Alternatives Numériques

Le blog de Louis Derrac

Publié le 05.02.2024 à 17:41

Les meilleures applications libres et éthiques pour Android en 2024

Cet article est une création collective. Suite à mon appel à propositions sur Mastodon, 45 internautes ont généreusement partagé leurs meilleures applications libres et éthiques. Merci à elles et eux.

Initialement, je pensais lister dans cet article les meilleures applications pour les smartphones en général, sous iOS (environ 15% de part de marché) et Android (environ 85% de part de marché)1. Sauf qu’absolument tou⋅te⋅s mes répondant⋅e⋅s m’ont proposé des applications Android. Sans doute le résultat d’un léger biais méthodologique, puisque l’appel à propositions a été envoyé sur Mastodon. Mea culpa pour ça. Mais en réalité, l’OS mobile d’Apple est tellement fermé qu’y proposer des applications libres (et souvent gratuites) est devenu largement impossible. Les libristes et alternuméristes se sont donc logiquement détourné des iPhones, ces prisons dorées de poche.

Dont acte. Cet article sera donc finalement un top des applications libres et éthiques… pour Android !

Quels sont les critères d’une application éthique ?

  • La dimension libre et open source : l’ouverture, au moins partielle, du code informatique pour pouvoir en comprendre le fonctionnement a minima.
  • La dimension écologique : la durabilité du matériel, la sobriété du code informatique.
  • La dimension économique : le modèle économique est juste, il permet de faire vivre correctement les contributeurices. Pensez à soutenir les développeur⋅se⋅s de vos applications préférées lorsqu’ils font appel aux dons notamment.
  • La dimension protection de la vie privée et des données personnelles : l’alternative numérique recherche le « privacy by design », du matériel et logiciel qui respectent nos données personnelles, en captent le moins possible et les stockent le moins longtemps possible. L’alternative numérique s’emploie à chiffrer le plus possible les données, à en capter et en stocker le moins possible. Cet indicateur, vous pouvez le suivre factuellement grâce au travail de l’association Exodus Privacy, qui comptabilise les pisteurs et les autorisations de chaque application sur Android.
  • La dimension inclusive : l’alternative numérique s’attache à créer des outils accessibles, ergonomiques, égalitaires. Elle intègre que les technologies numériques ont tendance à renforcer toutes les inégalités sociales, économiques et culturelles.
  • La dimension conviviale : l’alternative numérique s’attache à être conviviale, ne crée pas de dépendance inutile (captologie), n’impose pas un écosystème fermé (interopérable). L’alternative numérique élargit le rayon d’action personnel, elle ne le rétrécit pas.
  • La dimension sociale : l’alternative numérique se construit dans des conditions dignes, respectueuse des personnes (salariés, clients, fournisseurs), du droit (payer ses impôts dans les pays où l’on génère du CA par exemple), de la morale.
Capture d’écran de Exodus Privacy

Android sans Google

Rappelons qu’Android est un mouchard en lui-même. Heureusement, il est de plus en plus facile de le remplacer par des OS libres, eux-mêmes basés sur Android mais sans les nombreuses briques logicielles (et les pisteurs qui vont avec) de Google. Citons les plus connus d’entre eux :

  • /e/OS, sans doute l’un des plus simples à installer aujourd’hui grâce au Easy Installer. La preuve, j’ai réussi ! Vous pouvez également acheter (chez Murena) ou louer (chez Commown) des smartphones avec /e/OS préinstallé.
  • iodéOS, qui vous permet lui aussi d’acheter des smartphones avec son OS préinstallé
  • LineageOS, l’un des projets phares sur lequel reposent les autres, mais qui nécessite plus de compétences pour être installé
  • Citons également GrapheneOS et CalyxOS, sur lesquels j’ai moins d’éléments factuels.

Les catalogues alternatifs d’applications sur Android (libéré)

Pour pouvoir installer des applications sans donner toutes vos informations à Google (dans le cas où votre téléphone tourne sous Android), voici des catalogues alternatifs qui vous permettront d’installer des applications tout en préservant vos données personnelles. Vous pouvez installer ces deux catalogues depuis leurs sites respectifs, c’est assez simple.

  • Aurora Store : permet d’accéder au répertoire du Google Play Store en se connectant anonymement.
  • F-Droid : le catalogue d’applications libres pour Android

Notez que sur /e/OS : l’App Lounge, installé par défaut, regroupe Aurora Store et F-Droid.

Les meilleures applications libres et éthiques pour Android en 2024, sélectionnées par la communauté

Et voici enfin la liste d’applications plébiscitées par la communauté, classées par catégories. Selon leur disponibilité sur ces catalogues, je vous ai mis des liens vers le Google Play Store (vous les trouverez donc sur Aurora Store ou sur l’App Lounge) ou vers F-Droid (qu’il faudra installer en premier pour pouvoir installer les applications en question).

Pour commencer : la suite Fossify

Ici, il s’agit de remplacer vos applications « de base » par des alternatives éthiques, sans pistage ou publicité. Pour les connaisseurs, il s’agit du fork de SimpleMobileTools, qui s’est fait acheter récemment.

  • Firefox (Play Store), Fennec (F-Droid) et Firefox Focus (Play Store) : des navigateurs, tous basés sur Firefox. Fennec est une version modifiée de Firefox avec encore moins de pisteurs. Firefox Focus est une version sans historique et avec moins de pisteurs également.
  • Feeder (F-DroidPlay Store) et FeedMe (Play Store) : un lecteur de flux RSS
  • Wikipedia (F-DroidPlay Store) : on ne présente plus Wikipedia, qui dispose donc de son application dédiée.

