L'édito de novembre. Athènes vient d'offrir un Noël anticipé à ses armées : vingt-quatre avions de combat Rafale et trois frégates dernier cri, en attendant des F-35 et des hélicoptères Sikorsky, sans oublier drones, torpilles et missiles. Il y a six ans pourtant, les autorités européennes et le FMI — la «troïka» — imposaient leur férule à un pays ruiné, asphyxié, ravalé au rang de protectorat.
Retour en sons sur la minicrise diplomatique après la rupture du contrat entre la France et l'Australie portant sur plusieurs sous-marins. Laquelle a suscité un intérêt médiatique soudain pour la politique internationale, avec une attention particulière pour cette région indo-pacifique où Paris prétend vouloir incarner une troisième voie entre Pékin et Washington. Une telle démarche est-elle compatible avec le maintien de la France dans l'Alliance atlantique ? Non, répondait Régis Debray en 2013.
À quel moment la contradiction entre les mesures prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et le respect des libertés fondamentales éclate-t-elle ? Avec le passe sanitaire, nous nous approchons peut-être de ce point de non-retour. (Archive de septembre 2021, en accès libre.)
Avec Philippe Descamps, qui s'occupe notamment des questions d'environnement au sein du « Monde diplomatique » et a coordonné ce numéro — en kiosques jusqu'au 25 novembre prochain.
Vérités et mensonges au nom de la science
« Manière de voir » #179, octobre-novembre 2021
www.monde-diplomatique.fr/mav/179
Après un an et demi de pandémie, la défiance populaire née des incohérences des politiques sanitaires n'épargne plus les faiseurs de science. Car celle-ci est de plus en plus soupçonnée de conflits d'intérêts avec les marchands, de collusion avec les gouvernants. Au risque d'alimenter un périlleux déni de science.
« Manière de voir » présente tous les deux mois un autre point de vue sur les enjeux contemporains et les points chauds du globe. www.monde-diplomatique.fr/mav/
Épisode 19, autour du numéro d'octobre. Dans cet épisode : un génie de la guitare, des sous-marins français sacrifiés sur l'autel d'une alliance (pas si) Pacifique et le mariage des groupes TF1 et M6, deux géants des médias qui pourraient accoucher… d'un nain.
Éditorial d'octobre. Les États-Unis ne restent jamais humbles longtemps. Un mois après leur déroute afghane, l'ordre impérial est rétabli. La gifle que Washington vient d'infliger à Paris en témoigne. Après avoir répandu le chaos au Proche-Orient, les États-Unis tournent leur regard vers le Pacifique et dirigent leur marine contre la Chine. Ce sera, on le devine, une toute petite affaire…
Un peu comme Bernard-Henri Lévy, mais à partir d'idées opposées aux siennes, le phénomène Zemmour est propulsé par les médias. Ils ont depuis longtemps repéré le bon client : disponible, prévisible, omniscient. Et surtout péremptoire, en particulier dans l'outrance. Avec de tels attributs — « BHL » en fait depuis quarante ans la preuve —, on est inoxydable et on peut dire n'importe quoi. On peut aussi choisir ses adversaires et les polémiques qu'on entretiendra avec eux sur des « thèmes de société » propres à occulter tout le reste, les questions économiques en particulier.
Archive (2019).
En 2014, le philosophe italien Giorgio Agamben signait «Comment l'obsession sécuritaire fait muter la démocratie». Une archive qui résonne avec l'actualité, alors qu'on commémore les attentats du 11-Septembre. Mais également avec la crise sanitaire. L'avocat Raphaël Kempf a accepté de lire et de commenter ce texte.
L'éditorial de septembre. Une armée occidentale ne peut pas être vaincue. Sa défaite est nécessairement provoquée par des politiciens sans colonne vertébrale et par des auxiliaires locaux qui détalent sans combattre. Depuis plus d'un siècle, ce mythe du coup de poignard dans le dos a nourri les ruminations des va-t-en-guerre ainsi que leur désir de revanche. Laver un affront signifie préparer l'affrontement qui suit.
Épisode 18, autour du numéro de septembre : le feu, l'Afghanistan vingt ans après le 11-Septembre et ce passe sanitaire conçu officiellement pour «renforcer les capacités et le pouvoir d'agir des individus face à l'épidémie» avec Raphaël Kempf, avocat et historien des «lois scélérates».
