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01.07.2025 à 06:27

Canicule: Paris voit rouge, la France continue d'étouffer

FRANCE24
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Paris va voir rouge. "C'est très, très, très dur, mais ce n'est pas grave, on est habitués", soupirait déjà lundi Jimmy George, éboueur assis sur un trottoir à l'ombre. Comme pour d'autres secteurs, ses horaires ont été aménagés. "On a des pauses un peu allongées", une prise de poste avancée, explique-t-il, combinaison verte et casquette trempée à la main. Des restrictions de circulation sont mises en place, un "forfait antipollution" à 4 euros la journée est instauré dans les transports publics franciliens et même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu'à mercredi inclus. Seize départements sont en vigilance rouge à partir de mardi midi. Parmi eux tous les départements d'Île-de-France, mais aussi ceux de la région Centre (sauf l'Eure-et-Loir) ainsi que l'Aube, l'Yonne et la Vienne. Au niveau national, 68 départements restent en vigilance orange. La consigne pour tous: "ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-21h), ou essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé deux à trois heures par jour". Chaleur "éprouvante" Météo-France prévoit un pic caniculaire "très fort" dans le bassin parisien avec une chaleur "particulièrement éprouvante". Mardi devrait être la journée la plus chaude de cet épisode avec des minimales de 23-24°C dans le Sud, et des maximales atteignant 36°C, voire 41°C dans les départements en vigilance rouge. Devant cet épisode "exceptionnel en termes d'intensité, de durée et de zone géographique", selon les termes de la ministre de la Santé Catherine Vautrin sur RTL, les collectivités s'adaptent. La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, quelque 1.350 écoles publiques, sur 45.000, font l'objet d'une fermeture partielle ou totale mardi. L'agglomération du Grand Poitiers a, elle, opté pour la gratuité des piscines dont elle a la gestion. Plusieurs jours et nuits de chaleur promettent d'éprouver les organismes. A Bordeaux, dans une boulangerie près du Grand Théâtre, Jordan Lods, 30 ans, essuie les gouttes de sueur sur son visage. "On a une clim' mais on ne la sent pas trop", euphémise ce responsable de vente. Dans les rues de la ville très minérale, le bitume est plus chaud encore, faisant suer les rares cyclistes ou piétons dehors. "Jo", un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, dit "souffrir énormément". "Quand il fait froid, on se couvre, je rajoute des couvertures, des bonnets. Mais quand il fait chaud comme ça, qu'est-ce que je peux faire ? Rien, attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise", dit l'homme, grosses lunettes de soleil vertes vissées au visage, remerciant une passante qui lui tend un granité. "Lutte quotidienne" Les services d'urgence sont sur le pont. "C'est une lutte quotidienne, un jeu de dominos et d'anticipation des problèmes", résume Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice. Il dit recevoir "environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud" ainsi que "beaucoup de personnes qui vivent dans la rue". Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s'inscrit dans un contexte de changement climatique qui en augmente l'intensité et la fréquence. Dimanche, deux mesures ont témoigné du caractère inédit du phénomène: la Méditerranée a enregistré sa température de surface la plus chaude pour un mois de juin, à 26,01°C en moyenne, selon le programme européen Copernicus. Et le mont Blanc, à 4.806 m d'altitude, "a dû enregistrer une température positive, à 1 ou 2°C, ce qui n'arrive qu'au coeur de l'été", explique à l'AFP Antoine Courteaud, prévisionniste et nivologue de Météo-France à Chamonix. Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l'Europe, de l'Italie au Portugal. L'Espagne a enregistré 46°C samedi, un record pour un mois de juin. La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l'air en basses couches, empêchant l'entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.

01.07.2025 à 06:25

Mondial des clubs: l'Inter Milan sorti par la petite porte par Fluminense

FRANCE24
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C'est une désillusion de plus pour les Nerazzurri qui terminent la saison sans trophée après avoir tutoyé les sommets aussi bien sur la scène nationale qu'européenne. Deuxièmes de la Serie A derrière Naples après avoir été dépassés dans la dernière ligne droite du championnat, humiliés par le PSG aux portes de la gloire en C1 (5-0), les Milanais quittent également cette Coupe du monde par la petite porte. Fluminense, qui l'a emporté sur des buts de German Cano (3e) et Hercules (90e+3), poursuit de son côté la fête des formations brésiliennes aux Etats-Unis et accompagnera ses compatriotes de Palmeiras en quarts de finale où il affrontera Al-Hilal (Arabie saoudite), auteur d'un exploit contre Manchester City (4-3 a.p.). Tout est allé de travers pour l'Inter, visiblement à bout de forces physiquement au terme d'un exercice à rallonge et qui a buté sur une héroïque défense de Fluminense malgré une large possession du ballon. Vieux briscards Sous une chaleur de plomb (32°C) et dans un Bank of America Stadium rempli par moins de 20.000 spectateurs, sur 74.000 places, il aurait fallu des attaquants beaucoup plus inspirés pour inquiéter l'arrière-garde brésilienne emmenée pourtant par de vieux briscards, le vétéran Thiago Silva (40 ans) et le gardien Fabio, le joueur le plus âgé du tournoi (44 ans). Mais le portier de "Flu" a encore de beaux restes et a écoeuré les Milanais, s'interposant devant des tentatives de Federico Di Marco (11e) et Lautaro Martinez (79e, 81e). Il a aussi eu la chance de voir des frappes du champion du monde argentin (82e) et de Di Marco (90e+6) atterrir sur ses montants. Thiago Silva a lui régné derrière, sans doute motivé à l'idée de jouer un mauvais tour aux Intéristes, lui l'ancienne gloire de l'AC Milan. L'apathie de Marcus Thuram, totalement hors du coup, a également bien aidé Fluminense. L'international français, passé à côté de sa partie et qui ne s'est distingué que sur une reprise dans les nuages en première période (24e), avait toutefois une bonne excuse puisqu'il revenait tout juste d'une blessure à la cuisse. Il a d'ailleurs été remplacé à la 65e minute. Nicolo Barella, le chef d'orchestre milanais, a été le seul à surnager alors qu'en face, Fluminense s'est appuyé sur la technique de Jhon Arias pour semer la panique chez les Italiens. Le Colombien a ainsi eu deux grosses opportunités sur des tirs lointains mais il est tombé à chaque fois sur un Yann Sommer vigilant (30e, 61e). La déception est immense pour l'Inter mais le Fluminense de Thiago Silva a montré plus de coeur et avait surtout plus de ressources athlétiques pour poursuivre son aventure dans ce Mondial des clubs.

