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28.05.2025 à 11:37

LA LETTRE DU 28 MAI

la Rédaction

Comment être socialiste et de gauche ?
Texte intégral (1439 mots)

Comment être socialiste et de gauche ?

par Catherine Tricot

Les socialistes sont peu audibles et restent contestés à gauche. La phase ultime de leur congrès leur redonnera-t-elle une place ? Pas certain.

Dans moins de 3 semaines aura lieu à Nancy le congrès du Parti socialiste. Ce mardi, ses militants ont voté dans les sections en glissant un bulletin dans une urne. Comme il y a 3 ans, la motion portée par Olivier Faure et celle avancée par Nicolas Mayer-Rossignol arrivent au coude à coude, autour de 40%. Boris Vallaud ne pourra maintenir sa motion.

Ce premier vote n’a guère fait évènement, bien moins que celui des LR, pourtant devenu un micro parti. Que nous dit ce relatif désintérêt médiatique ? D’abord que la gauche peine à marquer le débat public. Désormais, on n’entend plus que la course aux idées rances. Ensuite que le PS est lui aussi devenu un petit parti. Moins de 30 000 votants. Il est à l’image de la crise générale des partis qui affecte la gauche et la droite. Seuls les mouvements aux contours flous et aux fonctionnements indéterminés restent un peu épargnés par cette crise de l’organisation partisane. Et encore. On s’interroge beaucoup sur l’avenir du macronisme. La vie de LFI n’est pas sans poser questions. 

Les partis sont repliés comme jamais sur la vie de l’Assemblée et tendus vers la seule conquête d’un pouvoir politique qui, chaque jour, semble en peine de comprendre et de peser sur le cours des choses. Pourtant, même de façon désolante, le trumpisme enseigne que la politique peut, même si la seule volonté ne remplace pas la société. Et c’est tant mieux. En dehors de LFI et du RN, qui affirme encore une authentique ambition politique ? Pour ces deux courants, leur force ne tient pas à la quantité de leurs propositions, ni à leur qualité, mais à la cohérence et la force de leur projet. 

On serait en peine de le relever du côté des socialistes. Conscient que « le socialisme est orphelin d’une idée forte », Boris Vallaud propose de « démarchandiser la vie » car, «  (…) Le tout-marché dissout la société, capte le temps, les liens, l’espace public, les ressources naturelles ». Les deux autres leaders socialistes proposent un processus politique « un laboratoire des territoires » autour des pratiques des élus locaux pour Nicolas Mayer-Rossignol ; « une plateforme commune de la gauche » non mélenchoniste chez Olivier Faure. Il est frappant que les questions de contenus et celle de la dynamique politique soient ainsi dissociés. Tous les courants sont unis pour rompre avec LFI. Qui peut croire que faire reculer le tout-marché ou généraliser les expérimentations locales peut se faire sans les militants engagés dans de multiples combats et qui votent LFI ? La force, voire la crédibilité, d’une proposition tient dans l’articulation du projet traduit dans un programme avec une stratégie politique cohérente. S’il manque un maillon, cela semble creux ou insincère.  

Il y a peu, les socialistes étaient rejetés des manifestations. On leur faisait reproche d’avoir lourdement trahi leur promesse et d’avoir engendré le macronisme auquel nombre d’anciens dirigeants et ministres s’étaient ralliés. On soutiendra ici que ce ne fut pas un accident de l’histoire. Faute d’un solide projet alternatif au social-libéralisme inégalitaire et autoritaire, au productivisme destructeur et au passé colonial qui continuent de les hanter (Mitterrand, le dernier empereur, par Pascal Blanchard), les socialistes ne pouvaient que glisser et tomber dans cette impasse. Ils savent qu’ils doivent en sortir. Un projet alternatif reste à élaborer. Il ne pourra faire l’impasse sur les luttes et rapports de force à construire : cela suppose une nouvelle approche de l’engagement et de la mobilisation de la société. Les socialistes n’ont toujours pas fait ce travail.

