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26.04.2024 à 13:37

Tunisie : faux espoirs, contrats bidons... les arnaques des agences de migration

FRANCE24

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En 2023, les Tunisiens représentaient la deuxième nationalité à arriver sur les côtes italiennes par bateau. Ils sont également très nombreux à vouloir tenter leur chance de manière légale. Ils passent par des agences pour leur trouver un contrat à l’étranger. Mais vous allez le voir, ces agences sont souvent synonymes d'arnaques.
En 2023, les Tunisiens représentaient la deuxième nationalité à arriver sur les côtes italiennes par bateau. Ils sont également très nombreux à vouloir tenter leur chance de manière légale. Ils passent par des agences pour leur trouver un contrat à l’étranger. Mais vous allez le voir, ces agences sont souvent synonymes d'arnaques.

26.04.2024 à 13:30

Kenya : des médecins renvoyés suite à la grève des hôpitaux

FRANCE24

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Au Kenya, des médecins ont été renvoyés suite à la grève des hôpitaux qui dure depuis le mois de mars. Une grève à l’impact considérable puisque de nombreux services peinent à fonctionner…
Au Kenya, des médecins ont été renvoyés suite à la grève des hôpitaux qui dure depuis le mois de mars. Une grève à l’impact considérable puisque de nombreux services peinent à fonctionner…

26.04.2024 à 13:27

Le Forum des Familles d'otages et de portés-disparus tient une conférence de presse à Tel Aviv

FRANCE24

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Le Forum des Familles d'otages et de portés-disparus salue l'appel de 18 nations au Hamas pour libérer les otages lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.
Le Forum des Familles d'otages et de portés-disparus salue l'appel de 18 nations au Hamas pour libérer les otages lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

26.04.2024 à 13:23

Mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : les revendications des étudiants

FRANCE24

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La mobilisation pro-palestinienne se poursuit à Sciences Po Paris, où des étudiants bloquent la principale entrée du bâtiment historique de l'école.
La mobilisation pro-palestinienne se poursuit à Sciences Po Paris, où des étudiants bloquent la principale entrée du bâtiment historique de l'école.