01.07.2025 à 05:03

En Pologne, la Cour suprême tranche sur la validité de la présidentielle

FRANCE24
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Selon la Commission électorale, Karol Nawrocki, un historien soutenu par le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), a obtenu 50,89% des voix au second tour du 1er juin, alors que son rival, le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, soutenu par la coalition pro-UE en place, a obtenu 369.000 voix de moins, dans ce pays de 38 millions d'habitants. Tous les doutes relatifs au procès électoral et à sa validation ont d'ores et déjà été qualifiés par le PiS de tentatives de "voler les élections". En vertu de la Constitution, la Cour suprême doit donner son aval avant que le candidat élu puisse prêter serment devant les deux chambres du Parlement lors d'une cérémonie prévue le 6 août. Cependant, la légitimité de la Chambre des recours extraordinaires et des affaires publiques, mise en place par le gouvernement nationaliste précédent, et qui doit trancher mardi, a été remise en question par la justice européenne, par une bonne partie de la classe politique, des magistrats et des experts. En 2023, la Cour européenne des Droits de l'Homme a estimé que cette chambre ne répondait pas à la définition d'un "tribunal indépendant et impartial établi par la loi". Lundi, le Premier ministre Donald Tusk a rappelé que chaque décision de cette chambre est désormais publiée dans le Journal officiel avec une annotation indiquant que son "arrêt est intrinsèquement entaché d'une irrégularité juridique", étant donné que cette chambre est "mal constituée au sein de la Cour suprême". Néanmoins, a reconnu M. Tusk "il n'est pas possible (...) que la Cour suprême soit remplacée dans cette affaire, à savoir la reconnaissance de la validité ou de l'invalidité des élections, par le bureau du procureur ou le gouvernement". "Paralyser la Cour suprême" Depuis le second tour de la présidentielle, la Cour suprême a reçu environ 56.000 plaintes concernant le scrutin. Les juges ont déjà classé sans suite plus de 50.000 de ces plaintes, basées notamment sur des modèles de plaintes diffusés sur les réseaux sociaux, dénoncées par la présidente de la Cour, Malgorzata Manowska, comme une "opération visant (...) à paralyser la Cour suprême". La Cour avait cependant ordonné le recomptage des résultats de 13 bureaux de vote au début du mois. Les procureurs nationaux ont déclaré par la suite que dans certains de ces bureaux des voix avaient été transférées d'un candidat à l'autre, principalement en faveur de M. Nawrocki. Roman Giertych, député de la coalition gouvernementale et auteur de l'un des modèles de plaintes diffusées en ligne, soupçonne qu'il y a bien eu une réaffectation des votes en faveur de M. Nawrocki et un truquage des bulletins de vote. Avec plusieurs experts, il appelle à recompter les voix à l'échelle nationale et même à reporter la cérémonie du serment présidentiel, le temps d'élucider les irrégularités. Ces experts estiment que l'Etat de droit a été mis à mal par les réformes introduites par gouvernement nationaliste précédent et le président sortant Andrzej Duda. Ces réformes ont exposé la Pologne à un long bras de fer avec la Commission européenne, atténué depuis l'arrivée au pouvoir de la coalition pro-européenne en octobre 2023. Le président du Parlement "devra prendre une décision, conscient de toutes les défaillances constitutionnelles et procédurales qui se sont produites", a déclaré lundi au site Money.pl le ministre de la Justice, Adam Bodnar. Le président du Parlement Szymon Holownia, ainsi que nombre d'autres membres de la coalition au pouvoir, ont jusqu'à présent fermement rejeté l'idée de reporter le serment présidentiel. Indépendamment, le ministre de la Justice, qui est aussi chef du parquet national, a convoqué un groupe de procureurs chargés d'examiner les "irrégularités" dans le recensement des votes. "Il faut enquêter partout où il y a soupçon de crime", a expliqué Donald Tusk.

01.07.2025 à 04:57

La sécurité du continent européen, priorité de la présidence danoise de l'UE

FRANCE24
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"Il est clairement défini que la sécurité est la priorité absolue", a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen dans un entretien au quotidien danois Politiken publié dimanche. "Nous avons maintenant un nouvel objectif pour l'Otan, qui a été adopté. Une fois que l'objectif de l'Otan est en place, l'essentiel relève de la politique de l'UE", a-t-elle ajouté. Les membres de l'Alliance atlantique ont officialisé fin juin leur engagement d'investir 5% de leur produit intérieur brut (PIB) annuel en faveur de la sécurité à l'horizon 2035, dont au moins 3,5% pour leurs dépenses militaires. L'Espagne a cependant jugé cet objectif "déraisonnable" et demandé de la flexibilité. Concrètement, le Danemark veut faire avancer le plan européen présenté en mars pour augmenter les capacités de défense des pays de l'UE, via des procédures facilitées et des prêts mis à la disposition des Etats pour financer les investissements de l'industrie de défense européenne. La situation sécuritaire en Europe "est instable et, parce qu'elle est instable, elle est aussi dangereuse. Si l'on regarde l'histoire de l'Europe, on sait qu'un conflit a tendance à être contagieux. Il y a tellement de tensions aujourd'hui que cela peut en soi en générer d'autres", a souligné Mme Frederiksen. Le Danemark est l'un des pays les plus en pointe dans le soutien européen à l'Ukraine. A la tête du gouvernement danois depuis 2019, Mme Frederiksen a largement augmenté les dépenses de défense du pays scandinave, à présent au dessus de 3% du PIB. Refroidi par Trump Copenhague, généralement perçu comme un fidèle allié des Etats-Unis, se rapproche notamment des positions françaises sur l'autonomie stratégique européenne. Le pays nordique a été refroidi par la convoitise de Donald Trump pour le Groenland. Le président américain a affiché sa volonté d'acheter le territoire dès 2019 lors de son premier mandat et a menacé ces derniers mois d'utiliser la force pour s'en emparer. Dans son programme pour une "Europe sûre", la présidence danoise place également la lutte contre l'immigration irrégulière comme priorité, promettant des "solutions nouvelles et innovantes". Héraut d'une stricte politique migratoire ayant essaimé en Europe, le Danemark entend s'activer sur deux fronts: l'externalisation des demandes d'asile et la restriction de la portée des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). Le pays nordique s'est récemment associé à l'Italie et sept autres pays pour demander une réinterprétation de la Convention européenne des droits de l'Homme sur les migrations, arguant qu'elle protégeait parfois "les mauvaises personnes".

01.07.2025 à 04:53

Porté par les victimes, le délit d'homicide routier entre les mains des sénateurs

FRANCE24
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Mardi, en deuxième lecture, les sénateurs se dirigent vers un vote conforme sur le texte des députés, adopté en deuxième lecture dans l'hémicycle le 3 juin. Cette adoption à l'identique, très probable, permettra une entrée en vigueur rapide, après promulgation par le président de la République. "C'est un texte qui, pour une fois, en matière pénale, est fait avec les victimes et pour les victimes", défend Eric Pauget (LR) auprès de l'AFP. "C'est un texte qui a vocation à être une aide à la justice car bien qualifier juridiquement ce qui s'est passé permet d'éviter de banaliser la portée et la gravité des faits. Et c'est un signal envoyé à toute la société pour dire que la route ne peut plus être le défouloir des violences de la société", explique-t-il. Le débat sur le délit d'homicide et blessures routiers a été relancé après l'accident provoqué par Pierre Palmade en février 2023. Le comédien avait blessé grièvement trois personnes lors d'une violente collision en conduisant sous l'emprise de stupéfiants et a été condamné à cinq ans de prison dont deux ferme en novembre 2024 "pour blessures involontaires". Depuis trois ans, c'est aussi le combat du chef étoilé Yannick Alléno et son association Antoine Alléno, du nom de son fils mort en mai 2022 après avoir été percuté par un conducteur multipliant les infractions graves, qui a été condamné à 7 ans de prison pour "homicide involontaire". "Changement sémantique" "Les victimes et co-victimes annuelles de la violence routière n'acceptent plus que les auteurs des collisions qui ont détruit leur vie ne soient poursuivis que pour homicide involontaire. L'homicide routier propose un changement sémantique, souhaité par les victimes, mais intègre aussi des circonstances aggravantes plus nombreuses", argue la Ligue contre la violence routière, qui réclame aussi depuis quelques années l'homicide routier. Avec ce délit, les responsables d'accidents mortels de la circulation accompagnés d'au moins une circonstance aggravante seront poursuivis pour homicide routier. Les circonstances aggravantes sont la violation d'une mesure de sécurité, l'état d'ivresse, la consommation de stupéfiants et/ou des substances psychoactives, ne pas être titulaire du permis, un dépassement de la vitesse maximale autorisée égal ou supérieur à 30 km/h, le délit de fuite, se servir de son téléphone portable à la main (ou avec des écouteurs), le refus d'obtempérer, le rodéo urbain. Lorsqu'un conducteur se rendra coupable d'une de ces circonstances, il sera passible de 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende, une peine élevée à 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros au delà de deux circonstances aggravantes. Quantum inchangé Ce sont les mêmes peines que celles appliquées actuellement avec l'homicide involontaire. Un point qui inquiète, alors que certains observateurs estiment que la moyenne des peines prononcées actuellement est de 2 ans. "Je redoute l'idée que les magistrats ne dépassent pas leur analyse de l'accident de la circulation comme demeurant un accident. Ils auraient pu le faire si on avait changé le quantum des peines", souligne à l'AFP Maître Vincent Julé-Parade, spécialisé dans la défense des victimes de la route, qui craint "que cette adoption d'homicide routier quelque part ne se limite qu'à un changement sémantique". Selon lui, "au fond le vrai problème, c'est quel regard les magistrats portent sur le quantum. J'espère me tromper mais j'avoue avoir encore un peu de doutes". En 2024, 3.190 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et 233.000 ont été blessées, dont près de 16.000 gravement. Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), les deux tiers des accidents corporels présentent au moins un facteur aggravant et les trois quarts des responsables récidivent, presque aussi fréquemment et plus gravement qu'avant.