Il n’y a pas qu’une façon d’être de gauche, surtout en ces temps de nécessaire refondation des projets politiques. Les socialistes n’ont pas reconstruit la leur. 

Catherine Tricot

TRUMPERIE DU JOUR

Un avion et un golf sinon rien

Au moment où le Vietnam est frappé de droits de douane de 46% par les Etats-Unis, la famille Trump débarque avec un projet immobilier et un golf de 18 trous pour 1,5 milliard d’investissement. Les autorités vietnamiennes sont sommées de libérer 900 hectares cultivés. On comprend que les négociations sur les droits de douane sont intimement liées aux intérêts privés de la famille Trump. Ce nouveau passe-droit intervient après « le cadeau » d’un avion par le Qatar. Une journaliste audacieuse de Fox News s’est même émue de la corruption du président… Force à elle.

C.T.

ON VOUS RECOMMANDE…


Marcel Ophuls vient de décéder. En 1971, il fut le réalisateur d’un très important documentaire « Le chagrin et la pitié », longtemps interdit sur les antennes de télé françaises. Ce film (visible sur de nombreuses plateforme de VOD) a brisé le mythe gaullien d’une France résistante. Il a changé le regard hexagonal sur les années d’Occupation et résonnait avec les travaux de l’historien américain Robert Paxton sur la France de Vichy. Il a ouvert la voie à la reconnaissance, 25 ans plus tard, par Chirac, de la collaboration de l’État français avec l’occupant. L’excellent documentaire sur Arte restitue l’importance du film, rappelle son accueil et révèle l’hostilité de Simone Veil et de François Mitterrand. 

ÇA SE PASSE SUR REGARDS.FR

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28.05.2025 à 11:04

Loi Duplomb : l’avenir de l’agriculture ne se fera pas sans les agriculteurs

Pablo Pillaud-Vivien

En débat à l’Assemblée nationale après avoir été voté au Sénat, le texte Duplomb révèle les impasses écocidaires de la droite et le manque de lien de la gauche avec les agriculteurs.
Texte intégral (677 mots)

En débat à l’Assemblée nationale après avoir été voté au Sénat, le texte Duplomb révèle les impasses écocidaires de la droite et le manque de lien de la gauche avec les agriculteurs.

« Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» : tel serait l’objet central de la proposition de loi du sénateur Les Républicains, Laurent Duplomb. Dans sa version sortie de la Haute Chambre, le texte prévoit de réintroduire certains pesticides (dont les néonicotinoïdes, interdits en 2018), la possibilité d’épandage par drones et la construction facilitée de mégabassines. Il est aussi proposé l’affaiblissement de l’indépendance de l’Anses, autorité en charge d’examiner les demandes d’autorisation des produits phytopharmaceutiques.

A l’Assemblée nationale, la gauche était à pied d’oeuvre pour modifier la future loi. Plus de 2000 amendements avaient ainsi été déposés par le groupe Ecologiste et social et les insoumis notamment. Pour parer l’éventualité d’un texte complètement remanié, la droite l’a rejeté par 49.3 (alors qu’elle était pour !) pour s’en remettre en commission mixte paritaire à la première initiale. Les principaux syndicats d’agriculteurs, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs notamment, sont largement favorables au texte Duplomb et travaillent activement avec la droite politique pour peser dans le débat. La Coordination rurale aussi, même si elle est moins à la manoeuvre en ce moment. Seule la Confédération paysanne, classée à gauche, s’y oppose.

Les questions de souveraineté sont au centre du débat politique. Notre alimentation en est l’un des piliers. A gauche, les programmes sont clairs en la matière, que ce soit chez les écologistes ou chez les insoumis : il faut que la France se dote d’un projet alternatif en matière agricole. Les Français comme les agriculteurs le savent : leur survie passent par la qualité de leur production, écologiquement soutenable, dans un cadre économique qui assure au travail une juste rémunération. Dont acte. Mais là où le bât blesse, c’est que l’organisation de la lutte de gauche dans ce secteur relève davantage du registre des idées que du mouvement social.

