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13.11.2024 à 16:50

Les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne ont repris du service

Hugo Palacin

Enfin ! Après trois mois d’attente, les trains de nuit reliant Paris à Berlin et Vienne sont de retour sur les rails. Depuis le 12 août dernier, ces deux liaisons avaient été suspendues en raison d’importants travaux de modernisation des infrastructures ferroviaires. Elles ont repris du service ce lundi 11 novembre, s’est réjouit le ministre […]

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Texte intégral (1751 mots)
Le train de nuit Paris-Vienne a été lancé en décembre 2021, tandis que la liaison nocturne Paris-Berlin a ressuscité en décembre 2023 - Crédits : BalkansCat / iStock
Le train de nuit Paris-Vienne a été lancé en décembre 2021, tandis que la liaison nocturne Paris-Berlin a ressuscité en décembre 2023 - Crédits : BalkansCat / iStock

Enfin ! Après trois mois d’attente, les trains de nuit reliant Paris à Berlin et Vienne sont de retour sur les rails. Depuis le 12 août dernier, ces deux liaisons avaient été suspendues en raison d’importants travaux de modernisation des infrastructures ferroviaires. Elles ont repris du service ce lundi 11 novembre, s’est réjouit le ministre des Transports, François Durovray, dans un message posté sur X.

3 allers-retours hebdomadaires à partir du 15 décembre

Les lignes de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne devaient initialement être remises en service le 26 octobre dernier. Une date reportée de deux semaines en raison de très fortes intempéries qui ont frappé l’Autriche, précise la SNCF. Ces liaisons de nuit sont opérées par Nightjet, marque commercial de trains de nuit gérés par ÖBB, la société de chemins de fer autrichiens, associée à ses homologues européens : la SNCF en France, la SNCB en Belgique ou encore la Deutsche Bahn en Allemagne.

La billetterie pour les trains de nuit Paris-Vienne et Paris-Berlin a rouvert il y a près d’un mois. Côté tarif, cela débute à 29,90 € pour les trajets en places assises, 59,90 € pour les voitures-couchettes à partager et 94,90 € pour les voitures-lits offrant plus d’intimité. Pour l’instant, quatre trajets sont prévus chaque semaine par ligne, deux dans chaque sens de circulation.

Ligne Paris-Berlin (jusqu’au 15 décembre 2024) :

  • Départ le lundi, 20h41, à Berlin - Hauptbahnhof, arrivée le mardi, 10h24, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le mardi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le mercredi, 9h16, à Berlin - Hauptbahnhof
  • Départ le mercredi, 20h41, à Berlin - Hauptbahnhof, arrivée le jeudi, 10h24, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le jeudi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le vendredi, 9h16, à Berlin - Hauptbahnhof

Ligne Paris-Vienne (jusqu’au 15 décembre 2024) :

  • Départ le lundi, 19h04, à Vienne - Hauptbahnhof, arrivée le mardi, 10h24, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le mardi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le mercredi, 11h09, à Vienne - Hauptbahnhof
  • Départ le mercredi, 19h04, à Vienne - Hauptbahnhof, arrivée le jeudi, 10h24, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le jeudi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le vendredi, 11h09, à Vienne - Hauptbahnhof

A compter du 15 décembre, les jours et durées de trajets changeront, et un aller-retour supplémentaire sera ajouté pour chaque liaison. On passera alors à 6 trajets hebdomadaires par ligne, 3 dans chaque sens.

Ligne Paris-Berlin (à partir du 15 décembre 2024) :

  • Départ le lundi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le mardi, 8h26, à Berlin - Hauptbahnhof
  • Départ le mardi, 19h06, à Berlin - Hauptbahnhof, arrivée le mercredi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le mercredi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le jeudi, 8h26, à Berlin - Hauptbahnhof
  • Départ le jeudi, 19h06, à Berlin - Hauptbahnhof, arrivée le vendredi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le vendredi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le samedi, 8h26, à Berlin - Hauptbahnhof
  • Départ le dimanche, 19h06, à Berlin - Hauptbahnhof, arrivée le lundi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est

Ligne Paris-Vienne (à partir du 15 décembre 2024) :

  • Départ le lundi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le mardi, 10h13, à Vienne - Hauptbahnhof
  • Départ le mardi, 18h13, à Vienne - Hauptbahnhof, arrivée le mercredi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le mercredi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le jeudi, 10h13, à Vienne - Hauptbahnhof
  • Départ le jeudi, 18h13, à Vienne - Hauptbahnhof, arrivée le vendredi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est
  • Départ le vendredi, 19h12, à Paris - Gare de l’Est, arrivée le samedi, 10h13, à Vienne - Hauptbahnhof
  • Départ le dimanche, 18h13, à Vienne - Hauptbahnhof, arrivée le lundi, 9h39, à Paris - Gare de l’Est

