Le Cercle des poètes disparus (1989), film culte de Peter Weir, fait un retour inattendu au théâtre1. Le succès du film avait été impressionnant, alimenté par l’espoir qu’un professeur exalté pourrait, grâce à son charisme, résoudre les difficultés de l’enseignement, si seulement l’institution le laissait faire. Il faut dire que le message, appuyé, était aussi séduisant que simpliste : Carpe diem, disait le démiurge, et les adolescents de répondre par un O Captain! my Captain!
En 2023, Google annonce triomphalement la sortie de son nouveau produit fondé sur de l’intelligence artificielle. Nommé Gemini, il doit offrir une solution à un problème récurrent des systèmes d’intelligence artificielle (SIA) : les biais. À peine Gemini sorti auprès du grand public, des premiers tweets et articles sont publiés montrant des exemples d’images proposées par Gemini lorsqu’on lui formule des requêtes (ou prompt) : des soldats de l’armée allemande de 1943 ayant
Cet échange avec Arnault Skornicki et Lionel Zevounou est particulièrement fécond : il nous permet (à eux comme à moi) d’expliciter notre désaccord central, et en réalité unique en ceci que tous les autres, sans exception, en découlent. Celui-ci concerne la fonction que nous attribuons aux sciences sociales. Pour mes interlocuteurs, je les cite en conservant leur recours à la négation restrictive, les sciences sociales « n’ont […] qu’une fonction critique ». J’adhère pour
Ce n’était presque rien, mais cela change tout. Dans le courant de l’été, un Joe Biden vieillissant a renoncé à briguer un deuxième mandat comme président des États-Unis, ouvrant la voie à l’investiture de sa vice-présidente Kamala Harris, désormais désignée comme la candidate du Parti démocrate aux élections présidentielles de novembre 2024. Sans véritable effet de surprise, puisqu’elle était présentée depuis 2020 comme la successeure présumée de Biden, encore moins
D’un scrutin électoral, la formule consacrée dit qu’il faut « tirer les leçons ». C’est à la classe politique qu’il revient en premier lieu de s’y atteler. Mais au-delà, pour tous ceux à qui la politique et les engagements qu’elle requiert importent, un lendemain d’élection est toujours un moment singulier, l’occasion d’une relecture du paysage politique et social à la lumière d’une nouvelle expression du vote. Pourtant, des deux scrutins, européen puis législatif,
La Ve République a fait l’objet de vives critiques depuis sa création, mais la tonalité des propos, à l’occasion des élections anticipées récentes, laisse augurer une crise profonde. La démocratie repose sur deux piliers, un accord sur les règles du jeu électoral et la reconnaissance par tous des résultats. Face à ceux-ci, l’ensemble des forces politiques ont mobilisé le registre du « déni de démocratie » pour stigmatiser leurs adversaires. Il n’y a plus de compréhension