée en 2009 au sein du Haut Conseil à l’intégration. Lors de la campagne présidentielle de 2017, Malika Sorel-Sutter s’était affichée en soutien de François Fillon, tout en estimant alors que “Marine Le Pen regarde un certain nombre de réalités en face”. Pas novice en politique donc, elle ne s’est toutefois jamais présentée à une élection.
Lui non plus n’a jamais candidaté à un scrutin. Et au contraire de sa colistière, Fabrice Leggeri n’a aucune carrière politique à son actif. C’est pourtant pour son CV que le RN a souhaité l’enrôler dans la campagne des élections européennes, le plaçant en 3e position sur sa liste. Ce haut fonctionnaire, qui a longtemps travaillé pour différents services du ministère de l’Intérieur, était entre 2015 et 2022 le directeur de Frontex, l’agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes. Un profil de poids pour le parti lepéniste qui fait reposer une grande partie de son discours sur la lutte contre l’immigration. Cependant, le passage de Fabrice Leggeri à la tête de Frontex n’a pas laissé que de bons souvenirs puisqu’il a été entaché de scandales, avant qu’il ne démissionne alors qu’une procédure disciplinaire le guettait.
Autre profil “d’ouverture” figurant sur la liste du RN, le policier syndiqué Matthieu Valet. Âgé de 38 ans, cet ancien porte-parole du Syndicat indépendant des Commissaires de police (SICP), habitué aux plateaux de télévision, a confirmé qu’il serait candidat aux élections européennes en 7e position sur la liste nationaliste. L’avocat Alexandre Varaut, qui fut député européen entre 1999 et 2004, élu sur la liste du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, sera lui aussi sur la liste du RN. Tout comme l’ancienne magistrate pénaliste, Pascale Piera. Leurs positions sur la liste ne sont pas encore connues, mais elles devraient être dévoilées, comme pour le reste des candidats, à l’occasion du rassemblement du RN à Perpignan le 1er mai.
En gras figurent les eurodéputés sortants.
N° | Candidat | Âge | Profession/Engagement | Département |
---|---|---|---|---|
1 | Jordan Bardella | 28 | Président du Rassemblement national, député européen depuis 2019 | - |
2 | Malika Sorel-Sutter | - | Essayiste, ancienne membre du Haut Conseil à l’intégration | - |
3 | Fabrice Leggeri | 56 | Haut fonctionnaire, ancien directeur de Frontex | - |
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7 | Matthieu Valet | 38 | Policier, syndicaliste | - |
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25.04.2024 à 16:51
Hugo Palacin
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des […]
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Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des 79 eurodéputés français encore en fonctions se les posent eux-mêmes.
Nombreux sont ceux qui ne savent pas s’ils poursuivront leur travail au Parlement européen après le 9 juin. Pour l’ensemble des partis politiques représentés à Strasbourg, les listes de candidats aux élections européennes sont sur le point d’être bouclées (si elles ne le sont pas déjà). D’ici le 17 mai, date limite du dépôt des listes auprès du ministère de l’Intérieur, les tractations en coulisses mèneront bon train, faisant forcément des déçus de dernière minute, relégués aux positions inéligibles, voire hors de la liste.
In fine, les électeurs auront le dernier mot grâce à leur vote, le 9 juin prochain. C’est eux qui décideront du nombre de sièges alloués à chaque formation politique. Autant de facteurs qui laissent dans l’inconnue la grande majorité des 79 élus français en poste au Parlement européen.
Pour le moment, à moins de deux mois du scrutin, 46 d’entre eux ont fait état de leur envie de rempiler. 11 autres, au contraire, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 22 restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.
Au sein de la majorité présidentielle, 18 députés ont fait connaître leur envie de rempiler. Catherine Amalric, Stéphane Bijoux, Gilles Boyer, Pascal Canfin, Ilana Cicurel, Jérémy Decerle, Laurence Farreng, Sandro Gozi, Bernard Guetta, Valérie Hayer, Pierre Karleskind, Fabienne Keller, Guy Lavocat, Nathalie Loiseau, Irène Tolleret, Marie-Pierre Védrenne, Salima Yenbou et Stéphanie Yon-Courtin, tous élus pour la première fois en 2019, ont confirmé à Toute l’Europe leur ambition de figurer de nouveau sur la liste présidentielle aux élections européennes de 2024.