26.04.2024 à 13:23

L'Espagne à la recherche de la civilisation perdue de Tartessos

FRANCE24

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"La civilisation des Tartessos" est longtemps restée "mystérieuse" mais aujourd'hui les pièces du puzzle "se mettent en place", sourit Sebastián Celestino, en contemplant les restes d'une bâtisse en pierre et en torchis ratissés par une dizaine de chercheurs, truelle et brosse en main. Membre du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), cet archéologue de 66 ans dirige les fouilles menées depuis 2015 à Casas del Turuñuelo, gisement situé au coeur de la région d'Estrémadure, sur la commune de Guareña (sud-ouest de l'Espagne). Un site d'une "grande richesse", assure-t-il à l'AFP. C'est là qu'ont été mises au jour l'an dernier cinq sculptures de visages, dont deux ornés d'opulentes boucles d'oreilles. Une découverte majeure aux yeux des historiens, qui s'intéressent depuis des années à cette civilisation et aux raisons de sa disparition. "C'est la première fois qu'on trouvait des figures humaines liées au monde tartessien", explique Sebastián Celestino, lunettes ovales et barbe blanche, en insistant sur l'"état de conservation magnifique" de cet ancien sanctuaire: "c'est un luxe de travailler ici!" Mythes et réalité Née du contact entre la population ibérique et les colons venus de Phénicie ou bien de Grèce, la civilisation tartessienne a prospéré entre le IXe et le Ve siècle avant JC dans l'ouest de l'Andalousie, en Estrémadure et dans le sud du Portugal. Mentionnée par Hérodote et Pline l'Ancien, elle a longtemps fait l'objet de théories farfelues, en raison notamment de descriptions contradictoires - plusieurs sources parlant d'une ville, d'autres d'un royaume, d'autres d'un fleuve ou d'une étendue d'eau. "Il y a toute une série de mythes" autour des Tartessos, que certains ont même liés "à l'Atlantide", raconte Esther Rodriguez, co-responsable des fouilles de Turuñuelo. Des théories "démontées" par "le travail archéologique", ajoute-t-elle. Lancées après la découverte en 1958 près de Séville du trésor d'El Carambolo, considéré comme la première preuve de l'existence des Tartessos, les fouilles se sont intensifiées ces dernières années, avec l'usage de technologies recréant des images 3D des différents vestiges. Ces travaux ont montré que les Tartessos avaient "des techniques de construction élaborées", poursuit Esther Rodriguez, qui dresse le portrait d'une civilisation prospère, grâce aux ressources en métaux de la région dont les Grecs et Phéniciens étaient friands. Temple scellé Au total, plusieurs dizaines de sites tartessiens ont été identifiés, notamment dans la vallée du fleuve Guadiana. Trois d'entre eux, dissimulés sous de vastes buttes de terre, ont fait l'objet de fouilles poussées: Casas del Turuñuelo, La Mata et Cancho Roano. Découvert de façon accidentelle par un agriculteur en 1978, ce dernier ensemble monumental de 500 mètres carrés, édifié au VIe siècle avant JC, accueille trois temples en pierre construits chacun sur les ruines du précédent, tous orientés vers le soleil levant. Cancho Roano avait une "fonction religieuse" mais aussi "commerciale": "on y célébrait de grands évenements", raconte Javier Paredes, ancien maire de la commune voisine de Zalamea de la Serena et responsable du site, ouvert aux visiteurs depuis 2001. Entre les murs de ce sanctuaire ont été découvertes des figurines en bronze mais aussi des bijoux en or, des plaques de marbre et des pièces de céramique, parfois venues de Grèce. "Cela montre qu'ils commerçaient beaucoup", insiste le quinquagénaire. Selon les archéologues, le site a été incendié par les Tartessos eux-mêmes deux siècles après sa construction, sans doute après un sacrifice d'animaux, puis recouvert d'une grosse quantité de terre. Une fin semblable à celle de Casas del Turuñuelo, où 42 cadavres de chevaux ont été découverts alignés au sol. Disparition brutale Le fait que ces sites aient été ensevelis explique "leur bon état de conservation", relève Sebastián Celestino, qui précise que l'ensemble des sanctuaires tartessiens de la région ont connu le même sort, aux alentours de 400 avant JC - moment où est datée la fin des Tartessos. Pourquoi ce rite étrange? "Recouvrir complètement ces édifices implique de longues journées de travail", rappelle Esther Rodriguez. Mais c'était probablement "une façon de protéger" ces sanctuaires, ajoute-t-elle. Ces dernières années, plusieurs pistes ont été avancées pour expliquer la disparition des Tartessos, comme de fortes sécheresse ou à l'inverse des inondations récurrentes, qui auraient rendu les terres incultivables et obligé les habitants à s'en aller. Mais sur ce point comme sur d'autres, les historiens doivent se contenter de simples hypothèses, faute notamment de sources déchiffrables: les Tartessos disposaient certes d'une écriture, basée sur l'alphabet phénicien, mais personne n'a réussi pour l'instant à la décrypter. "Les connaissances progressent" mais "il nous reste beaucoup à apprendre", concède, philosophe, Sebastián Celestino.
Texte intégral (839 mots)
"La civilisation des Tartessos" est longtemps restée "mystérieuse" mais aujourd'hui les pièces du puzzle "se mettent en place", sourit Sebastián Celestino, en contemplant les restes d'une bâtisse en pierre et en torchis ratissés par une dizaine de chercheurs, truelle et brosse en main. Membre du Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), cet archéologue de 66 ans dirige les fouilles menées depuis 2015 à Casas del Turuñuelo, gisement situé au coeur de la région d'Estrémadure, sur la commune de Guareña (sud-ouest de l'Espagne). Un site d'une "grande richesse", assure-t-il à l'AFP. C'est là qu'ont été mises au jour l'an dernier cinq sculptures de visages, dont deux ornés d'opulentes boucles d'oreilles. Une découverte majeure aux yeux des historiens, qui s'intéressent depuis des années à cette civilisation et aux raisons de sa disparition. "C'est la première fois qu'on trouvait des figures humaines liées au monde tartessien", explique Sebastián Celestino, lunettes ovales et barbe blanche, en insistant sur l'"état de conservation magnifique" de cet ancien sanctuaire: "c'est un luxe de travailler ici!" Mythes et réalité Née du contact entre la population ibérique et les colons venus de Phénicie ou bien de Grèce, la civilisation tartessienne a prospéré entre le IXe et le Ve siècle avant JC dans l'ouest de l'Andalousie, en Estrémadure et dans le sud du Portugal. Mentionnée par Hérodote et Pline l'Ancien, elle a longtemps fait l'objet de théories farfelues, en raison notamment de descriptions contradictoires - plusieurs sources parlant d'une ville, d'autres d'un royaume, d'autres d'un fleuve ou d'une étendue d'eau. "Il y a toute une série de mythes" autour des Tartessos, que certains ont même liés "à l'Atlantide", raconte Esther Rodriguez, co-responsable des fouilles de Turuñuelo. Des théories "démontées" par "le travail archéologique", ajoute-t-elle. Lancées après la découverte en 1958 près de Séville du trésor d'El Carambolo, considéré comme la première preuve de l'existence des Tartessos, les fouilles se sont intensifiées ces dernières années, avec l'usage de technologies recréant des images 3D des différents vestiges. Ces travaux ont montré que les Tartessos avaient "des techniques de construction élaborées", poursuit Esther Rodriguez, qui dresse le portrait d'une civilisation prospère, grâce aux ressources en métaux de la région dont les Grecs et Phéniciens étaient friands. Temple scellé Au total, plusieurs dizaines de sites tartessiens ont été identifiés, notamment dans la vallée du fleuve Guadiana. Trois d'entre eux, dissimulés sous de vastes buttes de terre, ont fait l'objet de fouilles poussées: Casas del Turuñuelo, La Mata et Cancho Roano. Découvert de façon accidentelle par un agriculteur en 1978, ce dernier ensemble monumental de 500 mètres carrés, édifié au VIe siècle avant JC, accueille trois temples en pierre construits chacun sur les ruines du précédent, tous orientés vers le soleil levant. Cancho Roano avait une "fonction religieuse" mais aussi "commerciale": "on y célébrait de grands évenements", raconte Javier Paredes, ancien maire de la commune voisine de Zalamea de la Serena et responsable du site, ouvert aux visiteurs depuis 2001. Entre les murs de ce sanctuaire ont été découvertes des figurines en bronze mais aussi des bijoux en or, des plaques de marbre et des pièces de céramique, parfois venues de Grèce. "Cela montre qu'ils commerçaient beaucoup", insiste le quinquagénaire. Selon les archéologues, le site a été incendié par les Tartessos eux-mêmes deux siècles après sa construction, sans doute après un sacrifice d'animaux, puis recouvert d'une grosse quantité de terre. Une fin semblable à celle de Casas del Turuñuelo, où 42 cadavres de chevaux ont été découverts alignés au sol. Disparition brutale Le fait que ces sites aient été ensevelis explique "leur bon état de conservation", relève Sebastián Celestino, qui précise que l'ensemble des sanctuaires tartessiens de la région ont connu le même sort, aux alentours de 400 avant JC - moment où est datée la fin des Tartessos. Pourquoi ce rite étrange? "Recouvrir complètement ces édifices implique de longues journées de travail", rappelle Esther Rodriguez. Mais c'était probablement "une façon de protéger" ces sanctuaires, ajoute-t-elle. Ces dernières années, plusieurs pistes ont été avancées pour expliquer la disparition des Tartessos, comme de fortes sécheresse ou à l'inverse des inondations récurrentes, qui auraient rendu les terres incultivables et obligé les habitants à s'en aller. Mais sur ce point comme sur d'autres, les historiens doivent se contenter de simples hypothèses, faute notamment de sources déchiffrables: les Tartessos disposaient certes d'une écriture, basée sur l'alphabet phénicien, mais personne n'a réussi pour l'instant à la décrypter. "Les connaissances progressent" mais "il nous reste beaucoup à apprendre", concède, philosophe, Sebastián Celestino.