Lire aussi notre article : S’informer autrement grâce aux flux RSS

Cartographie

Lire aussi notre article : 5 alternatives à Google Maps (et les autres)

Mails et communications

Médias

  • AntennaPod (F-DroidPlay Store) : une application libre de podcast avec de nombreuses fonctionnalités
  • NewPipe (F-Droid) et LibreTube (F-Droid) : Deux « Frontend » pour Youtube, c’est à dire des applications qui vous permettent de naviguer dans le contenu YouTube sans passer par l’interface Youtube, et tous ses pisteurs.
  • Music (F-Droid), Auxio (F-Droid) et VLC (F-DroidPlay Store) : des lecteurs de musique stockée sur votre smartphone.
  • ViMusic (F-Droid): Pour streamer de la musique de Youtube Music
  • Transistor (F-Droid) et RadioDroid (F-Droid) pour écouter les radios numériques
  • KOReader (F-Droid) et Librera Reader (F-DroidPlay Store) : deux lecteurs d’Ebooks

Lire aussi notre article : Des alternatives aux playlists de Spotify (et cie)

Productivité

  • Joplin (F-DroidPlay Store) et Tasks.org (F-DroidPlay Store) : deux applications de prise de notes.
  • KDE Connect (F-Droid) : une appli très pratique pour transférer des fichiers de son téléphone à son ordi, pour synchroniser le presse papiers, pour utiliser son téléphone pour commander la lecture média de l’ordinateur, pour faire sonner son téléphone
  • Dictionnaire français (Play Store): une application gratuite et basée sur le Wiktionnaire français. Il existe également des dictionnaires en anglais, espagnol, allemand, italien et en russe.
  • Bitwarden (Play Store): le gestionnaire de mots de passes gratuit (version payante pour plus de fonctionnalités), simple et open source

Lire aussi notre article : Trois applications de prises de notes alternatives à Evernote, Microsoft OneNote et cie

Utilitaires

  • Periodical (F-DroidPlay Store) et drip (F-DroidPlay Store) : deux calendriers de règles/menstruations
  • Yet Another Call Blocker (F-Droid) : permet de bloquer automatiquement des numéros, par exemple les calls center. À ce sujet, vous pouvez lire l’article Bloquons le démarchage chez Grise Bouille.
  • FindMyDevice (F-Droid): une alternative libre à Google Localiser mon appareil (lire notre article)
  • OpenFoodFacts (F-DroidPlay Store) : Choisissez les produits bons pour vous et pour la planète
  • Weawow (Play Store) et Breezy Weather (F-Droid) : deux applications météo sans publicité et sans pistage !
  • Catima – Le porte-cartes (F-DroidPlay Store) : Arrêtez de chercher des cartes de fidélité en plastique lors du passage à la caisse des magasins ou des boutiques en ligne.
  • Barcode Scanner (F-DroidPlay Store) et QR & Barcode Scanner (F-DroidPlay Store) : deux applications pour scanner facilement vos QRcodes et Barcodes.

Un poil plus geek

  • KeePassDX (F-DroidPlay Store), une appli pour utiliser un coffre-fort KeePass sur téléphone, avec un clavier spécial pour rentrer simplement les informations de connexion sur un site
  • DAVx5 : permet de synchroniser Contacts et Calendrier sans passer via Google, via des protocoles ouverts (CalDav et CardDav)
  • Sayboard (F-Droid) : Un clavier vocal open-source pour Android utilisant la bibliothèque Vosk. J’ai testé un petit peu et ça fonctionne vraiment pas mal du tout !

Conclusion

Comme vous le voyez, l’offre est large (et encore cet article n’est évidemment pas exhaustif), les alternatives nombreuses et fiables. Il existe de plus en plus de services pour lesquels se passer des géants du numérique est possible. Alors on s’y met, et on en parle à nos proches ?

Image à la une : « Another error page 301 308 » par David Revoy, framasoft.orgCC-BY 4.0

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Publié le 22.08.2023 à 17:04

Services libres et hébergeurs de services libres

Dans ma quête d’indépendance vis-à-vis des géants du web, j’ai voulu lister dans un article les services libres essentiels, et les structures capables de les héberger. Ceci est donc en quelque sorte un pense-bête évolutif, ouvert à vos contributions.

Avant de commencer

  • Un service libre c’est quoi ? C’est un service web comme ceux que vous utilisez tous les jours (Gmail, Google Drive, Zoom, Slack, WhatsApp), mais en version libre (j’explique plus bas ce que ça veut dire).
  • Pourquoi vouloir passer sur un service libre ? Je l’explique juste en dessous, dans les enjeux éthiques des services web.
  • Est-ce que c’est accessible à toute·s ? Ça n’a longtemps pas été le cas, mais maintenant oui, et c’est une avancée majeure. C’est aussi pour ça que j’ai voulu écrire cet article, parce qu’on peut maintenant se lancer, et soutenir le mouvement.
  • Combien ça coûte ? Franchement ça dépend mais pour un particulier ça tourne autour d’une dizaine d’euros par mois (voire moins si vous avez de petits besoins), un peu comme Spotify, Netflix et cie.

Les enjeux éthiques des services web

Connaissez-vous les enjeux éthiques qui gravitent autour d’un service web ? Souvent, ils s’entrecroisent, parfois ils se contredisent : en fait ils sont multiples. En voici quelques-uns, dans le désordre1.

La centralisation d’Internet et du web2. Internet a été construit pour être un système décentralisé : chaque ordinateur est connecté aux autres et peut héberger des données, ce qui crée un système théoriquement très résilient. Car si un ordinateur tombe il y en a des milliards d’autres. Mais notre dépendance à de très gros acteurs a conduit Internet à se recentraliser. Un exemple : si Google n’était pas accessible pendant ne serait-ce qu’une heure, la plupart des internautes ne pourrait plus naviguer sur le web.

La question écologique. Les services web polluent. Ils consomment de l’énergie, ils sont hébergés dans des datacenters qui ont nécessité des métaux rares dont l’extraction est très polluante, etc.