01.07.2025 à 04:35

Jugement mardi pour Mimi Marchand, accusée de chantage sur Karine Le Marchand

FRANCE24
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L'accusation a réclamé une peine d'un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende à l'encontre de Michèle dite Mimi Marchand, 78 ans, soupçonnée d'avoir fait du chantage à la célèbre animatrice à l'aide de photos de sa fille mineure sortant de garde à vue. En février 2020, Mimi Marchand avait alerté l'animatrice de "L'amour est dans le pré" qu'un "jeune" photographe inconnu avait tenté de lui vendre ces photos. Elle l'avait rassurée, disant les avoir "bloquées" en donnant 3.000 euros au photographe. A la barre, Mimi Marchand a reconnu avoir "menti" - les images avaient été faites par l'un de ses paparazzi habituels, Sébastien Valiela. "Merci Mimi", avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de "rembourser" une première partie de l'argent avancé, 1.600 euros. Devant le tribunal, Mimi Marchand, s'est "traitée d'idiote et d'abrutie" mais n'a pas donné plus d'explications, et il n'y a pas eu de "remise en cause", a insisté pendant ses réquisitions la procureure, évoquant un sentiment de "toute-puissance". Elle a rappelé que Mimi Marchand avait, après ce "service", multiplié les demandes auprès de l'animatrice, maintenant une "pression". "Il s'agit pour Karine Le Marchand de sauver la réputation de sa fille, ça l'a placée dans des conditions qui l'ont conduite à remettre des fonds, une contrainte morale insidieuse". La défense de Mimi Marchand a plaidé la relaxe. Dans cette "affaire croustillante (qui) n'en est pas une", où apparaît une "façon de profiter de la situation qui n'avait pas lieu d'être", il n'y a juridiquement pas d'extorsion, a soutenu son avocate Me Caroline Toby. La procureure avait aussi réclamé deux ans de prison avec sursis pour violation du secret professionnel contre le policier qui avait donné l'information de la garde à vue au paparazzo Sébastien Valiela, et un an avec sursis contre ce dernier pour recel. Ils étaient tous deux aussi jugés pour les mêmes infractions dans un dossier annexe, également en février 2020: le premier avait alerté le second de la possible arrestation de l'artiste russe Piotr Pavlenski dans l'affaire des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux. A l'ouverture du procès, Piotr Pavlenski s'était fait expulser de la salle après avoir réclamé la relaxe de Mimi Marchand (qui a bénéficié d'un non-lieu sur ce volet), estimant que la diffusion des images de son interpellation participaient à son oeuvre de "pornopolitique".

01.07.2025 à 04:31

La santé libérale descend dans la rue contre les économies imposées

FRANCE24
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Initié par 13 organisations syndicales réunies au sein du collectif des #SoignantsTrahis, ce mouvement de contestation interprofessionnelle débutera à 11H00 par un rassemblement sur la place des Invalides. Le cortège s'élancera vers le ministère de la Santé, avec un départ avancé aux alentours de 13H00 en raison de la vague de chaleur écrasante qui sévit en France depuis plusieurs jours et dont le pic est attendu mardi et mercredi. Paris sera d'ailleurs placé en vigilance rouge. "Nous aurons des brumisateurs et des fontaines à eau, et nous sommes assurés que les gens pourront venir avec des gourdes et des bouteilles", a dit à l'AFP Sébastien Guérard, kinésithérapeute et président des Libéraux de santé. Le plan d'économies du gouvernement prévoit notamment de reporter au 1er janvier 2026 les hausses de tarifs initialement prévues au 1er juillet 2025 pour certains spécialistes. L'intersyndicale y voit "un mépris ouvert du système conventionnel et des accords", et les soignants libéraux rappellent que ces mesures sont prises en réponse à une situation économique dont ils ne sont pas responsables. "Une politique de santé responsable ne peut reposer durablement sur des intentions non suivies d'effet", fustige le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes, qui signale "un nombre croissant de radiations du tableau pour départ à l'étranger de kinésithérapeutes, prioritairement vers la Suisse et le Québec". Baisse des remises sur les génériques Une autre colère anime les syndicats de pharmaciens d'officines: le projet gouvernemental de baisser à un taux compris entre 20 et 25% le plafond de remises commerciales consenties par les fabricants aux pharmacies sur les médicaments génériques. Actuellement, les remises sont plafonnées à 40% maximum du prix du générique. Celles-ci étant déclarées auprès de l'Assurance maladie, l'Etat peut voir quel industriel a accordé des rabais et lui demander ensuite des baisses de prix. Ces ristournes constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant "un tiers de notre marge", a indiqué à l'AFP Guillaume Racle, conseiller économie pour l'Uspo, qui évalue le manque à gagner à 600 millions d'euros en cas de plafonnement des remises à 20%, soit "30.000 euros par officine". "Aujourd'hui, l'Etat surpaye les médicaments chers et sous-paye des médicaments matures", résume ce pharmacien, observant que "1% des médicaments (en volume) coûtent 42% des dépenses de médicaments de ville". Le coût moyen des traitements évalués comme n'apportant aucun bénéfice clinique supplémentaire par rapport à ce qui existe "progresse depuis 2021 ainsi que leur dépense totale, alors qu'il diminuait dans le passé", reconnaît l'Assurance Maladie dans son rapport annuel sur les coûts et les économies de santé. La baisse des prix résultant de celle des remises va avoir une répercussion sur les emplois en officines et risque d'aggraver les pénuries de médicaments, alertent les syndicats de pharmaciens. La Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF), syndicat majoritaire, appelle à "une grève des gardes" à compter du 1er juillet. Des groupements d'enseignes de pharmacies (Federgy, UDGPO...) ont pour leur part appelé, dans un tract, les parlementaires à "soutenir le maintien strict de la réglementation actuelle sur la marge des médicaments génériques".

01.07.2025 à 04:30

Canicule : des records de température battus lundi, le pic de chaleur attendu mardi

FRANCE 24
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Lundi, la France a connu sa nuit et sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, avant un pic attendu mardi, avec des températures pouvant grimper jusqu’à 41 °C et 16 départements placés en vigilance rouge. Fermetures d’écoles, ralentissements de l’activité économique, pics de pollution et orages violents : les effets de la canicule se multiplient.
Texte intégral (549 mots)
Lundi, la France a connu sa nuit et sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, avant un pic attendu mardi, avec des températures pouvant grimper jusqu’à 41 °C et 16 départements placés en vigilance rouge. Fermetures d’écoles, ralentissements de l’activité économique, pics de pollution et orages violents : les effets de la canicule se multiplient.

