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19.04.2025 à 09:59

Le difficile élan français vers le "cloud souverain"

FRANCE24

Serpent de mer dans le secteur du cloud, aussi appelé l'informatique en nuage, le sujet est revenu cette semaine lorsque la ministre en charge du Numérique, Clara Chappaz, a lancé un appel à projets de "plusieurs dizaines de millions d'euros" pour "bâtir une offre de cloud européenne attractive, performante, compétitive". Quelques jours plus tôt, le gouvernement français avançait un autre objectif: doubler la part de marché du cloud français d'ici 2030. Actuellement, le marché du cloud en France et en Europe est largement dominé (70% à 80% de parts de marché) par des entreprises américaines, ce qui pose justement un problème de souveraineté. En effet, les Etats-Unis disposent de plusieurs lois extraterritoriales qui leur permettent de contraindre ces entreprises à ouvrir l'accès à des données stockées sur leurs serveurs, y compris en dehors du territoire national. "Aux grands patrons qui hésitent, je veux leur dire: des solutions européennes innovantes, compétitives, existent bel et bien, y compris dans le domaine du cloud", a martelé Clara Chappaz pour les convaincre. Des géants attractifs Du côté du secteur privé, "le sujet est sur la table, il y a une ambiance en ce moment qui s'y prête", constate Jean-Christophe Laissy, directeur au sein du cabinet de conseil BCG et spécialiste du cloud. Des observateurs européens évoquent ainsi le risque de voir l'accès aux serveurs américains coupé si le président Donald Trump, qui s'est rapproché des géants de la tech, décidait de se servir de ce levier dans le cadre de la guerre commerciale qu'il a initiée. Cela n'empêche pas certains groupes tricolores de défendre leurs contrats avec des prestataires américains, voire de nouer de nouveaux accords. Dans le secteur de l'énergie, le distributeur d'électricité Enedis envisage par exemple de migrer une partie de ses applications vers le cloud d'Amazon, a notamment affirmé à l'AFP un cadre de la direction des systèmes d'information de l’entreprise, sous couvert d’anonymat. Il déplore avant tout une perte de souveraineté pour la France: "Si on met toutes nos données ailleurs, on va faire comment pour progresser en intelligence artificielle ?", s'inquiète-t-il, alors que celles-ci sont indispensables pour entraîner les modèles d'IA. "Enedis étudie la potentielle migration de certaines applications non stratégiques vers une solution cloud", a répondu à l'AFP la direction du groupe, sans confirmer vouloir migrer vers un cloud américain. Elle a également qualifié le critère de la souveraineté d’"essentiel". Lors de l'AWS Summit, organisé à Paris début avril par la filiale cloud d'Amazon, plusieurs clients français, dont Safran, ont aussi vanté les services du groupe. 800 milliards de dollars investis "Les entreprises sont toujours très pragmatiques", fait valoir Jean-Christophe Laissy, pour expliquer le succès des serveurs américains. Une approche qui correspond déjà à la pratique très répandue du "multi cloud", soit le fait pour une entreprise de recourir à plusieurs clouds selon ses usages. OVH Cloud, hébergeur de données et opérateur français qualifié d'"acteur majeur" en Europe par le cabinet IDC en 2024, accueille avec optimisme l'appel à projets lancé par le gouvernement. "La souveraineté, c'est un positionnement stratégique qu'OVH Coud a pris depuis 20 ans. Et, quelque part, l'histoire nous donne raison aujourd'hui", déclare à l'AFP Benjamin Revcolevschi, directeur général. Mais les acteurs du Vieux Continent doivent faire face à des investissements massifs du côté des entreprises américaines. Des montants qui ont atteint 800 milliards de dollars depuis 2010, note Jean-Christophe Laissy. Dans un marché européen qui devrait croitre de 20% par an d'ici 2028, selon IDC, l'enjeu des prochaines années sera donc de résister à la progression des trois géants que sont AWS, Google et Microsoft. "Je pense que le combat qu'on doit mener aujourd'hui, c'est de s'assurer que la part de marché restante pour les acteurs européens soit préservée et qu'il y ait une masse critique suffisante pour que des acteurs comme nous et d'autres puissent continuer à investir", anticipe Benjamin Revcolevschi.

