03.12.2024 à 12:31
Valentin Ledroit
Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2024, quelques jours après le vote favorable des eurodéputés. Les 27 personnalités qui le composent, une par Etat membre, ont ainsi entamé un mandat de cinq ans. Les 27 commissaires européens :
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Le collège des commissaires est officiellement entré en fonction le 1er décembre 2024, quelques jours après le vote favorable des eurodéputés. Les 27 personnalités qui le composent, une par Etat membre, ont ainsi entamé un mandat de cinq ans.
Une installation en plusieurs étapes
Après avoir été réélue à la tête de la Commission européenne par le Parlement le 18 juillet, Ursula von der Leyen s’est penchée sur la composition du nouveau collège, en rencontrant les candidats désignés par leur pays. Des auditions informelles qui lui ont permis de répartir les différents portefeuilles et postes de vice-présidents entre ses 26 commissaires européens.
Les candidats ont ensuite été auditionnés tour à tour par le Parlement européen entre le 4 et le 12 novembre. Un processus en plusieurs étapes qui a abouti au vote final des eurodéputés le 27 novembre. La novuelle équipe est entrée en fonction le 1er décembre 2024.
Pour en savoir plus sur le collège des commissaires du premier mandat d’Ursula von der Leyen (2019-2024), retrouvez nos articles sur le sujet :
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03.12.2024 à 12:20
Juliette Verdes
Dans plusieurs pays d’Europe, la veille du 6 décembre, les enfants déposent leurs chaussures près de la cheminée ou de la porte, en espérant y trouver des friandises ou des cadeaux au petit matin. En France, cette tradition est particulièrement ancrée dans le nord-est, notamment en Alsace et en Lorraine. La Saint-Nicolas est aussi une […]
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Dans plusieurs pays d’Europe, la veille du 6 décembre, les enfants déposent leurs chaussures près de la cheminée ou de la porte, en espérant y trouver des friandises ou des cadeaux au petit matin. En France, cette tradition est particulièrement ancrée dans le nord-est, notamment en Alsace et en Lorraine. La Saint-Nicolas est aussi une fête très populaire en Belgique, aux Pays-Bas, ou encore en Europe centrale et orientale. Issue d’un mythe ancien, l’image de Saint-Nicolas a évolué au fil des siècles, inspirant notamment la figure du Père Noël. Quelle est l’origine de cette célébration ? Dans quels pays fête-t-on la Saint-Nicolas aujourd’hui ?
Célébré par les chrétiens catholiques et orthodoxes, le culte attesté de Saint-Nicolas remonte au début du Moyen-âge. Il s’inspire de l’évêque Nicolas de Myre, né au IIIᵉ siècle en Lycie, dans l’actuelle Turquie. Réputé pour sa générosité, une légende raconte qu’il aurait sauvé trois jeunes filles de la pauvreté en leur offrant une dot. Au fil des siècles, des récits ont renforcé son image de protecteur des enfants et des démunis.
Le Saint-Nicolas que l’on connait aujourd’hui vient d’une légende forgée vers le XIe siècle. Elle serait issue d’une erreur de traduction dans laquelle trois innocents incarcérés deviennent trois enfants dans un cuveau, assassinés par le boucher Pierre Lenoir (ou Peter Schwartz dans la culture germanique). Selon la légende, Saint-Nicolas aurait retrouvé et ressuscité ces enfants.
Aux Pays-Bas, le personnage de Saint-Nicolas appelé Sinterklaas a été exporté aux Etats-Unis par les immigrants néerlandais et a donné naissance à la figure Santa Claus. De même la légende de Pierre Lenoir a évolué pour devenir Zwarte Piet en néerlandais, Knecht Ruprecht en Allemagne ou encore le Père Fouettard, qui menace les enfants qui n’auraient pas été sages. Dans les pays d’Europe centrale, c’est le terrifiant Krampus, une créature démoniaque, qui accompagne Saint-Nicolas.
La tradition change quelque peu selon les pays. Dans l’imaginaire populaire, Saint-Nicolas est souvent représenté à dos d’âne ou de cheval, accompagné du Père Fouettard.
À la Saint-Nicolas, le 6 décembre, la tradition veut que les enfants mettent leurs bottes sous la fenêtre le 5 au soir dans lesquelles seront déposés des cadeaux ou des friandises s’ils ont été sages. Nikolaus, accompagné par le Knecht Ruprecht, descend alors du ciel dans une luge chargée de petites gourmandises et de cadeaux.
Le 5 décembre au soir, Saint-Nicolas défile dans les rues, accompagné d’un groupe de Krampus portant d’effrayants masques en bois, des manteaux de fourrure noire et des cloches de vache. Dans la ville de Bad Mitterndorf, la parade de Saint-Nicolas fait partie des rares dont la tradition a peu changé à travers les siècles. Cette tradition autrichienne est classée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
En Wallonie, Saint-Nicolas voyage à dos d’âne et est accompagné du Père Fouettard, tandis qu’en Flandre, il se déplace sur un cheval blanc et est suivi de Zwarte Piet. Cette tradition est fêtée aussi bien par les néerlandophones que les francophones ; néanmoins, la grandeur de l’événement diffère entre le nord et le sud de la Belgique. Comme aux Pays-Bas, en Flandre, Saint-Nicolas arrive d’Espagne en bateau et est accueilli tous les ans sur le port d’Anvers. S’en suit une grande fête à travers la ville.
Les Belges ont aussi pour tradition de manger des cougnous lors de la Saint-Nicolas, brioches à l’effigie de bonhommes, qui sont l’équivalent des maennele ou mannala dans l’est de la France.
La Saint-Nicolas est une fête particulièrement importante dans le nord et l’est de la France. Des processions ont lieu durant cette période, comme à Nancy où le défilé et les célébrations de la Saint-Nicolas ont intégré le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2018.
Lors de sa tournée, Saint Nicolas distribue des cadeaux et des friandises. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir, distribue une branche de son fagot aux enfants qui n’ont pas été sages. Saint-Nicolas est censé voyager sur un âne, aussi les enfants doivent préparer, la veille au soir, de la nourriture destinée à l’animal. Ils y trouveront le matin des friandises, à la place de ce qu’ils ont déposé pour l’âne.
Comme en Belgique, des petites brioches en forme de bonhomme sont préparées durant cette fête : les maennele ou mannala en Alsace sont appelés “coquilles” ou “folards” dans les Hauts-de-France et “petit-Saint-Nicolas” en Lorraine.
Saint-Nicolas, Mikulás en hongrois, passe le 6 décembre. Les enfants mettent leurs bottes sous la fenêtre le 5 au soir. Dans celles-ci seront déposés des friandises, des jouets et des livres, s’ils ont été sages.
Dans la nuit du 5 au 6 décembre au Luxembourg, “Kleeschen” (Saint-Nicolas) passe dans toutes les maisons pour déposer friandises, cadeaux ou biscuits chez les enfants qui ont été sages. Le “Houseker” (le Père Fouettard) dépose des bâtons à ceux qui ne l’ont pas été. Les Luxembourgeois cuisinent des Boxemännchen, l’équivalent des maennele.
L’effervescence des fêtes de fin d’année commence aux Pays-Bas dès la mi-novembre. A cette période, débute le périple du très populaire Saint-Nicolas, Sinterklaas, qui quitte l’Espagne en bateau pour aborder les côtes hollandaises et accomplir son devoir auprès de tous les enfants. Il choisit chaque année un port d’arrivée différent.
Ce périple, suivi par des millions d’enfants, est retransmis à la télévision. