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16.12.2025 à 20:36

Des bottes et des bots

David Dufresne
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L’extrême droite ne se contente plus d’occuper le terrain politique : elle façonne les réseaux, structure les algorithmes et fabrique ses publics. Olivier Tesquet, Marion Jacquet-Vaillant et Nicolas Lebourg analysent les ressorts du techno-fascisme, la production industrielle des followers
et la transformation profonde des sociabilités politiques. Une plongée documentée au cœur des nouvelles droites numériques.

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Texte intégral (2238 mots)

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La subculture du web peut-elle finir par engloutir les plus vieilles démocraties ? Dans son histoire, l’extrême droite a souvent su se saisir de la modernité technologique pour promouvoir son agenda anti-moderne. Ce phénomène va aujourd’hui vite, très vite, accélère. Nous partons vers les zones profondes du web, celles où clignotent les mèmes toxiques, les communautés retranchées et les imaginaires en flammes. Pour cartographier ces territoires instables, nous avons reçu deux explorateurs du numérique contemporain :

Marion Jacquet-Vaillant, maîtresse de conférences à l’université Paris-Assas, chercheuse en sciences politiques, dont les travaux plongent dans les flux d’extrême droite de X et de Telegram. On verra avec elle que selon les plateformes, les identités politiques, les discours, varient.

Olivier Tesquet, journaliste, coauteur d’Apocalypse Nerds avec Nastasia Hadjadji, une enquête sur les artisans du « technofascisme » qui rêvent de restructurer le monde en « États réseaux ».

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La rencontre avec Olivier Tesquet, Marion Jacquet-Vaillant, Nicolas Lebourg

  • L’émission pose d’emblée le cadre analytique de « la fabrique des followers », définie comme « une production du politique », et non un simple effet de mode ou de plateforme, soulignant la transformation structurelle des rapports de pouvoir 
  • Nicolas Lebourg explique que « les transformations de la technologie, les applications… ont transformé les résultats, les offres et les demandes politiques », inscrivant les réseaux sociaux au cœur des recompositions idéologiques contemporaines 
  • Olivier Tesquet insiste sur la prudence conceptuelle autour du terme fascisme : « le techno-fascisme est une catégorie politique extrêmement chargée », tout en justifiant son usage pour décrire des projets politiques concrets issus de la tech américaine 
  • Marion Jacquet-Vaillant retrace son travail de recherche sur Génération identitaire et rappelle que ses enquêtés affirment : « nous, on est tous formés à faire des vidéos, à faire des visuels, à faire les tweets », revendiquant une professionnalisation militante 
  • Elle montre empiriquement comment certains mots d’ordre passent « le mur du son », avec des pics allant jusqu’à « 600, 800, 900 publications par mois », révélant des stratégies coordonnées de diffusion sur Twitter 
  • Nicolas Lebourg décrit l’invisibilisation algorithmique des concurrents politiques et explique que « quelqu’un qui arriverait sur Twitter… ne verrait qu’un seul acteur », conséquence directe de stratégies de hashtags et de cartographie de l’influence 
  • Olivier Tesquet analyse l’imaginaire politique des élites techno-libertariennes, évoquant Peter Thiel et affirmant que « le Mordor, c’est le lieu du progrès technologique infini », révélateur d’un projet de société assumé 
  • Les intervenants soulignent le caractère sécessionniste et ségrégationniste de ces projets, décrits comme « absolument pas désirables pour 99,99 % de la population », mais portés sans souci du consentement majoritaire 
  • Nicolas Lebourg montre comment l’extrême droite construit des écosystèmes médiatiques complets et explique que « le problème à gauche, c’est qu’aujourd’hui nous manquons d’écosystèmes », pointant un déséquilibre stratégique majeur 
  • La conclusion ouvre sur l’action collective et rappelle que « les luttes sont extrêmement créatives » et qu’il est possible de « penser des contre-projets de territoire ».

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15.12.2025 à 09:13

Abattages, Mercosur, FNSEA: la révolte paysanne s’organise avec Thomas Gibert (Confédération paysanne)

David Dufresne
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Abattages massifs, violences policières, libre-échange et colère paysanne : la crise agricole prend une dimension politique majeure.
Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération paysanne, dénonce une gestion sanitaire brutale, guidée par les intérêts commerciaux plus que par la science.
À ses côtés, Sophie Lemaitre alerte sur l’usage du droit comme arme contre les contre-pouvoirs. Une émission qui éclaire les mécanismes d’écrasement démocratique à l’œuvre, des campagnes aux médias.

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Texte intégral (2330 mots)

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Ce matin, on a discuté avec Sophie Lemaître de son enquête «Réduire au silence : comment le droit est perverti pour bâillonner médias et ONG» (Editions Rue de l’échiquier) qui a reçu le prix Renaud Van Ruymbeke, organisé par l’ONG Transparency International France.

A 8h, nous étions en direct depuis le taxi qui l’emmenait à BFM, avec Thomas Gibert, Maraîcher en Haute Vienne et voix de la révolte paysanne ! Dermatose nodulaire, abattages, mobilisations… Le porte-parole de la Confédération paysanne, en première ligne contre la politique sanitaire du gouvernement, est venu détailler les raisons de la colère.

Chaque lundi matin, Au Poste tente de mettre un peu de trouble dans l’ordre médiatique dominant. «France Déter» accueille des invité·e·s, tient des revues de presse particulières, donne le temps des nuages et des luttes, explore le passé, étrille le présent.
C’est en direct, c’est fait maison. Préparez le café!

