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16.09.2025 à 18:35

Les coalitions, une pratique courante dans l'Union européenne

Boran Tobelem
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La France se trouve aujourd'hui dans une situation peu coutumière. Depuis les législatives de 2022, aucun camp politique ne possède de majorité absolue à la chambre basse. Et la fragmentation de l'hémicycle s'est largement accrue après le nouveau scrutin de 2024, rendant à la fois plus nécessaire et plus complexe la formation d’une coalition gouvernementale […]

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Texte intégral (2275 mots)
Friedrich Merz - Olaf Scholz
En Allemagne, le gouvernement de coalition du conservateur Friedrich Merz (à droite) associe également les sociaux-démocrates de l'ancien chancelier Olaf Scholz (à gauche) - Crédits : Deutscher Bundestag

La France se trouve aujourd'hui dans une situation peu coutumière. Depuis les législatives de 2022, aucun camp politique ne possède de majorité absolue à la chambre basse. Et la fragmentation de l'hémicycle s'est largement accrue après le nouveau scrutin de 2024, rendant à la fois plus nécessaire et plus complexe la formation d’une coalition gouvernementale en mesure de rassembler un soutien parlementaire suffisant.

Arrivé en tête le 7 juillet 2024, le Nouveau Front populaire (NFP), l'alliance électorale de partis de gauche, compte pour environ un tiers des députés à l'Assemblée nationale (190 sur 577). L'ancienne majorité présidentielle (Renaissance, MoDem et Horizons) rassemble quant à elle 161 élus, contre 138 pour le Rassemblement national (RN) et ses alliés de l'Union des droites pour la République (UDR).

Si la France a connu plusieurs gouvernements de coalition sous la Ve République, ceux-ci se sont généralement constitués entre partis proches idéologiquement, limitant ainsi les divisions politiques majeures au sein de la majorité. Parmi les principales coalitions figurent les gouvernements socialistes de Pierre Mauroy dans les années 1980, la Gauche plurielle sous Lionel Jospin (1997-2002), ainsi que plusieurs majorités rassemblant la droite modérée sous Jacques Chirac et les alliances contemporaines sous la présidence d'Emmanuel Macron.

En revanche, notre pays n’a pas l’habitude de voir des partis adverses s’unir pour former une coalition gouvernementale. Une tradition politique plus courante dans le reste de l'Union européenne, où des partis issus de divers bords politiques, parfois très éloignés, peuvent s'entendre sur un programme commun au préalable. Ce qui ne les empêche pas pour autant de subir des tensions internes, des blocages institutionnels, voire des dissolutions anticipées ou des élections répétées.

Des Européens habitués des coalitions

En France, le scrutin majoritaire à deux tours est censé favoriser l'émergence d'un bloc pouvant gouverner seul, avec le soutien d'une majorité absolue de députés à l'Assemblée nationale. Mais dans la majeure partie des autres États membres de l'Union européenne, les élections législatives ont lieu au scrutin proportionnel à un tour, quelques-uns ayant opté pour des systèmes mixtes. Les partis vainqueurs y sont donc souvent confrontés à une absence de majorité absolue au Parlement.

D'où la nécessité de former des coalitions : dans la quasi-totalité des États de l'UE, c'est aujourd'hui la règle. Seuls la Grèce et Malte, actuellement dirigées par un seul parti, font exception. Dans les autres pays de l'UE, des forces politiques plus ou moins divergentes sont parvenues à s'entendre pour assumer le pouvoir. En voici quelques exemples.

Les coalitions de partis proches, une exception en Europe

Dans quelques pays européens, les coalitions gouvernementales regroupent des partis partageant des affinités idéologiques fortes, ce qui facilite la prise de décisions et la cohésion au sein de l’exécutif. Ces coalitions homogènes, qui caractérisent par exemple les gouvernements espagnol ou italien, sont cependant devenues aujourd'hui des exceptions.

En Espagne, le gouvernement actuel est une coalition de centre gauche dirigée par le socialiste Pedro Sánchez, formée après les élections anticipées de juillet 2023. Il associe le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le Parti des socialistes de Catalogne (PSC) et l’alliance Sumar, qui regroupe plusieurs partis de gauche et écologistes. Minoritaire au Parlement, il bénéficie du soutien sans participation de partis nationalistes et indépendantistes catalans et basques, ce qui complique cependant la stabilité et la mise en œuvre des réformes.

