pour la lutte sociale
BLOG COLLECTIF - L.N Chantereau, Olivier Delbeke, Robert Duguet, Alexis Mayet, Luigi Milo, Vincent Presumey ...
Publié le 31.03.2025 à 18:51
Avant la prise de parole de Marine Le Pen sur le plateau de TF1 à 20H.
aplutsoc
Publié le 31.03.2025 à 13:22
Condamnation de Marine Le Pen : une décision logique qui met fin à des années d’impunité. L’APRES.
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Publié le 31.03.2025 à 11:26
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Publié le 28.03.2025 à 22:18
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Publié le 31.03.2025 à 18:51
Avant la prise de parole de Marine Le Pen sur le plateau de TF1 à 20H.
Nota : cette première réaction se place avant les propos et arguments que Marine Le Pen tiendra à l’occasion de la séquence avec tapis rouge que lui offre TF1 à partir de 20H.
La décision de justice prise aujourd’hui à l’encontre de Mme Le Pen et d’une bande de dignitaires du RN, parmi lesquels M. Alliot, maire de Perpignan, est, comme le déclare le communiqué de l’APRÈS, une décision logique, et qui n’a en fait que trop attendu : les faits accablants, combinant détournement de fonds publics, enrichissements privés, dans le cadre d’un système organisé initialement par Jean-Marie Le Pen, sont connus depuis treize ans !
C’est une non-condamnation ou une mesure de « clémence » qui aurait été un coup porté à la démocratie. La lettre du droit interdisait au juge de ne pas condamner dans cette affaire. Mais en ne cédant pas aux pressions initialement exercées, au moins implicitement, lors de la mise en place du gouvernement Bayrou, puis lors de la nomination de M. Ferrand par Macron à la tête du Conseil constitutionnel, le tribunal a bel et bien, qu’elle qu’ait été son intention, porté un coup au véritable système anti-démocratique : celui de la V° République, dont le RN est un pilier fondamental. Ce coup rejoint celui porté par les sept ans de prison requis contre le grand délinquant qu’est l’ancien président de la V° République Nicolas Sarkozy.
Fait de la plus haute importance : la toute première réaction au verdict est venue de Moscou, en à peine quelques minutes, rapidement suivi par Victor Orban. L’axe néofasciste fait savoir son mécontentement. S’ils en avaient les moyens, ils programmeraient une « intervention militaire spéciale » contre les « juges fascistes ». A l’heure où sont écrites ces lignes, l’on n’a pas encore connaissance d’éventuelles réactions de l’autre branche de l’Axe, celle du triumvirat Trump/Musk/Vance.
Leur ligne est claire : dénoncer le « gouvernement des juges ». La défense des affairistes et corrompus du RN rejoint le combat de Trump contre tous les tribunaux encore indépendants des États-Unis, comme celui d’Orban, comme celui de Netanyahou contre les normes constitutionnelles israéliennes en relation avec ses projets de déportation et de massacre des Palestiniens. L’existence de normes de droit fondées sur la loi égale pour toutes et tous, et d’une jurisprudence publique et transparente, fait partie, pour les révolutionnaires sérieux, des acquis à défendre et à approfondir. Ce que nous pouvons reprocher au système judiciaire, ce n’est pas de condamner des puissants comme Mme Le Pen, mais de le faire trop rarement en étant trop souvent implacable avec les pauvres.
La ligne générale des pseudo-défenseurs de la démocratie que sont les amis de Mme Le Pen, à savoir les Poutine, les Trump, les Orban et les Netanyahou, ose se réclamer de la démocratie contre le « gouvernement des juges » alors qu’ils ne défendent rien d’autre que la dictature exercée frauduleusement au nom d’un peuple clientélisé et manipulé qui ne peut s’exprimer que dans les conditions de plébiscites contraints.