Un train de jour direct entre Paris et Berlin sur les rails en décembre

Il n’y a pas que le train de nuit qui se développe entre les différents pays d’Europe. A compter du 16 décembre 2024, une liaison quotidienne directe reliera Paris et Berlin dans chaque sens. Une grande première ! Ce trajet en train à grande vitesse (TGV) durera près de 8 heures et sera opéré par la SNCF et son pendant allemand, la Deutsche Bahn (DB). Les billets sont déjà en vente, accessibles à partir de 59 €.

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13.11.2024 à 13:53

Les futurs vice-présidents de la Commission européenne sur le gril du Parlement européen

Auguste Beaud-Blanckaert

“Les aspirants commissaires sont passés au tableau”, titre RFI qui revient sur le déroulement de la journée du 12 novembre, “qualifiée de ‘super Tuesday’ dans les couloirs du Parlement européen à Bruxelles en clin d’œil à l’élection américaine” [Le Parisien]. “La semaine dernière, dix-neuf premiers commissaires ont déjà reçu l’aval des députés. Seul le Hongrois Oliver […]

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Texte intégral (2068 mots)
Stéphane Séjourné a été auditionné par les eurodéputés mardi après-midi - Crédits : Parlement européen

“Les aspirants commissaires sont passés au tableau”, titre RFI qui revient sur le déroulement de la journée du 12 novembre, “qualifiée de ‘super Tuesday’ dans les couloirs du Parlement européen à Bruxelles en clin d’œil à l’élection américaine” [Le Parisien].

La semaine dernière, dix-neuf premiers commissaires ont déjà reçu l’aval des députés. Seul le Hongrois Oliver Varhelyi (santé et bien-être animal) attend toujours d’être fixé sur son sort”, rappelle La Dépêche. “Mais au final, les députés ont mis les évaluations des vice-présidents de la Commission sur pause. Le temps de conclure un deal global” [Le Soir].

Stéphane Séjourné place son audition sous le signe du “rattrapage économique” et de la “souveraineté”

Candidat français à la Prospérité et la Stratégie industrielle  “l’un des portefeuilles les plus puissants de l’équipe d’Ursula von der Leyen”  [Politico], Stéphane Séjourné “était attendu à cause de l’étendue de sa charge” indique Ouest-France.  Son “intitulé […] regroupe à la fois la stratégie industrielle, mais aussi les PME et le marché unique, ce qui promet de très nombreuses législations à gérer, par exemple pour la production des voitures électriques”, détaille le quotidien.

Dans le sillage du récent rapport de Mario Draghi” publié en septembre dernier, la candidat français a “placé ses premières interventions sous le signe du ‘rattrapage économique’”, indique La Dépêche. Stéphane Séjourné a suivi “un fil conducteur autour de plusieurs points : simplifier, ‘mais pas déréguler’, et investir ‘plus stratégiquement’. Il a promis de lutter contre les difficultés de l’industrie européenne et a rappelé la nécessité d’une autonomie stratégique européenne. Des sujets très en phase avec le président français Emmanuel Macron” [Ouest-France].

Pour L’Opinion, “le commissaire français désigné a évité les pièges tendus par ses adversaires politiques français et donné des gages aux eurodéputés”. “Après un mois de révisions intensives, le Français n’a été déstabilisé par aucune question, citant de nombreux chiffres et éléments techniques de mémoire”, note le quotidien. Selon Politico, le candidat n’a causé “aucune gaffe, faisant preuve d’une solide maîtrise du sujet extrêmement varié et démontrant le talent aiguisé d’un politicien pour éviter de dire trop de choses substantielles qui pourraient lui lier les mains”.

Des auditions décisives pour des postes clés  

L’ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas, candidate au poste de cheffe de la diplomatie européenne a été la première a passer sur le gril des eurodéputés mardi matin. Jugée “brillante sur la Russie et la Chine, un peu évasive sur le Proche-Orient”, selon RFI, elle a affirmé que l’UE devait soutenir l’Ukraine “aussi longtemps que nécessaire”, tout en prônant “des espaces de dialogue avec Donald Trump” et une fermeté accrue face à la Chine. “Le monde est en feu, nous devons rester unis”, a-t-elle déclaré [Courrier international].  

