
04.12.2025 à 12:36
Michael Pauron
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Romancier, poète, essayiste, Abdourahman Waberi remonte le fil de sa propre histoire politique pour raconter celle de la gauche française. Né à Djibouti, passé par Berlin, Rome et Washington, il observe son pays «avec des yeux neufs» et dit son long désenchantement face à une gauche institutionnelle qui «ne [le] représentait plus». Dans Autoportrait avec Mélenchon, l’homme qui a sauvé la gauche, il raconte comment les émeutes de banlieue, Sarkozy, Bernie Sanders, les indignés et Stéphane Hessel l’ont tour à tour éloigné puis réconcilié avec l’engagement. Au cœur du récit, la France insoumise, «gauche de rupture», et la bataille des idées face à une extrême droite que «la grande bourgeoisie» semble prête à laisser arriver au pouvoir.
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02.12.2025 à 19:37
Hélène Assekour
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Dans cet Écoloscope, Jean-Baptiste Fressoz pulvérise une idée devenue centrale dans le débat public : la transition énergétique. Historien des techniques, il démontre que jamais, dans l’histoire, une énergie n’a remplacé les autres — elles ont toujours crû ensemble, en symbiose. Le récit séduisant d’un passage harmonieux vers un monde décarboné n’est pas seulement faux : il est dangereux. Derrière ce slogan, se cachent illusions technologiques, erreurs de diagnostic et intérêts industriels bien présents dans la construction du GIEC. Pendant une heure, Fressoz dévoile l’ampleur réelle du défi climatique. Une discussion sans fard, qui repolitise radicalement la question écologique.
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En matière d’écologie, la « transition énergétique » est partout. Des ministères aux grandes entreprises en passant par les rapports du Giec, c’est le paradigme dominant de la lutte contre le changement climatique : pour sauver la planète, il faudrait remplacer les énergies fossiles par des énergies décarbonées, renouvelables ou nucléaire. Et ce récit repose en partie sur l’histoire de l’énergie, avec l’idée qu’il y aurait eu par le passé d’autres transitions, du bois au charbon, puis du charbon au pétrole. Mais cette histoire est-elle réelle? D’où vient cette idée de transition énergétique et comment est-elle devenue l’horizon incontournable de la lutte contre le dérèglement climatique? Et si la « transition énergétique » n’était qu’un mythe qui nous illusionne sur la volonté des dirigeants à prendre en compte l’urgence climatique?
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences et techniques, chercheur au CNRS et auteur de plusieurs ouvrages dont Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie. A travers un retour sur l’histoire des énergies et une analyse critique de la notion de « transition énergétique », il pointe les limites du tout-technologique et appelle à la lucidité sur le défi climatique.
02.12.2025 à 10:21
David Dufresne
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L'inconnu de la Grande Arche est une histoire vraie, et redoutable. En 1983, François Mitterrand lance un concours d'architecture pour le projet phare des «grands travaux» de sa présidence: la Grande Arche de la Défense, dans l'axe du grand Lenôtre, du Louvre à l'Arc de Triomphe. A la surprise générale, un architecte danois remporte le concours. L'inconnu débarque à Paris où il est propulsé à la tête de ce chantier pharaonique. C'est l'objet du film de Demoustier --- à qui l'on doit, entre autres, le formidable Borgo. Comment concilier argent, architecture et art (de la politique).
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Entre un Mitterrand lâche, des conseillers courtisans, et des rivaux prêts à tout, L’inconnu de la Grande Arche détricote les (en)jeux du pouvoir.
Stéphane Demoustier rappelle que l’histoire se déroule dans «un monde qui s’est éteint», celui des années 80, marqué par un romantisme politique disparu et des moyens culturels «infinis» sous Mitterrand.
Il explique que Spreckelsen, architecte totalement inconnu, passe «de l’anonymat le plus complet à la gloire en rien de temps», devenant l’incarnation d’un destin foudroyant.
Le réalisateur assume mêler réel et fiction, affirmant : «toute œuvre, tout récit est une recréation», tout en respectant une éthique : «de pas diffamer».
Il raconte la résistance farouche de Spreckelsen face à l’informatique, disant qu’il «a peur que le dessin ou la construction soit formaté à cause de l’informatique».
Demoustier analyse la chute de l’architecte : «il est enfermé dans l’idée», incapable de réinventer son projet pour l’adapter au réel.
Sur la part de Mitterrand dans cet abandon, il confirme : «à un moment, Mitterrand abandonne Spreckelsen», tout en soulignant la complexité et la vision esthétique du Président.
Il décrit l’ambition technique folle du chantier, un «défi constructif inouïe», nécessitant les premiers usages massifs de l’informatique dans le bâtiment.
Le film montre aussi la brutalité du libéralisme incarnée par Le Loup, symbole d’un monde où existe «une brutalité, une violence dans les rapports».
Demoustier révèle les coulisses du tournage, notamment la scène majeure tournée sur les Champs-Élysées qui coûte «400 000 euros», une opération quasi militaire.
Il conclut sur la question politique au cœur du film : «on manque d’une vision commune», regrettant la disparition de «l’idéal européen» qui animait les années 80.