Dans ces conditions, il faut noter l’équivoque du communiqué de LFI, qui dit « prendre acte » de la décision de justice envers des élus RN corrompus, mais dit aussi s’opposer à l’impossibilité d’un recours, ce qui est faux – le recours est possible, c’est la peine d’inéligibilité qui s’applique sans attendre, de même qu’une suspension de permis de conduire peut s’appliquer avant tout appel ! – puis explique dédaigneusement que LFI n’utilise pas « un tribunal » contre le RN et le battra (toute seule ?!) « dans les urnes et dans la rue ». Toute équivoque est levée par l’explication de texte twittée par J.M. Mélenchon : « … la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. C’est à cela que devrait servir le référendum révocatoire dans une 6° République démocratique. »
Il se confirme ici que la 6° République de J.L. Mélenchon n’est pas démocratique, mais bonapartiste et présidentielle, et qu’elle aurait recours à des « référendums » n’ayant par ailleurs aucune chance d’aboutir contre le Chef en place, tout en déniant l’exercice de la justice et en préconisant ouvertement ici le fait que les élus, surtout, sans doute, le « président », soient au-dessus des lois. Le terrain de la critique mélenchonienne de la décision de justice contre Mme Le Pen est celui-là même du RN, de M. Retailleau, et derrière eux de l’axe poutinien : contre la démocratie reposant sur la garantie des droits fondamentaux et de l’état de droit, l’ordre plébiscitaire des Chefs « populaires » à poigne.
C’est là cela même avec quoi il faut en finir, et en vue de quoi le jugement d’aujourd’hui est fondamentalement une bonne nouvelle. La VI° République que nous voulons ne sera pas la V° bis, elle n’aura pas de président mais une assemblée constituante et des assemblées à différents niveaux, combinées à la garantie des droits assurée par le judiciaire et la fonction publique.
Les forces démocratiques, la gauche et le mouvement ouvrier sauront-ils exploiter cette bonne nouvelle comme il convient ?
Il faut pour cela qu’elles s’unissent contre la V° République et le déni de démocratie qu’est l’existence même de l’exécutif Macron/Bayrou/Retailleau, en exigeant un gouvernement démocratique qui hausse les salaires, abroge la loi retraites, sauve les services publics, aide l’Ukraine et prenne à bras le corps la question climatique, étape vers une assemblée constituante et un changement de régime.
C’était possible voici quelques mois. Cela ne le serait plus dans le monde de Trump et Poutine ? Alors que le gouvernement Bayrou semble plus fragilisé que jamais ? Alors que le RN va partir en campagne pour sa prétendue « démocratie » contre « les juges » et « le système » ? Inacceptable !
Il va falloir l’imposer, par les luttes sociales, par la démocratie, par l’unité d’action, et par l’indispensable bataille politique de clarification, notamment contre le bonapartisme autoritaire lui-même dans l’union populaire qui doit, pour gagner, s’en débarrasser !
31/03/2025 à 18H45.
Publié le 31.03.2025 à 13:22
Condamnation de Marine Le Pen : une décision logique qui met fin à des années d’impunité. L’APRES.
La décision de justice concernant Marine Le Pen, d’autres élus et dirigeants du RN est logique d’un point de vue judiciaire et de la gravité des faits reprochés : détournement de fonds publics à hauteur de 4 millions d’euros dans le cadre d’un système de financement de son parti politique ayant duré plusieurs années.
D’après le tribunal, ce détournement a permis indirectement aux dirigeants du RN d’assurer leur train de vie personnel, et constitue un contournement des règles de financement des partis politiques et donc un détournement démocratique.
La décision de justice n’exprime aucun acharnement. C’est l’application de la loi.
Elle n’empêche en rien le RN de défendre ses propositions et de se présenter aux prochaines élections.
En République, la justice doit être la même pour toutes et tous. Elle ne peut être rendue différemment selon le statut politique des citoyens, le mandat qu’on occupe ou celui pour lequel on postule.
Il ne peut exister d’immunité politique. La participation à l’élection présidentielle ne confère aucun privilège.
La 6e République que nous appelons de nos vœux devra être celle de l’honnêteté et du respect de l’éthique.
Publié par L’APRÈS le 31 mars 2025
Publié le 31.03.2025 à 11:26
Publié le 31.03.2025 à 10:31
Interventions Syndicales Numéro 9 (Mars 2025) est arrivé !
Le numéro 9 daté de Mars 2025 du bulletin Interventions Syndicales est paru. Nous invitons nos lecteurs et lectrices à le découvrir et à le faire circuler. Et rien n’interdit de débattre de son contenu, bien au contraire.
Sommaire :
- Conclave : fumée blanche? Non, noire! : pages 1 et 2
- Droit du travail – pages 2 / 3 /4
- Retraites : une autre loi est possible – page 4
Publié le 28.03.2025 à 22:18
Selon un vieil adage, la lutte des classes est « internationale dans son contenu et nationale dans sa forme ». A certains moments, de plus en plus, la situation internationale interfère directement sur la forme nationale de la lutte des classes. C’est le cas actuellement en France, et certainement pas qu’en France.
