Le Boracay a appareillé dans la nuit de jeudi à vendredi et faisait route vendredi matin au sud-ouest, selon les sites maritimes spécialisés Marine Traffic et Vesselfinder, s'éloignant de Saint-Nazaire (ouest) où les autorités françaises l'avaient dérouté et contraint au mouillage. Le navire, qui transportait "une importante cargaison de pétrole" selon la justice française, se dirigeait vers le Canal de Suez, selon les données transmises par son système d'identification automatique (AIS), semblant reprendre sa route initiale qui devait le mener du port russe de Primorsk, près de Saint-Pétersbourg, à Vadinar, dans le nord-ouest de l'Inde. Le commandant du Boracay et son second, tous deux de nationalité chinoise, étaient revenus à bord quelques heures plus tôt, "ramenés sur leur navire à l'issue de la garde à vue", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Les autorités judiciaires françaises ont indiqué jeudi que le capitaine était convoqué en février 2026 à Brest (ouest) pour être jugé pour "refus d'obtempérer". Son second n'est pas poursuivi. Navire sous sanctions européennes, le Boracay avait été arraisonné par des commandos marine français samedi en raison "des incohérences présentées par le pétrolier quant à sa nationalité" et son "absence de pavillon", selon le procureur de Brest. "Actions communes" Cette opération témoigne de la volonté de Paris "d'accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre" en Ukraine, a fait valoir jeudi Emmanuel Macron à Copenhague, où se tenait un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement européens. D'après le président français, le commerce pétrolier imputé à cette flotte représente "plus de 30 milliards d'euros" pour le budget de la Russie, et permet de financer "30 à 40% de son effort de guerre" contre l'Ukraine. Le chef de l'Etat français a annoncé une réunion "dans les prochains jours" des chefs d'état-major, "en coordination avec l'OTAN, dans le cadre de la Coalition des volontaires" des pays prêts à apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine, pour "bâtir des actions communes". Cette flotte est composée de plusieurs centaines de navires clandestins qui permettent à Moscou d'exporter son pétrole, principale source de revenus du Kremlin. Le mode opératoire opaque de ces bateaux (changement fréquent de pavillons, propriétaires installés dans des paradis fiscaux, transpondeurs souvent éteints...) les rend difficiles à repérer et à relier à Moscou. Quelque 444 navires font l'objet de sanctions de l'Union européenne. "Chaque jour, entre 10 et 15 bateaux de la flotte fantôme passent au large de Brest", a confié à l'AFP une source militaire. "Piraterie" Pour le président russe Vladimir Poutine, l'arraisonnement du Boracay relève de la "piraterie". "Le pétrolier a été arraisonné dans les eaux neutres, sans aucun fondement. Visiblement, ils cherchaient quelque chose, des marchandises militaires, des drones, ou des choses comme ça. Mais il n'y a rien de ça là-bas", a-t-il déclaré depuis Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, tout en disant qu'il ne "sait pas dans quelle mesure il est lié à la Russie". Pétrolier de 244 mètres de long construit en 2007, le Boracay est connu sous plusieurs noms, dont celui de Pushpa, et a été précédemment immatriculé sous sept pavillons différents (Djibouti, Gabon, Hong Kong, Saint-Kitts-et-Nevis, Liberia, îles Marshall, Mongolie), selon le site www.opensanctions.org. Le doute plane par ailleurs sur son éventuelle implication dans des survols de drones qui ont perturbé fin septembre le trafic aérien au Danemark, pays au large duquel il croisait au moment des faits. Emmanuel Macron a toutefois appelé à rester "très prudent" concernant un rôle du bateau dans ces survols et l'enquête ouverte en France ne portait pas sur ce dossier. burs-mra/sva/dsa

De nouvelles manifestations, initiées par le collectif de jeunes récemment créé "GenZ 212", ont eu lieu jeudi au Maroc pour le sixième jour consécutif afin de réclamer de meilleurs services de santé et d'éducation, au lendemain d'une nuit de violences ayant fait trois morts.

