Que ces gouvernants dénoncent d'emblée comme du « défaitisme » (c'est-à-dire potentiellement, ce qui peut devenir un crime contre les intérêts de l'Etat cf. les articles 413-1 et suivants de notre actuel code pénal) la possibilité de remettre leurs décisions en question, en dit long sur leur brûlant désir de nous jeter enfin dans une « vraie » guerre (M. Macron n'attend que cela depuis longtemps) et devrait inquiéter tous les démocrates sincères (quoi qu'ils pensent des relations internationales).
Car cette dénonciation et cette opposition à ces visées bellicistes sont hautement nécessaires : si on ne voit pas, très vite, ce qu'il y a « derrière », il faut pouvoir le montrer et autoriser les citoyen-nes à réfléchir : le prétexte de « la guerre », c'est toujours d'abord la fin de la démocratie. C'est la fin de la liberté d'expression, c'est la fin des droits d'opposition au Parlement, c'est l'avènement des « pouvoirs exceptionnels » et des « lois d'exception », c'est la rigueur (la spoliation) absolue sur le plan économique et financier en dehors de tout ce qui n'est pas armée et armement, et j'en passe.
C'est surtout, toujours, la fin de la démocratie réelle. Regardez dans le monde entier, cela se vérifie partout. La propagande devient d'Etat. Tous les moyens de l'Etat sont captés et détournés à cette fin. La Justice est mise au pas, les droits sociaux sont suspendus… Cela ressemble à l'enfer.
Ce qui est donc absolument sidérant (révoltant) c'est d'entendre des élu-es, des influenceurs, des activistes … qui se disent « de gauche », qui se disent « écologistes », qui se disent « féministes »… embrasser, presque avec passion, la cause belliciste et militariste dessinée par M. Macron et son club, courir comme des poulets sans tête à sa suite, applaudir au projet d'une « économie de guerre ».