En Italie, l'exécutif en fonction depuis 2022 regroupe les partis de droite et d'extrême droite Frères d’Italie (FdI), la Ligue (Lega) et Forza Italia (FI). Dirigée par la présidente du Conseil Giorgia Meloni, la coalition détient une majorité absolue au Parlement, avec environ 59 % des sièges à la Chambre des députés. Malgré leurs positions proches sur les sujets sociétaux ou la souveraineté nationale, les partis connaissent des différends sur la question de la guerre en Ukraine et même la gestion des migrations.

Les coalitions hétérogènes en expansion

Pour différentes raisons liées à la fragmentation politique, à la diversification des opinions et au rejet croissant des partis traditionnels, la plupart des pays de l'Union européenne sont actuellement gouvernés par des majorités plus larges, qui associent des partis aux positions parfois éloignées. Cela se traduit par des coalitions hétérogènes, qui nécessitent des compromis importants pour assurer la stabilité gouvernementale et une gouvernance efficace.

En Allemagne par exemple, ce type de coalition est la norme depuis plusieurs décennies. En place depuis mai 2025, le gouvernement du conservateur Friedrich Merz est une grande coalition ("groko") entre l'Union chrétienne-démocrate (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD). Majoritaire, elle réunit des partis de droite modérée et de centre gauche qui, bien que proches sur certains sujets clés comme la stabilité économique et la défense de l'Europe, conservent des divergences. La précédente "groko" avait été dirigée par Angela Merkel (CDU) de 2018 à 2021 : le social-démocrate Olaf Scholz y avait assumé les fonctions de vice-chancelier et ministre des Finances.

En Pologne, Donald Tusk et son parti de centre droit, la Plateforme civique (PO, affiliée au PPE), sont parvenus à déloger la droite ultraconservatrice du pouvoir en octobre 2023. Le parti Droit et justice (PiS, lié aux CRE) dirigeait en effet l'exécutif polonais depuis 2015. Pour gagner, Donald Tusk, ancien président du Conseil européen (2014-2019), a dû s'unir avec plusieurs partis allant du centre droit à la gauche, avec lesquels il gouverne aujourd'hui.

En Belgique, le nationaliste flamand Bart De Wever (N-VA) dirige depuis février 2025 une coalition gouvernementale dite "Arizona", composée des socialistes flamands de Vooruit, des chrétiens-démocrates flamands (CD&V), ainsi que les libéraux francophones des Engagés et du Mouvement réformateur (MR). L’accord de coalition prévoit notamment une augmentation du revenu minimum garanti, une réduction des cotisations sociales, un maintien du gel des salaires jusqu’en 2027 ainsi qu'un renforcement des dépenses militaires à 2 % du PIB d’ici 2029.

En cas de minorité parlementaire, les gouvernements doivent généralement obtenir le soutien supplémentaire de partis non membres de l'exécutif mais qui s'engagent, sous certaines conditions (réformes, autres postes clés…), à ne pas faire tomber le gouvernement. C'est par exemple le cas de la Suède, où l'exécutif formé en octobre 2022 est composé du Parti modéré, des Chrétiens-démocrates et des Libéraux, avec le soutien sans participation des Démocrates de Suède, principal parti d’extrême droite. Dirigée par le Premier ministre conservateur Ulf Kristersson, la coalition dispose ainsi d’une majorité étroite au Riksdag, le Parlement suédois, ce qui n'est pas sans susciter des débats et des tensions internes sur plusieurs sujets sociaux et politiques.

Mentionnons enfin les Pays-Bas, où le gouvernement démissionnaire est dirigé par l'ancien chef des services secrets Dick Schoof, sans affiliation partisane. Le haut-fonctionnaire y a dirigé, de juillet 2024 à juin 2025, une coalition allant du centre droit à l'extrême droite. Composée du Parti pour la liberté (PVV, extrême droite), du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, centre droit), du Nouveau Contrat social (NSC, centre droit) et du Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, droite), elle a éclaté le 3 juin 2025 avec le départ du PVV, en raison de désaccords sur la politique migratoire. Des élections anticipées sont prévues pour octobre.

Au Parlement européen aussi, une fragmentation en hausse

Élus au scrutin proportionnel à un tour, les députés européens doivent d'abord s'entendre pour approuver la Commission européenne et son programme tous les cinq ans, en début de mandat. Ils sont ensuite obligés de nouer des compromis, au cas par cas, entre différentes forces politiques pour adopter les législations européennes.