26.04.2024 à 13:13

Un journaliste de l'édition russe de Forbes arrêté en Russie pour une publication sur Boutcha

FRANCE24

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Sergueï Mingazov est incarcéré à Khabarovsk, dans l'Extrême-Orient russe, pour avoir "reposté des publications sur les évènements de Boutcha sur la chaîne Telegram Khabarovskaya Mingazeta", a indiqué l'avocat, en référence à un massacre de 2022 dont est accusée, malgré ses dénégations, l'armée russe dans la banlieue de Kiev. L'édition russe de Forbes a de son côté cité la publication du défenseur de son journaliste sur son site internet. "Forbes n'a pour l'instant pas réussi à entrer en contact avec Mingazov", a indiqué le média. Les faits dont est accusé le journaliste sont passibles de 10 ans de prison, et de nombreux critiques de l'assaut russe contre l'Ukraine ont été incarcérés pour des motifs similaires. Plusieurs personnes ont été condamnés spécifiquement pour avoir dénoncé le massacre de Boutcha, comme l'opposant Ilia Iachine, qui purge une peine de huit ans et demi de prison. Le 20 mars, un documentariste, Vsevolod Koroliov, a lui été condamné à trois ans de détention pour avoir dénoncé la responsabilité russe à Boutcha. Le 22 avril, Iouri Kokhovets, un Russe ayant répondu à un micro-trottoir, a été condamné par un tribunal à cinq ans de travail correctionnel notamment pour avoir accusé les militaires russes d'avoir "abattu sans raison" des civils dans cette même localité proche de Kiev. Et en janvier, un militant pour les droits Humains, Grégori Winter, a écopé trois ans de prison pour avoir diffusé de "fausses informations" sur les évènements de Boutcha. L'armée russe est accusée d'avoir commis un massacre dans cette ville lors de sa retraite de la région au printemps 2022. Moscou a rejeté ces accusations et dénoncé une mise en scène occidentale, rejetant les multiples témoignages et preuves avancées par les habitants et les autorités ukrainiennes. La Russie a engagé une répression sans merci des détracteurs du Kremlin. En février, le critique numéro 1 de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, est mort en prison dans des circonstances troubles.
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Sergueï Mingazov est incarcéré à Khabarovsk, dans l'Extrême-Orient russe, pour avoir "reposté des publications sur les évènements de Boutcha sur la chaîne Telegram Khabarovskaya Mingazeta", a indiqué l'avocat, en référence à un massacre de 2022 dont est accusée, malgré ses dénégations, l'armée russe dans la banlieue de Kiev. L'édition russe de Forbes a de son côté cité la publication du défenseur de son journaliste sur son site internet. "Forbes n'a pour l'instant pas réussi à entrer en contact avec Mingazov", a indiqué le média. Les faits dont est accusé le journaliste sont passibles de 10 ans de prison, et de nombreux critiques de l'assaut russe contre l'Ukraine ont été incarcérés pour des motifs similaires. Plusieurs personnes ont été condamnés spécifiquement pour avoir dénoncé le massacre de Boutcha, comme l'opposant Ilia Iachine, qui purge une peine de huit ans et demi de prison. Le 20 mars, un documentariste, Vsevolod Koroliov, a lui été condamné à trois ans de détention pour avoir dénoncé la responsabilité russe à Boutcha. Le 22 avril, Iouri Kokhovets, un Russe ayant répondu à un micro-trottoir, a été condamné par un tribunal à cinq ans de travail correctionnel notamment pour avoir accusé les militaires russes d'avoir "abattu sans raison" des civils dans cette même localité proche de Kiev. Et en janvier, un militant pour les droits Humains, Grégori Winter, a écopé trois ans de prison pour avoir diffusé de "fausses informations" sur les évènements de Boutcha. L'armée russe est accusée d'avoir commis un massacre dans cette ville lors de sa retraite de la région au printemps 2022. Moscou a rejeté ces accusations et dénoncé une mise en scène occidentale, rejetant les multiples témoignages et preuves avancées par les habitants et les autorités ukrainiennes. La Russie a engagé une répression sans merci des détracteurs du Kremlin. En février, le critique numéro 1 de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, est mort en prison dans des circonstances troubles.

26.04.2024 à 13:09

Des Arméniens bloquent des routes pour protester contre le transfert de terres à l'Azerbaïdjan

FRANCE24

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Des dizaines de manifestants arméniens bloquent plusieurs routes près de la frontière avec l'Azerbaïdjan, pour protester contre ce qu'ils considèrent comme des concessions territoriales à leur ennemi juré.
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Des dizaines de manifestants arméniens bloquent plusieurs routes près de la frontière avec l'Azerbaïdjan, pour protester contre ce qu'ils considèrent comme des concessions territoriales à leur ennemi juré.

26.04.2024 à 13:07

La Chine met en garde Blinken contre la "détérioration" des liens avec Washington

FRANCE24

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La Chine appelle le secrétaire d'État américain Antony Blinken à résoudre les désaccords croissants au risque d'entraîner une "détérioration" entre les deux puissances, à l'occasion de l'ouverture des entretiens à Pékin.
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La Chine appelle le secrétaire d'État américain Antony Blinken à résoudre les désaccords croissants au risque d'entraîner une "détérioration" entre les deux puissances, à l'occasion de l'ouverture des entretiens à Pékin.

26.04.2024 à 12:58

France : des étudiants de Sciences Po Paris mobilisés pour Gaza

FRANCE24

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Quelques dizaines d'étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens ont décidé d'occuper un nouveau bâtiment de Sciences Po Paris jeudi 25 avril au soir au lendemain d'une évacuation par la police d'un autre site de l'établissement, dans le sillage des actions menées dans des universités américaines.
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Quelques dizaines d'étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens ont décidé d'occuper un nouveau bâtiment de Sciences Po Paris jeudi 25 avril au soir au lendemain d'une évacuation par la police d'un autre site de l'établissement, dans le sillage des actions menées dans des universités américaines.

26.04.2024 à 12:56

États-Unis : la Cour suprême va statuer sur l'immunité pénale de Donald Trump

FRANCE24

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Visé par quatre procédures, l'ancien président des États-Unis tente de retarder le jugement le plus tard possible, si possible après l'élection présidentielle de novembre.
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Visé par quatre procédures, l'ancien président des États-Unis tente de retarder le jugement le plus tard possible, si possible après l'élection présidentielle de novembre.

26.04.2024 à 12:41

JO: à l'Institut Pasteur, une équipe dans les starting-blocks pour traquer les virus