La candidate finlandaise Henna Virkkunen, désignée pour le poste de commissaire à la Souveraineté technologique, a quant à elle, “joué la carte de la sécurité, s’écartant rarement du script” indique Politico. Tandis que la Roumaine Roxana Mînzatu, candidate au poste de commissaire chargée des Ressources humaines, des Compétences et de la Préparation à l’emploi, “a présenté son projet visant à promouvoir des ‘emplois de qualité’ offrant un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée ainsi que des conditions équitables’” [Euractiv].

L’audition de l’Espagnole Teresa Ribera, proposée comme vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Transition écologique et de la Concurrence s’est “déroulée dans une atmosphère particulièrement agitée” en raison de “l’hostilité d’eurodéputés conservateurs et d’extrême droite mettant en cause ses compétences et sa responsabilité, selon eux, dans la tragédie des inondations meurtrières de Valence”, relèvent Les Echos. Mais c’est l’audition de l’Italien Raffaele Fitto qui a été particulièrement électrique. Le candidat désigné au poste de commissaire chargé de la Cohésion et des réformes a été “fortement attaqué par les écologistes pour son appartenance au parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, classé à l’extrême droite” [RFI].

Cette journée a clôturé la phase d’auditions des futurs commissaires européens, entamée le 4 novembre dernier. Les réunions de confirmation des vice-présidents exécutifs, qui devaient avoir initialement lieu après les auditions, ont été reportées par le truchement d’une “coalition rassemblant la majorité des groupes pro-européens du Parlement européen” rapporte Euractiv. L’évaluation du commissaire hongrois est également “mise sur pause, le temps que son portefeuille soit négocié à la baisse, potentiellement dégarni de la préparation de l’UE à d’éventuelles pandémies, ou de la protection des droits sexuels et reproductifs”, indique Le Soir.

Les autres sujets du jour

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13.11.2024 à 13:50

Election de Donald Trump : quelles conséquences pour l’Europe et la France ?

Arthur Olivier

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président français, Emmanuel Macron, ou encore le chancelier allemand, Olaf Scholz. Tous ont félicité Donald Trump pour sa réélection. Mais derrière les traditionnelles politesses diplomatiques, l’issue de l’élection américaine du 5 novembre dernier a sans doute donné quelques sueurs froides en Europe. Le retour […]

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Texte intégral (3134 mots)
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fera partie des interlocutrices du chef d'Etat américain en Europe
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fera partie des interlocutrices en Europe du chef d’Etat américain - Crédits : NATO North Atlantic Treaty Organization / Flickr CC BY-NC-ND 4.0 et Dati Bendo / Commission européenne

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président français, Emmanuel Macron, ou encore le chancelier allemand, Olaf Scholz. Tous ont félicité Donald Trump pour sa réélection. Mais derrière les traditionnelles politesses diplomatiques, l’issue de l’élection américaine du 5 novembre dernier a sans doute donné quelques sueurs froides en Europe. Le retour de Donald Trump n’a pas réjoui les dirigeants de ce côté de l’Atlantique, à l’exception du Premier ministre hongrois connu pour ses dérives autoritaires, Viktor Orbán​​, fervent soutien du milliardaire.

Car en coulisses, la Commission européenne a mis en place une équipe qui travaille sur différents scénarios pour répondre aux décisions commerciales de Donald Trump et du vice-président élu, James David Vance. Emmanuel Macron et Olaf Scholz se sont quant à eux entretenus dès le mercredi 6 novembre, tandis que les ambassadeurs des 27 Etats membres se sont réunis le même jour pour analyser les conséquences de l’élection américaine.

Commerce, défense, régulation du numérique ou lutte contre le réchauffement climatique : l’alternance au sommet de la première puissance mondiale conduit les Européens à multiplier les points de vigilance face aux incertitudes ouvertes par le second mandat de Donald Trump, qui commencera en janvier.

Multiplication des droits de douane

C’est peu dire que les Etats-Unis représentent un partenaire commercial essentiel pour l’Union européenne. L’Oncle Sam est le premier client de l’UE, absorbant 20 % de ses exportations. Les Etats-Unis figurent également au deuxième rang pour les importations européennes, derrière la Chine.

Donald Trump a fait de Pékin son adversaire principal. Mais en matière de commerce, le milliardaire de 78 ans a aussi ciblé l’Union européenne, allant jusqu’à la qualifier de “mini-Chine” : “ils ne prennent pas nos voitures, ils ne prennent pas nos produits agricoles, ils ne prennent rien”, a-t-il lancé lors d’une interview à la radio, fin octobre. Si l’Europe représente aussi une cliente de l’Oncle Sam, il est vrai que son pays accuse un déficit commercial avec l’UE, les Européens exportant plus qu’ils n’importent depuis les Etats-Unis.