Le capitalisme de surveillance3 et l’économie de l’attention4. Les services web des grandes plateformes sont pour la plupart construits autour du modèle économique de la publicité. Pour faire simple : ils siphonnent nos données, font tout pour capter notre attention, et façonnent notre vision du monde.

La « souveraineté numérique5 » : privilégier des services hébergés en France, en Europe plutôt qu’aux États-Unis ou en Asie.

Les valeurs autour du logiciel : logiciel libre vs logiciel propriétaire. Pour la Free Software Foundation, le « logiciel libre » [free software] désigne des logiciels qui respectent la liberté des utilisateurs. En gros, cela veut dire que les utilisateurs ont la liberté d’exécuter, copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ces logiciels. ». Pour en savoir plus.

Des services libres

L’association Framasoft a entrepris, lors de sa campagne « Dégooglisons Internet » un immense travail d’hébergement de services libres alternatifs aux grosses plateformes centralisées. Une liste exhaustive est accessible ici. Framasoft a d’ailleurs opéré un changement de stratégie, et s’en est expliquée abondamment sur son blog6.

Voici selon moi les principaux services libres matures, fonctionnels, utilisables par tou·te·s :

  • Cloud : Nextcloud ou Owncloud
  • Suite bureautique : Only Office ou Collabora
  • Slack : Mattermost ou Rocketchat
  • Visioconférence : Jitsi ou Big Blue Button
  • Messagerie instantanée : Element, Signal ou Telegram

Maintenant que vous avez identifié des services web qui correspondent à vos valeurs, encore faut-il pouvoir les héberger. Vous pouvez le faire vous-même si vos compétences le permettent et si vos besoins sont limités, mais autrement (et c’est mon cas), il faudra les faire héberger.

Des hébergeurs de services libres

Fort heureusement, il existe de plus en plus d’hébergeurs éthiques, convaincus par les valeurs du libre. Ils représentent autant d’alternatives et d’espérances pour arriver à décentraliser et guérir le web. Après une longue attente, leurs offres se simplifient et incluent enfin les très petites entreprises, les associations, et les particuliers !

Commençons par les CHATONS : le « Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Ce collectif vise à rassembler des structures proposant des services en ligne libres, éthiques et décentralisés ». C’est une bonne porte d’entrée.

Voici quelques hébergeurs, certains membres des CHATONS, qui proposent un service simple et grand public. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à me les signaler7.

Et cette liste n’est qu’un début ! Pensez à chercher des hébergeurs prêts de chez vous. C’est aussi ça qui donne du sens à votre action. Ça décentralise Internet, ça le (re)localise, ça redonne du sens à sa matérialité (il faut jamais oublier qu’Internet ce sont des câbles, des câbles et des câbles. Et ça vous donne accès à un support de proximité.

Merci pour leurs contributions à Alain Imbaud, Patrice Andreani, Damien Accorsi et d’autres.

Pour aller plus loin

Cet article est une très légère adaptation de l’article Services libres et hébergeurs de services libres publié chez Louis Derrac.

Image à la une de David Revoy.

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Publié le 17.08.2023 à 15:21

Owncast, une alternative à Twitch !

Si vous recherchez une alternative à Twitch pour vos diffusions en direct (streaming), voici Owncast !

Streaming ?

Le streaming consiste à diffuser en direct ce qui se passe sur son ordinateur ou devant sa caméra. Popularisé par la diffusion de jeux vidéos, aujourd’hui les personnes « streament » un peu de tout, des cours de couture, aux lectures publiques… La plateforme la plus populaire aujourd’hui pour streamer c’est Twitch, appartenant au géant Amazon. Un modèle économique important est né sur Twitch avec des abonnements, des récompenses…

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Screenshot-2022-10-30-at-23-59-26-Owncast-TV-1024x583.png.

Owncast ?

Owncast est une alternative à Twitch, cependant l’accent est mené sur la possibilité de lancer soit-même un serveur Owncast. Il est possible de lancer Owncast sur un serveur personnel (si vous savez comment faire), sur un serveur administré par une entreprise (vous payez une somme pour cela à partir de 5€/mois), ou tout simplement d’aller voir les diffusions en cours pour mieux voir le contenu du service.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Screenshot-2022-10-30-at-23-56-38-Owncast-TV-1024x502.png.

Fédéré ?

Owncast est en plus « fédéré » ! Qu’est-ce que cela signifie ? Que le protocole de diffusion vous permet d’être visibles sur le Fédiverse. C’est-à-dire sur Mastodon, Peertube, Pixelfed… bref tous les services qui supportent le protocole !

Cet article est une adaptation de l’article OwnCast, une alternative à Twitch ! publié chez Interventions Numériques.

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Publié le 16.08.2023 à 18:50

Où trouver des PC et des smartphones libres ?

Si Windows et macOS ont toujours régné en maîtres sur les ordinateurs personnels, ce n’est pas plus parce qu’ils sont plus ergonomiques ou stables que des distributions Linux grand public1. C’est parce que l’immense majorité des vendeurs de PC les vendent exclusivement sous Windows, tandis qu’Apple vend ses machines exclusivement sous macOS.

Il existe pourtant de nombreux vendeurs et assembleurs qui proposent des PC avec des distributions Linux, parfois même exclusivement. Cet article en propose une sélection non exhaustive, n’hésitez pas à partager d’autres bons plans éprouvés dans les commentaires.

Note : le numérique a un énorme impact environnemental, et l’essentiel de cet impact se fait lors de la fabrication de nos équipements (smartphones, télévisions, ordinateurs, et autres objets électroniques connectés ou non). Si vous avez encore un ordinateur fonctionnel, même vieux, vous pouvez installer Linux dessus. C’est de plus en plus simple, et vous trouverez autour de vous des gens pour vous aider. Par exemple, il existe un peu partout en France et ailleurs des GUL – Groupe d’utilisateurices de Linux.