FRANCE24

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"On sait qu'on risque d'être mobilisés beaucoup plus que d'habitude, mais on s'y prépare depuis 18 mois". Jean-Claude Manuguerra en a vu d'autres. Ce virologue à l'Institut Pasteur dirige la Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), en première ligne depuis 20 ans face aux nouveaux pathogènes. "La cellule est née en septembre 2002, un an après les attaques du 11-Septembre aux Etats-Unis sous l'impulsion de la Direction générale de la santé", rembobine-t-il. Cette structure fonctionnant sept jours sur sept et 24 heures sur 24 avait été lancée à l'époque après l'envoi d'enveloppes contaminées à l’anthrax aux États-Unis et à différentes alertes en France -qui s'étaient révélées être des canulars. Son rôle: surveiller et détecter tous les risques infectieux (épidémies, accidents ou utilisation potentielle d'armes d'origine biologique) pouvant menacer la sécurité sanitaire de la France. Sars, grippe H1N1, chikungunya, Covid-19... un grand nombre de virus ont déjà circulé dans ses labos pour y être scrutés et analysés. Les prélèvements empruntent différents "circuits" selon la nocivité supposée de l'échantillon. - Grippe ou dengue - Dans le cas d'un agent infectieux potentiellement très dangereux pour l'homme, les analyses sont menées dans un laboratoire de type P3, "quelque part dans l'Institut Pasteur", explique M. Manuguerra, volontairement imprécis car il doit garder sa localisation secrète. Combinaison intégrale, masque FFP3, gants et surbottes sont alors de rigueur pour officier. Dernier virus identifié dans ses murs: celui de la rage, après la mort d'orpailleurs dans la forêt guyanaise, "mordus par des chauve-souris vampire", rapporte le chef de la cellule. Ce sont les analyses faites à Pasteur qui ont permis de comprendre la cause de leurs décès. En vue des Jeux olympiques, la Cibu s'est préparée à changer d'échelle pour "diagnostiquer un éventail de virus et de bactéries beaucoup plus large que d'ordinaire". En raison du brassage attendu de populations qui arriveront de tous les points du globe, certaines maladies pourraient en effet se propager à la faveur de l'événement sportif. Par exemple la grippe, "puisque ce sera l'hiver de l'hémisphère Sud", ou la dengue, qui sévit actuellement en Amérique du Sud et aux Caraïbes. Tests PCR, séquençage haut débit, métagénomique sont autant de techniques utilisées par la vingtaine de personnes - scientifiques, techniciens et ingénieurs - qui travaillent dans la cellule. Séquençage d'urgence Pour remplir leur rôle de vigie face aux menaces infectieuses, le Covid-19 a clairement été un accélérateur. "Quand (le variant) Omicron a pointé le bout de son nez dans le monde, les autorités sanitaires françaises voulaient savoir le plus vite possible quand il arrivait et où", se rappelle Jean-Claude Manuguerra. "En novembre 2022, on leur a proposé de mettre en place un système de séquençage d'urgence, y compris la nuit et les week-end". En cas de risque épidémique pendant les JO, la cellule se prépare à devoir rendre des diagnostics le plus rapidement possible. "On a développé des tests dits +multiplex+: à partir d'un seul échantillon, on est désormais en mesure de rechercher jusqu'à une quarantaine de virus ou bactéries et d'avoir une réponse en quelques heures", se félicite Jessica Vanhomwegen, responsable du pôle d'identification virale à la Cibu. Parmi les plus risqués: une grippe aviaire hautement pathogène ou des cas importés d'un virus tropical comme Ebola par exemple, illustre-t-elle. "On a ciblé les agents pathogènes les plus mortels et les plus transmissibles pour être en mesure de les détecter", rassure-t-elle. Pour la période, la cellule a revu son organisation: quatre personnes seront mobilisées le week-end, contre deux habituellement. Si besoin, un laboratoire mobile -une hotte entièrement hermétique dans laquelle il est possible de manipuler un prélèvement potentiellement dangereux- pourra aussi être déployée sur le terrain. "Si une grosse épidémie apparaît, il faut qu'on soit prêt", résume Jean-Claude Manuguerra.
Texte intégral (696 mots)
"On sait qu'on risque d'être mobilisés beaucoup plus que d'habitude, mais on s'y prépare depuis 18 mois". Jean-Claude Manuguerra en a vu d'autres. Ce virologue à l'Institut Pasteur dirige la Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU), en première ligne depuis 20 ans face aux nouveaux pathogènes. "La cellule est née en septembre 2002, un an après les attaques du 11-Septembre aux Etats-Unis sous l'impulsion de la Direction générale de la santé", rembobine-t-il. Cette structure fonctionnant sept jours sur sept et 24 heures sur 24 avait été lancée à l'époque après l'envoi d'enveloppes contaminées à l’anthrax aux États-Unis et à différentes alertes en France -qui s'étaient révélées être des canulars. Son rôle: surveiller et détecter tous les risques infectieux (épidémies, accidents ou utilisation potentielle d'armes d'origine biologique) pouvant menacer la sécurité sanitaire de la France. Sars, grippe H1N1, chikungunya, Covid-19... un grand nombre de virus ont déjà circulé dans ses labos pour y être scrutés et analysés. Les prélèvements empruntent différents "circuits" selon la nocivité supposée de l'échantillon. - Grippe ou dengue - Dans le cas d'un agent infectieux potentiellement très dangereux pour l'homme, les analyses sont menées dans un laboratoire de type P3, "quelque part dans l'Institut Pasteur", explique M. Manuguerra, volontairement imprécis car il doit garder sa localisation secrète. Combinaison intégrale, masque FFP3, gants et surbottes sont alors de rigueur pour officier. Dernier virus identifié dans ses murs: celui de la rage, après la mort d'orpailleurs dans la forêt guyanaise, "mordus par des chauve-souris vampire", rapporte le chef de la cellule. Ce sont les analyses faites à Pasteur qui ont permis de comprendre la cause de leurs décès. En vue des Jeux olympiques, la Cibu s'est préparée à changer d'échelle pour "diagnostiquer un éventail de virus et de bactéries beaucoup plus large que d'ordinaire". En raison du brassage attendu de populations qui arriveront de tous les points du globe, certaines maladies pourraient en effet se propager à la faveur de l'événement sportif. Par exemple la grippe, "puisque ce sera l'hiver de l'hémisphère Sud", ou la dengue, qui sévit actuellement en Amérique du Sud et aux Caraïbes. Tests PCR, séquençage haut débit, métagénomique sont autant de techniques utilisées par la vingtaine de personnes - scientifiques, techniciens et ingénieurs - qui travaillent dans la cellule. Séquençage d'urgence Pour remplir leur rôle de vigie face aux menaces infectieuses, le Covid-19 a clairement été un accélérateur. "Quand (le variant) Omicron a pointé le bout de son nez dans le monde, les autorités sanitaires françaises voulaient savoir le plus vite possible quand il arrivait et où", se rappelle Jean-Claude Manuguerra. "En novembre 2022, on leur a proposé de mettre en place un système de séquençage d'urgence, y compris la nuit et les week-end". En cas de risque épidémique pendant les JO, la cellule se prépare à devoir rendre des diagnostics le plus rapidement possible. "On a développé des tests dits +multiplex+: à partir d'un seul échantillon, on est désormais en mesure de rechercher jusqu'à une quarantaine de virus ou bactéries et d'avoir une réponse en quelques heures", se félicite Jessica Vanhomwegen, responsable du pôle d'identification virale à la Cibu. Parmi les plus risqués: une grippe aviaire hautement pathogène ou des cas importés d'un virus tropical comme Ebola par exemple, illustre-t-elle. "On a ciblé les agents pathogènes les plus mortels et les plus transmissibles pour être en mesure de les détecter", rassure-t-elle. Pour la période, la cellule a revu son organisation: quatre personnes seront mobilisées le week-end, contre deux habituellement. Si besoin, un laboratoire mobile -une hotte entièrement hermétique dans laquelle il est possible de manipuler un prélèvement potentiellement dangereux- pourra aussi être déployée sur le terrain. "Si une grosse épidémie apparaît, il faut qu'on soit prêt", résume Jean-Claude Manuguerra.