Les larges masses perçoivent le danger de l’axe Trump/Poutine, de ce que la dirigeante de la CGT en France, Sophie Binet, quoi que l’on puisse dire de l’ensemble de ses positions, a été conduite à appeler, lors du congrès de la FSU à Rennes et à plusieurs reprises depuis, « l’Internationale fasciste de Trump/Musk/Poutine/Netanyahou ». A la base, on sent la menace et on se dit qu’il va falloir l’affronter, sans aucune confusion avec les discours guerriers – le plus souvent, faussement guerriers – de Macron, Starmer et Merz.
La confusion est généralement beaucoup plus grande dans les couches militantes, plus sujettes aux pressions idéologiques tout en s’imaginant en être mieux préservées. Beaucoup de cadres syndicaux, par les temps qui courent, se plaignent qu’il existe une certaine « sidération » ou une « inquiétude » parmi les travailleurs, qui gênerait les mobilisations. Ils parlent ainsi, sans bien s’en rendre compte, surtout d’eux-mêmes.
Dans la mesure où les directions syndicales nationales n’ont pas cherché à affronter l’exécutif Macron/Bayrou, mais sont allées participer à son conclave (ou ont demandé à y être admises), tout en ne centralisant pas les mouvements pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la réforme des retraites, cet exécutif a franchi un premier petit bail, et, à présent, la situation internationale sert à un redressement relatif de Macron. En tant que président de la V° République, il utilise à fond ses « prérogatives » en matière de politique étrangère et de défense, la maîtrise du feu nucléaire comprise alors que celle-ci n’a aucun sens s’il s’agissait réellement d’aider immédiatement et efficacement le peuple ukrainien.
Les forces que Macron a, dans une certaine mesure, reprises, semblent au contraire en train d’abandonner Bayrou. Attaqué par Édouard Philippe qui parlait au nom du capital pour signifier qu’aucune concession sérieuse n’est admissible sur les retraites comme sur les autres sujets, Bayrou s’est tiré une balle dans le pied en fusillant son propre conclave, que la CFDT et le MEDEF cherchent à prolonger pour prolonger son gouvernement.
Cependant, l’éventualité d’un renversement de Bayrou par une motion de censure votée à la fois par la gauche et le RN ne comporte plus, au moment présent immédiat, l’évidence qu’avait celle du renversement de Barnier, à savoir que ceci serait une victoire sociale. Le renversement de Barnier a été accéléré par le RN s’inquiétant de sa base électorale alors que la grève dans l’enseignement le 5 décembre fut massive et politique et que d’autres mouvements se dessinaient. Le renversement de Bayrou surviendrait dans une situation où l’évidence démocratique de l’exigence d’un gouvernement du NFP n’existe plus.
Rappelons qu’après la défaite de Macron et la limitation apportée au RN lors des législatives de juillet 2024, le seul gouvernement démocratique possible était un gouvernement du NFP, avec Lucie Castet, car c’était le seul gouvernement susceptible de hausser les salaires, défendre les services publics et abroger la réforme des retraites. Le combat contre Macron pour imposer un tel gouvernement posait naturellement la question d’en finir avec le régime de la V° République en imposant une Assemblée constituante.
Les obstacles politiques à l’unité provenaient alors (et proviennent toujours) du fait que LFI, principalement, veut des présidentielles, si possibles anticipées, et pas l’affrontement social imposant une constituante, alors que ce serait là sauver le régime de la V° République au risque de l’élection de Le Pen. Et, d’autre part, le PS ne voulant pas de présidentielles anticipées, mais n’ayant aucune perspective révolutionnaire-démocratique de renversement du régime, a cherché des combinaisons parlementaires pour gagner du temps. C’est pourquoi, il n’a pas voté la censure contre Bayrou en échange de reculs partiels qui résultaient en fait de la grève politique du 5 décembre, et de l’ouverture du conclave, vitrifié depuis.
Les obstacles politiques à l’unité, unité dont les larges masses ont besoin, sont ceux signalés ci-dessus mais c’est la situation internationale qui les sur-détermine maintenant et qui, seule, les rend pour l’heure prédominants, écartant dans l’immédiat la possibilité démocratique de l’exigence d’un gouvernement du NFP.
