30.07.2025 à 18:16
Les abeilles sauvages sont des espèces méconnues, et jouent pourtant un rôle essentiel pour la pollinisation et la préservation des écosystèmes : 35 % de ce que nous mangeons dépend des insectes pollinisateurs. Contrairement aux abeilles mellifères, les abeilles sauvages sont des êtres solitaires. L'Europe en compte aujourd'hui près de 2000 espèces, dont 1000 rien […]
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Les abeilles sauvages sont des espèces méconnues, et jouent pourtant un rôle essentiel pour la pollinisation et la préservation des écosystèmes : 35 % de ce que nous mangeons dépend des insectes pollinisateurs. Contrairement aux abeilles mellifères, les abeilles sauvages sont des êtres solitaires. L'Europe en compte aujourd'hui près de 2000 espèces, dont 1000 rien qu'en France. Leur protection est donc indispensable dans l'Hexagone.
Dans la continuité du Plan national en faveur des insectes pollinisateurs, lancé par l'État en 2021 et animé par l'Office pour les Insectes et leur Environnement (Opie), la Nouvelle-Aquitaine soutient le projet Wild Bees afin d'étudier ces insectes pour mieux les protéger. Avec l'aide des fonds européens, cinq parcs naturels régionaux (PNR) de la région ont décidé de réfléchir à un plan d'action conjoint pour limiter le déclin des populations d'abeilles sauvages, et préserver la pollinisation sur le territoire. Les PNR du Périgord-Limousin, du Marais poitevin, des Landes de Gascogne, du Médoc et de Millevaches travaillent en lien avec Biogeco, un programme de l'Inrae et de l'université de Bordeaux, chargé d'analyser les données recueillies par Wild Bees.
Depuis 2021, les différentes espèces d'abeilles sauvages ont ainsi été recensées afin de recréer leurs habitats et sensibiliser le public à leur importance. Il s'agit du deuxième projet LIFE français consacré aux abeilles sauvages. Doté d'un budget de 6,5 millions d'euros et cofinancé à 60 % par l'Union européenne, Wild Bees prendra fin en mai 2026, avec des résultats très attendus par la communauté scientifique et les acteurs locaux.
LIFE est le programme de financement de l'Union européenne qui soutient les projets liés à l'environnement et au changement climatique. Doté d'une enveloppe de plus de 5,4 milliards d'euros sur la période 2021-2027, il couvre de nombreuses actions : conservation des habitats, protection des sols ou encore amélioration de la qualité de l'eau.
Pourquoi protéger les abeilles sauvages ? En France et dans le reste de l'Europe, l'effondrement des populations d'insectes est l’une des manifestations les plus inquiétantes de la crise de la biodiversité, documentée par de nombreuses études. L'exemple le plus cité est l'analyse de la Krefeld Entomological Society, publiée en 2017 et portant sur une soixantaine de zones protégées d’Allemagne. Le constat est sans appel : le pays a connu un déclin de 76 % de la biomasse d’insectes volants entre 1989 et 2016.
De manière générale, sur la base des données actuellement disponibles, l'Inrae estime que 9 % des espèces d’abeilles sauvages sont menacées en Europe. De nombreux facteurs peuvent expliquer ce déclin : le changement climatique, la destruction des habitats, les espèces invasives, ou encore les pesticides. La majorité des abeilles sauvages nichent au sol, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux produits phytosanitaires.
Or la grande diversité des espèces d'abeilles a permis l’apparition d'une spécialisation alimentaire, explique le PNR du Médoc, l'un des bénéficiaires du projet. Certaines espèces ne récoltent le pollen que sur un seul genre de plante, tandis que d'autres, comme le bourdon des champs, butinent plusieurs familles végétales. Une diversité nécessaire au bon équilibre des écosystèmes.
Pour protéger les abeilles, Wild Bees ouvre le dialogue autour de la biodiversité pollinisatrice. Comment ? D'abord en améliorant les connaissances sur les espèces d'abeilles sauvages. Depuis 2021, une enquête est menée dans les cinq parc naturels régionaux de la région pour évaluer quels milieux naturels et quels types de fleurs leur sont favorables.
En parallèle, plusieurs initiatives sont nées pour sensibiliser les citoyens, les professionnels (apiculteurs, viticulteurs…) et les élus locaux. Des ateliers sont menés dans les écoles, tandis que les professionnels peuvent bénéficier de formations afin de mieux prendre en compte les abeilles sauvages dans leurs pratiques. Des temps forts sont organisés chaque année avec les "rendez-vous de la biodiversité", dans l'un des cinq parcs naturels liés au projet. En 2024, le Marais poitevin a accueilli le public sur le thème de la biodiversité au jardin.
La clé de voûte du projet est la construction de jardins communaux, en concertation avec les habitants. Les communes retenues peuvent ainsi bénéficier de l'aide du PNR pour créer un espace communal accueillant pour les habitants comme pour les espèces pollinisatrices, peuplé d'espèces végétales locales. Le programme LIFE participe au financement de ces parcs à hauteur de 80 % des dépenses, dans la limite de 5 000 euros, les 20 % restants étant à la charge de la commune.
Par ailleurs, le projet vise à créer du lien entre les différents parcs naturels de la région. Des travaux de génie écologique sont prévus sur des sites Natura 2000 et dans les réserves naturelles, mais aussi entre ces sites, pour restaurer et connecter les habitats favorables aux abeilles sauvages. Wild Bees s'invite jusque dans les jardins : l'Office français de la biodiversité, partenaire du projet, a publié un guide de bonnes pratiques à destination des particuliers, visant à créer de véritables havres de paix pour les pollinisateurs.