26.04.2024 à 12:29

Burkina: BBC et Voice of America suspendues deux semaines

FRANCE24

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La suspension des radios britannique et américaine suit celles, temporaires ou définitives, prises à l'encontre de plusieurs autres médias étrangers --principalement français-- depuis l'arrivée au pouvoir par un coup d'Etat du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Le Conseil supérieur de la communication (CSC) "a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales (BBC et VOA) émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision", a-t-il indiqué jeudi soir dans un communiqué. Il justifie cette décision par la "diffusion jeudi sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA d'un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles". Le CSC affirme avoir "décelé dans le contenu dudit article d’énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l’armée burkinabè sans éléments de preuve tangibles, d'autant plus que le même article invite à une enquête indépendante". Dans son rapport publié jeudi, HRW a accusé l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés jihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le Nord du pays. Des accusations auxquelles les autorités, sollicitées par l'AFP, n'avaient pas réagi depuis. Le CSC indique également avoir "enjoint" aux fournisseurs d'accès à internet "de suspendre" l’accès aux sites et "autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l’ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du territoire burkinabè". Il estime que "l'approche" de la BBC et VOA "porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l'information, en ce qu’elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabè" et "est, en outre, susceptible de créer des troubles à l’ordre public". VOA a indiqué vendredi avoir cherché en vain à obtenir une réaction "de plusieurs officiels burkinabè" au rapport de HRW et affirme avoir l'intention "de continuer à couvrir pleinement et équitablement l'actualité dans ce pays". Mise en garde officielle L'autorité de la communication invite "l'ensemble des médias à s’abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux (...) de nature subversive", rappelant que "tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur". Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait près de 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes. Il a déjà suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou de radio françaises et expulsé des correspondants étrangers, en particulier Français. Les relations entre le Burkina et l'ancienne puissance coloniale française se sont considérablement dégradées depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Traoré et ce sont des médias français qui avaient jusqu'alors été les plus visés. En 2023, le Burkina a suspendu en septembre la diffusion sur son territoire de Jeune Afrique (journal papier et site internet), un média basé en France, après la parution d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée burkinabè. En juin, c'est la chaîne française LCI qui avait été suspendue pour trois mois. Fin mars, il avait ordonné la suspension sine die de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), deux médias publics accusés notamment d'avoir relayé des messages de chefs jihadistes. En avril, ce sont les correspondantes des quotidiens Libération et Le Monde qui avaient été expulsées. Libération venait de publier une enquête sur des exactions supposées de l'armée. Les suspensions de la BBC et de VOA "sont abusives et constituent une violation flagrante du droit à l’information", a estimé Sadibou Marong, directeur de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Afrique subsaharienne, dans un mail à l'AFP. Selon lui, ces médias n'ont fait que publier "des informations d'intérêt général pour les populations burkinabè".
Texte intégral (695 mots)
La suspension des radios britannique et américaine suit celles, temporaires ou définitives, prises à l'encontre de plusieurs autres médias étrangers --principalement français-- depuis l'arrivée au pouvoir par un coup d'Etat du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Le Conseil supérieur de la communication (CSC) "a décidé de la suspension des programmes des deux radios internationales (BBC et VOA) émettant à Ouagadougou pour une durée de deux semaines à compter de la notification de ladite décision", a-t-il indiqué jeudi soir dans un communiqué. Il justifie cette décision par la "diffusion jeudi sur les ondes et les plateformes numériques de BBC-Afrique et de VOA d'un article accusant l’armée burkinabè d’exactions sur des populations civiles". Le CSC affirme avoir "décelé dans le contenu dudit article d’énormes déclarations péremptoires et tendancieuses contre l’armée burkinabè sans éléments de preuve tangibles, d'autant plus que le même article invite à une enquête indépendante". Dans son rapport publié jeudi, HRW a accusé l'armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés jihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le Nord du pays. Des accusations auxquelles les autorités, sollicitées par l'AFP, n'avaient pas réagi depuis. Le CSC indique également avoir "enjoint" aux fournisseurs d'accès à internet "de suspendre" l’accès aux sites et "autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de l’ONG Human Rights Watch (HRW) à partir du territoire burkinabè". Il estime que "l'approche" de la BBC et VOA "porte atteinte aux principes cardinaux du traitement de l'information, en ce qu’elle constitue une désinformation de nature à porter le discrédit sur l’armée burkinabè" et "est, en outre, susceptible de créer des troubles à l’ordre public". VOA a indiqué vendredi avoir cherché en vain à obtenir une réaction "de plusieurs officiels burkinabè" au rapport de HRW et affirme avoir l'intention "de continuer à couvrir pleinement et équitablement l'actualité dans ce pays". Mise en garde officielle L'autorité de la communication invite "l'ensemble des médias à s’abstenir de relayer, à travers leurs différents supports, cet article tendancieux (...) de nature subversive", rappelant que "tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur". Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait près de 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes. Il a déjà suspendu temporairement ou sine die la diffusion de plusieurs chaînes de télévision ou de radio françaises et expulsé des correspondants étrangers, en particulier Français. Les relations entre le Burkina et l'ancienne puissance coloniale française se sont considérablement dégradées depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Traoré et ce sont des médias français qui avaient jusqu'alors été les plus visés. En 2023, le Burkina a suspendu en septembre la diffusion sur son territoire de Jeune Afrique (journal papier et site internet), un média basé en France, après la parution d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée burkinabè. En juin, c'est la chaîne française LCI qui avait été suspendue pour trois mois. Fin mars, il avait ordonné la suspension sine die de la chaîne de télévision France 24, après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), deux médias publics accusés notamment d'avoir relayé des messages de chefs jihadistes. En avril, ce sont les correspondantes des quotidiens Libération et Le Monde qui avaient été expulsées. Libération venait de publier une enquête sur des exactions supposées de l'armée. Les suspensions de la BBC et de VOA "sont abusives et constituent une violation flagrante du droit à l’information", a estimé Sadibou Marong, directeur de Reporters sans frontières (RSF) pour l'Afrique subsaharienne, dans un mail à l'AFP. Selon lui, ces médias n'ont fait que publier "des informations d'intérêt général pour les populations burkinabè".