Ce texte de Denis Souchon paru dans « Le Monde diplomatique » de février 2016 circule beaucoup en ce moment, après la reconquête-éclair de l'Afghanistan par les talibans.
Souvenir d'une période, entre 1980 et 1988, où l'on applaudissait les exploits des « combattants de la foi » afghans (moudjahidins) opposés à l'Armée rouge.
Introduction lue par Olivier Pironet.
Le florilège de citations rassemblées par Denis Souchon est à retrouver sur notre site : www.monde-diplomatique.fr/54701
« Le Monde diplomatique » de septembre 2021, à paraître mercredi 1er, reviendra dans un long dossier sur la situation dans le pays, autour et au-delà.
Rendez-vous sur www.monde-diplomatique.fr/audio et abonnez-vous pour écouter chaque mois une dizaine d'articles inédits et des archives qui résonnent avec l'actualité.
Réalisation : Thibault Henneton
Habillage : Martin Delafosse
À la place de l'épisode habituel du podcast du « Diplo », petit tour numéro d'août avec Akram Belkaïd, « de cuisine » à la rédaction en chef, avant de dérouler son article, « #MeToo secoue le monde arabe ». Article dont la version audio est disponible pour les abonnés (ainsi qu'une dizaine d'autres) dans le Journal audio.
Édito d'août. Bienvenue en Chine occidentale ! L'OMS recommande que les États s'emploient à convaincre de l'utilité — incontestable — du vaccin contre le Covid-19 plutôt que d'user de la contrainte. Mais M. Emmanuel Macron en a décidé autrement.
De la désillusion des résistants de la première heure aux révélations d'un village français marqué par la guerre : l'archive du mois a été inspirée par le texte que Régis Debray consacre au compagnon de la Libération Daniel Cordier dans « Le Monde diplomatique » de juillet 2021. Réalisation : Esther Valencic.
Autour du numéro de juillet 2021. Deux Irlandes qui se rapprochent, abstention locale et engagement international, les câbles sous-marins de l'Internet mondial ainsi qu'un hommage au système BHL sur fond de retrait des troupes américaines d'Afghanistan.
Le 3 juillet 2021, le dirigeant du RN Sébastien Chenu a cherché à démontrer que Jean-Paul Sartre avait été « l'homme de toutes les erreurs, de tous les aveuglements » et notamment qu'il « aimait les Allemands au moment de l'Occupation » : une stupidité sans nom.
L'extrême droite a cherché à assassiner Sartre au moment de la guerre d'Algérie. Elle ne fait que persévérer en le détestant encore, plus de quarante ans après sa mort.
Introduction : Benoît Bréville. Lecture : Thibault Henneton, avec la participation de Renaud Lambert.
Les dix prochains mois de la vie politique française seront-ils rythmés par une avalanche de faits divers susceptibles d'entretenir une panique sécuritaire et par des injonctions dramatiques à « faire barrage » à une extrême droite propulsée par ce climat de peur ? Un tel enchaînement n'est pas une fatalité. L'élection présidentielle de 2022 n'est plus écrite d'avance.
Autour de « Quand la dette fissure la gauche française », l'analyse de Renaud Lambert dans le numéro de juin 2021. Version longue de l'entretien diffusé dans l'épisode 16 du podcast du Diplo, « Le bruit (des bottes) et l'odeur (de l'argent) ».
L'archive du mois est un récit de voyage de l'intellectuel palestinien Edward Said publié dans le numéro de mai 1998. Une archive qui résonne avec l'actualité palestinienne, présentée par Alain Gresh.
Autour du numéro de juin 2021. Des poissons de Gambie aux villes de France défigurées par l'urbanisme commercial. Des bruits de botte un peu partout, des Palestiniens debout et des dettes publiques qui roulent, roulent… et fissurent la gauche européenne.
Depuis quinze ans, comme chacun sait, les Israéliens «ripostent» ou «répliquent» aux agressions dont ils sont l'objet. Car l'histoire qu'ils racontent ne démarre jamais une seconde avant l'enlèvement d'un de leurs soldats ou un tir de roquettes qui les vise. La chronologie des affrontements omet ainsi les vexations ordinaires infligées aux Palestiniens, les contrôles permanents, l'occupation militaire, le blocus d'un territoire qu'aucun aéroport ne dessert, le mur de séparation, le dynamitage de leurs maisons, la colonisation de leurs terres.