Sommaire

Tuxedo

Un PC Tuxedo
TUXEDO InfinityBook Pro 14 – Gen8

Tuxedo est une entreprise allemande reconnue au sein des amateurs de Linux. Leur force est de proposer un grand nombre de PC fixes et portables exigeants (!!) et optimisés pour Linux. Leurs PC font du moyen au haut de gamme.

Si vous voulez être certain⋅e que votre PC fonctionnera sans problèmes sous Linux, avec jusqu’à 5 ans de garantie, foncez chez Tuxedo !

Plus d’informations sur Tuxedo

why! open computing

Image du site Why!
Image issue du site Why!

why! open computing est une entreprise suisse, . Elle s’emploie à fabriquer des ordinateurs durables. L’excellent podcast Techologie a consacré un épisode à un entretien avec François Marthaler, fondateur de why! et conseiller d’état écologiste du canton de Vaud en Suisse.

L’entreprise fête ses 10 ans en 2023. Ses ordinateurs portables et fixes, entrée et milieu de gamme, sont tous compatibles avec Ubuntu (dual boot possible avec Windows), et ont un indice de réparabilité très supérieur à 9.

Notez que vous pouvez louer certains de leurs ordinateurs chez Commown dont je parlerai à la fin.

Plus d’informations sur why!

Framework

Image du Framework
Image issue du site de Framework

Framework propose un concept très prometteur de PC réparables et durables, car particulièrement modulaires (c’est le Fairphone des PC). Je n’ai vu que des choses positives à leur sujet, iFixit lui donne un score de réparation de 10/10, les tests sont plutôt bons2, et il faut rappeler qu’il s’agit encore d’un jeune projet.

Dans sa version DIY (Do It Yourself), Framework permet de configurer un PC sans licence Windows, ce qui vous fait économiser au passage 145 € pour la version Famille et 259 € pour la version Pro (lol). Dans une page un peu cachée, Framework fait le point de la compatibilité Linux, et a minima, ça fonctionne « out of the box » avec Ubuntu et Fedora. Linux Mint, une autre distribution grand public très appréciée, est quant à elle soutenue par une communauté.

Plus d’informations sur Framework

PCvert

Image issue du site de PCvert
Image issue du site de PCvert

PCvert est d’abord une entreprise qui promeut une « informatique responsable », comprendre : des PC silencieux, économes en énergie, évolutifs, durables et réparables. Ils proposent aussi des PC de seconde main et de la location longue durée.

Mais ce qui nous intéresse pour cet article, c’est également que l’entreprise propose pour chacun de ses ordinateurs de choisir entre une installation vierge sans OS (gratuit), avec Windows (125 €), Ubuntu (35 €), ou encore les deux en dual boot (160 €). Les PC sont donc pensés et assemblés pour du logiciel libre, et le support peut vous accompagner sur Ubuntu.

Plus d’informations sur PCvert

system76

Image issue du site de System76
Image issue du site de System76

system76 est une entreprise américaine qui présente un petit côté Apple sur les bords, entre un marketing soigné (comparez avec les autres sites, c’est flagrant), une volonté de maîtriser matériel et logiciel en développant leur propre distribution Linux, Pop!OS, et de fabriquer de beaux produits. De fait, leurs PC fixes sont magnifiques.

system76 propose une gamme de PC fixes et portables assez complète, allant du milieu de gamme au très haut de gamme côté PC fixes. Notez que le matériel est lui aussi open source, réparable, upgradable. Assurément la démarche générale de system76 est assez exemplaire, incluant par exemple un support à vie et la possibilité d’acheter des composants en ligne. Seul bémol : les claviers des PC portables sont en qwerty américain.

Plus d’informations sur system76

Bonus

D’autres vendeurs à connaître !

Des smartphones sans Google chez Murena

Murena est l’entreprise associée à la e.foundation pour vendre des smartphones sous /e/OS, une version libre et entièrement dégooglisée d’Android. Par défaut, /e/OS « n’envoie aucune donnée à Google et il a été conçu pour offrir une expérience utilisateur agréable et naturelle ». Par ailleurs, il faut noter qu’un smartphone sous /e/OS aura de meilleures chances de longévité puisque la durabilité fait partie des objectifs de la e.fondation

Murena est à ma connaissance la seule entreprise qui vend des smartphones sous système d’exploitation libre, pour le grand public. Murena propose plusieurs smartphones, dont le très réparable et modulaire Fairphone 4, un Pixel 5 reconditionné ou encore le Murena One, un smartphone maison.

Plus d’informations sur Murena

Louer son matériel chez Commown

Commown est une coopérative qui vous permet d’acquérir des PC et smartphones sous Linux, mais sans en devenir propriétaire ! Afin de pousser encore plus loin la logique de durabilité, Commown propose en effet de louer votre matériel, et ainsi de profiter d’un service incluant réparation, changement régulier de la batterie ou encore remplacement en cas de casse ou de vol.

Commown loue ses PC portables et fixes sous Ubuntu (en dual boot possible avec Windows), et propose de préinstaller /e/OS sur ses smartphones. Il peut être perturbant de ne pas posséder son matériel, mais une fois qu’on déconstruit l’idée de propriété sur toute chose et qu’on pense à l’économie de la fonctionnalité, vous verrez que ce modèle n’a que des points positifs, et qu’il est même intéressant économiquement. Notamment, Commown propose un accompagnement de 1h au démarrage pour vous aider à prendre en main Ubuntu, ce qui peut représenter un gros avantage pour les néophytes.

Plus d’informations sur Commown


Et vous, avez-vous d’autres vendeurs de PC et smartphones libres à recommander ? Avez-vous des témoignages sur ceux cités dans cet articles ? À vos commentaires !