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30.07.2025 à 14:49
Quand l'Atlantique sépare. Acteurs majeurs des relations internationales, l’Union européenne et les États-Unis présentent des écarts sensibles en matière économique, sociale ou encore militaire. Radiographie en quelques chiffres clés. Avec une population de 450,4 millions d’habitants, l’UE dépasse largement les États-Unis (347 millions estimés pour l'année 2025). Pourtant, ces derniers dominent économiquement, avec un PIB […]
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Quand l'Atlantique sépare. Acteurs majeurs des relations internationales, l’Union européenne et les États-Unis présentent des écarts sensibles en matière économique, sociale ou encore militaire. Radiographie en quelques chiffres clés.
Avec une population de 450,4 millions d’habitants, l’UE dépasse largement les États-Unis (347 millions estimés pour l'année 2025). Pourtant, ces derniers dominent économiquement, avec un PIB de 29 168 milliards de dollars (25 291 milliards d'euros), supérieur de plus de 40 % à celui de l'UE en 2024 (17 900 milliards d'euros). Le revenu par habitant reflète nettement cet écart : il est de 74 405 euros aux États-Unis, contre "seulement" 39 680 euros pour les Européens.
Sur le marché du travail aussi les différences sont marquées. Le chômage est plus faible outre-Atlantique (4,2 % contre 5,9 % dans l’UE), mais l’Europe maîtrise mieux l’inflation (2,4 % contre 2,9 %). Dans le domaine militaire, les Américains consacrent 3,4 % de leur PIB à la défense, soit près du double des 2,02 % européens, confirmant leur rôle de puissance stratégique dominante.
Les choix environnementaux et sociaux distinguent également les deux géants. Le total des émissions de CO₂ de l'UE est estimé à 3 milliards de tonnes en 2023, bien loin des 6,018 milliards de tonnes américaines. Par ailleurs, malgré des dépenses de santé moins élevées (11 % du PIB dans l'UE contre 18,2 % outre-Atlantique), l’espérance de vie est plus longue en Europe (81,5 ans contre 78,4 ans dans le pays de Donald Trump).
Nous avons conscience que les indicateurs présentés dans cette infographie comparative ne sont pas toujours parfaitement homogènes. Par exemple, les systèmes de santé et par extension, les dépenses afférentes, ne sont pas régis par les mêmes règles en Europe et aux États-Unis. Ces différences méthodologiques, bien que notables, permettent néanmoins d’offrir un aperçu des écarts et des spécificités de ces deux géants économiques et politiques, sans altérer l’objectif principal de ce dossier.
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30.07.2025 à 11:57
Au lendemain d'une conférence ministérielle à l’ONU pour une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, les ministres des Affaires étrangères de quinze pays, dont la France, le Canada et l’Australie, ont lancé un appel invitant les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un État palestinien. "À New York avec 14 autres […]
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Au lendemain d'une conférence ministérielle à l’ONU pour une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, les ministres des Affaires étrangères de quinze pays, dont la France, le Canada et l’Australie, ont lancé un appel invitant les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un État palestinien.
"À New York avec 14 autres pays, la France lance un appel collectif : nous exprimons notre volonté de reconnaître l’État de Palestine et invitons ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous rejoindre", a écrit ce mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X.
Cet appel a été lancé publiquement à l'issue d'une conférence ministérielle les 28 et 29 juillet, à New York, à l’initiative de la France et de l'Arabie saoudite. Les deux pays plaident pour le maintien d'une solution à deux États. Dans leur déclaration commune, les dirigeants expriment leur détermination à œuvrer pour la reconstruction de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exclusion de celui-ci du gouvernement palestinien.
L'appel a été signé par la France et deux autres pays du G20, le Canada et l'Australie. Les autres pays engagés sont Andorre, la Finlande, l'Islande, l'Irlande, le Luxembourg, Malte, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Portugal, Saint-Marin, la Slovénie et l'Espagne.
Parmi les signataires figurent neuf Etats membres de l'Union européenne. Parmi eux, cinq reconnaissent déjà la Palestine, tandis que quatre autres (Finlande, France, Luxembourg et Portugal) devraient reconnaître le pays en septembre.
A New York avec 14 autres pays, la France lance un appel collectif : nous exprimons notre volonté de reconnaître l'Etat de Palestine et invitons ceux qui ne l’ont pas encore fait à nous rejoindre. pic.twitter.com/faCYTYwmES
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) July 30, 2025
La veille de cette déclaration, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni était prêt à reconnaître la Palestine en septembre, sauf si Israël respecte certains engagements. Cette reconnaissance aura lieu "à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza, ne conclue un cessez-le-feu, ne s’engage à ne pas annexer la Cisjordanie et n’accepte un processus de paix à long terme visant à une solution à deux États", a-t-il précisé.
Pour le moment, Londres ne s'est pas joint à l'appel lancé par les quinze ministres des Affaires étrangères. Le Royaume-Uni pourrait être le second pays du G7, après la France, à reconnaître un État palestinien. Le 24 juillet, Emmanuel Macron avait annoncé que la France reconnaîtrait officiellement un État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
Alors qu'Israël a annoncé une pause humanitaire quotidienne dans les combats à Gaza et a respecté certains de ses engagements dans le cadre de l'accord commun sur l'aide humanitaire, "la situation reste grave", alerte la Commission européenne.
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