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18.05.2025 à 20:00

Présidentielle en Roumanie : le candidat indépendant européiste Nicușor Dan en tête selon les sondages à la sortie des urnes

Ramona Bloj

Les premières estimations issues des sondages de sortie des urnes publiées à la fermeture des bureaux de vote à 21h à Bucarest (20h Paris), placent le candidat indépendant pro-européen arrivé en tête en tête du second tour de la présidentielle, avec 54,9 % des voix.

Les exit polls ne prenant pas en compte le vote de la diaspora, le résultat définitif peut encore fortement changer.

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Selon les premières estimations issues de l’exit poll publié à 21h à Bucarest (20h Paris) à la clôture des bureaux de vote, le candidat indépendant, Nicusor Dan, arriverait en tête avec 54,9 % des suffrages, devant le candidat d’extrême droite George Simion, en deuxième place qui totaliserait (45,1 %).

  • Le second tour s’est déroulé dans un climat de forte polarisation. Après l’annulation de l’élection présidentielle du mois de novembre suite aux révélations de financement illégal de la campagne du candidat pro-russe Calin Georgescu, le candidat d’extrême droite George Simion a fait une campagne farouchement complotiste prônant un changement de régime, en totalisant 41 % des voix au premier tour le 4 mai. 
  • Avec une récupération de plus de 30 points de pourcentage, le candidat centriste et libéral Nicusor Dan atteindraitun résultat historique. S’il parvenait à rester en tête, Dan serait le premier candidat à une fonction présidentielle d’un État démocratique à rattraper un retard de presque 20 % au premier tour depuis Mário Soares en 1986.

Les exit polls ne prennent pas en compte le vote de la diaspora qui, sauf surprise majeure, devrait favoriser le candidat d’extrême droite et pourrait donc décider le résultat du vote.

  • Plus de 1,6 millions de personnes ont voté à l’étranger, un chiffre record. 
  • Si les voix de la diaspora vont à 66 % pour Simion (contre 61 % lors du premier tour) et 33 % pour Dan (contre 25 % le 4 mai), sur un total de plus de 1,6 million de votes, Simion pourrait obtenir autour de 1,15 million de voix et Dan 550 000 voix. 
  • Simion aurait donc un avantage net de 600 000 voix. Sur un total de 11 millions de votes exprimés, cela signifie que la diaspora pourrait apporter à Simion autour de 5,5 % 1.

Les sondages des derniers jours montraient une dynamique légèrement favorable au candidat indépendant, sans toutefois qu’apparaisse un mouvement de barrage ou de cordon sanitaire. Par ailleurs, confirmant les tendances, des exit polls informels qui prenaient en compte le vote jusqu’à 19h (sans la diaspora), donnaient également le candidat indépendant Dan en première position avec 55 % des voix (selon l’institut Avangarde) et 54 % (selon l’institut CURS).

Les résultats définitifs sont attendus dans la nuit.

Sources

18.05.2025 à 18:26

Qui est George Simion ? Anti-vax, figure radicale de la droite roumaine, il reste le favori pour devenir président de la Roumanie

Ramona Bloj

Avec un peu plus de 40 % des voix au premier tour, George Simion aborde le second tour de l'élection présidentielle roumaine en position de force.

À la tête de son parti AUR, il incarne une extrême droite qu’il n'hésite pas à qualifier de « radicale », née dans le complotisme anti-vax, prônant l’annexion de la Moldavie et de territoires ukrainiens, et s'opposant à l’État de droit (il a appelé à « écorcher vif les juges sur la place publique ») ainsi qu'à l’Union européenne, dans un discours anti-français.

Après Calin Georgescu, le changement de régime porté par Poutine et l’administration Trump pourrait s'accélérer à partir de ce soir en Roumanie.

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Texte intégral (1088 mots)

Né le 21 septembre 1986 à Focșani, une ville de la Moldavie roumaine, ce militant d’extrême droite devient une personnalité de premier plan pendant la crise pandémique.

  • Sur les réseaux sociaux et dans les médias, par ses déclarations clivantes et virales, il trouve un public de plus en plus nombreux en niant la réalité du virus et en propageant un discours radicalement complotiste.
  • Simion refuse de parler de pandémie mais parle de « plandémie » 1 — un plan orchestré par les « globalistes » pour contrôler la population. Il refuse masque et vaccins, et lance un parti AUR pour être le « dernier anticorps contre la dictature sanitaire » 2

Son ascension repose sur le rejet des institutions et de la science, en articulant un projet politique radical et conspirationniste. 