A l’inverse, Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet ont fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.
Les deux élus restants (Christophe Grudler et Max Orville) n’ont pas encore fait état publiquement de leurs intentions. Leur avenir – comme celui des candidats déjà déclarés – dépend en grande partie des tractations qui se jouent en coulisses entre les différentes composantes de la majorité présidentielle. Renaissance, Horizons, le MoDem, le Parti radical, mais aussi l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui s’est alliée au camp présidentiel pour ce scrutin, batailleront pour placer le plus de candidats sur cette future liste. Une chose est certaine : les places seront chères.
Au Rassemblement national (RN) également, la composition de la future liste aux élections européennes se décide en catimini. Pour le moment, seulement trois députés européens du parti d’extrême droite ont fait acte de candidature : Jordan Bardella, président du parti désigné tête de liste du RN pour les élections européennes comme en 2019, Jean-Paul Garraud, président de la délégation française du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen, et Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française. Ces deux derniers ont confirmé à Toute l’Europe leur intention de rempiler.
Pour l’heure, deux parlementaires nous ont confié qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”. Pour les 13 autres parlementaires du RN en revanche, c’est silence radio.
Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) figurent également sur la liste des écologistes pour ce scrutin.
Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, à la 8e place.
Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat français, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste écologiste, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une liste commune avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.
Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses élus à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield ne rempilera pas non plus pour un nouveau mandat européen. Quant à François Alfonsi, il n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Trois de ses anciens colistiers ont confié à Toute l’Europe leur souhait de repartir à ses côtés. Nathalie Colin-Oesterlé, membre du parti Les Centristes, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, et Anne Sander, première questeure du Parlement européen, espèrent de nouveau être investis par le parti de droite.
Un seul membre de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) a d’ores et déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean a indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Les trois eurodéputés restants (Nadine Morane, Brice Hortefeux et Laurence Sailliet) n’ont pas encore fait état de leurs intentions.
Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann mènera la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figurera de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau sont également sur cette liste, respectivement en 2e et 5e positions.
Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représentera pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.
Enfin, Pierre Larrouturou sera lui aussi candidat, mais pas aux côtés du Parti socialiste et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présentera sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants exclusivement âgés de moins de 30 ans.
Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figurera en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.
Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.
Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Lors du scrutin européen de 2024, il figurera en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal.
Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.
La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler pour l’instant auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.
Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.
Tableau synthétique :
Groupe | Prénom | NOM | Parti | Réponse |
---|---|---|---|---|
Renew Europe | Catherine | AMALRIC | Parti Radical | Oui |
Stéphane | BIJOUX | Renaissance | Oui | |
Gilles | BOYER | Horizons | Oui | |
Sylvie | BRUNET | Mouvement Démocrate | Non | |
Pascal | CANFIN | Renaissance | Oui | |
Catherine | CHABAUD | Mouvement Démocrate | Non | |
Ilana | CICUREL | Renaissance | Oui | |
Jérémy | DECERLE | Renaissance | Oui | |
Laurence | FARRENG | Mouvement Démocrate | Oui | |
Sandro | GOZI | Renaissance | Oui | |
Christophe | GRUDLER | Mouvement Démocrate | - | |
Bernard | GUETTA | Renaissance | Oui | |
Valérie | HAYER | Renaissance | Oui | |
Pierre | KARLESKIND | Renaissance | Oui | |