Lors des élections syndicales de janvier dernier, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont perdu la majorité des suffrages, mais conserve leur domination avec 46,7% des suffrages recueillis. La Coordination rurale, qui a axé sa campagne sur une dénonciation de la co-gestion avec l’Etat, a obtenu 29,9% des voix. La Confédération paysanne, proche de la gauche, stagne à 20,5%.

Si la gauche veut avoir voix au chapitre agricole, elle a besoin des agriculteurs. Or, aujourd’hui, comme depuis trop longtemps, ce n’est plus vraiment le cas : agronomes et scientifiques sont davantage convoqués que celles et ceux qui travaillent la terre. Voire ils sont mis en opposition.

Le modèle d’agrobusiness, qui découpe les terres arables en grandes exploitations pour une toujours plus forte rentabilité, tend à devenir majoritaire. Selon l’INSEE, les très grandes exploitations valorisent désormais 36 % du territoire agricole et sont en augmentation constante. Dans le même temps, les mobilisations pour dénoncer les difficultés à vivre se multiplient sans que les « plans » gouvernementaux n’apportent de réponse valable et pérenne.

Bien sûr, la mécanisation comme l’introduction des pesticides et des engrais ont permis une amélioration considérable des conditions de travail des agriculteurs. Evidemment aussi, la dépendance aux investissements s’est accru et le recourt aux pesticides peut générer des maladies et aggraver la crise écologique. Rationaliser en offrant un avenir à la filière agricole, en harmonie avec les êtres humains et avec la nature, est donc une nécessité urgente. Le faire avec les agriculteurs, c’est-à-dire les premiers concernés mais aussi les travailleurs du secteur, en est un prérequis.

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27.05.2025 à 11:33

LA LETTRE DU 27 MAI

la Rédaction

Loi Duplomb : l’avenir de l’agriculture ne se fera pas sans les agriculteurs
Texte intégral (1327 mots)

Loi Duplomb : l’avenir de l’agriculture ne se fera pas sans les agriculteurs

par Pablo Pillaud-Vivien

En débat à l’Assemblée nationale après avoir été voté au Sénat, le texte Duplomb révèle les impasses écocidaires de la droite et le manque de lien de la gauche avec les agriculteurs.

« Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur» : tel serait l’objet central de la proposition de loi du sénateur Les Républicains, Laurent Duplomb. Dans sa version sortie de la Haute Chambre, le texte prévoit de réintroduire certains pesticides (dont les néonicotinoïdes, interdits en 2018), la possibilité d’épandage par drones et la construction facilitée de mégabassines. Il est aussi proposé l’affaiblissement de l’indépendance de l’Anses, autorité en charge d’examiner les demandes d’autorisation des produits phytopharmaceutiques.

A l’Assemblée nationale, la gauche était à pied d’oeuvre pour modifier la future loi. Plus de 2000 amendements avaient ainsi été déposés par le groupe Ecologiste et social et les insoumis notamment. Pour parer l’éventualité d’un texte complètement remanié, la droite l’a rejeté par 49.3 (alors qu’elle était pour !) pour s’en remettre en commission mixte paritaire à la première initiale. Les principaux syndicats d’agriculteurs, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs notamment, sont largement favorables au texte Duplomb et travaillent activement avec la droite politique pour peser dans le débat. La Coordination rurale aussi, même si elle est moins à la manoeuvre en ce moment. Seule la Confédération paysanne, classée à gauche, s’y oppose.

Les questions de souveraineté sont au centre du débat politique. Notre alimentation en est l’un des piliers. A gauche, les programmes sont clairs en la matière, que ce soit chez les écologistes ou chez les insoumis : il faut que la France se dote d’un projet alternatif en matière agricole. Les Français comme les agriculteurs le savent : leur survie passent par la qualité de leur production, écologiquement soutenable, dans un cadre économique qui assure au travail une juste rémunération. Dont acte. Mais là où le bât blesse, c’est que l’organisation de la lutte de gauche dans ce secteur relève davantage du registre des idées que du mouvement social.