Le moment révélateur à cet égard a été le vote à l’Assemblée nationale sur le soutien à l’Ukraine, le 12 mars, sur une résolution reflétant la réaction en urgence des exécutifs européens eux-mêmes confrontés à l’alliance Trump/Poutine, qui préconisait le renforcement de l’aide militaire pour que l’Ukraine soit « en position de négocier une paix solide », appelait l’accélération des procédures d’admission de l’Ukraine (sur sa demande, demande que soutiennent les syndicats ukrainiens) à l’UE, et préconisait la saisie des avoirs russes gelés pour les affecter au soutien militaire et à la reconstruction de l’Ukraine. Les partis gouvernementaux et LR ont voté pour sans ferme intention de suite, la résolution étant pour eux une réaction d’urgence au « tournant » américain. Le RN et les « ciottistes », qui sont en réalité contre, se sont abstenus. Le vote contre explicite est venu de LFI et du PCF : contre, notamment, l’expropriation des avoirs oligarchiques russes, un point de la résolution non souhaité par Macron qui ne la préconise pas !
Remarquons que le débat traverse l’APRÈS, situé au centre du NFP et souhaitant son unité, puisque ses députés, siégeant dans le groupe écologiste, ont voté pour, comme celui-ci et le groupe PS, sauf Alexis Corbière s’abstenant, ainsi que François Ruffin.
LFI et le PCF sont entraînés dans une sorte de course à l’échalote prétendument « pacifiste ». Prétendument, car la vérité est que la voie de la paix passe par l’affrontement avec Trump et Poutine alors que « la paix » avec eux est le plus sûr chemin vers la guerre. Ces faux pacifistes préparent donc, de facto, la guerre en nous y exposant désarmés, en y exposant les peuples. La dynamique dangereuse de cette orientation se manifeste honteusement dans la Une du journal l’Humanité du jeudi 27 mars. Sous le titre « les VRP de la III° guerre mondiale », n’importe quel travailleur s’attend à trouver les portraits de Trump et Poutine !
Que nenni : ce sont les ministres français (Lecornu) et allemand (Pistorius) de la Défense, le premier ministre polonais (Tusk) et la représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, l’estonienne Kaja Kallas, qui sont représentés comme les figures d’un complot mondial pour la guerre. Tous sont des politiciens bourgeois plus ou moins libéraux, social-démocrate dans le cas de Pistorius. A ce titre, nous les combattons, sans les confondre avec les fascistes Trump et Poutine. L’Humanité les désigne comme ennemis principaux, en fait exclusifs, en accréditant leurs propres prétentions à se donner sérieusement les moyens de la guerre avec la Russie, ainsi que le mensonge selon lequel les « canons » ne peuvent être financés qu’au détriment du « beurre ».

Cette Une de l’Humanité restera l’une des Unes de honte historique de la longue histoire faite de hauts et de bas de ce journal, aux côtés des Unes célébrant le pacte Hitler-Staline ou appelant à fusiller les victimes des purges de Staline. La honte est du même niveau : car, en diffusant le mensonge d’une Europe qui veut la guerre, alors que les puissances impérialistes européennes sont prises à la gorge et ne demanderaient qu’à s’entendre avec Trump et Poutine, l’Humanité, le PCF et LFI roulent pour les impérialistes les plus puissants, et les plus dangereux.
Voilà pourquoi, malheureusement, la perspective démocratique d’un gouvernement du NFP, comme perspective immédiate, s’est éloignée : la situation internationale a verrouillé la division.
Ajoutons que dans le PS, cette situation fait le jeu des courants issus du « hollandisme » qui ne veulent pas d’une unité à gauche appuyée sur la volonté populaire de hausser les salaires, sauver les services publics et abroger la réforme des retraites. S’ils peuvent le faire, c’est principalement en raison de la division. Ils vont chercher à déstabiliser la direction de ce parti pour pouvoir aller le moins lentement possible vers des combinaisons gouvernementales avec les ci-devant macroniens qui, sans aider massivement, immédiatement et réellement l’Ukraine, nous racontent déjà que l’effort de guerre imposerait la retraite à 67 ans !
Répétons-le : la voie de la paix, c’est celle de l’affrontement avec Trump et Poutine ! Les larges masses et nous avec elles veulent la paix, et c’est pour cela qu’elles haïssent les tyrans, et plus que tout, les tyrans victorieux. Les faux pacifistes en suscitant la division qui nous affaiblit dans les combats sociaux, car ceux-ci ont besoin d’une perspective contre Macron et la V° République, nous exposent à la guerre, car la guerre viendra si les tyrans fascistes ne sont pas renversés.