26.04.2024 à 12:29

Choléra: à Mayotte, surveillance renforcée après la détection de trois premiers cas "autochtones"

FRANCE24

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Ces cas, les premiers à découler d'une contamination interne au département de l'océan Indien, ont été "identifiés dans la commune de Koungou", au nord de Mamoudzou, a précisé Olivier Brahic, directeur général de l’ARS, lors d’une conférence de presse. "Le plus probable" est que ces patients aient été contaminés par "une personne malade (qui) ne s'est pas présentée au Samu", a-t-il dit. Les trois personnes concernées sont une femme, un homme et un nourrisson, sans lien biologique entre eux, a-t-il précisé. Tous ont été hospitalisés. "Ils vont bien", a souligné Olivier Brahic. "Il n’y a pas de caractère épidémique à l’heure actuelle. Mais une situation particulière qui demande une surveillance renforcée", a-t-il assuré, indiquant que les autorités mettaient en place "des mesures d’identification des contacts, de mise sous antibiotique" et organisaient "la vaccination des habitants de cette zone". En parallèle, un centre de dépistage va être ouvert sur place et 20 médecins et infirmiers arriveront en renfort samedi à Mayotte. Flambée épidémique aux Comores Le choléra est une forme aiguë de diarrhée qui peut tuer en quelques heures et se contracte par une bactérie généralement transmise par de l'eau ou de la nourriture contaminées. Avant ces trois cas, dix avaient été confirmés à Mayotte, le premier le 18 mars. Il s’agissait d’une femme en provenance des Comores. Le 10 avril, l’ARS confirmait quatre nouveaux cas, des migrants irréguliers interpellés en mer. Selon la police, ces personnes sont originaires de la République démocratique du Congo (RDC) et "probablement passées par les Comores". Sur cet archipel distant de 70 km, l'épidémie flambe. Selon le ministère de la Santé de l’Union des Comores, 68 nouveaux cas et trois nouveaux décès ont été enregistrés pour la seule journée du 24 avril. Au total, "2.584 cas" et "61 décès" y avaient été recensés à cette date depuis le déclenchement de l'épidémie, au début de l'année, selon le ministère. L’épidémie touche par ailleurs plusieurs pays d’Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 26.000 cas de choléra et 7.000 décès ont été signalés dans 10 pays du continent. La Tanzanie et la RDC, d’où proviennent la majorité des demandeurs d’asile arrivant à Mayotte, en font partie. "Dispositif bien rodé" Pour éviter la propagation de la maladie dans le département ultramarin, l’ARS a mis en place en février un protocole en plusieurs étapes. "L’objectif est d’étouffer tout départ d’épidémie en se rendant sur place pour désinfecter le foyer et identifier les cas contacts à qui nous donnons un traitement antibiotique", précise Olivier Brahic. Ensuite, les équipes vaccinent "en anneaux", en élargissant progressivement la zone concernée autour de l’habitation du patient atteint de choléra. Au total, 1.000 personnes ont été vaccinées sur le territoire, où 4.000 doses sont stockées. A partir de la semaine prochaine, 2.600 doses devraient s'ajouter aux réserves. "Notre dispositif est maintenant bien rodé et réactif. La maladie, pour l’instant en tout cas, ne s’étend pas comme elle s’étend dans les territoires voisins", a mis en avant François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. "Pour éviter la contamination, l’hygiène est primordiale. Il faut se laver les mains et boire de l’eau propre", a toutefois rappelé Olivier Brahic. Selon l’Insee, un tiers des habitants de l’île n’a pas accès à l’eau courante et les défaillances d'alimentation privent les autres d’eau courante un jour sur trois. Au sein du centre hospitalier de Mayotte, une unité choléra, disposant de huit lits, a été mise en place. Ses capacités seront portées à 14 lits et 40 lits supplémentaires pourront ensuite être réquisitionnés dans les dispensaires de Dzoumogné, au nord de l’île, et de Mramadoudou, au sud. Si cela ne suffit pas, a indiqué M. Brahic, des tentes pourront être installées, à proximité des centres de soin, pour accueillir 60 lits en plus.
Texte intégral (707 mots)
Ces cas, les premiers à découler d'une contamination interne au département de l'océan Indien, ont été "identifiés dans la commune de Koungou", au nord de Mamoudzou, a précisé Olivier Brahic, directeur général de l’ARS, lors d’une conférence de presse. "Le plus probable" est que ces patients aient été contaminés par "une personne malade (qui) ne s'est pas présentée au Samu", a-t-il dit. Les trois personnes concernées sont une femme, un homme et un nourrisson, sans lien biologique entre eux, a-t-il précisé. Tous ont été hospitalisés. "Ils vont bien", a souligné Olivier Brahic. "Il n’y a pas de caractère épidémique à l’heure actuelle. Mais une situation particulière qui demande une surveillance renforcée", a-t-il assuré, indiquant que les autorités mettaient en place "des mesures d’identification des contacts, de mise sous antibiotique" et organisaient "la vaccination des habitants de cette zone". En parallèle, un centre de dépistage va être ouvert sur place et 20 médecins et infirmiers arriveront en renfort samedi à Mayotte. Flambée épidémique aux Comores Le choléra est une forme aiguë de diarrhée qui peut tuer en quelques heures et se contracte par une bactérie généralement transmise par de l'eau ou de la nourriture contaminées. Avant ces trois cas, dix avaient été confirmés à Mayotte, le premier le 18 mars. Il s’agissait d’une femme en provenance des Comores. Le 10 avril, l’ARS confirmait quatre nouveaux cas, des migrants irréguliers interpellés en mer. Selon la police, ces personnes sont originaires de la République démocratique du Congo (RDC) et "probablement passées par les Comores". Sur cet archipel distant de 70 km, l'épidémie flambe. Selon le ministère de la Santé de l’Union des Comores, 68 nouveaux cas et trois nouveaux décès ont été enregistrés pour la seule journée du 24 avril. Au total, "2.584 cas" et "61 décès" y avaient été recensés à cette date depuis le déclenchement de l'épidémie, au début de l'année, selon le ministère. L’épidémie touche par ailleurs plusieurs pays d’Afrique. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 26.000 cas de choléra et 7.000 décès ont été signalés dans 10 pays du continent. La Tanzanie et la RDC, d’où proviennent la majorité des demandeurs d’asile arrivant à Mayotte, en font partie. "Dispositif bien rodé" Pour éviter la propagation de la maladie dans le département ultramarin, l’ARS a mis en place en février un protocole en plusieurs étapes. "L’objectif est d’étouffer tout départ d’épidémie en se rendant sur place pour désinfecter le foyer et identifier les cas contacts à qui nous donnons un traitement antibiotique", précise Olivier Brahic. Ensuite, les équipes vaccinent "en anneaux", en élargissant progressivement la zone concernée autour de l’habitation du patient atteint de choléra. Au total, 1.000 personnes ont été vaccinées sur le territoire, où 4.000 doses sont stockées. A partir de la semaine prochaine, 2.600 doses devraient s'ajouter aux réserves. "Notre dispositif est maintenant bien rodé et réactif. La maladie, pour l’instant en tout cas, ne s’étend pas comme elle s’étend dans les territoires voisins", a mis en avant François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte. "Pour éviter la contamination, l’hygiène est primordiale. Il faut se laver les mains et boire de l’eau propre", a toutefois rappelé Olivier Brahic. Selon l’Insee, un tiers des habitants de l’île n’a pas accès à l’eau courante et les défaillances d'alimentation privent les autres d’eau courante un jour sur trois. Au sein du centre hospitalier de Mayotte, une unité choléra, disposant de huit lits, a été mise en place. Ses capacités seront portées à 14 lits et 40 lits supplémentaires pourront ensuite être réquisitionnés dans les dispensaires de Dzoumogné, au nord de l’île, et de Mramadoudou, au sud. Si cela ne suffit pas, a indiqué M. Brahic, des tentes pourront être installées, à proximité des centres de soin, pour accueillir 60 lits en plus.