« Sans [le système éducatif], la marche de l'économie comme l'équilibre des enfants et des familles sont compromis » remarquait en mai dernier un éditorial du « Monde », pensant ainsi célébrer les mérites d'une institution dont la société fut privée de longues semaines. Mais ramener ainsi l'école à sa fonction de garderie, qui permet de libérer les parents de leurs tâches éducatives le temps d'aller travailler : peut-on trouver meilleure expression des ambitions modestes qu'inspirent les temps actuels ?
Reportage (2019). La bande de Gaza n'en finit pas de sombrer. Depuis [quinze] ans, Tel-Aviv soumet le territoire palestinien dirigé par le Hamas à un blocus militaire dévastateur. Combien de temps la population pourra-t-elle tenir ?
122 : c'est le nombre d'occurrences du terme « résilience » dans les discours, communiqués et comptes-rendus de conseils des ministres sur le site de l'Élysée depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. Que dissimule cette insistance ? Version longue de l'épisode 15 du podcast du «Diplo», autour de l'article «Résilience partout, résistance nulle part».
Quarante ans après son élection à la présidence de la République, vingt-cinq ans après sa mort, François Mitterrand continue de susciter des sentiments contrastés. À gauche, la nostalgie s'efface et sa mémoire n'inspire plus guère de ferveur, tant sa présidence a été marquée par les volte-face. Son ancien ministre Jean-Pierre Chevènement voit même en lui l'un des principaux architectes de l'Europe libérale.
Autour du numéro de mai 2021. De l'Alabama au Rwanda, un parcours dans le numéro en kiosques. Une archive qui résonne avec l'actualité plastique : de la consigne au recyclage. Un hommage à une notion très prisée par Emmanuel Macron : la résilience.
L'édito de mai. Que l'on souhaite ou non une alliance de la gauche et des écologistes en vue de l'élection présidentielle française de l'année prochaine, les termes de ce débat ont confirmé l'analphabétisme géopolitique de la plupart des journalistes. Car, à supposer qu'aucune divergence de politique économique et sociale n'interdise aux formations situées à gauche de M. Emmanuel Macron de faire front commun contre lui dès le premier tour du scrutin, peut-on en dire autant pour la politique étrangère ?
La série télévisée « Gomorra » décrit le fonctionnement de la Mafia napolitaine dont l'activité repose, entre autres, sur le trafic de drogue. Grand succès mondial, cette fiction inspirée de faits réels démontre la vitalité de la création italienne, qui s'affranchit de l'influence des scénaristes américains. Montage : Julie Tepe.
Autour de l'article «Absence d'enquêtes et bagarres de plateau, les recettes de l'information en continu» paru dans le numéro d'avril 2021. Version longue de la troisième partie du podcast du Diplo, épisode 14 : «Les bronzés ne font plus du ski, ils regardent LCI».
Autour du numéro d'avril 2021. De la montagne à la Bretagne, un parcours dans le numéro en kiosques. Une archive qui résonne avec l'actualité italienne : de Draghi à Gramsci. Un hommage à BFM TV, CNews et autres phares de l'information.
L'édito d'avril. Trois jours avant l'entrée de Donald Trump à la Maison Blanche, le président chinois Xi Jinping se rendit à Davos. Il y mit en garde les États-Unis contre le protectionnisme. Aujourd'hui, c'est la politique de relance impulsée par Joseph Biden qui alarme les dirigeants chinois. Ils y voient un « risque systémique » pour l'ordre économique actuel.
Éditorial du Manière de voir « Le mystère italien », en kiosques. Il est courant, depuis l'étranger, de considérer l'Italie avec ironie, le sourire au coin des lèvres. De s'amuser de l'instabilité de ce pays. De railler son désir de chef et sa propension à se trouver sans cesse de nouveaux hommes providentiels. De se gausser de sa vie politique baroque. On aurait toutefois tort de résumer la politique transalpine à une série de bizarreries pittoresques.
Autour de l'article de Serge Halimi et Pierre Rimbert publié dans le numéro de mars 2021. Version longue de la troisième partie du podcast du Diplo, épisode 13 : «“Par tous les moyens nécessaires”».
Mille voix hypnotiques psalmodient cette antienne : les extrêmes se rejoignent, la gauche radicale fait le lit du fascisme. Ultime argument du juste milieu, cet épouvantail impressionne encore. Il occulte de surcroît les vraies passions troubles qui agitent non pas la gauche, mais le centre. (Archive de mars 2020.)