Fabienne | KELLER | Renaissance | Oui | |
Guy | LAVOCAT | Renaissance | Oui | |
Nathalie | LOISEAU | Horizons | Oui | |
Max | ORVILLE | Mouvement Démocrate | - | |
Dominique | RIQUET | Parti radical | Non | |
Irène | TOLLERET | Renaissance | Oui | |
Marie-Pierre | VEDRENNE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Salima | YENBOU | Renaissance | Oui | |
Stéphanie | YON-COURTIN | Renaissance | Oui | |
Identité et démocratie | Mathilde | ANDROUËT | Rassemblement national | - |
Jordan | BARDELLA | Rassemblement national | Oui | |
Aurélia | BEIGNEUX | Rassemblement national | - | |
Dominique | BILDE | Rassemblement national | Non | |
Annika | BRUNA | Rassemblement national | - | |
Patricia | CHAGNON | Rassemblement national | - | |
Marie | DAUCHY | Rassemblement national | - | |
Jean-Paul | GARRAUD | Rassemblement national | Oui | |
Catherine | GRISET | Rassemblement national | - | |
Jean-François | JALKH | Rassemblement national | - | |
France | JAMET | Rassemblement national | - | |
Virginie | JORON | Rassemblement national | - | |
Jean-Lin | LACAPELLE | Rassemblement national | - | |
Gilles | LEBRETON | Rassemblement national | Non | |
Thierry | MARIANI | Rassemblement national | - | |
Eric | MINARDI | Rassemblement national | Oui | |
Philippe | OLIVIER | Rassemblement national | - | |
André | ROUGE | Rassemblement national | - | |
Verts/Alliance libre européenne | François | ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires | - |
Benoît | BITEAU | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Damien | CARÊME | - | Oui | |
David | CORMAND | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Gwendoline | DELBOS-CORFIELD | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Karima | DELLI | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Claude | GRUFFAT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Lydie | MASSARD | Régions et Peuples Solidaires | Oui | |
Caroline | ROOSE | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Mounir | SATOURI | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
François | THIOLLET | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Marie | TOUSSAINT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Parti populaire européen | François-Xavier | BELLAMY | Les Républicains | Oui |
Nathalie | COLIN-OESTERLE | Les Centristes | Oui | |
Arnaud | DANJEAN | Les Républicains | Non | |
Geoffroy | DIDIER | Les Républicains | Oui | |
Brice | HORTEFEUX | Les Républicains | - | |
Nadine | MORANO | Les Républicains | - | |
Laurence | SAILLIET | - | - | |
Anne | SANDER | Les Républicains | Oui | |
Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates | Christophe | CLERGEAU | Parti socialiste | Oui |
Pascal | DURAND | - | Non | |
Raphaël | GLUCKSMANN | Place publique | Oui | |
Sylvie | GUILLAUME | Parti socialiste | Non | |
Aurore | LALUCQ | Place publique | Oui | |
Pierre | LARROUTUROU | Nouvelle Donne | Oui | |
Nora | MEBAREK | Parti socialiste | Oui | |
La Gauche - GUE/NGL | Manon | AUBRY | La France Insoumise | Oui |
Leila | CHAIBI | La France Insoumise | Oui | |
Emmanuel | MAUREL | Gauche républicaine et socialiste | Oui | |
Marina | MESURE | La France Insoumise | Oui | |
Younous | OMARJEE | La France Insoumise | Oui | |
Anne-Sophie | PELLETIER | - | - | |
Conservateurs et Réformistes européens | Nicolas | BAY | Reconquête ! | Oui |
Non-inscrits | Gilbert | COLLARD | - | - |
Hervé | JUVIN | - | - | |
Maxette | PIRBAKAS | - | Oui | |
Jérôme | RIVIERE | - | Non |
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25.04.2024 à 16:47
Hugo Palacin
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être […]
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Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être organisés un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Sommaire
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Pas de meeting annoncé pour l’instant.
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
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Pour aller plus loin…
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25.04.2024 à 16:32
Hugo Palacin
Le 9 juin 2024 est indéniablement la date que tous les Français doivent entourer en rouge dans leur agenda. C’est ce jour-là qu’ils seront appelés aux urnes afin d’élire leurs 81 représentants au Parlement européen pour les cinq années à venir. Mais d’ici le scrutin, de nombreuses échéances et dates butoirs ont également leur importance. […]
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Le 9 juin 2024 est indéniablement la date que tous les Français doivent entourer en rouge dans leur agenda. C’est ce jour-là qu’ils seront appelés aux urnes afin d’élire leurs 81 représentants au Parlement européen pour les cinq années à venir.