Afin de tenter de renverser la vapeur, Donald Trump compte imposer des droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés, en instaurant une taxe de 10 à 20 % sur les biens fabriqués à l’étranger. Défenseur de “l’Amérique d’abord” et d’un programme protectionniste, le futur président américain a même parlé de taxes jusqu’à 60 % contre les produits chinois. De quoi préoccuper les Vingt-Sept. A commencer par l’Allemagne, pour laquelle les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial. Le pays exporte ses automobiles et ses produits pharmaceutiques de l’autre côté de l’océan.

Les relations avec Washington sont tout aussi cruciales côté français. Selon les chiffres du Trésor, les échanges de biens et services entre la France et les Etats-Unis ont atteint un niveau historique en 2023 (153,1 milliards de dollars). L’Hexagone représente par ailleurs le 5e plus gros investisseur outre-Atlantique, tandis que les Etats-Unis occupent la première place en sens inverse. Des droits de douane supplémentaires aux frontières américaines pèseraient sur les secteurs dans lesquels les exportations sont particulièrement importantes : les industries de l’aéronautique et de la chimie, ainsi que les vins, cognacs et autres alcools tricolores, dont certains sont déjà menacés par une enquête commerciale en Chine.

Le recours de Trump aux contrôles des exportations, aux sanctions et à la coercition économique devrait être plus important”, résument les chercheuses Micol Bertolini et Elvire Fabry dans une note de l’institut Jacques Delors. L’UE n’est pas sans outil pour riposter aux droits de douane. Elle peut elle-même surtaxer certaines importations, comme elle l’avait fait en 2018 alors que l’administration Trump avait relevé les tarifs douaniers du fer et de l’aluminium européens. Ou bien utiliser ses autres instruments de défense commerciale. Mais le déclenchement d’une nouvelle guerre commerciale avec les Etats-Unis fragiliserait l’économie européenne, alors que les différends se multiplient déjà avec la Chine.

Quel avenir pour l’aide américaine à l’Ukraine ?

Force est de constater que le Vieux Continent n’est plus la priorité de Washington, au-delà des positions antieuropéennes de Donald Trump. Le mot “Europe” n’apparaît d’ailleurs qu’une seule fois dans le programme du ticket Trump-Vance, pour aborder le sujet des dépenses militaires. “Les républicains renforceront les alliances en veillant à ce que nos alliés respectent leur obligation d’investir dans notre défense commune et en rétablissant la paix en Europe”, lit-on dans le document de 16 pages.

Depuis des années, le républicain critique les Etats membres de l’Otan, les accusant de sous-investir en matière de défense et de compter sur le parapluie de leur allié américain. Donald Trump leur reproche de ne pas respecter l’objectif de consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses militaires, une cible fixée en 2006. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord compte aujourd’hui 32 membres, dont 23 sont également membres de l’Union européenne. Une large majorité d’entre eux atteint aujourd’hui le palier des 2 %, compte tenu du déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022 qui a incité les gouvernements de l’UE à investir dans leur défense.

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie est d’ailleurs l’autre grand sujet de préoccupation des Européens. Le milliardaire a déjà prévenu à plusieurs reprises qu’il entendait engager des négociations avec Moscou, promettant de “mettre fin à la guerre en Ukraine en vingt-quatre heures”. Si ce calendrier éclair est peu crédible, le nouveau président américain pourrait contraindre le président ukrainien Volodymyr Zelensky à entamer des discussions de paix avec Vladimir Poutine. Notamment en stoppant l’aide militaire à Kiev, qui atteint aujourd’hui 57 milliards d’euros, selon l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale (IfW). Difficile alors pour l’UE de compenser un retrait de l’assistance américaine, dans l’éventualité où Donald Trump choisirait cette voie. Le Conseil de l’Union européenne estime que les Vingt-Sept totalisent aujourd’hui 43,5 milliards d’euros de soutien militaire à Kiev.

Elon Musk et la régulation du numérique

S’agissant des dossiers liés au numérique, les relations transatlantiques pourraient là aussi se tendre un peu plus. Ces dernières années, l’UE a renforcé la modération des réseaux sociaux avec le Digital Services Act (DSA) et limité la domination des géants du web avec le Digital Markets Act (DMA).