Autour du numéro de mars 2021. Le Père Duchêne, Robin des Bois et Alexeï Navalny. Favoriser une entente des luttes avec Frédéric Lordon et Malcolm X. Serge Halimi sur ce que Trump et les médias ont fait à la vie publique.
Écouter l'archive du mois, exceptionnellement en accès libre. Visionnaire, le philosophe André Gorz avait prévu, dans ce texte paru en 1974, la récupération de l'écologie le capitalisme. Abonnez-vous au Journal audio sur www.monde-diplomatique.fr/audio
Autour du numéro de février 2021. Des « gilets jaunes » qui rêvent de vaches électriques buvant du maté au Monténégro, une archive du philosophe André Gorz inspirée par le projet de démantèlement d'EDF ainsi qu'un hommage au publicitaire Edward Bernays, trop souvent présenté comme le père de la propagande moderne.
Les « discours de haine » que les plates-formes électroniques reprochent aujourd'hui à Donald Trump, après en avoir énormément profité, n'égalent pas la gravité extrême de ceux que ces mêmes réseaux « sociaux » ont diffusés en Birmanie ou en Inde contre les minorités musulmanes. Mais Twitter et Facebook ne se caractérisent ni par leur cohérence, ni par leur courage.
Autour du numéro de janvier 2021. Un tollé français et des toiles gréco-turques, une archive inspirée par des foules d'Américains en colère ainsi qu'un hommage aux puissances libre-échangistes.
Puisque Washington entend assurer le « leadership » de la croisade démocratique — « L'Amérique est de retour, prête à diriger le monde », a proclamé M. Joseph Biden le 24 novembre 2020 —, les pays satellites feraient bien de comprendre que les Américains ne s'accordent plus sur l'identité de leur adversaire principal. Leurs raisons ont peu à voir avec la géopolitique mondiale, et tout avec leurs déchirements internes.
Septième volet de la série de « Perspectives » parue sur le blog de Frédéric Lordon lors du premier confinement dû à la pandémie de Covid. Une série conçue sous état d'urgence sanitaire pour esquisser « des voies de sortie ».
Le 4 janvier 2021, la justice britannique décidera ou non d'extrader le fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, où il risque plus d'un siècle de prison au titre de l'Espionage Act. Solidaire de Julian Assange, « Le Monde diplomatique » rassemble sur son site, via le réseau de ses éditions internationales, toutes les traductions de l'éditorial que lui consacrait Serge Halimi en décembre 2018.
À l'occasion de la mise à jour de notre carte des médias français et de leurs propriétaires, en accès libre sur le site du «Monde diplomatique», nous vous proposons une archive d'août 2005 signée Alain Accardo et consacrée à Karl Kraus, ce satiriste viennois né en 1874 et mort en 1936. Ici Accardo se concentre sur la «bêtise» que Kraus stigmatisait sans relâche dans sa revue et dans ses livres. Pas tant la bêtise puérile et honnête que celle des intelligents, la bêtise chic et distinguée, instruite et éloquente. Kraus visait alors surtout, dans les années 30, les partisans de la social-démocratie et les journalistes.
Autour du numéro de décembre 2020. Des larmes, des féministes et des pandas, un retour sur le soulèvement algérien de décembre 1960 avec Kateb Yacine et la revanche supposée des campagnes françaises.
Les premiers choix de M. Joseph Biden pour les postes-clés de son administration (politique étrangère, finance, environnement) risquent de décevoir ceux qui espèrent des changements profonds à Washington. Pourtant, même une politique peu ambitieuse se heurtera à un Parti républicain qui n'a pas subi la déroute attendue.
Autour du numéro de novembre 2020. Un parfum de stade, des médias américains euphoriques après la victoire de Joe Biden et «Big Pharma» contre la médecine.
Déjà confrontée à des angoisses sanitaires, écologiques, économiques et sociales, la société française encaisse une volée de coups supplémentaires sous forme d'attentats terroristes. On veut alors la mobiliser pour la « guerre ». Une de plus. Mais, l'ennemi étant souvent indétectable, sa destruction réclame toujours un arsenal plus puissant que le précédent.
À l'heure de l'élection américaine contestée, écoutez l'analyse de Thomas Frank parue le mois dernier, exceptionnellement en accès libre. Lu par Marine Behar.
