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02.05.2024 à 20:35

Mobilisations pour Gaza: sit-in et grève de la faim à Sciences Po, évacuation devant la Sorbonne

FRANCE24

Après un débat interne sur le Proche-Orient jeudi matin qu'ils ont jugé "décevant, mais sans surprise", les étudiants du comité Palestine de Sciences Po ont annoncé le lancement d'un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école et le début d'une grève de la faim par une étudiante à 14H00, "en solidarité avec les victimes palestiniennes". Après une mobilisation émaillée de tensions en fin de semaine dernière à Sciences Po, le mouvement avait été suspendu après l'accord de la direction pour organiser un débat interne -qualifié de "townhall", terme utilisé aux Etats-Unis pour une grande réunion publique. "Ça a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, beaucoup d'émotion", a indiqué à la mi-journée Jean Bassères, l'administrateur provisoire de Sciences Po, appelant au "calme" avant le début des examens lundi. Il a reconnu avoir "pris des positions assez fermes sur certains sujets", en refusant "très clairement la création d'un groupe de travail qui était proposé par certains étudiants pour investiguer nos relations avec les universités israéliennes". "Extrêmement prudent" M. Bassères a aussi admis rester "extrêmement prudent sur la suite des événements", dans un contexte de diffusion de la mobilisation en France, en écho à la mobilisation des campus aux Etats-Unis où la police s'est déployée sur plusieurs sites. "Il y avait des demandes claires et il n’y a pas eu de réponse claire", a regretté une étudiante en master d'urbanisme, qui a refusé de donner son nom, fustigeant "une mollesse de l'administration". Pour Quentin Coton, responsable à Sciences Po de l'UNI, syndicat étudiant classé à droite, la direction de l'école a "ouvert la boîte de Pandore" en concluant un accord la semaine dernière avec les militants pro-Gaza. Non loin de Sciences Po, devant la Sorbonne, où la police était déjà intervenue lundi pour évacuer des manifestants, près de 300 étudiants venus de différents campus parisiens se sont réunis jeudi après-midi et ont organisé un campement d'une vingtaine de tentes. "Nous sommes tous des enfants de Gaza", "Palestine vivra, Palestine vaincra!", ont scandé les manifestants, avant d'être délogés une heure plus tard par plus d'une centaine de membres des forces de l'ordre, selon une journaliste de l'AFP. La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi matin aux présidents d'université de veiller au "maintien de l'ordre" public, en utilisant "l'étendue la plus complète des pouvoirs" dont ils disposent, notamment en matière de sanctions disciplinaires en cas de troubles ou de recours aux forces de l'ordre, lors d'une intervention en visioconférence au conseil d'administration de France Universités. Actions à l'ENS, Lille et Saint-Etienne A l'issue de cet échange, France Universités, qui fédère 116 membres dont 74 universités, a "salué la détermination de la ministre à porter une voie équilibrée et ferme pour un retour au calme". Des actions se sont multipliées en France ces derniers jours, principalement sur les sites de Sciences Po à Paris et en régions, et dans quelques universités, dans un contexte politique électrique, La France insoumise étant notamment accusée par la droite d'"instrumentalisation" du mouvement. Toujours à Paris, le campus Jourdan de l'Ecole normale supérieure (ENS) était bloqué jeudi depuis 7H00 par "une trentaine d’étudiants", a indiqué la direction de l'ENS. Une trentaine de personnes étaient présentes à l'extérieur de l'université et d'autres à l'intérieur, a constaté l'AFP dans l'après-midi. A Lille, l'Institut d'études politique était fermé jeudi et les accès à l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) bloqués. A Saint-Etienne, une poignée d'étudiants réclamant un cessez-le-feu à Gaza ont bloqué jeudi matin les accès à un site universitaire, avant d'être évacués par la police qui était intervenue mardi sur ce site stéphanois. burs-asm-alu-azp-slb/fmp/dch