Ces deux pilotes seront donc contraints de passer samedi par la Q1, ce qui ne s'était encore jamais produit cette saison. Marc Marquez a chuté à deux reprises pendant ces essais qualificatifs dont la seconde fois assez violemment avec une culbute par dessus son guidon. L'Espagnol, qui a décroché la semaine dernière au Japon son 7e titre de champion du monde MotoGP, s'est vite relevé tout en vérifiant qu'aucun de ses doigts n'était cassé après être tombé sur les mains. Le Français Johann Zarco (Honda-LCR) est aussi tombé deux fois, la première au début de la séance et la deuxième tout à la fin, lui coûtant sa qualification directe pour la Q2 samedi. Alex Marquez (Ducati-Gresini), le frère cadet de Marc et son dauphin actuel au championnat du monde, a également chuté en fin de séance mais s'est lui qualifié directement pour la Q2 avec le 10e temps. La Q2, qui sera disputée samedi après la Q1, détermine les 12 premières places sur la grille de départ. Les 10 pilotes les plus rapides lors des essais qualificatifs de vendredi y accèdent directement ainsi que les deux plus rapides de la Q1. La contre-performance des Ducati sur le circuit de Mandalika est surprenante après leur démonstration de force il y a une semaine sur celui de Motegi au Japon où Francesco Bagnaia avait gagné devant Marc Marquez. Bagnaia s'est montré très en retrait vendredi, tout comme pendant une bonne partie de la saison durant laquelle il a eu du mal à maîtriser sa Ducati. Les modifications apportées à sa machine au Japon, qui l'ont rapprochée de sa configuration de la saison précédente, ont semblé beaucoup moins bien fonctionner sous la chaleur indonésienne. L'autre Français engagé en MotoGP, Fabio Quartararo (Yamaha), a décroché sa place en Q2 avec le 7e temps, à moins de 6/10e de Bezzecchi. Les Ducati, dominatrices cette saison, se sont pour la plupart montrées en difficulté à Mandalika puisque seules les machines de l'écurie satellite Gresini se sont classées dans les dix premières avec les Espagnols Fermin Aldeguer (2e) et Alex Marquez (10e). En revanche, les motos japonaises ont confirmé leur regain de forme affiché lors des derniers Grand Prix avec la 4e place de l'Italien Luca Marini (Honda), la 6e de son coéquipier espagnol Joan Mir, la 7e de Fabio Quartararo et la 8e de l'autre pilote de l'écurie officielle Yamaha, l'Espagnol Alex Rins. Il n'y a qu'une seule Aprilia officielle engagée en Indonésie, celle de Marco Bezzecchi, puisque Jorge Martin, l'autre pilote de l'écurie d'usine, s'est fracturé la clavicule droite au Japon et fait l'impasse sur cette course et la suivante dans deux semaines en Australie. . Résultats des essais qualificatifs MotoGP du Grand Prix d'Indonésie disputés vendredi sur le circuit de Mandalika (4,3 km): 1. Marco Bezzecchi (ITA/Aprilia) 1:29.240 (Q) 2. Fermín Aldeguer (ESP/Ducati-Gresini) à 0.408 (Q) 3. Pedro Acosta (ESP/KTM) 0.424 (Q) 4. Luca Marini (ITA/Honda) 0.490 (Q) 5. Raul Fernandez (ESP/Aprilia-Trackhouse) 0.493 (Q) 6. Joan Mir (ESP/Honda) 0.528 (Q) 7. Fabio Quartararo (FRA/Yamaha) 0.597 (Q) 8. Alex Rins (ESP/Yamaha) 0.628 (Q) 9. Miguel Oliveira (POR/Yamaha-Pramac) 0.690 (Q) 10. Alex Marquez (ESP/Ducati-Gresini) 0.745 (Q) 11. Marc Marquez (ESP/Ducati) 0.813 12. Franco Morbidelli (ITA/Ducati-VR46) 0.868 13. Brad Binder (RSA/KTM) 0.916 14. Johann Zarco (FRA/Honda-LCR) 0.990 15. Enea Bastianini (ITA/KTM-Tech3) 1.145 16. Jack Miller (AUS/Yamaha-Pramac) 1.165 17. Francesco Bagnaia (ITA/Ducati) 1.256 18. Fabio Di Giannantonio (ITA/Ducati-VR46) 1.256 19. Maverick Vinales (ESP/KTM-Tech3) 1.289 20. Somkiat Chantra (THA/Honda-LCR) 2.194