19.04.2025 à 09:51

La sardine en boîte mise à mal par le changement climatique

FRANCE24

"La difficulté d'un poisson petit, c'est que ça a un impact immédiat sur notre productivité", décrit Caroline Hilliet Le Branchu, PDG de la Belle-Iloise. "Il faut plus de temps pour fabriquer une boîte." L'an dernier, la célèbre conserverie de Quiberon (Morbihan), qui ne travaille que du poisson frais, n'a ainsi pas pu fabriquer suffisamment de boîtes pour satisfaire l'appétit de ses clients. Résultat: "jusqu'à mi-juillet, il y a quelques références qui vont être en rupture", explique la dirigeante. La faute à une pêche particulièrement calamiteuse en 2024 sur les côtes bretonnes. Mais le phénomène le plus étonnant reste la réduction de la taille, et donc du poids, de la sardine, qui s'est réduit de 50% en 15 ans, à âge égal, selon l'Ifremer. Or, une sardine plus petite, "quand on travaille à la main, à la fois pour l'étripage et la mise en boîte, c'est deux fois plus de main d’œuvre", a souligné Jean-François Feillet, directeur qualité-sécurité-environnement de la conserverie Chancerelle, lors d'un colloque à Brest. Le zooplancton, suspect n°1 Déjà observé chez la sardine de Méditerranée, dont la pêcherie s'est effondrée dans les années 2000-2010, cette diminution de taille serait due au réchauffement climatique, qui affecte le zooplancton dont se nourrissent les poissons. Au sein du zooplancton, les scientifiques ont ainsi observé une augmentation de la proportion de petits copépodes (des petits crustacés) tandis que celle des gros a diminué. La sardine doit ainsi déployer plus d'efforts pour se nourrir de petites proies, de moins bonne qualité, dans un océan plus chaud et moins oxygéné, ce qui lui réclame des besoins énergétiques plus élevés. "Généralement, quand on a une augmentation de la température dans les écosystèmes, ça va avec des tailles d'organismes plus petites", résume Martin Huret, chercheur en halieutique à l'Ifremer. Cette tendance, liée au réchauffement climatique, "est partie pour durer", ajoute Mathieu Doray, lui aussi chercheur à l'Ifremer: "ce qu'on anticipe, au mieux, c'est une stabilisation de la taille et du poids." Une pêche moins fructueuse A ce problème de taille, s'ajoute celui d'une ressource en berne. Longtemps surpêchée, la sardine du golfe de Gascogne a vu sa biomasse divisée par près de trois en 20 ans. Elle évolue désormais tout près du niveau "limite", sous lequel un stock de poissons est considéré comme "effondré", selon les estimations scientifiques. "Le niveau des captures, c'est notre première préoccupation", assure M. Feillet, en soulignant que la conserverie Chancerelle, à Douarnenez (Finistère), a besoin de sardines fraîches et locales pour fabriquer ses marques haut de gamme (Label Rouge, Connétable, Pointe de Penmarc'h). Pour pallier le manque de poisson, des conserveries s'approvisionnent au Portugal ou en Espagne. Et d'autres jusqu'au Maroc, en poisson congelé. Face à ce défi d'approvisionnement pour la filière, certains plaident même pour une interdiction de la pêche à la sardine en hiver, afin de permettre aux stocks de se renouveler. Mais les bolincheurs, qui pêchent la sardine au filet tournant, sont très dépendants de ce petit poisson, surtout depuis qu'ils ont vu leurs quotas de chinchards et de maquereaux coupés drastiquement. "Les jeunes se détournent de ce métier parce qu'il n'est pas viable", déplore Yvan Le Lay, 55 ans, président de l'association des bolincheurs bretons. Autrefois très prisé, ce métier n'est plus pratiqué que par 21 bateaux, qui vendent leurs poissons 70 à 80 centimes le kilo aux conserveries. La sardine en boîte demeure pourtant très convoitée par les Français, qui apprécient ce poisson bleu, réputé pour ses bienfaits pour la santé: ils en achètent plus de 16.000 tonnes chaque année, à 11 euros le kilo en moyenne. "Quand il n'y a plus rien à manger, on a toujours la sardine comme sécurité", décrit Sigrid Lehuta, chercheuse à l'Ifremer. Jusqu'à récemment, "c'était à la fois un produit refuge pour les consommateurs et une espèce refuge pour les pêcheurs."

19.04.2025 à 09:27

Le décret réformant les concours enseignants publié au JO

FRANCE24

Cette nouvelle organisation de la formation initiale des enseignants, "priorité absolue" selon le gouvernement face à la crise des vocations, avait été relancée fin mars par le Premier ministre François Bayrou et la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne. La réforme sera mise en œuvre dès l'année prochaine avec un premier concours rénové au printemps 2026. Elle prévoit de ramener les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5 aujourd'hui. Un concours de recrutement sera organisé en fin de licence, pour les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) comme du second degré (collèges et lycées). Les deux concours (en fin de M2 et fin de L3) coexisteront dans un premier temps aux printemps 2026 et 2027, avant la disparition du concours en fin de M2 en 2028. Une fois le concours en poche, les futurs enseignants suivront désormais une formation professionnalisante en deux ans, en master 1 puis master 2, moyennant une rémunération. Ils deviendront élèves fonctionnaires en M1 et toucheront 1.400 euros nets, puis fonctionnaires stagiaires en M2 et gagneront 1.800 euros nets, dans le premier comme le second degré. En contrepartie, ils devront s'engager à exercer le métier de professeur pendant une période de quatre ans. Par ailleurs, pour préparer le concours du premier degré, une licence spécifique de préparation au professorat des écoles sera mise en place à partir de la rentrée 2026. Le président de la République Emmanuel Macron avait dit à ce sujet vouloir faire des "écoles normales du XXIe siècle". Il avait présenté cette réforme il y a un an pour répondre à la crise de recrutement, avant qu'elle ne soit mise de côté ensuite en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale.
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