Des législations peu appréciées par Elon Musk, propriétaire de la plateforme X (ex-Twitter) et soutien actif de Donald Trump. Celui-ci a connu plusieurs conflits avec la Commission européenne au sujet de l’application du DSA, sur le traitement de la désinformation notamment. Reste à savoir dans quelle mesure Washington peut entraver la bonne application des règles européennes, et quelle influence aura Elon Musk sur la prochaine administration américaine. Pour l’instant, on sait que l’homme d’affaires à la tête de Tesla (automobile) et SpaceX (espace) dirigera un “département de l’efficacité gouvernementale”, une mission temporaire destinée à couper dans les dépenses et à abroger des réglementations fédérales.

Enfin, le Conseil du commerce et de la technologie UE-Etats-Unis est aussi sur la sellette. La plateforme avait été créée en 2021 pour rétablir un dialogue des deux côtés de l’Atlantique sur des sujets comme l’intelligence artificielle ou la cybersécurité. Ce Conseil “a certainement peu de chances de survivre à un second mandat républicain, à moins qu’il ne devienne un club antichinois à part entière”, résument Micol Bertolini et Elvire Fabry pour l’institut Jacques Delors.

Douche froide pour le climat ?

L’élection de Donald Trump s’apparente à un recul pour la politique climatique, alors que les Etats-Unis sont le deuxième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, derrière la Chine. Le milliardaire veut augmenter la production d’énergies fossiles en favorisant les forages et la construction de nouveaux pipelines. Il pourrait également revenir sur plusieurs normes antipollution dans le secteur automobile.

Donald Trump a choisi un homme pour mener à bien cette tâche. Le 11 novembre, le président élu a désigné Lee Zeldin à la tête de la puissante Agence de protection de l’environnement (EPA), l’organe qui élabore et fait respecter les politiques environnementales au niveau fédéral. “Nous rétablirons la domination énergétique américaine, revitaliserons notre industrie automobile pour ramener des emplois aux Etats-Unis et ferons des Etats-Unis le leader mondial de l’intelligence artificielle. Nous le ferons tout en protégeant l’accès à l’air et à l’eau propres”, a réagi sur X le républicain originaire de New York.

Cette situation fragilise aussi la diplomatie climatique. Rapidement après son accession à la Maison-Blanche en 2017, Donald Trump avait décidé de sortir de l’accord de Paris sur le climat, adopté lors de la COP21 fin 2015. Devenue officielle en novembre 2020, cette sortie avait été abrogée par Joe Biden dès son arrivée au pouvoir quelques mois après. Le milliardaire compte bien, une nouvelle fois, retirer la signature des Etats-Unis de ce texte qui doit engager le monde sur la voie d’un réchauffement planétaire sous les 2°C.

Cette situation complique les négociations de la COP29, qui se tiennent à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre. La position des Etats-Unis est aujourd’hui définie par les équipes de Joe Biden, encore en poste à la Maison-Blanche. Difficile pour les ambassadeurs présents à Bakou de prendre des engagements qui ne seront pas contraignants pour la prochaine administration et que Donald Trump pourrait rayer d’un trait de plume. Le retour de l’ancien président américain éloigne ainsi les Etats-Unis de ses partenaires, tels que l’Union européenne, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une de ses grandes priorités avec le Pacte vert présenté par Ursula von der Leyen en décembre 2019.

La souveraineté européenne réaffirmée ?

La coopération entre Bruxelles et Washington ne risque pas d’être plus apaisée sur d’autres sujets majeurs, comme la guerre au Proche-Orient. En 2020, son “plan de paix” prévoyait de légaliser la quasi-totalité des colonies juives de Cisjordanie et de maintenir Jérusalem sous l’autorité exclusive d’Israël.

Il faut décider “de défendre nos intérêts nationaux et européens en même temps, de croire dans notre souveraineté et notre autonomie stratégique”, a lancé jeudi 7 novembre Emmanuel Macron depuis Budapest, où se tenait un sommet de la Communauté politique européenne. L’Europe ne doit pas “déléguer à d’autres [son] économie, [ses] choix technologiques ou sa sécurité”, a insisté le chef de l’Etat.

Quelques jours avant, le Premier ministre polonais Donald Tusk avait prévenu sur le réseau social X : il est temps “pour l’Europe de grandir enfin et de croire dans sa propre force. Quel que soit le résultat [de l’élection], l’ère de la sous-traitance géopolitique est révolue”. Un cap qui pourrait être celui de la future Commission européenne, dont l’installation est au mieux prévue pour le mois de décembre.

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