Un an après le coup d'État contre Evo Morales, le candidat de son parti, Luis Arce, l'aurait emporté dès le premier tour du nouveau scrutin présidentiel. Cette analyse, en kiosques, du traitement médiatique de l'affaire est exceptionnellement en accès libre.
Entretien avec Evgeny Morozov, fondateur et éditeur du portail The Syllabus. Auteur de «Pour tout résoudre cliquez ici. L'aberration du solutionnisme technologique».
Autour du numéro d'octobre 2020. Des élections contestables, déjà contestées ou qui ne manqueront pas de l'être aux États-Unis, au Mali et en Biélorussie, Jacques Ellul critique de la 5G et des médias algériens sous cloche.
La Maison Blanche, vendredi 4 septembre 2020. La scène dure moins d'une minute. M. Donald Trump trône derrière un énorme bureau encombré de dorures et de téléphones que jouxtent deux petites tables nues qu'on pourrait prendre pour des pupitres d'écolier. Derrière l'une, le président serbe Aleksandar Vučić ; derrière l'autre, le premier ministre kosovar Avdullah Hoti. M. Trump interprète sans finesse le rôle du faiseur de paix.
Février 1966. Les Chinois ont essuyé, à la conférence tricontinentale qui s'est déroulée le mois dernier à La Havane, leur première défaite en Amérique latine. Elle a été cuisante puisque c'est Fidel Castro lui-même qui a pris l'initiative de la leur infliger. Il l'a fait sans détours.
Autour du numéro de septembre 2020. Une plongée au sein de l'Internationale des Chrétiens évangéliques, un retour sur le mois de septembre 1970 en Jordanie et au Chili, ainsi qu'un hommage au pouvoir diplomatique avec Marc Endeweld, qui a enquêté pendant un an pour savoir qui pilote vraiment le Quai d'Orsay.
Édito. La plupart des capitales européennes espèrent elles aussi le retour à Washington d'une présidence « normale ». Décidément incapables de se dégager du leadership américain, y compris quand il est exercé par un chef inculte et vociférant, elles imaginent qu'une administration démocrate les traitera avec davantage de considération. Doit-on se réjouir d'une telle restauration au seul motif que l'alternative est parée des couleurs de l'apocalypse ?
Autour du numéro d'août 2020. Un parcours dans « Le Monde diplomatique » des CSP+, une archive en forme de résolution pour le nouveau garde des sceaux — libérer Georges Ibrahim Abdallah et vider les prisons — ainsi qu'un hommage à France Inter en général et à Léa Salamé en particulier.
Éditorial d'août 2020. Des soldats américains de 18 ans qui partent aujourd'hui faire la guerre en Afghanistan n'étaient pas encore nés quand elle fut déclenchée. En 2012, Donald Trump avait déjà tranché : « Il est temps de quitter l'Afghanistan. » Il n'est pas acquis qu'il parvienne à ses fins mieux que son prédécesseur Barack Obama. Car chacune des tentatives de désengager les États-Unis militairement d'un pays quelconque provoque une levée de sabres à Washington.
Éditorial de juillet 2020. Apple, Amazon, Walmart, Nike, Adidas, Facebook, Twitter, qui savent mieux que personne ce que « systémique » signifie, doivent redouter que la mise en cause d'iniquités structurelles aux États-Unis cible bientôt d'autres infamies que les violences policières — et situées plus près de leur conseil d'administration.
Autour du numéro de juillet 2020. De la planification soviétique à la planification selon Macron. Une traversée cartographique du monde du tourisme et de la France à pied. Un hommage à quelques plombiers en blouse blanche.
Retour sur l'article de juin 2020, « Union européenne, zizanie chez les “sages” », consacré à une querelle ésotérique et passée largement inaperçue au cœur de la zone euro. Querelle rendue plus sensible encore par la crise du coronavirus.
Autour du numéro de juin 2020. Des chiffres chinois sur le coronavirus, une enquête dans le temple de l'euro ainsi qu'un hommage à quelques missionnaires médiatiques passionnés par l'Amérique latine.
Éditorial de juin 2020. Nul ne peut convaincre un forcené d'agir contre sa nature. Or l'Europe a l'obsession de construire un grand marché. Sans frontières, droits de douane ou subventions. Faute de nouvelles libéralisations commerciales, elle tomberait en effet par terre. C'est ce qu'on appelle la « théorie de la bicyclette » : on doit pédaler vers davantage d'intégration, ou c'est la chute.