Mais d’ici le scrutin, de nombreuses échéances et dates butoirs ont également leur importance. Qu’elles concernent la campagne électorale, sa couverture médiatique ou encore les modalités du vote, ces dates doivent être connues du plus grand nombre pour préparer au mieux sa participation à ces élections. Sans compter les rendez-vous qui se dérouleront une fois le scrutin passé. On vous résume tout pour être certain de ne louper aucune date !
Depuis le lundi 15 avril 2024, les chaînes de télévision et stations de radio doivent décompter le temps de parole alloué aux candidats des différentes listes dans leurs programmes. Cette période de décompte du temps de parole durera huit semaines (contre six semaines en 2019). Elle se terminera le vendredi 7 juin, à minuit, juste avant que ne débute la période de réserve (se reporter à cette date plus bas).
Contrairement à l’élection présidentielle, qui implique une période de stricte égalité dans le temps de parole entre les différents candidats, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) s’en tient à un principe d’équité pour toute la campagne des élections européennes. L’égalité est en effet compliquée à appliquer pour les radios et télévisions en raison du nombre important de listes candidates. Elles étaient 34 lors du précédent scrutin, en 2019.
Clap de fin pour les 705 députés européens de la 9e législature (2019-2024). Le jeudi 25 avril 2024, ils ont achevé ou suspendu leurs travaux au Parlement européen, après cinq années de mandat. Les élus qui ont rejoint le Parlement européen en cours de législature, pour en remplacer d’autres (démissionnaires, partis vers d’autres fonctions ou tout simplement les représentants Britanniques partis après le Brexit), voient eux aussi leur mandat se clôturer.
Les électeurs français ont jusqu’au vendredi 3 mai 2024 pour s’inscrire sur les listes électorales de leur commune, leur permettant ainsi de prendre part aux élections européennes de juin 2024. Une démarche qui peut s’effectuer directement auprès de la mairie de sa ville ou, encore plus facilement, en ligne grâce à un portail. A noter toutefois : pour les inscriptions et changements en ligne, la date limite est fixée au mercredi 1er mai 2024.
Même si vous pensez ne pas être concerné par ces démarches, nous vous recommandons de vérifier votre inscription électorale et votre bureau de vote sur le site Internet dédié. Personne n’est à l’abri d’une erreur ou d’un déménagement mal renseigné. Si vous avez récemment atteint l’âge de 18 ans, vous êtes d’office inscrit sur les listes électorales, mais n’hésitez pas à vérifier quand même, on n’est jamais trop prudent.
Les partis politiques pourront déposer leurs listes de candidats auprès du ministère de l’Intérieur à partir du lundi 6 mai 2024, 9 heures. Cette période de dépôt des déclarations de candidatures se clôturera le vendredi 17 mai 2024 à 18 heures. A partir de 19 heures le même jour se tiendra au ministère de l’Intérieur un tirage au sort déterminant l’ordre de présentation des listes pour l’attribution des panneaux électoraux.
Chaque liste doit comporter 81 candidats (deux de plus qu’en 2019), ce qui correspond au nombre de sièges à pourvoir au Parlement européen pour la France. Ces candidats seront classés de la 1ère à la 81ème place, en alternant hommes et femmes. Outre les citoyens français, tout ressortissant majeur d’un Etat membre de l’UE résidant en France peut se présenter à ce scrutin.
Le ministère de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections, décidera ensuite de la recevabilité de ces candidatures, puis publiera leur ordre, nom et composition au Journal officiel au plus tard le samedi 18 mai 2024.
Le mardi 21 mai 2024 sera installée à Paris la commission nationale de propagande. Pour chaque scrutin en France, cette commission est chargée de contrôler que les candidats aux élections respectent bien les règles en matière de propagande électorale (par exemple un affichage de leurs candidats uniquement sur des emplacements réservés).