Lors des élections syndicales de janvier dernier, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont perdu la majorité des suffrages, mais conserve leur domination avec 46,7% des suffrages recueillis. La Coordination rurale, qui a axé sa campagne sur une dénonciation de la co-gestion avec l’Etat, a obtenu 29,9% des voix. La Confédération paysanne, proche de la gauche, stagne à 20,5%.

Si la gauche veut avoir voix au chapitre agricole, elle a besoin des agriculteurs. Or, aujourd’hui, comme depuis trop longtemps, ce n’est plus vraiment le cas : agronomes et scientifiques sont davantage convoqués que celles et ceux qui travaillent la terre. Voire ils sont mis en opposition.

Le modèle d’agrobusiness, qui découpe les terres arables en grandes exploitations pour une toujours plus forte rentabilité, tend à devenir majoritaire. Selon l’INSEE, les très grandes exploitations valorisent désormais 36 % du territoire agricole et sont en augmentation constante. Dans le même temps, les mobilisations pour dénoncer les difficultés à vivre se multiplient sans que les « plans » gouvernementaux n’apportent de réponse valable et pérenne.

Bien sûr, la mécanisation comme l’introduction des pesticides et des engrais ont permis une amélioration considérable des conditions de travail des agriculteurs. Evidemment aussi, la dépendance aux investissements s’est accru et le recourt aux pesticides peut générer des maladies et aggraver la crise écologique. Rationaliser en offrant un avenir à la filière agricole, en harmonie avec les êtres humains et avec la nature, est donc une nécessité urgente. Le faire avec les agriculteurs, c’est-à-dire les premiers concernés mais aussi les travailleurs du secteur, en est un prérequis.

Pablo Pillaud-Vivien

DROITARD DU JOUR

Contre la dette, Bayrou nous ressort ses vieilles recettes (qui ne marchent pas)

C’est une sorte de marronnier de la droite : François Bayrou (premier ministre pour ceux qui auraient oublié) a annoncé ce matin un plan pluriannuel de redressement des finances publiques. Exit le référendum sur le sujet qu’il avait proposé il y a un mois et qu’Emmanuel Macron avait poliment envoyé balader. Et dans son interview sur BFMTV-RMC, de ressortir les mêmes billevesées que d’habitude : protéger les entreprises, revoir les dépenses publiques et mettre en place une TVA sociale… Vous savez cette taxe profondément inégalitaire puisque tout le monde la paie à égalité sur les produits de consommation, peu importe son niveau de richesse ? Bayrou veut demander « un effort à tous les Français »… sauf que, n’en déplaise au premier ministre, on n’est pas tous égaux dans le travail et dans la vie. Pour certains (c’est-à-dire les plus riches), vas-y François, tu peux y aller et taxer tout ce que tu veux. Mais n’oublie pas que d’autres (les plus pauvres) galèrent déjà sévèrement : mettre tous les Français à égalité devant une TVA réévaluée, c’est donc profondément inégalitaire. Mais ce qu’il y a de plus terrible, c’est que dans le moment, c’est cette vieille droite aux recettes réactionnaires qui occupe tout l’espace politique. On a besoin d’air là, vite la gauche !

P.P.-V.

ON VOUS RECOMMANDE…


Il est des films puissants qui disent mieux la France que beaucoup de discours politiques. Les Misérables de Ladj Ly est de ceux-là : il raconte les mythes et les légendes d’un présent complexe, redonne une ampleur au cinéma de fiction français. Mieux : il nous aide à croire que demain est possible. Un film à voir, revoir et rerevoir sur Arte.

ÇA SE PASSE SUR REGARDS.FR

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27.05.2025 à 11:31

La gauche a-t-elle le luxe de la division ?