Autour du numéro de mai 2020. Un parcours depuis le dossier « Covid-19 : après la crise… les crises » jusqu'aux palmiers de Miami, en passant par la Fondation Saint-Simon.
Édito. Confinées, infantilisées, sidérées autant que terrorisées par les chaînes d'information en continu, les populations sont devenues spectatrices, passives, anéanties. Par la force des choses, les rues se sont vidées. Il n'y a plus ni « gilets jaunes » en France, ni Hirak en Algérie, ni manifestations à Beyrouth ou à Barcelone. Tel un enfant apeuré par le grondement de l'orage, chacun attend de connaître le sort que le pouvoir lui réserve.
Autour du numéro d'avril 2020. Un épisode sous état d'urgence sanitaire : autour du dossier d'avril «Covid-19, et la vie bascula», d'un tweet sur l'Afrique comme cobaye, de Jean-Paul Sartre quarante ans après, et de médias enfin débarrassés de la publicité.
Éditorial d'avril 2020. Une fois cette tragédie surmontée, tout recommencera-t-il comme avant ? Depuis trente ans, chaque crise a nourri l'espérance déraisonnable d'un retour à la raison, d'une prise de conscience, d'un coup d'arrêt. On a cru au confinement puis à l'inversion d'une dynamique sociopolitique dont chacun aurait enfin mesuré les impasses et les menaces.
La France est confinée et France 4 rediffuse à partir du 24 mars « Apocalypse », une série historique constellée d'énormités. L'historien Pierre Grosser en proposait une critique appuyée dans le numéro de février 2020.
Autour du numéro de mars 2020. Cause profonde des pandémies, diplomatie des villes, Toulon, économie numérique et Wakaliwood. Retour des réseaux sur la fantasy gay. Une archive sur une précédente épidémie. Un hommage aux médias hostiles à Bernie Sanders. Épisode 1 du podcast du «Diplo».
Éditorial de mars 2020. La décision britannique de quitter l'Union européenne intervient trop tard. Le départ d'un État qui a incarné à la fois le libre-échange, l'alignement sur Washington, la financiarisation et le néolibéralisme, aurait pu constituer une excellente nouvelle…
Éditorial de janvier 2020. Est-ce déjà la troisième ou la quatrième vague de protestations de masse contre l'ordre néolibéral et ses gouvernants ? De Beyrouth à Santiago, sans oublier Paris, le pouvoir politique paraît en tout cas incapable de rétablir la situation. Y compris quand il recourt à la manière forte.
Un jeune qui sacrifie sa vie comme on le fait dans les régimes autoritaires, des manifestants qui perdent un œil, une main, lors d'une charge de police, des pamphlétaires de droite qui annoncent la guerre civile… Plusieurs mouvements de grève vont intervenir dans les semaines qui viennent. S'ils échouent, où serons-nous l'année prochaine ?
Si Charles de Gaulle s'opposait à l'adhésion du Royaume-Uni au Marché commun parce qu'il pensait que ce pays deviendrait le cheval de Troie américain sur le Vieux Continent, les États-Unis n'ont rien à craindre du Brexit. Car, au fil des décennies, l'Union européenne est devenue leur écurie. La domination de Washington est encore plus humiliante en matière de défense.
Providentielle, la canicule de juillet 2019 ! Elle a occulté une affaire tout aussi révélatrice des dérèglements actuels, mais démocratiques, ceux-là. Aveuglés par la sueur, peu d'Européens ont en effet remarqué que le discours politique dont on les abreuvait depuis au moins trois ans venait d'être dynamité. Et la presse, occupée à d'autres « investigations », ne s'est pas démenée pour le leur signaler.
Pour bien « résister » au racisme américain, faut-il détruire les peintures murales d'un artiste communiste financé par le New Deal ? La question peut paraître d'autant plus absurde que Life of Washington, l'ensemble de treize œuvres de Victor Arnautoff condamné par certains « résistants » californiens, affiche un contenu antiraciste, révolutionnaire pour l'époque. Sur une surface totale de cent cinquante mètres carrés, elles pourfendent l'hypocrisie des proclamations vertueuses des Pères fondateurs de la Constitution américaine, dont George Washington. Malgré cela, la commission scolaire de San Francisco a voté le 25 juin dernier, à l'unanimité, l'effacement des treize peintures d'Arnautoff qui ornent les murs du lycée George Washington depuis son inauguration en 1936. Loin de rendre hommage au premier président (...)