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18.04.2025 à 10:05

L'avenir incertain de la lecture humaine dans le livre audio

FRANCE24
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Nicolas Sarkozy, par exemple, a enregistré en 2021 plus de 13 heures de ses mémoires de président, "Le Temps des tempêtes". Barack Obama a fait plus fort avec "Une terre promise" en 2020: 29 heures. D'autres livres sont lus par des comédiens. Denis Podalydès a prêté sa voix à "Martin Eden", roman de Jack London. La narratrice du prix Goncourt 2024, "Houris" de Kamel Daoud, est incarnée par Lola Naymark, moins connue. Mais des productions de ce genre, assez ou très onéreuses, ont un avenir incertain parmi les livres audio, qui font désormais de plus en plus souvent appel à l'intelligence artificielle (IA). Le Festival du livre de Paris, du 11 au 13 avril, a été l'occasion de deux annonces en ce sens. Librinova, numéro un français de l'auto-édition, a ainsi dit adopter "la technologie de clonage vocal, qui permet d'obtenir une qualité largement supérieure à celle des voix synthétiques, souvent trop robotiques". Un auteur enregistre la lecture d'une petite partie seulement de son livre et l'IA va extrapoler l'autre partie. "Il faut de tout" Spotify, le numéro un mondial du streaming, a lui indiqué qu'il investissait un million d'euros pour "des livres narrés par la voix de synthèse", autrement dit une machine qui imite, de plus en plus fidèlement, la voix humaine. Et d'expliquer: "Les coûts importants de production et l'adoption encore naissante de l'usage du livre audio ont eu pour conséquences de limiter l'offre et le catalogue existant en français". Spotify indique clairement à ses utilisateurs quelle voix leur fait la lecture. À eux de savoir s'ils acceptent qu'elle soit artificielle. La plateforme suédoise n'abandonne pas les livres intégralement lus par un humain. "Ils viennent aider les éditeurs en finançant une partie de la production. Pour qu'un marché se développe et soit mature, il faut de tout", souligne auprès de l'AFP le directeur général de Hugo Publishing, Arthur de Saint-Vincent. Cet éditeur, qui s'est imposé comme le numéro un de la romance en France, a pour sa part annoncé une offensive dans le livre audio, sans IA de son côté. Avec sa maison mère Glénat, il proposera 200 nouveaux titres dans les trois ans à venir. "Nous en sommes à un stade de développement où nous pouvons investir dans une production de qualité. Donc on veut choisir les voix, travailler avec des comédiens et, avec le partenaire que nous avons choisi, le studio Blynd à Lyon, être intransigeants à chaque fois", avance le patron de Hugo. Monotonie Tout le monde n'a toutefois pas la trésorerie pour suivre. En 2021, le numéro un du livre audio dans le monde, Audible, filiale d'Amazon, écrivait sur son site internet français: "Au départ, les livres audio utilisaient la synthèse vocale, c'est-à-dire une voix générée par ordinateur. Aujourd'hui, la voix humaine est privilégiée, car elle permet une plus grande proximité avec le lecteur, plus de chaleur et une meilleure intonation". Quatre ans plus tard, la recherche "virtual voice" ("voix artificielle") sur son catalogue anglophone donne "plus de 50.000 résultats". L'immense majorité des titres sont signés d'auteurs mal ou pas connus. La qualité de cette lecture laisse des appréciations contrastées, tantôt enthousiastes sur les progrès rapides de cette technologie, tantôt sceptiques sur ses limitations. "Je ne pense pas que la narration par IA soit bonne avec les émotions des personnages, hélas", a par exemple commenté sur X Alisanya, autrice anglophone de romans "fantasy" autoédités sur Amazon. Les voix de synthèse ne bafouillent jamais et commettent de moins en moins d'erreurs dans la prononciation des noms propres. À l'intérieur d'une phrase, elles ont des modulations. Mais sur la longueur elles peuvent devenir monotones: elles ne savent pas (encore) accélérer ou ralentir, monter ou baisser l'intensité, s'agacer, s'étrangler, s'essouffler ni sangloter.