Au Parlement européen, aucun groupe parlementaire n'a jamais obtenu la majorité absolue des sièges à lui seul. Jusqu'en 2019, les conservateurs (PPE) et les sociaux-démocrates (S&D) l'atteignaient conjointement, sans aucun autre groupe, et n'avaient souvent besoin de négocier qu'entre eux pour adopter des textes. Mais depuis les élections européennes de 2019 et davantage encore après celles de 2024, l'hémicycle s'est fragmenté. Les législations nécessitent désormais l'approbation d'au moins trois groupes (le plus souvent les conservateurs du PPE, les sociaux-démocrates de S&D et les libéraux de Renew).

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16.09.2025 à 18:08

La politique européenne de la recherche et de l'innovation

Florian Chaaban
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La politique européenne de recherche et de développement technologique (RDT) occupe aujourd'hui une place importante au sein de l'Union. Son champ d’action, élargi dans les années 1980 avec la création d’un programme-cadre pour la recherche, se poursuit aujourd’hui à travers Horizon Europe, le programme de l'Union pour la recherche et l'innovation couvrant la période 2021-2027. […]

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Texte intégral (2955 mots)
L'UE représente aujourd'hui environ 20 % des investissements mondiaux en recherche et innovation - Crédits : DMP / iStock
L'UE représente aujourd'hui environ 20 % des investissements mondiaux en recherche et innovation - Crédits : DMP / iStock

La politique européenne de recherche et de développement technologique (RDT) occupe aujourd'hui une place importante au sein de l'Union. Son champ d’action, élargi dans les années 1980 avec la création d’un programme-cadre pour la recherche, se poursuit aujourd’hui à travers Horizon Europe, le programme de l'Union pour la recherche et l'innovation couvrant la période 2021-2027. D'autres instruments de financement le complètent, comme Euratom, le Fonds pour l'innovation ou le programme spatial européen.

Les objectifs sont clairement définis : renforcement scientifique, promotion de l'excellence, coopération internationale et diffusion des connaissances. L'article 179 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) dispose que "l’Union a pour objectif de renforcer ses bases scientifiques et technologiques, par la réalisation d’un espace européen de la recherche dans lequel les chercheurs, les connaissances scientifiques et les technologies circulent librement".

L'Espace européen de la recherche comme cadre de coordination

Créé en 2000 par le Conseil européen de Lisbonne, l’Espace européen de la recherche (EER) a vu ses priorités réajustées en 2020 afin de renforcer la coordination et de rendre ses objectifs plus concrets pour les chercheurs et les innovateurs. Selon les termes du Conseil de l'Union européenne, le nouvel EER "renforce la coordination dans l'UE, que ce soit avec les États membres et le secteur privé comme avec les partenaires internationaux, ce qui donne à l'Europe un avantage concurrentiel au profit tant des entreprises que des citoyens".

L’un des éléments centraux du nouvel EER est le "pacte pour la recherche et l’innovation en Europe". Dans ce cadre, les États membres de l’UE s’engagent à partager un ensemble de valeurs et de principes communs, à définir des priorités d’action collectives, à accroître leurs investissements et à entreprendre les réformes nécessaires. Ils visent également à mettre en place un dispositif de coordination et de suivi des politiques de recherche et d’innovation à la fois plus simple et plus efficace.

Approuvé par le Conseil en mai 2025, le programme stratégique 2025-2027 de l'EER vise à "renforcer le paysage européen de la recherche et de l'innovation". Il s’appuie sur un ensemble de politiques structurelles, qui portent notamment sur la science ouverte, l’égalité entre les femmes et les hommes, la pérennité des carrières scientifiques, le développement des infrastructures de recherche, la coopération internationale et la valorisation des connaissances.

À côté de ces orientations de long terme, des actions ciblées doivent produire des résultats concrets d’ici trois ans, par exemple en développant l’intelligence artificielle pour la recherche ou encore en renforçant la sécurité de la recherche. Les États membres peuvent y participer de manière volontaire et flexible.

Sur le plan financier, la Commission estime que l’innovation a contribué à près des deux tiers de la croissance économique européenne au cours des dernières décennies. L'UE représente également environ 20 % des investissements mondiaux en recherche et innovation. Mais cette part est sous pression face à la montée en puissance de la Chine et des États-Unis, ce qui conduit à un renforcement des efforts d’investissement. Le nouvel EER réaffirme l’objectif, fixé dès 2000 dans la stratégie de Lisbonne, d’atteindre 3 % du PIB consacré à la recherche et au développement. En 2018, cet investissement représentait environ 2,2 % dans l’Union, avec de fortes disparités entre États membres.