26.04.2024 à 12:23

Japon: une ville va cacher une vue sur le Mont Fuji pour éviter le surtourisme

FRANCE24

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La ville de Fujikawaguchiko prévoit d'entamer dès la semaine prochaine la construction d'un filet à mailles de 2,5 mètres de haut et 20 mètres de long. "C'est regrettable que nous soyons contraints de faire cela, parce que certains touristes ne respectent pas les règles", a expliqué vendredi à l'AFP l'un des responsables de la ville, se plaignant notamment de déchets laissés par les touristes ou encore d'entorses au code de la route. C'est la dernière décision choc en date au Japon pour lutter contre les effets du surtourisme, après la fermeture récente de certaines ruelles dans le quartier des geishas à Kyoto (ouest), ou l'accès payant et contingenté au Mont Fuji à partir de cet été. Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record mensuel absolu pour le pays, qui s'était longtemps fermé au tourisme international durant la pandémie de Covid-19. Le Mont Fuji, le sommet le plus haut du Japon (3.776 m), peut être photographié depuis de nombreux endroits à Fujikawaguchiko ou ailleurs. Mais le point de vue qui va être obstrué est particulièrement recherché par certains touristes car il apparaît en second plan derrière une supérette Lawson, une chaîne omniprésente dans l'archipel. A cause de cette juxtaposition visuelle, "la réputation de cet endroit, qui est très japonais, s'est répandue sur les réseaux sociaux, ce qui en fait un lieu de photographie populaire", a expliqué un responsable de la ville interrogé par l'AFP, qui a requis l'anonymat. Après l'échec de campagnes de prévention, avec des panneaux et même des agents de sécurité, la municipalité a décidé d'utiliser les grands moyens, en dernier recours. Cette décision a aussi pour but de protéger une clinique dentaire voisine, dont le parking est pris d'assaut et qui a même retrouvé des touristes montés sur son toit pour prendre des photos, selon le responsable de la ville, qui précise que cette mesure radicale sera maintenue jusqu'à ce que la situation s'améliore. La problématique du surtourisme et de ses dégâts sur l'environnement a tout récemment conduit Venise en Italie à faire payer 5 euros l'entrée de la ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Lire plus (391 mots)
La ville de Fujikawaguchiko prévoit d'entamer dès la semaine prochaine la construction d'un filet à mailles de 2,5 mètres de haut et 20 mètres de long. "C'est regrettable que nous soyons contraints de faire cela, parce que certains touristes ne respectent pas les règles", a expliqué vendredi à l'AFP l'un des responsables de la ville, se plaignant notamment de déchets laissés par les touristes ou encore d'entorses au code de la route. C'est la dernière décision choc en date au Japon pour lutter contre les effets du surtourisme, après la fermeture récente de certaines ruelles dans le quartier des geishas à Kyoto (ouest), ou l'accès payant et contingenté au Mont Fuji à partir de cet été. Plus de trois millions de visiteurs étrangers sont entrés au Japon en mars, un record mensuel absolu pour le pays, qui s'était longtemps fermé au tourisme international durant la pandémie de Covid-19. Le Mont Fuji, le sommet le plus haut du Japon (3.776 m), peut être photographié depuis de nombreux endroits à Fujikawaguchiko ou ailleurs. Mais le point de vue qui va être obstrué est particulièrement recherché par certains touristes car il apparaît en second plan derrière une supérette Lawson, une chaîne omniprésente dans l'archipel. A cause de cette juxtaposition visuelle, "la réputation de cet endroit, qui est très japonais, s'est répandue sur les réseaux sociaux, ce qui en fait un lieu de photographie populaire", a expliqué un responsable de la ville interrogé par l'AFP, qui a requis l'anonymat. Après l'échec de campagnes de prévention, avec des panneaux et même des agents de sécurité, la municipalité a décidé d'utiliser les grands moyens, en dernier recours. Cette décision a aussi pour but de protéger une clinique dentaire voisine, dont le parking est pris d'assaut et qui a même retrouvé des touristes montés sur son toit pour prendre des photos, selon le responsable de la ville, qui précise que cette mesure radicale sera maintenue jusqu'à ce que la situation s'améliore. La problématique du surtourisme et de ses dégâts sur l'environnement a tout récemment conduit Venise en Italie à faire payer 5 euros l'entrée de la ville, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