  • Simion oppose les « patriotes » aux « mondialistes ». Il annonce que la guerre à venir sera « combattue par les patriotes contre les élites mondialistes responsables de la pandémie » 3
  • AUR a fait de la menace de dissolution de l’identité roumaine l’une des lignes centrales de son offre politique. En s’opposant à la manipulation par les globalistes de l’éducation — en insistant par exemple sur l’enseignement de la Shoah « un épisode mineur » de l’histoire 4, ou de l’éducation sexuelle —, ou en truquant les élections. 
  • Simion se présente comme un « patriote chrétien » porté par la foi orthodoxe il a déjà déclaré « rien n’est au-dessus de Dieu » 5

Son discours reprend les codes du trumpisme, qu’il revendique explicitement, tout en obtenant un appui de plus en plus structuré de la part de l’administration Trump — à la suite du soutien à la tentative de changement de régime porté par les hommes de Georgescu.

  • Après l’invalidation de la candidature de Călin Georgescu, Simion dénonce un « coup d’État » judiciaire et appelle à « écorcher vifs les juges » responsable de son bannissement 6
  • Il capitalise sur le ressentiment anti-élite, s’affiche proche de J.D. Vance et de l’administration Trump, et accuse l’Union de museler la liberté d’expression. 
  • Il nie l’urgence climatique, qualifiant les scientifiques de « malades mentaux ».
  • Il minimise la menace russe et refuse l’aide militaire à l’Ukraine. 

Né à la frontière de la Moldavie, Simion défend depuis sa jeunesse militante l’annexion de la Moldavie par la Roumanie. À côté de la destruction de cet « État artificiel » 7, ce qui lui vaut l’interdiction d’entrée en Moldavie, où il est persona non grata depuis 2018.

  • Son parti AUR revendique également l’annexion de territoires ukrainiens historiquement roumains. 
  • Son discours souverainiste est également anti-français. Simion accuse la France de traiter la Roumanie comme une colonie et dénonce les « tendances dictatoriales » du président français : « Vous n’êtes pas un empereur, vous n’êtes même pas aimé par le peuple français, donc ces attaques et la manière dont vous essayez de vous immiscer dans nos élections ne sont pas ce que nous devrions faire dans une Europe unie ».
  • Il revendique aussi la mémoire de Ceaușescu, qu’il juge « supérieur à tous les présidents depuis 1989 » 8.

Dans sa campagne il a appelé à un « retour à la vérité », à la baisse de l’immigration, au rejet de l’Union et à une refondation autoritaire du pays.

Sources

18.05.2025 à 18:19

Qui est Nicușor Dan ? L’indépendant (ancien de l’ENS) qui cherche à empêcher l’extrême droite de prendre la Roumanie

Ramona Bloj

Mathématicien formé à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, cet activiste contre la « mafia immobiliariste » devenu maire de Bucarest est un candidat atypique.

Dans ce second tour, Nicușor Dan tente de récupérer 20 points de retard en construisant un barrage au projet radical de l’extrême droite, complotiste et pro-russe, de George Simion et Calin Georgescu.

Un profil synthétique.

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Texte intégral (630 mots)

« La Roumanie honnête », le slogan de Nicușor Dan dans cette campagne présidentielle, résume une stratégie politique fondée sur un engagement de long terme contre un système gangrené par la corruption. 

Âgé de 55 ans, ce mathématicien s’est formé en France à l’École normale supérieure et à l’université Paris XIII, où il obtient son doctorat. Parlant le français et l’anglais, il se présente à l’élection présidentielle de 2025 en indépendant, avec un positionnement clairement pro-européen et réformiste.

  • Double médaillé d’or aux Olympiades internationales de mathématiques, docteur en mathématiques fondamentales, Dan fonde à son retour en Roumanie une école d’élite inspirée du modèle de l’ENS. 
  • En parallèle, il s’engage contre les abus urbanistiques à Bucarest. À partir de 2006, son association Salvați Bucureștiul (Sauvez Bucarest) multiplie les recours juridiques contre les projets illégaux. Cette lutte le propulse sur la scène publique.
  • En 2012, il se présente à la mairie de Bucarest sans parti ni moyens, soutenu seulement par des bénévoles et une campagne très active en ligne. Il surprend en arrivant troisième. 
  • En 2015, il lance l’Union Sauvez Bucarest (USB), qui deviendra le parti national USR (Union Sauvez la Roumanie). Il gagne la mairie en 2020, puis à nouveau en 2024 avec un discours centré sur la transparence, la lutte contre la corruption et la réforme de l’administration locale.

Refusant les débats identitaires, il quitte l’USR en 2017, plidant pour que le parti ne prenne pas position sur la révision constitutionnelle visant à interdire le mariage homosexuel. 

  • Il dénonce le risque d’un débat détourné par les conservateurs pour faire oublier les vrais enjeux : la corruption, la justice, la compétence.

Il se présente à la présidentielle après l’annulation du premier tour de novembre 2024 avec un programme axé sur la modernisation de la Roumanie, tout en consolidant son ancrage occidental.