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Publié le 14.08.2023 à 20:28

Bloquer simplement les nuisances du web marchand

Le web dominant (comprenez le web marchand) est devenu un véritable enfer pour ses utilisateurices. Des pisteurs par milliers, des bannières qui vous harcèlent pour arracher votre consentement à vous faire pister, de la publicité agressive partout.

Il existe un combo assez simple pour assainir incroyablement votre expérience du web. Ce combo, c’est Firefox + Ublock Origin + Privacy Badger. Il s’installe sur PC, mais aussi sur smartphone (sous Android uniquement, l’iPhone est une prison dorée dont seul Apple peut vous protéger, ou pas). Installer ce combo est à la portée de toutes et tous, et à la rigueur, vous pouvez l’installer sur le PC de vos proches, avec leurs remerciements éternels.

Essayer ce combo, c’est l’adopter, c’est autant une mesure de santé publique qu’une mesure écologique. Alors n’hésitez plus !

Firefox

Firefox, développé par la fondation Mozilla, est encore aujourd’hui le seul navigateur qui respecte vraiment et fondamentalement votre expérience du web. Cela ne veut pas dire que certains choix de Mozilla ne sont pas contestables, ou que leur modèle économique est sain (il ne l’est pas, car dépendant à Google), ce qui est inquiétant. Mais cela ne change pas l’énoncé précédent.

À noter, pour encore plus de sécurité et de respect de la vie privée, les projets Librewolf sur PC, et Fennec/Mull sur Android. Ces trois projets sont dérivés de Firefox, donc ils sont solides… tant que le projet Firefox l’est. D’où l’importance de soutenir Firefox comme vous le pouvez. Utilisez-le, parlez-en, faites-leur des dons, etc.

Sur Firefox et ses dérivés, pensez aussi au mode lecture, qui vous permet là encore une qualité de lecture bien supérieure à ce que proposent nombre de médias et sites de contenu surchargés.

Obtenir Firefox

Ublock Origin

Depuis 2014, Ublock, devenu ensuite Ublock Origin, est le bloqueur de publicité plébiscité par les différentes communautés d’alternuméristes et d’utilisateurices soucieux⋅se⋅s de leur vie privée. Il est léger, open source, basé sur des listes de bloquages communautaires (donc très à jour). Ublock Origin est une extension Firefox.

À noter que Ublock peut bloquer plus que des publicités, mais également (et c’est moins connu, car pas activé par défaut) d’autres « nuisances » du web actuel. Dans les listes de filtres (Tableau de bord / Liste de filtres), vous trouverez deux fournisseurs, AdGuard et Easylist, vous proposant de bloquer les boutons de médias sociaux, les popups, les bannières, ou encore les notifications de cookies (rendant des extensions dédiées redondantes). Après un premier temps de test, il semblerait que ce soit très efficace. N’hésitez pas à partager vos retours.

Beaucoup de sites éditeurs de contenus dépendent aujourd’hui de la publicité pour fonctionner. Si vous voulez les soutenir, et si leur publicité n’est pas trop intrusive (comprendre aussi dans le sens des pisteurs présents sur le site pour vous servir de la publicité ciblée), vous pouvez bien sûr désactiver Ublock Origin sur des sites spécifiques.

Obtenir Ublock Origin

Privacy Badger

Privacy Badger est porté par l’EFF, l’Electronic Frontier Foundation, une association historique qui lutte pour les libertés sur Internet. Comme Ublock Origin, Privacy Badger est une extension de Firefox.

Elle complète Ublock Origins en bloquant spécifiquement les traqueurs, en apprenant de votre navigation. Notez que comme l’indique le site du projet, « Privacy Badger est avant tout un outil de protection de la vie privée, et non un bloqueur de publicité ». C’est en ce sens qu’il complète intelligemment Ublock Origins (qui bloque déjà certains traqueurs).

Obtenir Privacy Badger

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Publié le 19.06.2023 à 18:42

Des alternatives aux playlists de Spotify (et cie)

Marre de la soupe proposée par les playlists de Spotify ? Envie de sortir un peu des chemins tout tracés par un bon mélange de données personnelles d’écoute et d’algorithmes de recommandation ? Voici quelques alternatives !

Les radios, à l’ancienne

Une sélection de radios sur l’application Shortwave

Eh oui ! Les radios ne sont pas mortes, elles sont même devenues des webradios, vous permettant d’écouter des radios de l’autre bout du monde. Il existe un nombre infini de radios, mais voici ma petite sélection perso, quasi sans pub (mais dons appréciés), et largement éclectique.

RadioLien d’accèsGenre
FIPhttp://icecast.radiofrance.fr/fip-hifi.aacÉclectique
Radio Paradisehttp://stream.radioparadise.com/flacmÉclectique
Radio Meuhhttp://radiomeuh.ice.infomaniak.ch/radiomeuh-128.mp3Éclectique
Radio sans soupehttp://listen.radioking.com/radio/25504/stream/58228Groove
Le Mellotronhttps://listen.radioking.com/radio/477719/stream/534044Éclectique
Radio secoussehttp://stream.secousse.org:8000/secousseMusique du monde/Afrique
Fauve radiohttps://streamer.radio.co/sde68d7e6b/listenEclectique/sans pub

Les radios, c’est encore ce média où des vrais gens éditorialisent une journée musicale. Et c’est beau.

Mailtape : a place for music lovers by music lovers

Chaque dimanche matin, MailTape propose une sélection musicale en collaboration avec un⋅e artiste invité⋅e. C’est simple, frais, bien intégré.

Les blogs musicaux

Même si les blogs sont moins nombreux et plus professionnels qu’autrefois (et ça peut encore évoluer), ceux qui sont consacrés à la musique restent parmi les plus dynamiques. Petite sélection.

L’ABCDR du son : Le rap français et américain racontés dans le détail. Chroniques d’albums, interviews, mixtapes et actualité.