La meilleure façon de les renverser n’est pas la guerre, mais la révolution. Et c’est la contre-attaque des peuples, le peuple ukrainien avec les Géorgiens et les nations d’Europe centrale contre Poutine, et dès maintenant les peuples canadien, groenlandais, mexicain et centro-américains contre Trump, qui est la meilleure aide aux Russes et aux Américains eux-mêmes contre Poutine et Trump.
Donc, l’aide militaire immédiate à l’Ukraine, des drones en quantité illimitée, des moyens anti-aériens en quantité illimitée, des avions non verrouillés par l’électronique impérialiste de Trump, cette aide là ne prépare pas la guerre, mais la défaite de Poutine et donc le soulèvement des peuples : c’est comme cela que l’on peut éviter la guerre ! – l’éviter, tout en la préparant.
Et faire cela n’aurait pas le coût de la loi de programmation militaire française ou du plan ReArm Europ de la Commission européenne. Ce serait en fait beaucoup mois cher. Cela dit, qui doit payer ? Les riches, évidemment !
La vérité, c’est que les « canons » – juste le nécessaire mais tout de suite, le « beurre » et l’écologie, ne sont pas incompatibles et qu’il n’y a pas à choisir. Les trois sont possibles et nécessaires, ensemble, si l’on fait payer les riches, si l’on prend le contrôle des industries militaires, si l’on n’obtempère pas aux diktats du capital.
Les diviseurs faussement « pacifistes » cherchent actuellement, dans les syndicats – CGT, FO, FSU, particulièrement – à empêcher toute dénonciation de l’axe Trump-Poutine. Ils combattent pour qu’on ne les associe pas dans la lutte alors que tel est le réflexe élémentaire de quiconque pense par lui-même. Ils n’ont pas digéré le pas en avant de la CGT sur cette question.
Mais ce faisant, que font-ils dans l’arène nationale de la lutte des classes en France ? Ils dressent l’obstacle de la division en cherchant à la rendre définitive. Ils sèment confusion et perturbation dans les luttes sociales qui se cherchent car les travailleurs ont besoin d’une perspective visant à battre les tyrans fascistes de la planète. Ils en ont besoin ici et maintenant pour combattre Macron, Bayrou, Retailleau, Borne et compagnie !
La reprise de la montée vers l’affrontement social en France a besoin d’un combat conscient et organisé pour l’unité sur :
- Des armes tout de suite pour que l’Ukraine repousse les troupes russes !
- Hausse des salaires ! Suspension de toutes les mesures contre la carte scolaire ! Abrogation de la réforme des retraites !
- Imposons l’unité pour ces objectifs, et nous vaincrons contre Macron et Le Pen, et nous préparerons la défaite de Trump et de Poutine, pour rouvrir un avenir au genre humain, à nos enfants !
Le 28 mars 2025.
Publié le 27.03.2025 à 17:38
Le peuple du Groenland se mobilise contre les impérialistes.
Prés de 20 000 manifestants à Nuuk, capitale du Groenland, contre la venue de J.D. Vance et de ses hommes de main, ce 27 mars 2025. Oui, c’est le début de quelque chose, de quelque chose qui concerne l’Amérique du Nord et l’Europe reliés par l’Arctique et l’Atlantique.
Initialement, Mme Vance (et un escadron de gardes armés) devait venir « s’amuser » pour regarder une course de chiens de traineaux. Puis, c’est J.D. Vance qui rapplique, pas invité, pour visiter une base de l’OTAN.
20 000 manifestants sur un peu moins de 57 000 habitants : c’est un peuple, une nation, qui se lève et s’affirme, formé d’Inuits et de Danois, unis contre toute domination impériale, refusant l’ordre mondial de Trump/Poutine/Xi, l’ordre des empires que l’Internationale fasciste veut imposer.
L’annexion du Groenland par la force est à l’agenda trumpiste, qui s’inscrit dans la fin du droit inaugurée par Poutine en Crimée en 2014. La levée en masse du peuple groenlandais, comme l’irruption des masses sur la scène ces dernières semaines en Serbie, en Macédoine, en Turquie, en Grèce, en Géorgie, et bien entendu en Syrie, sans oublier la mobilisation des israéliens contre les assassins au pouvoir et l’irruption d’un mouvement anti-Hamas à Gaza, tout indique que les peuples vont, contraints et forcés, résister à la destruction du monde humain par l’internationale des assassins.
Honneur aux manifestantes et aux manifestants de Nuuk ! Ils sont les nôtres, nous sommes les leurs, de Nuuk à Kharkiv : ILS NE PASSERONT PAS.