Du 21 au 23 mai 2024, les candidats officiellement validés précédemment par le ministère de l’Intérieur devront remettre leurs documents électoraux (circulaire et bulletin de vote) au président de la commission nationale de propagande. Ce dernier s’assurera qu’ils sont bien conformes aux dispositions du code électoral.
Lundi 27 mai 2024 à 00h00, deux semaines avant les élections européennes en France, la campagne officielle débutera dans le pays – même si dans les faits, celle-ci se sera déjà largement invitée dans le débat public et dans les médias depuis plusieurs semaines. A partir de cette date, les emplacements d’affichage de propagande électoraux seront mis en place et utilisables par les candidats.
La campagne officielle durera jusqu’au vendredi 7 juin, minuit. Lui succédera la période de réserve (lire plus bas), qui débutera le samedi 8 juin à 00h00.
La procuration permet de faire entendre sa voix lors des élections, même lorsqu’on est dans l’incapacité de se rendre physiquement aux urnes. Il suffit de choisir un électeur à qui l’on confie son vote, qui se rendra au bureau de vote à votre place. Cette procuration doit être réalisée en amont du scrutin. Une démarche qui sera facilitée pour ces élections européennes.
Un décret publié au Journal officiel à la fin du mois de décembre prévoit que si l’électeur effectue sa procuration en ligne, via le site Internet maprocuration.gouv.fr, il n’aura plus besoin de se rendre physiquement au commissariat ou à la gendarmerie pour faire valider celle-ci, comme c’était le cas jusqu’à présent.
Désormais, il faudra attester de son identité “à l’aide d’un moyen d’identification électronique présumé fiable et certifié”, précise le décret. Un moyen d’identification qui devrait être France Identité, le service public d’identité numérique, probablement au moment de la réalisation de la procuration en ligne. La procuration devrait pouvoir être réalisable jusqu’à la semaine avant le scrutin du 9 juin, mais la date limite n’a pas encore été communiquée.
La commission nationale de propagande a jusqu’au mercredi 5 juin pour faire parvenir aux électeurs et aux mairies les documents électoraux (professions de foi, bulletins de vote…).
Quant aux représentants des différentes listes, ils doivent notifier aux mairies avant le jeudi 6 juin, 18 heures, les noms de leurs assesseurs et délégués qui participeront à la tenue des bureaux de vote le jour du scrutin (une date limité fixée au mercredi 5 juin, 18 heures, pour les territoires où le vote se déroule le samedi 8 juin).
Comme à l’accoutumée, les premiers à voter lors du plus grand scrutin transnational au monde seront les Néerlandais, dès le jeudi 6 juin 2024. Aux Pays-Bas, contrairement à de nombreux autres Etats européens, les élections se tiennent toujours en semaine. Les gouvernements néerlandais successifs ne souhaitaient pas organiser des élections le week-end, qui représente à la fois un moment de repos et de culte. Ainsi, aux Pays-Bas, les élections ont presque toujours lieu le mercredi, jour où les écoles, qui sont transformées en bureau de vote, se vident d’enfants.
Exception faite toutefois pour les élections européennes. L’Acte portant élection des membres du Parlement européen stipule que ce scrutin doit avoir lieu dans chaque pays de l’UE au cours d’une période commençant le jeudi et se terminant le dimanche, les Néerlandais se rendent donc aux urnes le jeudi. Le lendemain, ce sera au tour des Irlandais et des Tchèques de prendre part au vote – ces derniers voteront sur deux jours, également le samedi.
Le vendredi 7 juin 2024 à minuit se clôturera la période de campagne officielle pour les élections européennes en France. La distribution des documents électoraux sera alors interdite. La période de réserve débutera le samedi 8 juin à 00h00. Pendant deux jours, la veille et le jour du scrutin, il est interdit de diffuser tout message ayant le caractère de propagande électorale. La campagne connaîtra un temps mort politique et médiatique, au cours duquel les candidats et acteurs politiques devront rester silencieux.