Le magazine de Qobuz : le site de streaming français HD et pas comme les autres. Trop cher à mon sens, et trop niché avec le choix de la musique en haute définition, il n’empêche que Qobuz souhaite garder une importante éditorialisation humaine, que ce soit dans les playlists proposées, ou encore dans le magazine qui est très bon, et accessible avec identification mais sans payer.

Ziknation : un webzine musical conduit par une horde de passionnés dont le seul but est de vous transmettre le virus des sons frais.

Toute Ouïe : Le Blog Musical qui ouvre ses oreilles en grand

Pitchfork : « The most trusted voice in music ». L’une des références anglophone du domaine, dans la catégorie un peu mainstream.

The BackPackerz : Le site référence sur le rap et la culture Hip-Hop: dossiers, chroniques albums, interviews, concerts et actualité rap et Hip-Hop.

Spirit of Metal webzine : un autre site un peu old school dédié au… métal, comme son nom l’indique.

L’option « low tech » : les gens

Dernière option, la plus simple, qui ne nécessite pas de connexion internet ou de batterie : les gens. Vos bon⋅ne⋅s ami⋅e⋅s IRL ou sur les rézos, la disquaire et ses bons plans, un passant dans la rue, tout peut fonctionner, laissez marcher le hasard des bonnes recommandations !


Et vous, vous avez d’autres sites, blogs, radios, ou idées pour découvrir de la musique autrement que par des algos ? Dites-nous dans les commentaires !

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Publié le 31.05.2023 à 15:42

PeerTube, une alternative à YouTube

C’est quoi PeerTube ?

Page d’accueil de la plateforme Peer.Tube

PeerTube est un service de diffusion de vidéos alternatif à YouTube.

Dans la lignée de YouTube, Viméo, Dailymotion, Twitch et autres consorts, PeerTube permet d’héberger des vidéos en ligne et de faire des diffusions en direct.

En revanche, PeerTube se démarquera des autres plateformes à travers sa conception unique, qui s’appuie sur des concepts clés.

Décentralisation

Illustration de la décentralisation — What is PeerTube? par LILAZeMarmot Team & Framasoft

PeerTube n’est pas un service centralisé, il n’y a pas une entité unique qui va monopoliser le service et obliger les utilisateur·ices à l’utiliser à travers son propre prisme.

Différentes entités peuvent installer leur propre service PeerTube et le proposer (ou non) au public. C’est le principe de la décentralisation.

Le principe est très similaire à celui des messageries électroniques. Nous pouvons créer une adresse mail chez différents fournisseurs, comme par exemple Gmail, Outlook, ou encore Tutanota ou Proton. Si l’interface va changer entre Gmail et Tutanota, il n’empêche que le service de fond reste le même : l’échange de courriers électroniques. Il est même possible d’héberger soi-même son service de courrier électronique, sur notre ordinateur ou sur un serveur loué en ligne.

Le fonctionnement de PeerTube est similaire. Nous pouvons installer notre propre plateforme PeerTube à la maison, pour pouvoir héberger et regarder des vidéos avec la famille et les ami·es proches, ou nous pouvons nous inscrire sur une des plateformes PeerTube existantes. Le choix nous est libre.

Le Pair à Pair

Illustration du Pair à Pair — What is PeerTube? par LILAZeMarmot Team & Framasoft

PeerTube repose sur un autre concept, lié à celui de la décentralisation : Le Pair à Pair.

Pour le comprendre, nous devons nous intéresser à la problématique que ce concept tend à résoudre.

Lorsque nous regardons une vidéo, celle-ci est temporairement téléchargée sur notre ordinateur (c’est le principe du streaming, du téléchargement temporaire de vidéo, dont les fragments s’autodétruisent avec le temps). Pour pouvoir la télécharger, nous demandons à la plateforme qui propose la vidéo de nous l’envoyer. Cela nécessite donc d’utiliser de la bande passante — de la place dans les tuyaux qui font transiter les données —. Or, la bande passante est limitée, physiquement, par la capacité de ces fameux tuyaux. Pour éviter qu’il y ait des abus, la bande passante a un coût, cela permet de contrôler le flux : si on souhaite utiliser beaucoup de bande passante, en tant que plateforme qui propose du contenu sur internet, il nous faudra payer cher.

Nous voyons ici la problématique se dessiner : Transférer une vidéo sur internet demande d’utiliser beaucoup de bande passante.
Quand ce ne sont que quelques utilisateur·ices qui le font en même temps, ça ne pose pas spécialement de problème, mais si beaucoup de personnes cherchent à regarder nos vidéos au même moment, alors on se retrouve rapidement, soit limité·es par notre bande passante disponible, soit à devoir payer *très* cher pour faire face à l’afflux. C’est pour cette raison qu’il n’existe, au final, que très peu de plateformes centralisées pour diffuser de la vidéo : Ça demande beaucoup d’argent. C’est ici que le concept du Pair à Pair intervient.

Lorsque nous regardons une vidéo sur PeerTube, nous demandons à la plateforme de nous envoyer la vidéo. Cependant, si la plateforme détecte que d’autres utilisateur·ices sont en train de regarder la même vidéo et on déjà téléchargé les fragments qui nous intéressent, alors ce sont les autres utilisateur·ices qui nous enverront, automatiquement, ces fragments. La plateforme, elle, ne nous enverra la vidéo que si les autres utilisateur·ices sont trop lents à nous les envoyer.

Ce concept permet à des petites entités (un·e individu·e, une famille, une association, une petite entreprise, une collectivité, etc.) de pouvoir héberger elles-même leurs vidéos à moindre coût.

La Fédération

Illustration de la Fédération — What is PeerTube? par LILAZeMarmot Team & Framasoft

Ainsi, les deux premiers concepts nous permettent de dessiner une idée majeure de PeerTube : il est possible de s’auto-héberger.