02.05.2024 à 20:17

En Russie, les cris étouffés de femmes violentées par des soldats, auréolés par la guerre

FRANCE24

A l'automne 2022, cet homme déjà violent part combattre volontairement en Ukraine. A son retour en Russie, sept mois plus tard, sa hargne est décuplée et il jouit d'un nouveau statut protecteur : héros de guerre. "Il est devenu plus radical", soupire Olga. "Il dit qu'il est intouchable et que rien ne lui arrivera." L'AFP a pu s'entretenir avec deux femmes russes qui, sous couvert d'anonymat et sans révéler le lieu où elles vivent, ont décrit les violences subies des mains de leurs conjoints revenus du front. Leurs prénoms ont été changés. Ces témoignages sont rares, la crainte de parler étant renforcée par la propagande glorifiant les militaires envoyés en Ukraine et les répressions face à toute critique de l'armée. Et le Kremlin, malgré la multiplication du nombre des violences conjugales impliquant des anciens combattants, dit ouvertement que la question n'est pas à un niveau "préoccupant". Avant même le conflit, le désintérêt des autorités pour ce problème, un mal endémique en Russie, n'encourageait pas la parole. "La mort et les larmes" Olga habite dans une petite ville de Russie. Son couple, dit-elle, était marqué par les viols, les coups, les humiliations, les vols d'argent et l'alcoolisme de son conjoint, qui contrôlait tous ses déplacements et toutes ses interactions sociales. Comme souvent dans les relations d'emprise, il la suppliait de lui pardonner après chaque scène de violence, avant, toujours, de recommencer. Puis, en octobre 2022, il demande à être mobilisé. Une fois parti au front, Olga espère qu'il deviendra un homme meilleur, adouci par la vision de la "mort" et des "larmes". Espoir balayé. Blessé au combat par des éclats de grenade, il rentre un soir à la maison. "Dès le soir suivant, j'étais en dépression nerveuse", raconte Olga. "Il était totalement sobre mais ses yeux brillaient, ses yeux étaient glacés. Il a commencé à m'insulter". Ce soir-là, avant qu'il ne lève la main sur elle, elle parvient à appeler une ambulance et à s'y réfugier. "Je leur ai dit : +Si vous me laissez sortir de cette voiture, il me tuera+." Olga se tourne vers la police mais aucune poursuite sérieuse n'est engagée. Il est désormais, confie-t-elle, un homme "respecté" par son entourage, fort de son statut de combattant et des trois millions de roubles (30.000 euros) reçus pour sa blessure. Une somme conséquente en Russie, qu'il a rapidement dilapidée. Le couple finit par divorcer à l'automne 2023. En décembre, il repart à la guerre, non sans la frapper et lui voler de l'argent, encore une fois. Depuis, Olga est animée par un "rêve de justice". Elle a eu un déclic en tombant sur une émission à la télévision abordant les violences conjugales : "C'était comme si d'un coup on me parlait." Elle a porté plainte et s'est tournée vers l'association "Consortium d'ONG féminines" pour obtenir de l'aide. Épidémie à venir Sofia Roussova, une employée de cette organisation, a reçu l'année dernière une dizaine de signalements concernant des soldats de retour d'Ukraine. Selon plusieurs ONG, les traumatismes et la légitimation de la violence engendrés par la guerre, associés au faible suivi psychologique des anciens combattants, entraîneront une épidémie de cas. "Les conséquences pourraient s'étaler sur une dizaine d'années", avertit Sofia Roussova, soulignant que la baisse significative des dépenses sociales au profit du budget militaire ne fera qu’aggraver la situation. D'autant que, note cette experte, les militaires revenus du front peuvent avoir un sentiment d'impunité et de supériorité, les dirigeants russes ne cessant de les présenter comme des "héros". "Des femmes m'ont souvent