La règle s’impose également aux médias : aucun propos politique, aucun sondage et aucune estimation en lien avec le scrutin ne devront être diffusés par la presse écrite et numérique, la radio ou la télévision française. Cette période s’arrêtera pour les partis politiques comme pour les médias le dimanche 9 juin 2024 à 20 heures, moment où tomberont les premières estimations des résultats du scrutin européen.
Si la majorité des Français votera le dimanche 9 juin 2024, certains ressortissants seront appelés aux urnes dès le samedi 8 juin en raison du décalage horaire. Seront concernés les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et les Français établis sur le continent américain.
La Lettonie, Malte, la Slovaquie et la République tchèque tiendront également leurs élections européennes le samedi 8 juin. L’Italie les organisera samedi 8 et dimanche 9 juin.
C’est le Jour-J pour la majorité des citoyens français. Les métropolitains, les habitants de Wallis-et-Futuna, de Nouvelle-Calédonie, de La Réunion et de Mayotte, ainsi que les Français de l’étranger qui ne vivent pas sur le continent américain, seront appelés aux urnes. Direction l’isoloir pour élire les 81 députés français qui siègeront pour cinq ans à Strasbourg au sein de la 10e législature du Parlement européen (2024-2029).
A partir de 20 heures, les premières estimations seront dévoilées dans les médias français. Les services du Parlement européen commenceront à communiquer des projections globales et leur traduction en nombre de sièges au sein de l’hémicycle, affinées progressivement en fonction des informations complémentaires fournies par chaque pays.
Outre la France, 20 autres Etats membres de l’UE organiseront le scrutin européen ce dimanche : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Suède.
Dès la clôture du scrutin, les autorités nationales de chaque Etat membre communiqueront au Parlement européen le nom des députés élus après avoir vérifié qu’il n’y ait pas d’incompatibilités de mandats. En France, la commission nationale de recensement général des votes devra proclamer les résultats avant le jeudi 13 juin, minuit.
Le travail politique débutera dès le lundi 10 juin. Les leaders des groupes politiques européens entameront leurs négociations pour constituer leurs troupes et commenceront à réfléchir à leurs candidats pour les postes à responsabilité au sein du Parlement européen. Les premières tractations en coulisses entre les différents groupes débuteront également.
La première session de la 10ème législature du Parlement européen débutera officiellement le mardi 16 juillet 2024. Les députés élus ou réélus seront réunis en session constitutive à Strasbourg. Ils éliront alors le président du Parlement européen, ses vice-présidents et les cinq questeurs de l’institution.
Lors des précédentes échéances électorales, le scrutin se déroulait plus tôt, durant le mois de mai, et cette installation s’effectuait ensuite en deux temps, lors de deux sessions plénières distinctes. Pour la première fois en 2024, tout se déroulera lors d’une seule et même session.
Une fois ces désignations effectuées, le Parlement européen pourra se focaliser sur celles qui concernent la Commission européenne, ses commissaires et son président. Les négociations sur le sujet débuteront avec le Conseil européen : c’est en effet aux députés européens de valider le candidat proposé par le Conseil européen à la présidence de la Commission.
Les différentes commissions du Parlement européen auditionneront ensuite les candidats aux postes de commissaires européens. La composition de la nouvelle Commission européenne devrait finalement faire l’objet d’un vote du Parlement européen lors de la session plénière suivante, prévue du 16 au 19 septembre 2024.
Les différentes listes candidates aux élections européennes en France auront jusqu’au vendredi 16 août 2024, 18 heures, pour déposer leurs comptes de campagne auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Les députés sortants comme ceux nouvellement élus au Parlement européen devront, à la suite des élections, déposer leurs déclarations de situation patrimoniale auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et ce avant le lundi 16 septembre 2024. Les eurodéputés entrants devront également déposer une déclaration d’intérêts d’activité. Quant aux sortants, il s’agit d’une déclaration de fin de mandat pour s’assurer qu’ils ne se sont pas enrichis de manière anormale au cours de la mandature.
Retrouvez également le dossier consacré aux élections européennes 2024 sur le site Vie publique.
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