  • Dan est fermement pro-européen, pro-OTAN et favorable à la continuation du soutien de l’Ukraine par la Roumaine. 
  • Il critique l’ambiguïté du président Trump à l’égard de Poutine mais défend le partenariat avec Washington : « La Roumanie doit poursuivre son partenariat stratégique avec les États-Unis et le consolider, ce qui signifie notamment qu’il faut que de nombreuses entreprises américaines s’y installent et que les échanges commerciaux s’intensifient. La Roumanie doit également rester membre de l’OTAN et, au sein de cette organisation, adopter la même position que les autres États, y compris en matière de dépenses militaires, car il semble y avoir une différence philosophique à ce sujet : la paix s’obtient en décourageant la guerre. »
  • Dan a notamment proposé de porter les dépenses de défense de 2,5 % à 3,5 % d’ici 2030 et désire que le pays participe pleinement à toutes les initiatives européennes en matière de défense. 

Son électorat est jeune, urbain, diplômé, concentré à Bucarest et dans les grandes villes. 

Il bénéficie aussi du soutien de la diaspora nord-américaine. Mais dans les zones rurales et dans la diaspora d’Europe de l’Ouest, il est devancé par George Simion. Pour espérer l’emporter au second tour, il devra provoquer une forte mobilisation des centres urbains, une tendance qui, à quelques heures de la fermeture des urnes semble se confirmer.

18.05.2025 à 15:22

La Pologne et la Roumanie figurent parmi les pays ayant le plus bénéficié de leur adhésion à l’Union

Marin Saillofest

Entre 1990 et 2023, le PIB par habitant a augmenté de 111 % en Roumanie et de 84 % en Pologne par rapport à la moyenne mondiale, avec une nette accélération depuis leur adhésion à l’Union européenne en 2004 et 2007. En Roumanie, où se déroule aujourd’hui, dimanche 18 mai, le second tour de l’élection présidentielle, le candidat d’extrême-droite George Simion décrit Bucarest comme une colonie économique et politique de l’Union.

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Texte intégral (616 mots)

Entre 1980 et 2024, la part de l’Union européenne dans le PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat) a été quasiment divisée par deux, passant de 27,7 % à 14,4 %. Le Fonds monétaire international prévoit que celle-ci devrait continuer de diminuer pour atteindre 13,4 % en 2029. 

Au-delà de ces tendances globales, les équilibres sont également en train de changer au sein de l’Union elle-même.

  • Lorsque l’on compare la croissance du PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (en dollars internationaux courants) des États membres par rapport à la croissance mondiale au cours des trois dernières décennies, plusieurs tendances émergent.
  • Tandis que le PIB par habitant en Italie était égal à 3,5 fois le PIB par habitant mondial en 1990, soit environ 19 000 $, ce ratio s’est considérablement réduit depuis et, en 2023, un Italien ne produisait environ que 2,5 fois plus de richesse que la moyenne mondiale.
  • La Grèce (-23,5 %), la Suède (-19,7 %), la France (-18,7 %) et la Finlande (-17,1 %), sont les autres membres de l’Union dont la croissance a le plus décroché par rapport au reste du monde depuis la fin du XXe siècle.

À l’inverse, le PIB par habitant en Irlande (+122 %), en Roumanie (+111 %) et en Pologne (+84 %) a considérablement augmenté par rapport à la moyenne mondiale depuis 1990, avec une nette accélération pour ces deux derniers depuis leur adhésion à l’Union européenne en 2004 et 2007. Le Fonds monétaire international estime ainsi que le PIB par habitant en Pologne (en parité de pouvoir d’achat) devrait dépasser celui du Japon dès l’an prochain.

  • Selon un rapport de la banque polonaise Pekao publié l’an dernier, la Pologne est le pays qui a le plus bénéficié d’un point de vue économique de son adhésion à l’Union parmi les 10 États ayant intégré le bloc dans le cadre du cinquième élargissement 1.
  • Au cours des deux dernières décennies, le pays a connu la troisième croissance la plus rapide parmi les 27, son PIB réel a doublé, la valeur ajoutée des secteurs de l’information et de la communication et des services aux entreprises a triplé et la part du pays dans les exportations de l’Union a augmenté de 3,1 points de pourcentage.
  • En Roumanie, si au moment de l’adhésion, le PIB par habitant ne représentait que 41 % de la moyenne européenne, il a atteint 79 % en 2024, dépassant la Hongrie, la Slovaquie, la Lettonie mais aussi la Grèce et la Bulgarie. 

Le rapport à l’Union européenne occupera une place centrale dans l’élection présidentielle qui se déroulent aujourd’hui, dimanche 18 mai, en Roumanie — où le candidat d’extrême-droite George Simion décrit Bucarest comme une colonie économique et politique de l’Union, dirigée par « la corrompue Ursula van der Layer (sic) et son réseau de menteurs ».

Sources
  1. Poland biggest beneficiary of EU membership among eastern member states, finds study », Notes From Poland, 3 avril 2024.
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