Catherine Tricot

La gauche est divisée... Merci, on est au courant. Pourtant elle n'a pas le choix que de s'unir pour gouverner. Assumer ces désaccords, trancher les lignes et définir un projet commun, c'est l'objet d'une primaire sincère.
Texte intégral (682 mots)

par Catherine Tricot

La gauche est divisée… Merci, on est au courant. Pourtant elle n’a pas le choix que de s’unir pour gouverner. Assumer ces désaccords, trancher les lignes et définir un projet commun, c’est l’objet d’une primaire sincère.

L’élection haut la main de Bruno Retailleau nous informe que désormais, le danger est double : LR et RN. Au soir de son élection, le nouveau président des LR déclarait que son ennemi, c’était la gauche et qu’il voulait revenir au clivage gauche/droite après avoir affirmé son accord avec le RN sur l’immigration et la sécurité. Les Etats-Unis nous montrent qu’un président peut venir d’un parti qui s’appelle « républicain » et mettre en cause gravement la République. La gauche ne peut être tranquille et doit préparer une alternative solide au RN et à la droite radicalisée.

Dans ces circonstances, la gauche peut-elle envisager de se passer d’une partie d’elle-même ? Certainement pas. Depuis des années, la gauche au grand complet peine à dépasser les 30% d’électeurs. Elle est très affaiblie dans certains territoires et catégories sociales. Comment imaginer changer la vie sans le monde populaire, seulement avec les habitants des grandes métropoles ? La gauche a besoin d’élargir ses bases, sociales et politiques, sûrement pas de dresser des murs en son sein. 

La gauche est-elle divisée ? Oui. L’est-elle plus qu’en 1936 ou en 1981 ? Pas certain. Les résultats de Jean-Luc Mélenchon en 2017 comme en 2022 montrent que les électeurs de gauche sont largement d’accord pour tirer un trait sur le social-libéralisme et sur la politique de l’offre. Dans le même temps, certaines divisions se sont estompées, comme sur l’Europe, sur l’Otan. Il en reste de nombreuses. Elles relèvent de désaccords sur la société, le changement, la politique. Un exemple : l’égalité est au cœur des valeurs de toute la gauche. Pour les uns, cela donne des ambitions de redistribution ; pour les autres, des raisons de changement structurel. Ces différences n’empêchent pas de lutter ensemble pour des mesures qui font progresser l’égalité. On peut être d’accord sur un programme de législature et conserver des désaccords d’orientation politique. Sinon, les gauches ne formeraient qu’un seul et même parti. Ceux qui pointent l’existence de différences de visions ont raison. Ils se trompent s’ils pensent que cela interdit de s’allier. 

Quel avenir aurait-elle si elle ne surmontait pas ses divisions ? Raphaël Glucksmann a tort de penser qu’avoir un candidat commun à la présidentielle serait une feinte.  Ce serait le cas si les désaccords n’étaient pas assumés et circonscrits. Le 2 juillet, Lucie Castets a invité toute la gauche à discuter. Ces rencontres ne peuvent déboucher sur un programme commun, quand bien même existe le programme du NFP. La proposition d’une primaire ne peut se réduire à choisir un.e candidat.e parmi ceux qui sont d’accord avec « le programme ». Elle doit permettre de trancher entre les priorités et les logiques de fond. Il est indéniable que de choisir pour représenter la gauche Glucksmann ou Ruffin, Mélenchon ou Autain ne découlera pas sur la même proposition politique. Celui ou celle qui sera désigné aura toute légitimité pour arbitrer et travailler à rassembler toute les gauches et les écolos. 

D’ici 2027, il reste suffisamment de temps pour que les candidat.es exposent leur projet, qu’ils soient soumis au vote de nous tous qui avons voté NFP. Un tel processus de choix politique, sincère et rassembleur, est le seul à même de faire face à la menace. 

Catherine Tricot

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