Depuis 2019, le terme est omniprésent dans la société et la littérature académique. Mais il dissimule toute une gamme d’émotions que les personnes sensibles à l’écologie tentent de transformer en moteur d’action.
Face à la violence, à l’injustice ou à l’oubli, la colère peut servir l’émancipation des peuples, mais elle peut se révéler dangereuse si elle provoque de l’impuissance ou pire : du ressentiment.
Dans son essai L’empathie est politique, la neuroscientifique Samah Karaki décortique la construction sociale de l’empathie et ses biais discriminants. À rebours des discours portés dans la plupart des milieux militants, elle invite à mettre cette émotion à distance pour transformer le réel.
Alors que l’ultraconservateur Pierre-Édouard Stérin vient de lancer une OPA sur les fêtes traditionnelles, un mouvement d’éducation populaire rural et chrétien, le MRJC, a mobilisé la jeunesse contre l’extrême droite du 11 au 14 juillet dans le Maine-et-Loire. Reportage.
Mobilisatrices, émancipatrices, décrédibilisées, ou instrumentalisées : les émotions génèrent une force politique unique et leur réception, comme leur déni, sont le reflet de notre société. Notre journal y consacre son numéro d’été, à retrouver en kiosque et sur le site.