18.04.2025 à 09:41

Congrès du PS: Boris Vallaud aussi courtisé qu'insaisissable

FRANCE24
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Le chef des députés socialistes se pose en rassembleur, pour éviter selon lui un nouveau congrès fratricide après celui de Marseille en 2023. Et assure qu'il aura les 30 parrainages requis pour déposer une motion (ou texte d'orientation en termes socialistes) et concourir ainsi pour en devenir le dirigeant. Mais sa marge de manœuvre semble faible: face à lui, un premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui revendiquait début avril lors du démarrage de la campagne déjà près de 4.000 signatures d'adhérents, et les opposants de ce dernier, qui se sont coalisés. Le camp fauriste et ses opposants s'accordent pour chiffrer entre 15 et 20% le futur score du texte d'orientation de Boris Vallaud, le plaçant en troisième position. Or, seuls les premiers signataires des deux textes arrivés en tête peuvent ensuite concourir au poste de premier secrétaire. "On est plutôt entre 20 et 25%", corrige le sénateur Alexandre Ouizille, proche du chef des députés PS. "Il ne faut pas grand chose pour être dans les deux premiers." En attendant, les tractations avec les deux camps ont commencé, car Boris Vallaud demeure indispensable pour que l'un d'entre eux s'assure une victoire indiscutable. A peine annoncée leur volonté de fusionner pour produire un texte commun, les trois principaux opposants au premier secrétaire (le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, l'édile de Vaux-en-Velin Hélène Geoffroy et le député Philippe Brun) avaient déjà tendu la main à l'élu des Landes. Ils se targuent désormais d'avoir convenu d'un rendez-vous avec lui. "Je ne sais pas quelle est sa stratégie. Mais si Boris Vallaud veut un changement de cap, il doit se tourner vers nous", juge une opposante à Olivier Faure. "Il n'a pas la possibilité de gagner tout seul et s'il nous explique que c'est derrière lui ou rien, ce n'est pas acceptable." "Plus petit dénominateur commun" "D'où vous arrivez troisième et vous pensez gagner la Ligue des champions ?", interroge un autre élu, reprochant au député des Landes de vouloir être "le plus petit dénominateur commun", au risque de "tirer le parti vers le bas". Chez les fauristes, on souligne que "les liens sont constants" avec Boris Vallaud, qui soutenait Olivier Faure au dernier congrès, et "se dit solidaire de son bilan". "Si tu es solidaire, tu ne peux pas t'allier à ceux qui veulent la peau d'Olivier", remarque l'ex-président du conseil national du PS, Luc Broussy, proche du premier secrétaire. Pour le député Laurent Baumel, avec cette fusion des courants anti-Faure, le congrès marquera "la confrontation de deux lignes stratégiques: celle d'Olivier, qui dit +le périmètre d'une candidature commune à la présidentielle doit aller de Glucksmann à Ruffin+, et celle des autres, qui disent : +il faut reconstituer un espace social-démocrate de Glucksmann à Cazeneuve+". Dans ce cadre, Boris Vallaud va devoir se positionner. "La possibilité dans laquelle il s'était située, d'être celui qui rassemble, devient plus compliquée", estime Laurent Baumel. "La question c'est comment on continue le dialogue avec lui pour qu'il puisse revenir chez nous" et qu'il "ait sa part", ajoute Luc Broussy. Mais dans l'entourage de Boris Vallaud, on regrette qu'Olivier Faure "se souvienne des autres quand ça l'arrange". Pour le président de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, qui s'est rallié à Olivier Faure mais ne cache pas sa sympathie pour le Landais, "il faut donner à Boris des garanties sur le fonctionnement du parti", et ne pas laisser l'impression que la future présidentielle lui est interdite, alors qu'Olivier Faure semble lui-même se préparer pour cette échéance. Car, même s'il s'en défend, de nombreux observateurs du PS pressentent que Boris Vallaud a plus en ligne de mire 2027 que la gestion du parti. "Personne ne vous dira qu'il a toujours rêvé de prendre le parti. Mais il ne veut pas être résumé à être un fauriste", remarque un cadre socialiste. En privé, Boris Vallaud concède d'ailleurs pouvoir être "un très bon numéro deux, si j'ai un super numéro un".

18.04.2025 à 09:07

Gustavo Dudamel, un chef d'orchestre très pop pour parler à "une nouvelle génération"

FRANCE24
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Le Vénézuélien, à la tête du très prestigieux orchestre philharmonique de Los Angeles depuis 17 ans, s'engage depuis autant d'années à lier le classique à la pop. "Cet endroit représente une culture en soi", dit, auprès de l'AFP, le chef d'orchestre en coulisses de sa première au festival Coachella, qui rassemble cette année de nombreuses stars, de Lady Gaga à Green Day. Il y a livré le week-end dernier, pendant le coucher de soleil, un show envoûtant mêlant le classique, avec la symphonie numéro 5 de Beethoven, à des bandes son de films comme celle de "Star Wars". Il a aussi invité sur scène toute une panoplie d'invités, de la star de la country Maren Morris à la jeune chanteuse islandaise de jazz-pop Laufey. "Selon moi, la mission de l'art c'est cette identité", lance-t-il. "Cette identité d'une nouvelle génération, avide de beauté." Critiqué ou admiré au fil des ans pour unir musique classique aux tubes contemporains et aux musiques de films, Gustavo Dudamel estime que lier les genres est la "chose la plus naturelle qui soit". Enfant, "mon père avait un groupe de salsa et j'ai grandi en l'écoutant et en allant à l'orchestre, et c'était toujours très naturel d'apprécier la musique - quelle qu'elle soit". "La musique ne fait qu'un" "Il y a plusieurs styles de musiques, mais la musique ne fait qu'un", estime le chef d'orchestre de 44 ans. Pour Johanna Rees, vice-présidente chargée des spectacles de l'orchestre philharmonique de Los Angeles, ce mélange est "une porte d'entrée" à la musique classique pour un public plus jeune. "Proposer d'écouter un orchestre aux plus jeunes, à ces nouveaux spectateurs, permet qu'ils reviennent découvrir d'autres choses et des orchestres de leur propre chef", estime-t-elle. Beaucoup, à Coachella, ont ainsi "vu un orchestre pour la toute première fois", alors que Gustavo Dudamel réitéra sa performance samedi, pour le second week-end du festival. "C'est vraiment impressionnant de voir comment tout le monde peut se réunir et faire de la musique sans aucun genre défini", se réjouit Johanna Rees. Certains, dans le monde de la musique classique, fustigent cet assemblage des genres, considérant qu'il dilue l'art du classique. "C'est écouter la musique différemment. Ce n'est pas la détériorer", rétorque Mme Rees. "Il s'agit simplement d'en offrir une version différente." Et, pour Gustavo Dudamel, cette fusion est d'autant plus vitale dans un monde rongé par les tourments de l'actualité politique. "Nous avons besoin de ces espaces de catharsis pour nous concentrer sur le pouvoir de ce vecteur d'humanité qu'est la musique."
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