Cependant, l’auto-hébergement entraîne souvent un risque d’isolement. À la manière des forums de discussion qui étaient très populaires au début des années 2000, en nous auto-hébergeant, nous nous retrouvons souvent dans des petites communautés, peu visibles de l’extérieur. Cela peut être une fonctionnalité souhaité, mais certaines entités voudront plutôt avoir de la visibilité, avoir plus de personnes qui interagissent avec leurs vidéos, les commentent, etc.

La Fédération permet de répondre à ce souhait. Toutes les plateformes PeerTube peuvent, si elles le souhaitent, interagir les unes avec les autres. C’est-à-dire que nous pouvons sur notre plateforme auto-hébergée à interagir à la fois avec les vidéos postées par notre famille, mais aussi avec celles, diffusées sur une autre plateforme, postées par Framasoft, ou encore sur cet·te vidéaste inconnu·e qui poste des vidéos de chats trop mignons.

La Fédération permet de ne pas rester isolé les un·es des autres mais de construire un immense réseau de plateformes PeerTube.

Le Fediverse

Illustration du Fediverse — What is Fediverse? par LILAZeMarmot Team & Framasoft

Donc, PeerTube est fédéré. Les plateformes PeerTube communiquent les unes avec les autres et créent une immense plateforme décentralisée.

Cependant, la puissance de la Fédération ne s’arrête pas à PeerTube.
Depuis plusieurs années, différents services ont été conçus et se posent comme des alternatives fortes aux services centralisés privateurs que nous connaissons (YouTube, Twitter, Instagram, etc).

La majorité de ces services ont décidé d’utiliser le même langage pour construire leur Fédération. Ce choix a une conséquence forte : La majorité de ces services décentralisés et fédérés peuvent interagir les un·es avec les autres.

Par exemple, Mastodon, une alternative décentralisée et fédérée à Twitter, nous permet de consulter les vidéos postées sur PeerTube et d’interagir avec : nous pouvons indiquer que l’on aime la vidéo, poster un commentaire, voir les dernières vidéos de notre vidéaste préféré·e s’afficher directement dans notre fil d’actualité, etc.

Ce concept de Fédération entre les différents services alternatifs est appelé le Fediverse : la contraction de Federated et Universe, l’univers fédéré.

Comment essayer PeerTube ?

Page d’accueil de Join PeerTube

Pour essayer PeerTube, le plus simple est d’aller sur le site officiel, qui regroupera des ressources pour comprendre ce qu’est PeerTube et comment l’utiliser : https://joinpeertube.org/

La page d’accueil aidera à comprendre ce qu’est PeerTube. Dans le menu, en haut, nous retrouverons trois autres pages :

  • Parcourir les contenus, qui nous permettra d’utiliser un moteur de recherche afin de trouver des vidéos présentes sur une des plateformes PeerTube. Ce moteur de recherche peut aussi être trouvé sur un site dédié : https://sepiasearch.org/
  • Publier des vidéos, qui nous guidera pour créer un compte PeerTube sur une des plateformes PeerTube existantes (ou la notre, auto-hébergée).
  • FAQ, qui répondra à nombre de nos questions si à l’issue de ces trois premières pages nous en avons encore.

Conclusion

PeerTube est un logiciel révolutionnaire, permettant de reprendre du contrôle sur un pan de notre environnement numérique en résolvant une problématique technique mais aussi et surtout politique : Comment héberger des vidéos, sans avoir besoin de vendre un rein ou d’offrir notre contenu et l’analyse de nos comportements aux géants capitalistes du numérique.

Si vous avez des questions ou des remarques sur le fonctionnement de PeerTube, n’hésitez pas à nous les indiquer en commentaires !

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Publié le 11.02.2023 à 18:51

5 alternatives à Google Maps (et les autres)

Entre Google Maps et Waze (racheté par Google en 2013), question cartographie et navigation, Google règne en maître. Une fois n’est pas coutume, c’est la conjonction de plusieurs effets de l’économie numérique qui garantit au géant de la recherche un solide quasi-monopole.

D’abord, l’effet de réseau. Si j’ouvre un commerce aujourd’hui, c’est d’abord sur Gmaps que j’ai intérêt à consacrer du temps pour la mise à jour de mes menus, horaires, ou encore pour obtenir des évaluations. Ensuite, les effets de rendements croissants, rendus notamment possibles par l’inimaginable flux de données amassées par Google, qui lui permettent d’être toujours plus performant et plus efficient. Par exemple, plus on est nombreux à utiliser Google Maps ou Waze, plus on permet à Google d’être pertinent sur les temps de trajets, car il déduit de nos données compilées où sont les embouteillages, les travaux et accidents de la route. En plus de ces deux effets propres à l’économie numérique, Google est l’une des entreprises les plus riches au monde et peut puissamment investir dans ses applications de cartographie.

Bref, difficile de se passer de cet acteur, et de ses quelques concurrents secondaires (Apple Plan en tête). Mais pas impossible, et voici plusieurs alternatives sérieuses qui méritent que vous leur donniez leur chance. Pourquoi vouloir se passer de Google Maps ? Quelques arguments :

  • GMaps pille vos données de géolocalisation
  • GMaps et Waze vous matraquent de publicité
  • Les cartes de OpenStreetMap sont souvent plus précises que celles de GMaps. Tous les jours, une communauté active améliorent ces cartes (et vous pouvez contribuer !)
  • GMaps n’a pas votre estomac (dans la recherche d’un restaurant), votre curiosité (dans la découverte d’une ville), ou encore votre bien-être à cœur : cette application a pour object d’afficher un maximum de publicités, d’amasser un maximum de données, pour faire gagner à Google un maximum d’argent.