01.07.2025 à 04:17

L'Assemblée en passe d'adopter le projet de loi de "refondation" de Mayotte

FRANCE24
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Le gouvernement vante un texte d'une "ambition politique sans précédent", pour "concrétiser la promesse républicaine" à Mayotte, où les inégalités avec l'Hexagone restent abyssales. Pour Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, "le projet de loi sort enrichi des débats" et son adoption en fin d'après-midi dans l'hémicycle ne fait pas de doute. Et ce alors que les groupes de gauche devraient voter contre ou s'abstenir pour dénoncer "l'obsession anti-immigrés" du texte, selon les mots de Dominique Voynet (écologiste). Le gouvernement pourra toutefois compter sur les voix du Rassemblement national, qui se félicite d'avoir transformé un texte initialement "trop timide" même s'il ne comble pas tout, a expliqué à l'AFP le député RN Yoann Gillet. Car, au dernier jour de l'examen vendredi, le groupe de Marine Le Pen a engrangé une série de victoires, grâce à la très faible mobilisation de députés sur les autres bancs de l'hémicycle. A tel point qu'au cours des débats, le ministre lui-même a dénoncé l'absence du "socle commun" qui a permis à des mesures "scandaleuses" et "totalement inconstitutionnelles" d'être adoptées. Selon M. Gillet, cet examen montre que "la classe politique, en dehors du RN, a peu de considérations pour Mayotte". Cette démobilisation a été remarquée et commentée sur l'archipel, affirme à l'AFP la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot), qui s'inquiète du "message catastrophique" envoyé. "Est-ce que ce texte répond à tout ? Non, mais on en a besoin", assure, par ailleurs, l'élue qui votera en faveur. Elle rappelle l'engagement du gouvernement de décliner "près de quatre milliards" d'euros d'investissements publics pour l'archipel d'ici 2031. Mais dit aussi rester "attentive", tant que les fonds ne seront pas inscrits dans une loi de Finances. Elle salue une "victoire" introduite par les députés lors de l'examen: la suppression d'ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d'un titre de séjour mahorais de venir dans l'Hexagone. La disposition est très attendue par les habitants de Mayotte qui y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l'afflux massif d'immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines. Autre disposition phare, le projet de loi prévoit de faire converger le niveau des prestations sociales comme le RSA ou le SMIC entre Mayotte et l'Hexagone dans les cinq ans. Plusieurs amendements du Rassemblement national adoptés vendredi ont avancé cette échéance, avec notamment un alignement total du SMIC dès 2027. Destruction des bidonvilles Plus tôt dans la semaine, les députés s'étaient attaqués aux mesures les plus controversées: celles pour lutter contre l'immigration, notamment venant des Comores voisines, et l'habitat informel, deux "fléaux" érigés en priorités par le gouvernement. Une mesure permet par exemple de placer dans une zone de rétention des mineurs accompagnant un majeur faisant l'objet d'une mesure d'éloignement. Une autre permet de faciliter la destruction des bidonvilles, avec la possibilité de déroger à l'obligation d'une offre de relogement ou d'hébergement d'urgence. Pour le député LFI Aurélien Taché, il s'agit de "l'une des pires mesures votées" depuis son entrée à l'Assemblée. "Laisser des gens totalement dehors, avec aucune autre solution que de dormir, sans même un toit, sous la pluie, on a atteint le bas du bas", dénonce l'élu. LFI votera contre le projet de loi. Celui-ci dit regretter le manque de mobilisation, y compris à gauche, qui a permis au RN de "durcir considérablement" le texte "sur la dernière ligne droite" vendredi. Après le vote à l'Assemblée, députés et sénateurs devront ensuite s'entendre sur une version commune au cours d'une commission mixte paritaire (CMP) prévue le 8 juillet. "Il est évident que la CMP (...) devra nettoyer le texte d'un certain nombre de scories, notamment" les mesures "anticonstitutionnelles" ou "impossibles d'un point de vue économique et financier", a déclaré à l'AFP Manuel Valls, estimant toutefois tenir "un texte solide". Confiant, le ministre table sur l'adoption définitive du texte dans les jours qui viennent.
Texte intégral (702 mots)
Le gouvernement vante un texte d'une "ambition politique sans précédent", pour "concrétiser la promesse républicaine" à Mayotte, où les inégalités avec l'Hexagone restent abyssales. Pour Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, "le projet de loi sort enrichi des débats" et son adoption en fin d'après-midi dans l'hémicycle ne fait pas de doute. Et ce alors que les groupes de gauche devraient voter contre ou s'abstenir pour dénoncer "l'obsession anti-immigrés" du texte, selon les mots de Dominique Voynet (écologiste). Le gouvernement pourra toutefois compter sur les voix du Rassemblement national, qui se félicite d'avoir transformé un texte initialement "trop timide" même s'il ne comble pas tout, a expliqué à l'AFP le député RN Yoann Gillet. Car, au dernier jour de l'examen vendredi, le groupe de Marine Le Pen a engrangé une série de victoires, grâce à la très faible mobilisation de députés sur les autres bancs de l'hémicycle. A tel point qu'au cours des débats, le ministre lui-même a dénoncé l'absence du "socle commun" qui a permis à des mesures "scandaleuses" et "totalement inconstitutionnelles" d'être adoptées. Selon M. Gillet, cet examen montre que "la classe politique, en dehors du RN, a peu de considérations pour Mayotte". Cette démobilisation a été remarquée et commentée sur l'archipel, affirme à l'AFP la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot), qui s'inquiète du "message catastrophique" envoyé. "Est-ce que ce texte répond à tout ? Non, mais on en a besoin", assure, par ailleurs, l'élue qui votera en faveur. Elle rappelle l'engagement du gouvernement de décliner "près de quatre milliards" d'euros d'investissements publics pour l'archipel d'ici 2031. Mais dit aussi rester "attentive", tant que les fonds ne seront pas inscrits dans une loi de Finances. Elle salue une "victoire" introduite par les députés lors de l'examen: la suppression d'ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d'un titre de séjour mahorais de venir dans l'Hexagone. La disposition est très attendue par les habitants de Mayotte qui y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l'afflux massif d'immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines. Autre disposition phare, le projet de loi prévoit de faire converger le niveau des prestations sociales comme le RSA ou le SMIC entre Mayotte et l'Hexagone dans les cinq ans. Plusieurs amendements du Rassemblement national adoptés vendredi ont avancé cette échéance, avec notamment un alignement total du SMIC dès 2027. Destruction des bidonvilles Plus tôt dans la semaine, les députés s'étaient attaqués aux mesures les plus controversées: celles pour lutter contre l'immigration, notamment venant des Comores voisines, et l'habitat informel, deux "fléaux" érigés en priorités par le gouvernement. Une mesure permet par exemple de placer dans une zone de rétention des mineurs accompagnant un majeur faisant l'objet d'une mesure d'éloignement. Une autre permet de faciliter la destruction des bidonvilles, avec la possibilité de déroger à l'obligation d'une offre de relogement ou d'hébergement d'urgence. Pour le député LFI Aurélien Taché, il s'agit de "l'une des pires mesures votées" depuis son entrée à l'Assemblée. "Laisser des gens totalement dehors, avec aucune autre solution que de dormir, sans même un toit, sous la pluie, on a atteint le bas du bas", dénonce l'élu. LFI votera contre le projet de loi. Celui-ci dit regretter le manque de mobilisation, y compris à gauche, qui a permis au RN de "durcir considérablement" le texte "sur la dernière ligne droite" vendredi. Après le vote à l'Assemblée, députés et sénateurs devront ensuite s'entendre sur une version commune au cours d'une commission mixte paritaire (CMP) prévue le 8 juillet. "Il est évident que la CMP (...) devra nettoyer le texte d'un certain nombre de scories, notamment" les mesures "anticonstitutionnelles" ou "impossibles d'un point de vue économique et financier", a déclaré à l'AFP Manuel Valls, estimant toutefois tenir "un texte solide". Confiant, le ministre table sur l'adoption définitive du texte dans les jours qui viennent.