Les instruments de la politique européenne de recherche

Depuis 1983, l’Union européenne met en œuvre sa politique en matière de recherche et développement technologique à travers les programmes-cadres (PCRDT), qui assurent un financement continu et structuré.
Elle s’appuie également sur plusieurs organes spécialisés :

  • le Conseil européen de la recherche (ERC), créé en 2007, qui soutient la recherche exploratoire dans tous les domaines scientifiques et technologiques ;
  • l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), fondé en 2008 pour renforcer la capacité d’innovation à l’échelle du continent  ;
  • la coopération européenne en science et technologie (COST), qui favorise la mise en réseau des chercheurs européens et internationaux.

Horizon Europe, phare de la recherche européenne

"Horizon Europe" est le programme-cadre de l'UE pour la recherche et l'innovation pour la période 2021-2027. Le programme disposait initialement d'un budget de 95,5 milliard d'euros, ramené lors de la révision à mi-parcours du cadre financier pluriannuel 2021-2027 à 93,4 milliards d'euros à compter de 2025.

La structure du programme repose sur quatre grands piliers. Le premier est l’excellence scientifique. Vient ensuite l’attention portée aux problématiques mondiales et à la compétitivité industrielle européenne, grâce à la mise en œuvre de missions de recherche menées à l’échelle de l’Union européenne afin d’apporter des réponses à des enjeux spécifiques. Le troisième pilier, intitulé "Europe innovante", vise à faire du continent un véritable précurseur en matière d’innovation et à favoriser une meilleure intégration entre les entreprises, la recherche, l’enseignement supérieur et l’entrepreneuriat. Enfin, le quatrième pilier concerne l’élargissement de la participation et le renforcement de l’espace européen de la recherche.

Les grands domaines de la recherche européenne

La politique de recherche et d’innovation de l'Union ne se limite pas aux sciences fondamentales : elle irrigue de nombreux secteurs stratégiques.

La santé constitue un axe prioritaire, avec le soutien à la recherche biomédicale, au développement de nouveaux vaccins, de traitements innovants et de solutions de médecine personnalisée. L’énergie et le climat sont un autre pilier, avec des programmes portés par Euratom pour la sûreté nucléaire civile, mais aussi avec d’importants investissements dans les énergies renouvelables, l’hydrogène propre ou l’efficacité énergétique. Enfin, le spatial bénéficie d’un appui particulier, l’Union travaillant de concert avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour des projets phares tels que Galileo (navigation par satellite) et Copernicus (observation de la Terre).

En mars 2024, un second plan stratégique a été adopté pour la période 2025-2027. Il fixe trois priorités essentielles : la transition écologique, la transition numérique et la construction d’une Europe plus résiliente, compétitive, inclusive et démocratique.

D'après la Commission européenne, le programme Horizon Europe a financé plus de 15 000 projets à mi-parcours (avril 2025), pour un budget cumulé de plus de 43 milliards d'euros. Ces initiatives ont mené à des réalisations concrètes telles que des bus électriques à pile à combustible pour les villes européennes ; de nouveaux antibiotiques ou encore des technologies d'intelligence artificielle (IA) accessibles à la communauté scientifique.

Faire de l'UE une terre d'accueil et d'excellence pour les chercheurs

Au-delà des stratégies, ce sont bien les chercheurs européens qui donnent vie à la politique de recherche et d’innovation de l’Union. Entre 2013 et 2023, le nombre de chercheurs en équivalent temps plein (ETP) est passé de 1,48 à 2,15 millions, soit une hausse significative de 45,4 % selon Eurostat. Une croissance portée en grande partie par le secteur privé, qui emploie 56,6 % des chercheurs, suivi de l’enseignement supérieur (31,8 %) et du secteur public (10,2 %).

Pour entretenir cette puissance critique en matière de recherche et d'innovation, il convient aussi d'attirer de nouveaux talents, tout en ne laissant pas partir ceux qui alimentent le vivier existant. C'est pourquoi l'UE et la France ont lancé le 5 mai 2025 l'initiative "Choose Europe for science" (choisir l'Europe pour la science). Ce projet pilote entend positionner l'Europe comme une destination de choix pour les chercheurs en leur offrant d'excellentes conditions de travail et de solides perspectives de carrière. Dans le viseur et en première ligne, les chercheurs américains dont les travaux sont menacés par les politiques de l’administration Trump. Une enveloppe de 500 millions d'euros pour la période 2025-2027 a été débloquée en ce sens. La France, elle, s'est engagée à mobiliser 100 millions d'euros supplémentaires via le programme France 2030.