26.04.2024 à 12:23

A Londres, une compagnie de théâtre donne de la voix aux réfugiés

FRANCE24

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Dans le studio faiblement éclairé, quelques acteurs annotent leurs scripts et répètent leur texte à voix basse. Ismael Mohammed, 20 ans, était un jeune homme timide, incapable de parler à haute voix devant ses camarades à l'université. Il se produit désormais sur scène dans des salles partout au Royaume-Uni. Ce jeune réfugié est arrivé sur le sol britannique à l'âge de 16 ans, après avoir entrepris seul le voyage depuis l'Afrique de l'Est. "Personne ne peut raconter votre histoire, la manière dont vous avez vécu (le voyage) ou la façon dont vous êtes arrivé ici aussi bien que vous", affirme-t-il à l'AFP. "Tender", la dernière production de la compagnie, raconte l'histoire d'un groupe d'amis réfugiés habitant à Londres, leurs difficultés financières, et la solidarité qui les lie pour surmonter les épreuves. Elle s'inspire de l'histoire personnelle des acteurs, eux-mêmes réfugiés ou demandeurs d'asile, et des récits qu'ils ont fait de leur voyage et de leur arrivée au Royaume-Uni. "C'est thérapeutique de me montrer face aux autres et de faire entendre ma voix", s'enthousiasme Abel, jeune réfugié éthiopien. La co-directrice artistique de la troupe Kate Duffy-Syedi, qui était auparavant assistante sociale auprès de réfugiés, espère que leur pièce permettra de lutter contre certains préjugés répandus au Royaume-Uni, où la politique de lutte contre l'immigration n'a cessé d'être durcie ces dernières années. En début de semaine, le Parlement britannique a adopté un projet de loi controversé qui vise à expulser au Rwanda les migrants arrivés illégalement sur le sol britannique. Le gouvernement conservateur espère que les premiers avions décollent d'ici 10 à 12 semaines, et les demandeurs d'asiles sur place ne savent pas encore ce qu'il adviendra d'eux dans les mois à venir. Criminels ou victimes "Ces jeunes sont soit perçus comme des criminels, soit comme des victimes qui n'auraient aucune volonté propre", regrette Kate Duffy-Syedi, qui a voulu les replacer au coeur du processus créatif. Celle-ci a fondé le Phosphoros Theatre en 2015 avec sa mère, la dramaturge Dawn Harrison. Force est de constater que les répétitions, huit ans plus tard, ne se déroulent plus du tout dans la même atmosphère. Après l'adoption du texte sur le Rwanda, l'ONU a dénoncé des lois britanniques "de plus en plus restrictives, qui ont érodé l'accès à la protection des réfugiés" depuis 2022. "C'est très triste (...) si beaucoup de gens viennent au Royaume-Uni, ce n'est pas pour mener la belle vie, mais simplement pour être en sécurité", regrette Ismael Mohammed. C'est en cela qu'au moins "le théâtre peut aider les gens à prendre conscience de cette réalité, et permettre aux spectateurs de découvrir" ce que les réfugiés ont vécu pendant leur périple, ajoute Abel. Cinquième production de la compagnie, le spectacle "Tender" sera bientôt joué à Londres, Derby (centre) et Manchester (nord-ouest de l'Angleterre). Partout où elle est allée, la compagnie a reçu un accueil positif ces dernières années. "Même si nous ne faisons pas faire avancer leur dossier ou leurs démarches juridiques, nous créons des espaces où les histoires sur la migration forcée, l'espoir d'un avenir meilleur et une représentation plus positive des migrants et des réfugiés peuvent exister", souligne Kate Duffy-Syedi.
Texte intégral (576 mots)
Dans le studio faiblement éclairé, quelques acteurs annotent leurs scripts et répètent leur texte à voix basse. Ismael Mohammed, 20 ans, était un jeune homme timide, incapable de parler à haute voix devant ses camarades à l'université. Il se produit désormais sur scène dans des salles partout au Royaume-Uni. Ce jeune réfugié est arrivé sur le sol britannique à l'âge de 16 ans, après avoir entrepris seul le voyage depuis l'Afrique de l'Est. "Personne ne peut raconter votre histoire, la manière dont vous avez vécu (le voyage) ou la façon dont vous êtes arrivé ici aussi bien que vous", affirme-t-il à l'AFP. "Tender", la dernière production de la compagnie, raconte l'histoire d'un groupe d'amis réfugiés habitant à Londres, leurs difficultés financières, et la solidarité qui les lie pour surmonter les épreuves. Elle s'inspire de l'histoire personnelle des acteurs, eux-mêmes réfugiés ou demandeurs d'asile, et des récits qu'ils ont fait de leur voyage et de leur arrivée au Royaume-Uni. "C'est thérapeutique de me montrer face aux autres et de faire entendre ma voix", s'enthousiasme Abel, jeune réfugié éthiopien. La co-directrice artistique de la troupe Kate Duffy-Syedi, qui était auparavant assistante sociale auprès de réfugiés, espère que leur pièce permettra de lutter contre certains préjugés répandus au Royaume-Uni, où la politique de lutte contre l'immigration n'a cessé d'être durcie ces dernières années. En début de semaine, le Parlement britannique a adopté un projet de loi controversé qui vise à expulser au Rwanda les migrants arrivés illégalement sur le sol britannique. Le gouvernement conservateur espère que les premiers avions décollent d'ici 10 à 12 semaines, et les demandeurs d'asiles sur place ne savent pas encore ce qu'il adviendra d'eux dans les mois à venir. Criminels ou victimes "Ces jeunes sont soit perçus comme des criminels, soit comme des victimes qui n'auraient aucune volonté propre", regrette Kate Duffy-Syedi, qui a voulu les replacer au coeur du processus créatif. Celle-ci a fondé le Phosphoros Theatre en 2015 avec sa mère, la dramaturge Dawn Harrison. Force est de constater que les répétitions, huit ans plus tard, ne se déroulent plus du tout dans la même atmosphère. Après l'adoption du texte sur le Rwanda, l'ONU a dénoncé des lois britanniques "de plus en plus restrictives, qui ont érodé l'accès à la protection des réfugiés" depuis 2022. "C'est très triste (...) si beaucoup de gens viennent au Royaume-Uni, ce n'est pas pour mener la belle vie, mais simplement pour être en sécurité", regrette Ismael Mohammed. C'est en cela qu'au moins "le théâtre peut aider les gens à prendre conscience de cette réalité, et permettre aux spectateurs de découvrir" ce que les réfugiés ont vécu pendant leur périple, ajoute Abel. Cinquième production de la compagnie, le spectacle "Tender" sera bientôt joué à Londres, Derby (centre) et Manchester (nord-ouest de l'Angleterre). Partout où elle est allée, la compagnie a reçu un accueil positif ces dernières années. "Même si nous ne faisons pas faire avancer leur dossier ou leurs démarches juridiques, nous créons des espaces où les histoires sur la migration forcée, l'espoir d'un avenir meilleur et une représentation plus positive des migrants et des réfugiés peuvent exister", souligne Kate Duffy-Syedi.
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