01.07.2025 à 04:07

Retraites: la gauche veut censurer Bayrou, le RN renvoie aux budgets

FRANCE24
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Une "trahison" pour les députés socialistes. Une "blague" pour François Bayrou. L'examen de la motion de censure, en fin d'après-midi, pourrait tourner au règlement de comptes entre ces deux camps, presque cinq mois après leur accord de non-censure pour laisser passer les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale. Depuis, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie de ce pacte de non-censure, s'est soldé par un échec. Et les socialistes reprochent à François Bayrou de ne pas mettre en discussion au Parlement un texte permettant de débattre du passage de l'âge légal de départ à 64 ans. Or, le PS considère qu'il s'y était engagé dans un courrier mi-janvier, lorsqu'il plaidait pour une discussion entre partenaires sociaux "sans totem ni tabou", et promettait un texte au Parlement. Il posait toutefois comme condition "un accord politique et (un) équilibre financier global maintenu". "Plus aucune indulgence à l'égard de François Bayrou (...) On nous a trahis", a estimé dimanche le patron du PS Olivier Faure. Le reste de la gauche, qui voulait une motion commune, votera largement la censure, même si les Insoumis devraient souligner le "bilan de la non-censure" du PS (et du RN) en février, selon les mots du coordinateur LFI Manuel Bompard. François Bayrou, lui, "est assez remonté après le Parti socialiste", résume une ministre. "C'est une blague (...) Ils font une censure pour montrer qu'ils sont dans l'opposition (...) en expliquant pour les plus éminents d'entre eux que ce ne sera pas voté", a vertement piqué dimanche l'intéressé. Danger budgétaire Dans son esprit: l'ancien président François Hollande. Le député de Corrèze défavorable à une censure, votera le "coup de semonce" proposé par son groupe, mais "dès lors que le RN ne s'y associera pas". Et il entend soutenir des mesures issues des discussions entre partenaires sociaux, pour les retraites des femmes ou un départ sans décote à 66 ans et demi, alors que François Bayrou s'est dit prêt à intégrer des avancées au prochain budget de la Sécurité sociale. "François Hollande pourra voter en toute tranquillité, mais quand nous déposons une motion de censure ça n'est pas pour faire semblant", a répondu M. Faure, accusant aussi le RN de passer d'une "ligne rouge" sur les retraites à "une ligne en pointillés". Car le groupe de Marine Le Pen ne devrait pas soutenir la motion, lui ôtant toute chance d'atteindre les 289 voix nécessaires. "La censure, c'est pas une fin en soi, la question c'est (pour) quel gain et qu'est-ce qu'on empêche. Là on n'obtient rien", a défendu le vice-président du RN Sébastien Chenu. "On donne rendez-vous au Premier ministre à la rentrée pour voir sa feuille de route. Si elle ne nous va pas, on prendra nos responsabilités", a-t-il ajouté. "Ce gouvernement ne vivra pas très longtemps", a prédit le patron du parti Jordan Bardella samedi. Et la rentrée s'annonce houleuse pour le Premier ministre, qui devra naviguer entre les menaces de censure de la gauche et du RN pour trouver 40 milliards d'euros d'économies. "François Bayrou est menacé de censure depuis le lendemain de sa nomination", philosophe Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement et proche du Premier ministre. "Nous présenterons un budget courageux".
Texte intégral (572 mots)
Une "trahison" pour les députés socialistes. Une "blague" pour François Bayrou. L'examen de la motion de censure, en fin d'après-midi, pourrait tourner au règlement de comptes entre ces deux camps, presque cinq mois après leur accord de non-censure pour laisser passer les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale. Depuis, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie de ce pacte de non-censure, s'est soldé par un échec. Et les socialistes reprochent à François Bayrou de ne pas mettre en discussion au Parlement un texte permettant de débattre du passage de l'âge légal de départ à 64 ans. Or, le PS considère qu'il s'y était engagé dans un courrier mi-janvier, lorsqu'il plaidait pour une discussion entre partenaires sociaux "sans totem ni tabou", et promettait un texte au Parlement. Il posait toutefois comme condition "un accord politique et (un) équilibre financier global maintenu". "Plus aucune indulgence à l'égard de François Bayrou (...) On nous a trahis", a estimé dimanche le patron du PS Olivier Faure. Le reste de la gauche, qui voulait une motion commune, votera largement la censure, même si les Insoumis devraient souligner le "bilan de la non-censure" du PS (et du RN) en février, selon les mots du coordinateur LFI Manuel Bompard. François Bayrou, lui, "est assez remonté après le Parti socialiste", résume une ministre. "C'est une blague (...) Ils font une censure pour montrer qu'ils sont dans l'opposition (...) en expliquant pour les plus éminents d'entre eux que ce ne sera pas voté", a vertement piqué dimanche l'intéressé. Danger budgétaire Dans son esprit: l'ancien président François Hollande. Le député de Corrèze défavorable à une censure, votera le "coup de semonce" proposé par son groupe, mais "dès lors que le RN ne s'y associera pas". Et il entend soutenir des mesures issues des discussions entre partenaires sociaux, pour les retraites des femmes ou un départ sans décote à 66 ans et demi, alors que François Bayrou s'est dit prêt à intégrer des avancées au prochain budget de la Sécurité sociale. "François Hollande pourra voter en toute tranquillité, mais quand nous déposons une motion de censure ça n'est pas pour faire semblant", a répondu M. Faure, accusant aussi le RN de passer d'une "ligne rouge" sur les retraites à "une ligne en pointillés". Car le groupe de Marine Le Pen ne devrait pas soutenir la motion, lui ôtant toute chance d'atteindre les 289 voix nécessaires. "La censure, c'est pas une fin en soi, la question c'est (pour) quel gain et qu'est-ce qu'on empêche. Là on n'obtient rien", a défendu le vice-président du RN Sébastien Chenu. "On donne rendez-vous au Premier ministre à la rentrée pour voir sa feuille de route. Si elle ne nous va pas, on prendra nos responsabilités", a-t-il ajouté. "Ce gouvernement ne vivra pas très longtemps", a prédit le patron du parti Jordan Bardella samedi. Et la rentrée s'annonce houleuse pour le Premier ministre, qui devra naviguer entre les menaces de censure de la gauche et du RN pour trouver 40 milliards d'euros d'économies. "François Bayrou est menacé de censure depuis le lendemain de sa nomination", philosophe Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement et proche du Premier ministre. "Nous présenterons un budget courageux".

