C’est la double peine : les proches d’une victime de violences policières doivent subir à leur tour une violence judiciaire et médiatique quand elles veulent obtenir justice. La sœur d’Adama Traoré et la tante
de Souheil El Khalfaoui témoignent de leur lutte dans un climat dénué d’empathie.
À l’espace jeunesse Picasso, au cœur de la cité du même nom, un atelier a donné la parole à des enfants sur leur rapport aux forces de l’ordre. Entre récits personnels et aspirations, leurs témoignages mettent en lumière une relation complexe.
En 20 ans, le nombre annuel de décès imputables directement ou indirectement aux forces de l’ordre a plus que doublé. Les morts à la suite d’un contrôle ou d’une tentative de contrôle policier représentent un tiers de ce chiffre. Une forte augmentation inquiétante.
Présentes, actives, mais trop souvent accusées d’être démissionnaires ou responsables des dérives de leurs enfants, Samira, Fatiha et les autres témoignent ici de leur quotidien, entre surveillance et anxiété face au risque de violences policières.