dit que leur agresseur (de retour d'Ukraine) affirmait qu'il ne serait pas puni. Ces hommes affichent ce statut. Comme le système ne défendait pas toujours les femmes auparavant, ils pensent qu'elles ne seront pas défendues et que l'Etat sera de leur côté", explique Sofia Roussova. Des dizaines de meurtres, de viols et d'autres agressions commis par des soldats et ex-mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, connu pour son ultraviolence, ont déjà été signalés dans la presse russe depuis un an et demi. Certains de leurs auteurs ont été condamnés à des peines sévères. Mais, dans les régions de Volgograd et de Rostov, la justice s'est aussi montrée clémente en ne condamnant pas à la prison ferme deux anciens combattants qui ont poignardé leurs compagnes. L'une d'elles est morte. Autre problème fondamental : il n'existe pas en Russie de loi criminalisant spécifiquement les violences au sein de la famille. Une tentative de faire passer un texte a échoué en 2019 sous la pression de l'Eglise orthodoxe, qui y voyait une menace pour les "valeurs traditionnelles" portées par Vladimir Poutine. D'après Mme Roussova, ce vide juridique renforce l'apathie des forces de l'ordre et cache l'ampleur du phénomène. Interrogé par l'AFP sur la crainte d'une hausse du nombre des violences domestiques impliquant des militaires, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé mi-avril que Vladimir Poutine avait récemment participé à une réunion avec des responsables du ministère russe de l'Intérieur et que "ce type de violences ne figurait pas parmi les indicateurs préoccupants ayant été évoqués". "Habitués au cauchemar" A ces risques s'ajoute le retour dans la société de criminels graciés et libérés de prison après avoir servi en Ukraine. En novembre 2023, le Kremlin a défendu cette politique, considérant que ces hommes avaient "expié leur crime par le sang". Des colonies pénitentiaires ont confirmé à Sofia Roussova que des auteurs de violences familiales faisaient partie des volontaires allés se battre en Ukraine. Elle évoque l'histoire d'une femme qui lui a avoué avoir été soulagée d'apprendre la mort au combat de son ancien compagnon, parti à la guerre pour échapper à la prison. Nadejda, une autre victime d'abus interviewée par l'AFP, raconte, quant à elle, que son ex-mari est rentré du front après avoir fait partie des dizaines de milliers de détenus recrutés par Wagner, qui a joué un rôle crucial sur le champ de bataille jusqu'à la révolte de son chef, Evguéni Prigojine, en juin 2023. A son retour d'Ukraine au printemps 2023, Nadejda affirme que son ancien conjoint était encore plus agressif, accro à la drogue et se réclamait d'une "élite" combattante devant laquelle elle devrait s'incliner. Longtemps, sa "honte" l'empêche de demander de l'aide. Fin 2023, elle rejoint finalement un refuge pour femmes battues car, au cours d'un épisode d'une grande violence, elle a craint pour sa vie et celle de ses enfants. Elle porte plainte et, à sa grande surprise, il est arrêté. Nadejda dit être tombée par chance sur un "flic de quartier" qui l'a comprise et guidée, alors que ses tentatives précédentes s'étaient heurtées à l'inaction de la police. "On s'était habitué à ce cauchemar, on vivait dedans, on avait l'impression que ce n'était pas grave. Maintenant, on digère tout ça et on comprend que c'est l'horreur", témoigne cette femme, à l'occasion d'une conversation vidéo interrompue à un moment par l'apparition de la tête de son petit garçon. Elle et ses enfants sont désormais suivis par des psychologues. Son agresseur est en détention mais la peur n'a pas disparu et, quand elle marche dans la rue, elle ressent "la sensation permanente qu'il est là, quelque part, à déambuler avec un couteau".