01.07.2025 à 03:55

Algérie: le sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal connu mardi

FRANCE24
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M. Sansal a été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d'extrême droite Frontières, où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Il a été accusé d'"atteinte à l'unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l'économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays". Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l'écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance. L'écrivain, âgé de 80 ans et atteint d'un cancer de la prostate, selon ses proches, fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à Alger le 16 novembre 2024. Interrogé pendant son procès en appel sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal a répondu: "je ne fais pas que de la politique. Je m'exprime aussi sur l'histoire", invoquant le droit garanti par la Constitution "à la liberté d'expression". "La France a créé les frontières (de l'Algérie colonisée à partir de 1830, NDLR) mais heureusement après l'indépendance (en 1962), l'Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles", a-t-il ajouté. L'affaire Sansal a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 par la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental, territoire que se disputent depuis 50 ans le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger. "Une petite chance" Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d'autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations. Le 6 mai, l'Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la "libération immédiate" de l'écrivain, et à subordonner au respect des "engagements internationaux en matière de droits humains" toute "coopération renforcée" entre l'Algérie d'une part, la France et l'Europe de l'autre. Si en France, M. Sansal fait l'objet d'une intense campagne de soutien politique et médiatique, en Algérie, où il n'est pas très connu, peu de personnalités l'appuient. Des prises de positions pro-israéliennes de l'écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l'hostilité d'une partie de l'opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée. Jusqu'à présent, les multiples demandes de libération ou d'une grâce du président algérien Abdelmajid Tebboune, "un geste d'humanité" réclamé par le président français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte. Le célèbre écrivain Yasmina Khadra a plaidé début juin pour sa libération "le plus rapidement possible" lors d'une rencontre avec le président Tebboune. "J'ai fait mon devoir d'écrivain. S'il y a une petite chance, il faut la tenter", a-t-il dit. Certains proches de l'auteur ont émis l'espoir qu'il soit gracié à l'occasion du 5 juillet, marquant le 63e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.
Texte intégral (554 mots)
M. Sansal a été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d'extrême droite Frontières, où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Il a été accusé d'"atteinte à l'unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l'économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays". Le procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l'écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance. L'écrivain, âgé de 80 ans et atteint d'un cancer de la prostate, selon ses proches, fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à Alger le 16 novembre 2024. Interrogé pendant son procès en appel sur sa déclaration sur les frontières, M. Sansal a répondu: "je ne fais pas que de la politique. Je m'exprime aussi sur l'histoire", invoquant le droit garanti par la Constitution "à la liberté d'expression". "La France a créé les frontières (de l'Algérie colonisée à partir de 1830, NDLR) mais heureusement après l'indépendance (en 1962), l'Union africaine a décrété que ces frontières héritées de la colonisation étaient intangibles", a-t-il ajouté. L'affaire Sansal a envenimé une brouille entre Paris et Alger déclenchée en juillet 2024 par la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental, territoire que se disputent depuis 50 ans le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger. "Une petite chance" Depuis, les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent, marquée par des expulsions de diplomates de part et d'autre, des restrictions pour les titulaires de visas diplomatiques et un gel de toutes les coopérations. Le 6 mai, l'Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la "libération immédiate" de l'écrivain, et à subordonner au respect des "engagements internationaux en matière de droits humains" toute "coopération renforcée" entre l'Algérie d'une part, la France et l'Europe de l'autre. Si en France, M. Sansal fait l'objet d'une intense campagne de soutien politique et médiatique, en Algérie, où il n'est pas très connu, peu de personnalités l'appuient. Des prises de positions pro-israéliennes de l'écrivain rediffusées sur les réseaux sociaux lui ont valu l'hostilité d'une partie de l'opinion publique algérienne pour laquelle la cause palestinienne est sacrée. Jusqu'à présent, les multiples demandes de libération ou d'une grâce du président algérien Abdelmajid Tebboune, "un geste d'humanité" réclamé par le président français Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte. Le célèbre écrivain Yasmina Khadra a plaidé début juin pour sa libération "le plus rapidement possible" lors d'une rencontre avec le président Tebboune. "J'ai fait mon devoir d'écrivain. S'il y a une petite chance, il faut la tenter", a-t-il dit. Certains proches de l'auteur ont émis l'espoir qu'il soit gracié à l'occasion du 5 juillet, marquant le 63e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.

01.07.2025 à 03:47

Organisation d'événements à Nice: gardes à vue levées pour le couple Estrosi et Delphine Ernotte

FRANCE24
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"A l'issue des réponses que Christian Estrosi a apportées, il a été décidé de lever la mesure sans lui notifier la moindre poursuite", a déclaré son avocat, Me Mathias Chichportich. "S'il respecte le travail légitime des enquêteurs, mon client dénonce l'instrumentalisation politique de la justice à laquelle se livrent ses opposants. Il rappelle qu'une plainte en dénonciation calomnieuse a été déposée à leur encontre", a-t-il souligné. "Cette mise en cause par des élus de l'opposition, à la veille d'une nouvelle échéance électorale, est particulièrement choquante", a insisté Me Marie-Alix Canu-Bernard, avocate de Mme Tenoudji. M. Estrosi, qui doit fêter mardi ses 70 ans, a déjà annoncé qu'il serait candidat à sa réélection en 2026. "S'en prendre à la femme de M. Estrosi, du seul fait qu'elle est son épouse, en dit long sur leur conception de la place et de l'indépendance des femmes qui travaillent!", a ajouté l'avocate. La patronne de France Télévisions est également "ressortie libre et sans charges retenues contre elle", a indiqué son entourage à l'AFP. Au total, une dizaine de personnes ont été convoquées lundi dans le cadre d'enquêtes initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l'organisation de deux événements à l'automne 2023 à Nice. Il s'agit du concours de chant Eurovision Junior, organisé et retransmis par France Télévisions, et du colloque Nice Climate Summit, organisé par le média économique La Tribune, avait affirmé la semaine dernière à l'AFP une autre source proche, confirmant une information du site Mediapart. Animation Le président de La Tribune, Jean-Christophe Tortora, également directeur général de CMA Média, a lui aussi été convoqué lundi. Interrogé par l'AFP sur ce dossier, le parquet de Marseille a répondu qu'il "n'entend(ait) pas communiquer à ce stade de la procédure". France Télévisions avait confirmé dès vendredi dans un communiqué "la convocation de sa présidente", "ainsi que de salariés du groupe et d'une filiale, pour être entendus dans le cadre d'une enquête judiciaire portant sur l'organisation d'événements dans la ville de Nice". Le groupe de télévision publique "collaborera pleinement à cette enquête (et) entend réserver ses explications aux autorités judiciaires", avait ajouté France TV. Les enquêtes sont notamment ouvertes pour "détournement de fonds publics", "prise illégale d'intérêts" ou encore "faux en écriture publique", selon une source proche du dossier et Mediapart. Le site d'information assure qu'elles "vise(nt) directement" les époux Estrosi, mariés depuis 2016, "lesquels contestent avoir commis toute infraction". Une première enquête avait été ouverte après un signalement d'élus écologistes niçois concernant le Nice Climate Summit. Ancienne chroniqueuse à Télématin sur France 2, Laura Tenoudji-Estrosi, qui collaborait aussi avec La Tribune, devait animer deux tables rondes, "à titre bénévole" selon la ville. Face à la polémique, elle y avait renoncé, mais l'opposition avait relevé que M. Estrosi ne s'était pas absenté, malgré le conflit d'intérêts potentiel, lors du vote d'une subvention de 20.000 euros à La Tribune pour ce colloque. Concernant l'Eurovision Junior, les doutes portaient en particulier sur le choix de confier à Laura Tenoudji la co-animation de la cérémonie d'ouverture, malgré un niveau d'anglais inférieur aux standards dans ce genre d'émissions internationales. La justice doit vérifier si ce choix relevait d'une décision interne à France Télévisions ou s'il avait fait l'objet d'un accord explicite ou implicite lors des négociations avec la ville. Nice a en effet versé une importante subvention - 605.000 euros selon Mediapart - pour l'organisation de ce concours de chant, au long duquel la ville et la métropole ont été particulièrement mises en valeur. sm-so-reb-mdv-fcc/ol/jnd
Texte intégral (642 mots)
"A l'issue des réponses que Christian Estrosi a apportées, il a été décidé de lever la mesure sans lui notifier la moindre poursuite", a déclaré son avocat, Me Mathias Chichportich. "S'il respecte le travail légitime des enquêteurs, mon client dénonce l'instrumentalisation politique de la justice à laquelle se livrent ses opposants. Il rappelle qu'une plainte en dénonciation calomnieuse a été déposée à leur encontre", a-t-il souligné. "Cette mise en cause par des élus de l'opposition, à la veille d'une nouvelle échéance électorale, est particulièrement choquante", a insisté Me Marie-Alix Canu-Bernard, avocate de Mme Tenoudji. M. Estrosi, qui doit fêter mardi ses 70 ans, a déjà annoncé qu'il serait candidat à sa réélection en 2026. "S'en prendre à la femme de M. Estrosi, du seul fait qu'elle est son épouse, en dit long sur leur conception de la place et de l'indépendance des femmes qui travaillent!", a ajouté l'avocate. La patronne de France Télévisions est également "ressortie libre et sans charges retenues contre elle", a indiqué son entourage à l'AFP. Au total, une dizaine de personnes ont été convoquées lundi dans le cadre d'enquêtes initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l'organisation de deux événements à l'automne 2023 à Nice. Il s'agit du concours de chant Eurovision Junior, organisé et retransmis par France Télévisions, et du colloque Nice Climate Summit, organisé par le média économique La Tribune, avait affirmé la semaine dernière à l'AFP une autre source proche, confirmant une information du site Mediapart. Animation Le président de La Tribune, Jean-Christophe Tortora, également directeur général de CMA Média, a lui aussi été convoqué lundi. Interrogé par l'AFP sur ce dossier, le parquet de Marseille a répondu qu'il "n'entend(ait) pas communiquer à ce stade de la procédure". France Télévisions avait confirmé dès vendredi dans un communiqué "la convocation de sa présidente", "ainsi que de salariés du groupe et d'une filiale, pour être entendus dans le cadre d'une enquête judiciaire portant sur l'organisation d'événements dans la ville de Nice". Le groupe de télévision publique "collaborera pleinement à cette enquête (et) entend réserver ses explications aux autorités judiciaires", avait ajouté France TV. Les enquêtes sont notamment ouvertes pour "détournement de fonds publics", "prise illégale d'intérêts" ou encore "faux en écriture publique", selon une source proche du dossier et Mediapart. Le site d'information assure qu'elles "vise(nt) directement" les époux Estrosi, mariés depuis 2016, "lesquels contestent avoir commis toute infraction". Une première enquête avait été ouverte après un signalement d'élus écologistes niçois concernant le Nice Climate Summit. Ancienne chroniqueuse à Télématin sur France 2, Laura Tenoudji-Estrosi, qui collaborait aussi avec La Tribune, devait animer deux tables rondes, "à titre bénévole" selon la ville. Face à la polémique, elle y avait renoncé, mais l'opposition avait relevé que M. Estrosi ne s'était pas absenté, malgré le conflit d'intérêts potentiel, lors du vote d'une subvention de 20.000 euros à La Tribune pour ce colloque. Concernant l'Eurovision Junior, les doutes portaient en particulier sur le choix de confier à Laura Tenoudji la co-animation de la cérémonie d'ouverture, malgré un niveau d'anglais inférieur aux standards dans ce genre d'émissions internationales. La justice doit vérifier si ce choix relevait d'une décision interne à France Télévisions ou s'il avait fait l'objet d'un accord explicite ou implicite lors des négociations avec la ville. Nice a en effet versé une importante subvention - 605.000 euros selon Mediapart - pour l'organisation de ce concours de chant, au long duquel la ville et la métropole ont été particulièrement mises en valeur. sm-so-reb-mdv-fcc/ol/jnd