Organic Maps: cartes hors ligne et navigateur GPS

Images issues du site de Organic Maps

Pour une utilisation en ville (à pied ou à vélo particulièrement) ou à la montagne, Organic Maps est au top ! Il s’agit d’un fork de Maps.me, qui s’est un peu perdu en cours de route. Organic Maps reprend ce qu’on aimait (télécharger les cartes hors connexion, basées sur OpenStreetMap, accéder aux informations de plusieurs transports en communs, etc.), sans fioritures, publicités et autres rajouts plus ou moins désirés.

À noter que Organic Maps permet de se connecter à un compte OpenStreetMap, permettant ensuite de contribuer TRÈS facilement à ce bijou du web contributif.

Magic Earth : navigation tour par tour avec trafic crowdsourcé

Image issue du site de Magic Earth

La meilleure alternative à Gmaps et Waze en voiture ! Magic Earth (sur lequel est basé l’application « Cartes » de /e/OS) n’est pas open source, mais respecte la vie privée (aucun traceur dans l’application), n’affiche pas de publicité, et propose une très bonne expérience de navigation !

On apprécie pêle-mêle les rappels de vitesse, les annonces de radars, la possibilité de signaler des dangers sur la route (on peut rêver d’un nouveau Waze vraiment par et pour les utilisateurices), ou encore le fait que le service soit capable de mesurer le niveau de trafic (là encore grâce aux utilisateurices).

Transportr : les transports en communs sans pub et sans tracking !

Captures d’écran prises par l’auteur

Citymapper et Transit sont des incontournables quand on pratique les transports en commun (au-delà du métro) et qu’on visite de nombreuses villes de France et d’ailleurs. Sauf que les deux sont bourrés de traceurs (Transit beaucoup moins au passage) et ont un modèle économique contestable puisqu’il est basé sur nos données.

Voici donc Transportr, une application open source et à but non lucratif, développée par des contributeurices tout autour du monde. De nombreuses villes de France et d’Europe sont déjà couvertes, et à l’usage, l’application est très fonctionnelle !

OsmAnd : le plus complet… et le plus complexe

Images issues du site de OsmAnd

OsmAnd est l’application de cartographie la plus fidèle et la plus complète par rapport aux données OpenStreetMap. Elle est également bourrée de fonctionnalités (voir le site de OsmAnd)… mais elle manque d’ergonomie. Elle est également connue pour être peu économe en ressources et en batterie. À chacun de voir selon ses besoins, mais il faut incontestablement compter avec cette application.

Derive : marche et rêve !

Images issues du site de Derive

« Suis ton instinct ! Dérive, c’est une adresse, une direction, une distance… et rien de plus. »

Tout est dit. À l’efficacité absolue (en termes de temps de trajet) promise par de logiciels comme Gmaps, Derive propose l’exact inverse : de la flânerie, de l’exploration, de la déambulation. L’occasion de se souvenir qu’avant la démocratisation de toutes nos technologies de cartographie, on acceptait de se perdre. Et que le meilleur chemin n’est pas le plus rapide, mais le plus beau.


Voilà, j’espère que ces alternatives vous donneront envie. Chez moi, elles sont testées et approuvées, Gmaps s’en trouve de moins en moins utilisé, et disparaîtra peut-être un jour ! Un petit clin d’oeil à Sebsauvage et Cdrik qui partagent régulièrement sur les alternatives numériques en matière de logiciels de cartographie.

Photo à la une de Nick Seagrave sur Unsplash

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Publié le 07.02.2023 à 07:41

Klavaro : apprendre gratuitement à taper au clavier

On tape toustes plus ou moins bien au clavier. En tout cas pour celleux qui doivent quotidiennement taper sur un clavier.

Je suis un jour tombé sur Tap’Touche, une « méthode en ligne simple et efficace pour les débutants et les initiés qui désirent développer une solide technique de frappe au clavier », proposée par la société canadienne Druide. La version personnelle est à 29 euros l’année, 39 euros pour une famille. C’est correct, et Druide fait du bon travail avec son dictionnaire/correcteur. J’ai juste été assez échaudé par leur abandon de Linux, et me suis éloigné d’eux et de leurs services.

J’ai alors découvert, au cours de mes pérégrinations dans l’écosystème Linux, Klavaro, un tuteur de dactilographie. C’est fidèle au monde libre : c’est gratuit (vous pouvez contribuer), multiplateforme (Linux et Windows), et ergonomiquement sobre. Mais honnêtement l’appli est propre, simple d’utilisation, y a plus qu’à s’y mettre maintenant 🙂

Bonne découverte !

Crédit : Via Louis Derrac

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Publié le 07.01.2023 à 17:55

Lichess : jouer aux échecs en ligne, librement

Savez-vous qu’il existe un site permettant de jouer aux échecs, sans publicité, sans captation de donnée, et avec un code open source ? Je vous présente Lichess. Ce site, créé en 2010 par Thibault Duplessis comme un passe-temps, permet aujourd’hui à plus de cinq millions de parties de se tenir chaque jour.

Le site permet de jouer en anonyme, ou de se créer un compte, permettant ainsi d’accéder à un classement et des joueurs de son niveau. Il est également bourré de ressources et de fonctionnalités utiles, qui le mettent au niveau de ses alternatives bourrées de pub. On peut citer :

  • Analyse de la partie terminée (erreurs, comparaison de la partie avec des millions d’autres jouées, etc.) via le moteur open source Stockfish
  • Voir des joueurs de haut niveau jouer en direct
  • Une base de cours et d’entraînements
  • Une base de problèmes (d’échec) à résoudre
  • Des outils : un échiquier d’analyse, un explorateur d’ouvertures, etc.

Il existe également une application iOS et Android (dont F-droid)

Bref, si vous aimez les échecs, que vous voulez progresser et faire des parties, plus de raisons de vous imposer un site qui revend vos données ou vous impose de la publicité.

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