Arguant que la science est "la clé de [l']avenir ici en Europe", la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que l'UE allait "aider les institutions publiques et privées à mieux se rapprocher des travailleurs et des chercheurs hautement qualifiés", mais aussi "'accélérer et simplifier l’entrée des chercheurs de haut niveau'" sur le sol européen. La cheffe de l'exécutif européen a par ailleurs clamé sa volonté "dinscrire la liberté de la recherche scientifique dans le droit au moyen d’un nouvel acte législatif sur l’Espace européen de la recherche".

En 2025, la Commission européenne a en outre prévu de consacrer plus de 1,25 milliard d’euros aux appels à projets dans le cadre des actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA). Ce programme finance la mobilité internationale, la formation et le développement de carrière des chercheurs à travers des projets de recherche collaboratifs ou individuels en Europe et au-delà depuis bientôt 30 ans. Concrètement, les actions Marie Skłodowska-Curie soutiennent les chercheurs à chaque étape de leur parcours, en finançant la formation doctorale, les mobilités postdoctorales et la circulation des savoirs entre l’Europe et le reste du monde.

Enfin, une autre mission essentielle de l'UE est de rendre la recherche plus proche des citoyens. Cela passe notamment par des initiatives comme la nuit européenne des chercheurs, des actions dans les écoles ou des programmes de communication scientifique.

La politique européenne de recherche et d’innovation vise à renforcer la compétitivité scientifique et économique de l’Europe tout en soutenant les transitions écologique et numérique. Elle s’appuie sur une approche intégrée visant à développer des solutions durables et inclusives, contribuant ainsi à l’autonomie stratégique et au modèle de développement européen. Un cadre qui guide les financements européens pour orienter la recherche vers des impacts concrets sur la société et l’économie européenne.

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16.09.2025 à 17:47

Quelles relations l'Union européenne entretient-elle avec Israël et la Palestine ?

Boran Tobelem
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L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est depuis longtemps engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position qui […]

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Texte intégral (4409 mots)
Les présidentes de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à gauche) et du Parlement européen Roberta Metsola (au centre) au kibboutz Kfar Aza, victime de massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 - Crédits : Bea Bar Kallos / Commission européenne

L'Union européenne entretient de fortes relations avec Israël, dont elle est notamment le premier partenaire commercial, comme avec la Palestine, dont elle est le premier donateur mondial d'aides au développement. Dans cette région du Proche-Orient, l'UE s'est depuis longtemps engagée en faveur du processus de paix, prônant une solution à deux États. Une position qui se veut impartiale, mais souvent difficile à tenir face à la fréquente radicalité des parties prenantes du conflit israélo-palestinien.

Israël, un proche partenaire de l'UE

La base légale des relations entre l'UE et Israël repose sur un accord d'association, signé en 1995 puis entré en vigueur en juin 2000. Ce type d'accord vise le développement de liens principalement commerciaux, mais aussi politiques, culturels et sécuritaires.

Cet accord permet des échanges dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole. Les liens économiques entre les deux parties sont importants, l'UE étant le premier partenaire commercial d'Israël. En 2024, 28,8 % des exportations israéliennes étaient dirigées vers les Vingt-Sept, tandis que 34,2 % des importations du pays provenaient de l'Union, selon la Commission européenne. L'exécutif européen précise que le total des échanges de marchandises entre l'UE et l'État hébreu s'est élevé à 42,6 milliards d'euros l'an passé.

Mais si les échanges commerciaux sont intenses et structurés de longue date, l’escalade du conflit à Gaza - conséquence prolongée des attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023 - est venue reconfigurer les relations politiques et diplomatiques entre les deux parties. De nombreuses victimes continuent d’être déplorées de part et d’autre, tandis que tous les otages n’ont pas encore été libérés. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 restent retenues dans l'enclave, selon un décompte de l'AFP réalisé le 5 août 2025. Parmi elles, 27 sont présumées mortes par les autorités israéliennes.