02.05.2024 à 19:59

Rétractation de Takieddine: Carla Bruni-Sarkozy auditionnée pendant plusieurs heures

FRANCE24

Depuis jeudi matin elle était interrogée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Son audition s'est terminée en début d'après-midi, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP, confirmée par une source judiciaire. Concernant d'éventuelles poursuites, "aucune décision immédiate n'a été prise par les magistrats instructeurs", a précisé la source judiciaire. "Mme Carla Bruni-Sarkozy s'est rendue ce matin comme convenu à une audition libre qui a duré près de trois heures", ont réagi ses avocats, Mes Paul Mallet et Benoît Martinez. "Au cours de cette audition qui s'est déroulée dans un climat serein, elle a pu apporter l'ensemble des éclairages et explications utiles", ont-ils assuré. L'information judiciaire, ouverte en mai 2021, porte sur une tentative de tromper la justice française dans l'enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy. L'ancien président a été mis en examen en octobre. "Volonté de dissimulation" La justice s'est intéressée à Mme Bruni-Sarkozy quand la papesse des paparazzis "Mimi" Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause dans le dossier, avait justifié ses déplacements au domicile du chef de l'Etat pour voir son amie. Carla Bruni-Sarkozy avait alors été entendue comme témoin en juin 2023. Mais selon une source proche du dossier, le juge d'instruction s'est depuis interrogé sur divers éléments à charge. Tout d'abord, une "volonté de dissimulation" de Carla Bruni-Sarkozy, qui a "effacé l'intégralité des messages qu'elle a échangés avec Mimi Marchand" le jour de la mise en examen de cette dernière, le 5 juin 2021. Ensuite, l'épouse de l'ancien président est soupçonnée d'avoir aidé Michèle Marchand et le paparazzo Sébastien Valiela à obtenir un test PCR mi-octobre 2020 leur permettant de partir au Liban faire l'interview qui donnera lieu à la rétractation de M. Takieddine. Questionné sur ces éléments lors de sa mise en examen début octobre, Nicolas Sarkozy avait répondu: "A ce moment-là, elle a besoin de passer un test PCR comme des millions de Français à cette époque. Ma femme aide Michèle Marchand comme elle rend service à son amie pour qu'elle parte en voyage". Sur les messages supprimés par son épouse sur son téléphone, il avait souligné avoir lui gardé les siens, ajoutant: "Si c'était une volonté stratégique ou de dissimuler, on pourrait se demander pourquoi elle et pas moi ?" Des auditions ont été réalisées ces derniers mois dans l'entourage de Carla Bruni-Sarkozy, a indiqué à l'AFP une autre source proche du dossier. "Pas un centime" Ce volet "rétractation" est incident à l'enquête principale sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, qui sera jugé début 2025. L'affaire dans l'affaire a explosé en novembre 2020 lorsque Ziad Takieddine, principal témoin à charge contre Nicolas Sarkozy depuis 2012, avait opéré une spectaculaire volte-face sur BFMTV et Paris Match en déclarant que l'ex-chef de l'Etat n'avait "pas touché un centime, cash ou pas cash, pour l'élection présidentielle" 2007 de la part du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi. En fuite au Liban pour échapper à sa condamnation dans l'affaire Karachi, M. Takieddine était revenu sur ses propos deux mois plus tard devant les magistrats instructeurs. Le PNF a ouvert en mai 2021 une information judiciaire sur ces faits, avant une première vague d'interpellations le mois suivant. Dans ce dossier, ce sont désormais onze protagonistes - en comptant Mme Bruni-Sarkozy - qui sont soupçonnés d'avoir oeuvré, à des moments et degrés divers, dans cette opération qui aurait principalement visé à tromper la justice française. Parmi les mis en cause figurent, outre M. Sarkozy et Mimi Marchand, l'intermédiaire Noël Dubus, déjà condamné pour escroquerie, et le puissant chef d'entreprise David Layani. Les poursuites contre le financier Pierre Reynaud, décédé en mai 2023, sont éteintes. Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012, a été condamné en appel à de la prison ferme, en février dans l'affaire "Bygmalion" sur les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012, en mai 2023 pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes" (ou affaire Bismuth). Il s'est pourvu en cassation dans ces deux dossiers.
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