01.07.2025 à 03:22

L'administration Trump accuse Harvard d'antisémitisme et menace de couper ses subventions

FRANCE 24
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La Maison Blanche a accusé lundi l’université Harvard de ne pas avoir protégé ses étudiants juifs ou israéliens lors des mobilisations contre la guerre à Gaza, et menace de couper ses subventions. Un nouvel épisode dans la croisade du président contre les universités d'élite américaines, accusées de complaisance envers "l’idéologie woke". 
Texte intégral (642 mots)
La Maison Blanche a accusé lundi l’université Harvard de ne pas avoir protégé ses étudiants juifs ou israéliens lors des mobilisations contre la guerre à Gaza, et menace de couper ses subventions. Un nouvel épisode dans la croisade du président contre les universités d'élite américaines, accusées de complaisance envers "l’idéologie woke". 

01.07.2025 à 02:41

Thaïlande: journée cruciale au tribunal pour les Shinawatra

FRANCE24
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Le procès pour diffamation royale, une accusation passible de 15 ans de prison, a débuté dans un tribunal pénal de Bangkok, en présence du milliardaire, a confirmé à l'AFP un responsable judiciaire. "Je ne peux pas parler pour lui sur son état d'esprit, mais je pense qu'il est détendu", a déclaré à l'AFP son avocat Winyat Chatmontri. Ces prochaines semaines, les Shinawatra vont jouer leur survie politique devant les juges qui, par le passé, ont condamné ses membres les plus influents, et dissous leurs partis affiliés - sans jamais les écarter du cœur de l'échiquier politique. L'héritière de la dynastie, Paetongtarn, occupe depuis août dernier le poste de Premier ministre, mais la suite de son mandat dépend d'une décision de la Cour constitutionnelle, qui se réunit mardi pour la première fois après que des sénateurs ont déposé une plainte réclamant sa destitution. "Si vous me demandez si je suis inquiète, oui, je le suis", a concédé la dirigeante lundi aux journalistes. Depuis les années 2000, des troubles politiques à répétition secouent la deuxième économie d'Asie du Sud-Est, mais l'épisode à venir s'inscrit dans un paysage mondial en recomposition, lié à l'offensive douanière américaine, qui a placé le gouvernement dos au mur. A chaque cycle revient le même nom: Shinawatra, la richissime famille honnie par l'establishment conservateur, qui accuse ses membres de corruption et d'attiser les tensions dans un royaume proclamé indivisible derrière le roi. De leur opposition, ont découlé deux coups d'Etat, en 2006 et 2014; des manifestations géantes, certaines réprimées dans le sang; ainsi qu'une cascade de poursuites judiciaires. Le chef du clan, Thaksin, 75 ans, est accusé d'avoir insulté le roi et sa famille dans un entretien publié dans un journal sud-coréen en 2015, quelques mois après le putsch ayant visé sa sœur Yingluck. Loi contestée Les auditions de son procès sont programmées tout le long du mois de juillet. Le magnat des télécoms nie avoir tenu des propos diffamatoires. La justice a l'habitude d'avoir la main lourde pour faire respecter la loi sur la lèse-majesté, l'une des plus sévères au monde. Des groupes de juristes et des militants des droits humains ont régulièrement critiqué l'instrumentalisation de cette loi pour bâillonner les voix critiques de la monarchie et de ses alliés. Au pouvoir entre 2001 et 2006, le truculent Thaksin a dynamité la politique thaïlandaise par son style à mi-chemin entre autoritarisme et libéralisme, qui a divisé le pays entre les "rouges", ses soutiens issus des campagnes, et les "jaunes", partisans de l'ordre traditionnel autour du roi et de l'armée. Près de 10.000 personnes proches de la mouvance "jaune" ont manifesté samedi, mais une autre Shinawatra a concentré leur colère: Paetongtarn, la fille de Thaksin, appelée à démissionner. La plus jeune Première ministre de l'histoire du royaume, 38 ans, affronte la crise la plus sévère depuis sa prise de fonctions. Intégrité remise en cause Sa coalition ne tient plus qu'à un fil depuis le départ de son principal allié, qui l'accuse d'avoir manqué de respect à l'armée dans un appel avec le dirigeant cambodgien Hun Sen que celui-ci a partagé en ligne, à l'insu de sa cadette. Malgré ses excuses, Paetongtarn n'a pas éteint la polémique sur sa gestion, jugée laxiste voire antipatriotique, des tensions à la frontière avec le Cambodge. Une trentaine de sénateurs ont déposé une plainte auprès de la Cour constitutionnelle, en estimant qu'elle a enfreint les "standards éthiques" exigés dans la Constitution pour occuper son rôle. Les juges pourraient annoncer mardi s'ils acceptent ou non d'étudier leur requête. En cas de réponse positive, ils peuvent prononcer sa suspension le temps d'aboutir à une décision, ce qui pourrait prendre plusieurs mois. Le remaniement attendu a été approuvé mardi matin par le roi.
Texte intégral (673 mots)
Le procès pour diffamation royale, une accusation passible de 15 ans de prison, a débuté dans un tribunal pénal de Bangkok, en présence du milliardaire, a confirmé à l'AFP un responsable judiciaire. "Je ne peux pas parler pour lui sur son état d'esprit, mais je pense qu'il est détendu", a déclaré à l'AFP son avocat Winyat Chatmontri. Ces prochaines semaines, les Shinawatra vont jouer leur survie politique devant les juges qui, par le passé, ont condamné ses membres les plus influents, et dissous leurs partis affiliés - sans jamais les écarter du cœur de l'échiquier politique. L'héritière de la dynastie, Paetongtarn, occupe depuis août dernier le poste de Premier ministre, mais la suite de son mandat dépend d'une décision de la Cour constitutionnelle, qui se réunit mardi pour la première fois après que des sénateurs ont déposé une plainte réclamant sa destitution. "Si vous me demandez si je suis inquiète, oui, je le suis", a concédé la dirigeante lundi aux journalistes. Depuis les années 2000, des troubles politiques à répétition secouent la deuxième économie d'Asie du Sud-Est, mais l'épisode à venir s'inscrit dans un paysage mondial en recomposition, lié à l'offensive douanière américaine, qui a placé le gouvernement dos au mur. A chaque cycle revient le même nom: Shinawatra, la richissime famille honnie par l'establishment conservateur, qui accuse ses membres de corruption et d'attiser les tensions dans un royaume proclamé indivisible derrière le roi. De leur opposition, ont découlé deux coups d'Etat, en 2006 et 2014; des manifestations géantes, certaines réprimées dans le sang; ainsi qu'une cascade de poursuites judiciaires. Le chef du clan, Thaksin, 75 ans, est accusé d'avoir insulté le roi et sa famille dans un entretien publié dans un journal sud-coréen en 2015, quelques mois après le putsch ayant visé sa sœur Yingluck. Loi contestée Les auditions de son procès sont programmées tout le long du mois de juillet. Le magnat des télécoms nie avoir tenu des propos diffamatoires. La justice a l'habitude d'avoir la main lourde pour faire respecter la loi sur la lèse-majesté, l'une des plus sévères au monde. Des groupes de juristes et des militants des droits humains ont régulièrement critiqué l'instrumentalisation de cette loi pour bâillonner les voix critiques de la monarchie et de ses alliés. Au pouvoir entre 2001 et 2006, le truculent Thaksin a dynamité la politique thaïlandaise par son style à mi-chemin entre autoritarisme et libéralisme, qui a divisé le pays entre les "rouges", ses soutiens issus des campagnes, et les "jaunes", partisans de l'ordre traditionnel autour du roi et de l'armée. Près de 10.000 personnes proches de la mouvance "jaune" ont manifesté samedi, mais une autre Shinawatra a concentré leur colère: Paetongtarn, la fille de Thaksin, appelée à démissionner. La plus jeune Première ministre de l'histoire du royaume, 38 ans, affronte la crise la plus sévère depuis sa prise de fonctions. Intégrité remise en cause Sa coalition ne tient plus qu'à un fil depuis le départ de son principal allié, qui l'accuse d'avoir manqué de respect à l'armée dans un appel avec le dirigeant cambodgien Hun Sen que celui-ci a partagé en ligne, à l'insu de sa cadette. Malgré ses excuses, Paetongtarn n'a pas éteint la polémique sur sa gestion, jugée laxiste voire antipatriotique, des tensions à la frontière avec le Cambodge. Une trentaine de sénateurs ont déposé une plainte auprès de la Cour constitutionnelle, en estimant qu'elle a enfreint les "standards éthiques" exigés dans la Constitution pour occuper son rôle. Les juges pourraient annoncer mardi s'ils acceptent ou non d'étudier leur requête. En cas de réponse positive, ils peuvent prononcer sa suspension le temps d'aboutir à une décision, ce qui pourrait prendre plusieurs mois. Le remaniement attendu a été approuvé mardi matin par le roi.