Dans le même temps, la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne est toujours "catastrophique" selon des ONG. Face à ce constat, l'UE a décidé de réagir. À l'occasion du Conseil des Affaires étrangères du 20 mai, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, Kaja Kallas, a annoncé un réexamen de l'accord d'association entre l'UE et Israël. En tout, 17 pays se sont prononcés en faveur de cette révision. L’État hébreu a aussitôt répondu par la voix de son porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, jugeant que les annonces de la cheffe de la diplomatie européenne reflétaient "une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté".

Dans le viseur des Vingt-Sept : l'article 2 de l'accord, fondé sur le respect des droits de l'Homme. Celui-ci dispose que les relations entre les deux parties "sont fondées sur le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques, qui guident leur politique intérieure et internationale et constituent un élément essentiel du [texte]". La possibilité de réviser cet accord est soutenue depuis longtemps par l'Espagne et l'Irlande.

Le 23 juin 2025, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont réaffirmé leur préoccupation face à la situation humanitaire dramatique à Gaza, aux violations du droit international et à l’expansion des colonies en Cisjordanie. Malgré un audit du représentant spécial de l’UE pointant ces manquements, ils ont adopté une position prudente, appelant Israël à des efforts concrets sans sanction immédiate. "Notre intention n'est pas de les punir", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'UE, se disant prête à explorer d'autres options si la situation ne s'améliore pas.

Le 10 juillet, un accord a été conclu avec Israël pour autoriser l’entrée quotidienne d’environ 160 camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, via huit points d’accès. Ce volume reste inférieur à celui d’avant l’attaque du Hamas d’octobre 2023. Israël s’est aussi engagé à entamer la réparation de certaines infrastructures essentielles. Ce geste, salué par l’UE, reste toutefois très insuffisant face à l’aggravation de la crise. Le 22 août, l’ONU a déclaré un état de famine à Gaza, une première au Moyen-Orient.

Face à une situation devenue "inacceptable", la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a haussé le ton lors de son discours sur l'état de l'Union, le 10 septembre. Très attendue sur le sujet, l'Allemande a annoncé son intention de mettre fin au soutien bilatéral accordé à Israël, de proposer des sanctions contre certains ministres extrémistes ainsi que des colons violents, et d’envisager une suspension partielle de l’accord d’association sur ses volets commerciaux. Les mesures en réflexion ne devraient toutefois pas "avoir d'impact sur la collaboration avec la société civile israélienne ou le mémorial de l'Holocauste Yad Vashem", a prévenu la responsable de l'exécutif européen. Elle a également insisté sur l’urgence de la libération des otages détenus depuis maintenant plus de 700 jours.

Le lendemain, le Parlement européen a plaidé "en faveur de l’aide à Gaza, de la libération des otages et de la justice", dans une résolution adoptée par 305 voix pour (151 contre et 122 abstentions). L'institution y demande "instamment à toutes les institutions de l’Union et à tous les États membres de prendre des mesures diplomatiques pour s’engager en faveur d’une solution fondée sur la coexistence de deux États, en vue de progresser avant l’Assemblée générale des Nations unies [le 22] septembre".

Dans les faits, Israël est par ailleurs intégré à la politique de voisinage de l'UE, visant de bonnes relations politiques et économiques avec les pays voisins. Le pays participe au partenariat Euromed, destiné au pourtour méditerranéen, et fait partie du programme Erasmus+, permettant des mobilités entre jeunes Européens et Israéliens. Avec les Vingt-Sept, la Palestine et 14 autres pays, l’État hébreu est aussi membre de l’Union pour la Méditerranée (UpM), qui renforce Euromed.

La coopération entre l'UE et Israël concerne aussi le domaine scientifique. Le pays participe à Horizon Europe, programme de l'UE pour l'innovation et la recherche, doté de plus de 95 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Une situation qui pourrait évoluer en raison de la crise humanitaire à Gaza. Le 28 juillet, la Commission européenne a proposé de suspendre partiellement la participation d’Israël au programme. La suspension, toujours bloquée, viserait uniquement "les entités israéliennes impliquées dans l’Accélérateur du Conseil européen de l’innovation (CEI)", un programme destiné aux start-ups et PME développant des technologies de pointe à usages civil et militaire, comme la cybersécurité, les drones ou l’intelligence artificielle. Ce dernier bénéficie d'une enveloppe de 10,1 milliards d'euros.

Israël prend aussi part à Galileo, équivalent européen du GPS. Enfin, après l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, l’UE s’est rapprochée de l’État hébreu pour accroître ses importations de gaz et réduire sa dépendance à la Russie.