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12.12.2025 à 07:22

Françoise d’Eaubonne, «sale conne» et pionnière écoterroriste

Nora Bouazzouni
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Françoise d'Eaubonne a posé des bombes, inventé l’écoféminisme et écrit sans relâche.
Longtemps oubliée, elle revient aujourd’hui au cœur des débats politiques.
David Dufresne raconte une enquête familiale devenue traversée historique.
Archives policières, journaux intimes, luttes radicales et joie subversive.
Une vie passée à secouer l’ordre établi, sans jamais renoncer à la liberté.

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Texte intégral (2561 mots)

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Sur Françoise d’Eaubonne, certains, certaines, savent qu’elle est celle qui a pensé et nommé l’éco-féminisme, reliant l’oppression patriarcale des femmes et l’exploitation capitaliste de la Terre. Mais qui sait qu’on lui doit aussi le mot de phallocrate ? Qu’elle a monté un comité saucisson dans le cadre de la lutte pour le droit à l’IVG ? Qu’elle s’était engagée dans la Résistance, puis au PC qu’elle quittait en 1956? Qu’elle a participé à l’occupation de l’Odéon en 1968, au Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire au début des années 70, et qu’elle a même… posé une bombe à Fessenheim ! Sacré nana ! Mais aussi « impossible grand-mère » comme le dit le sous-titre du livre que lui consacre David Dufresne.

A l’animation: Nora Bouazzouni et Mathilde Larrère. Pour parler des luttes des années 1960-80, sociales, féministes, écologiques, LGBT, convergence ou complémentarité des combats ? On a discuté répertoire d’action (violence ou non violence ? comment faire de la lutte une fête ?). On a posé la question des sources pour écrire l’histoire de cette femme (« écrire avec Françoise plutôt que sur Françoise » dit David Dufresne), de ce que peut être une « enquête intime ». Et surtout, on s’est demandé que nous apprend la vie de Françoise d’Eaubonne, ce qu’elle nous lègue pour essayer, aujourd’hui, de continuer le combat et ne pas se laisser abattre.
Mathilde Larrère

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La rencontre avec Dufresne David

  • David Dufresne explique que ce livre n’est ni une autobiographie déguisée ni un simple récit familial, mais le résultat d’un moment précis de sa vie où il s’autorise enfin à regarder en arrière. Il affirme qu’« il fallait basculer dans un âge qui commence à être avancé » pour pouvoir « regarder dans le rétroviseur », tout en précisant qu’il n’a jamais voulu écrire « un livre sur l’héritage » mais bien sur « l’activiste Françoise d’Eaubonne ».
  • La figure de Françoise d’Eaubonne est présentée comme celle d’une rupture radicale avec son milieu d’origine, marqué par le maréchalisme. Dufresne insiste sur ce moment fondateur où, malgré son attachement à sa famille, « elle va rejoindre la résistance » et « briser l’héritage » idéologique de ses parents, décrivant cette décision comme « une rupture idéologique » qu’il juge « absolument admirable ».
  • Le travail sur les archives policières révèle moins la personnalité de Françoise d’Eaubonne que le regard biaisé de l’institution qui la surveille. Dufresne souligne le caractère misogyne et approximatif de ces documents, citant cette note où elle est désignée comme « Françoise Piston-d’Eaubonne, qui se dit écrivain », et rappelant que ces archives sont « très souvent à côté de la plaque » mais précieuses pour comprendre « l’état d’esprit policier ».
  • Les journaux intimes de Françoise d’Eaubonne constituent un matériau central mais parfois éprouvant, notamment lorsqu’ils abordent sa sexualité et sa vie intime. Dufresne reconnaît que « la sexualité de Françoise, de ma grand-mère, c’était pas ce que je cherchais », tout en expliquant qu’il s’est senti autorisé à écrire parce qu’il a compris qu’« elle brûlait d’envie que tout ça soit raconté » et qu’« elle désigne différentes personnes comme biographes ».
  • La violence politique de Françoise d’Eaubonne est replacée dans son contexte historique et pensée comme une réponse à la violence institutionnelle. Dufresne rappelle qu’elle revendique une « contre-violence » et qu’elle sait d’expérience que « le terroriste de l’un est le résistant de l’autre », notamment parce qu’« on a imposé le tout nucléaire sans débat » et que « le vernis démocratique a craqué ».
  • Les sabotages de Fessenheim sont décrits comme un acte politique réfléchi visant à provoquer un débat public, et non comme une recherche de destruction aveugle. Le communiqué qu’elle rédige affirme explicitement : « Nous avons pris toutes les précautions possibles pour que ne soit menacée aucune vie humaine », dans l’espoir « d’arrêter ou retarder le fonctionnement de cette centrale », acte qu’elle qualifiera plus tard de « sommet de ma vie ».
  • La joie apparaît comme un moteur essentiel de l’engagement de Françoise d’Eaubonne, indissociable de sa conception de la liberté. Dufresne insiste sur cette dimension souvent oubliée, rappelant qu’elle chantait, riait, racontait des histoires, et qu’elle résumait son désir posthume en deux phrases : « qu’est-ce qu’on s’est marré avec elle » et « si j’ai pu aider quelques-uns à être un peu plus libre ».
  • L’oubli durable de Françoise d’Eaubonne est expliqué par son refus des institutions et des structures de pouvoir. Dufresne note qu’« elle n’est protégée par aucun parti », qu’« elle n’a pas de diplôme universitaire » et qu’elle a souvent été « trop écolo pour les féministes et trop féministe pour les écolos », un positionnement qui a contribué à son effacement avant son retour récent dans le débat public.

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