01.07.2025 à 02:39

Le train royal britannique s'apprête à marquer son dernier arrêt

FRANCE24
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Lors d'une intervention sur les finances annuelles, le responsable des dépenses royales James Chalmers a annoncé que la famille du souverain pourrait compter sur l'utilisation de deux hélicoptères pour se déplacer, mais que le train royal serait retiré du service en raison de coûts élevés. Le convoi de neuf wagons sera mis hors service à partir de 2026, d'après la même source. "Tout comme tant d'aspects du travail de la famille royale ont été modernisés et adapter pour refléter le monde d'aujourd'hui, le temps est aussi venu de faire nos adieux les plus chaleureux, au moment où nous cherchons à faire preuve de discipline et à regarder vers l'avant en ce qui concerne notre subvention", a déclaré M. Chalmers, gardien de la bourse privée, de son titre officiel. La reine Victoria (1837-1901) est la première souveraine britannique à avoir pu compter sur les services d'un train spécialement affrété pour elle. En 2020, le prince William et son épouse Kate ont emprunté le train royal pour effectuer un voyage d'environ 2.000 km au Royaume-Uni pour remercier les travailleurs jugés essentiels durant la pandémie de Covid-19. Le cercueil de la reine Elizabeth II (1952-2022) aurait dû être amené d'Ecosse jusqu'à Londres à bord de ce train mais le projet a finalement été abandonné pour des raisons de sécurité. M. Chalmers a décrit la mesure comme un exemple de la "discipline fiscale" que s'applique la famille royale. Une enquête d'un média britannique publiée l'an dernier a suscité de la colère au Royaume-Uni, en révélant que Charles III et son fils aîné, William, recevaient de l'argent d'organismes publics tout en étant exemptés de certains impôts. L'allocation souveraine, qui subventionne ses obligations officielles et l'entretien des palais, était fixée à 86,3 millions de livres (101 millions d'euros) pour l'année fiscale se terminant en mars 2025. La nouvelle allocation a, elle, été augmentée à 132 millions de livres (154 millions d'euros). Le monarque de 76 ans est soigné depuis début 2024 pour un cancer dont la nature n'a jamais été révélée.
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Lors d'une intervention sur les finances annuelles, le responsable des dépenses royales James Chalmers a annoncé que la famille du souverain pourrait compter sur l'utilisation de deux hélicoptères pour se déplacer, mais que le train royal serait retiré du service en raison de coûts élevés. Le convoi de neuf wagons sera mis hors service à partir de 2026, d'après la même source. "Tout comme tant d'aspects du travail de la famille royale ont été modernisés et adapter pour refléter le monde d'aujourd'hui, le temps est aussi venu de faire nos adieux les plus chaleureux, au moment où nous cherchons à faire preuve de discipline et à regarder vers l'avant en ce qui concerne notre subvention", a déclaré M. Chalmers, gardien de la bourse privée, de son titre officiel. La reine Victoria (1837-1901) est la première souveraine britannique à avoir pu compter sur les services d'un train spécialement affrété pour elle. En 2020, le prince William et son épouse Kate ont emprunté le train royal pour effectuer un voyage d'environ 2.000 km au Royaume-Uni pour remercier les travailleurs jugés essentiels durant la pandémie de Covid-19. Le cercueil de la reine Elizabeth II (1952-2022) aurait dû être amené d'Ecosse jusqu'à Londres à bord de ce train mais le projet a finalement été abandonné pour des raisons de sécurité. M. Chalmers a décrit la mesure comme un exemple de la "discipline fiscale" que s'applique la famille royale. Une enquête d'un média britannique publiée l'an dernier a suscité de la colère au Royaume-Uni, en révélant que Charles III et son fils aîné, William, recevaient de l'argent d'organismes publics tout en étant exemptés de certains impôts. L'allocation souveraine, qui subventionne ses obligations officielles et l'entretien des palais, était fixée à 86,3 millions de livres (101 millions d'euros) pour l'année fiscale se terminant en mars 2025. La nouvelle allocation a, elle, été augmentée à 132 millions de livres (154 millions d'euros). Le monarque de 76 ans est soigné depuis début 2024 pour un cancer dont la nature n'a jamais été révélée.
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