L'UE, premier donateur d'aide au développement de la Palestine

Dès 1975, l’UE a établi des relations avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dans le cadre du dialogue euro-arabe, initié au début des années 1970 par la France, et qui vise à renforcer la coopération entre l’Europe et les États arabes.

Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine - qui a obtenu le statut de pays observateur à l'ONU en 2012 - diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. 11 pays parmi les 27 reconnaissent aujourd'hui la Palestine en tant qu’État souverain.

Après deux jours passés en Égypte et un déplacement près de la frontière de Gaza auprès de blessés palestiniens, Emmanuel Macron a franchi un pas important le 9 avril en annonçant que la France pourrait reconnaître l’État de Palestine au mois de juin 2025. Ce mois devait coïncider avec la co-organisation, par la France et l’Arabie Saoudite, d’une conférence internationale sur la Palestine au siège des Nations Unies à New York. Mais cette conférence n’a finalement pas eu lieu, principalement en raison du déclenchement du conflit entre l’Iran et Israël et de la persistance des tensions dans la région, ce qui a freiné la dynamique diplomatique à l’ONU.

Malgré cela, la France a maintenu son engagement. Le 25 juin, un débat s’est tenu à l’Assemblée nationale sur la situation au Proche-Orient, illustrant la volonté française de rester un acteur clé dans la recherche d’une solution négociée. En parallèle, de nombreux rassemblements en soutien au peuple palestinien ont été organisés dans plusieurs pays européens comme la Belgique, les Pays-Bas ou l’Espagne, témoignant d’une mobilisation citoyenne forte et d’une évolution des positionnements nationaux au sein de l’Union européenne. Un mois plus tard, le 24 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies, fin septembre, à New York.

La France n'est pas un cas isolé. D'autres pays de l'UE devraient eux aussi reconnaître l'État palestinien. Le 30 juillet, quinze pays occidentaux ont lancé "l'appel de New York" pour une solution à deux États entre Israël et la Palestine. Outre la France, huit d'entre eux se sont dits prêts à reconnaître l'État palestinien, dont le Portugal, la Finlande et le Luxembourg.

Une étape supplémentaire a été franchie le 12 septembre : l’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une solide majorité une "déclaration de New York", une feuille de route censée préparer le terrain à la création d’un État palestinien. En dépit de l’opposition frontale d’Israël et des États-Unis, le texte a été soutenu par 142 des 193 États membres (10 voix contre et 12 abstentions parmi les pays participants au vote). "Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons", a assuré le chef d’État français après le vote. La déclaration reprend les principaux éléments du texte adopté en juillet et va même plus loin en insistant sur le désarmement du Hamas, et son isolement, alors qu’Israël ne cesse de clamer que la reconnaissance annoncée de la Palestine serait "une récompense" pour le mouvement islamiste.

Au-delà du volet politique et du processus de reconnaissance initié par certains États membres, l'Union européenne est aujourd'hui le premier fournisseur d'aide au développement de la Palestine. Pour la période 2021-2024, 1,117 milliard d'euros ont été prévus par l'UE à destination des Palestiniens. Ces fonds ont permis à l'Autorité palestinienne, administrant la Cisjordanie et très dépendante de l'aide internationale, de payer ses fonctionnaires et de financer des secteurs clés, tels que l'éducation ou encore la santé. Plus récemment, l’UE a annoncé le 17 avril 2025 un nouveau programme d’aide de 1,6 milliard d’euros, couvrant la période 2025-2027, destiné à soutenir le peuple palestinien, renforcer l’Autorité palestinienne et stabiliser la Cisjordanie et Gaza. Cette aide comprend des subventions directes, des fonds pour des projets économiques et des prêts via la Banque européenne d’investissement.

Depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’UE et ses États membres, agissant ensemble sous l’appellation "Équipe Europe ", ont considérablement accru leur soutien humanitaire à la Palestine. Le montant total de cette aide financière a atteint plus de 1,44 milliard d'euros depuis cette date. Dans ce paquet, nombreux sont les États membres à verser des aides financières à la Palestine à partir de leur budget national. Consécutivement aux attaques perpétrées par le Hamas sur le territoire israélien il y a bientôt deux ans, les Vingt-Sept ont ainsi fourni 972,6 millions d'euros d'aide humanitaire au peuple palestinien.

L'engagement de l'UE en faveur du processus de paix

L'UE maintient sa position de non-reconnaissance de tout changement aux frontières de 1967, qui attribuent la Cisjordanie et la bande de Gaza à la Palestine, et prône une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. De fait, elle ne considère pas les territoires occupés par Israël en Palestine, et les colonies qui s'y trouvent, comme étant israéliens. Ce qui a notamment conduit l'UE à exclure les produits issus des colonies du champ d'application des accords commerciaux avec Israël.

L'UE s'est aussi montrée critique vis-à-vis d'Israël en matière de respect des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés, de même que lors des opérations militaires dans la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dénonçant à plusieurs reprises un usage "disproportionné" de la force.

En mars 2024, les chefs d’État et de gouvernement des États membres ont appelé à une "pause humanitaire immédiate" dans les combats, devant conduire à un "cessez-le-feu durable" dans la région. Ils ont réitéré leur demande lors d'un Conseil européen tenu trois mois plus tard, demandant notamment "la libération de tous les otages" et "une augmentation significative et durable des flux d'aide humanitaire dans l'ensemble de la bande de Gaza".

Après avoir condamné toute tentative d'abroger l'accord de 1967 entre Israël et l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) ou "d'entraver de toute autre manière la capacité de ce dernier à exercer son mandat", l'UE s'est félicitée le 18 janvier 2025 de "l'accord de cessez-le-feu conclu à Gaza", censé permettre "la libération progressive des otages - mettant un terme à leur terrible épreuve". Entrée en vigueur le 19 janvier 2025, au lendemain de son approbation par Israël et après quinze mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, la première phase de ce cessez-le-feu n'aura finalement duré que 42 jours, soit jusqu’à la nuit du 26 au 27 février 2025.

La situation à Gaza était encore au programme du Conseil européen, les 26 et 27 juin 2025. Dans ses conclusions, le Conseil a exhorté Israël à "lever complètement le blocus de Gaza, à permettre un accès immédiat et sans entrave de l'aide humanitaire et la distribution continue de celle-ci à grande échelle dans toute la bande de Gaza". Quelques jours plus tard, la diffusion d'images dégradantes de deux otages israéliens amaigris et visiblement affaiblis a suscité un nouvel émoi en Israël et au-delà des frontières.

L’approbation par le cabinet de sécurité israélien du plan de Benyamin Netanyahou visant à "vaincre" le Hamas à Gaza, dans la nuit du 7 au 8 août, a provoqué de rapides réactions européennes. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a été le premier à exhorter Israël à revoir "immédiatement son plan pour Gaza" tandis que le chancelier allemand, Friedrich Merz, a annoncé la suspension des exportations d’armes que l'État hébreu pourrait utiliser à Gaza. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a quant à elle appelé le gouvernement israélien à "reconsidérer" son plan pour Gaza. "Dans le même temps, il faut libérer tous les otages, détenus dans des conditions inhumaines. L'aide humanitaire doit bénéficier d'un accès immédiat et sans entrave à Gaza pour fournir ce qui est nécessaire de toute urgence sur le terrain. Un cessez-le-feu est nécessaire maintenant", a-t-elle ajouté sur le réseau social X. Une mise en garde et des propos à nouveau martelés lors de son discours sur l'état de l'Union, en septembre.

Face à l'escalade des tensions, marquée par l'intensification des frappes sur la principale ville de l’enclave palestinienne, le 16 septembre, l’UE a décidé de durcir le ton face à Israël. Dénonçant une offensive qui "provoquera plus de destructions, plus de morts", la Commission européenne entend approuver le 17 septembre un nouveau train de sanctions contre Israël. Dans une interview, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a confirmé la stratégie de suspension des dispositions liées au commerce dans le cadre de l’accord d’association entre Israël et l’UE.

Proche partenaire d'Israël mais soucieuse de favoriser la paix avec la Palestine, l'UE maintient une position en quête d'équilibre, n'hésitant pas s'opposer à des situations contraires au droit international. Depuis le retour de Benyamin Netanyahou au poste de Premier ministre en décembre 2022, l'UE doit continuer à dialoguer avec un leader israélien entouré de ministres d'extrême droite, qui soutiennent la poursuite de la colonisation du territoire palestinien. Et le dialogue avec les Palestiniens est également complexe, la Cisjordanie étant dirigée par une Autorité palestinienne au pouvoir très relatif et la bande de Gaza par le Hamas, mouvement islamiste classé comme organisation terroriste par l'UE.

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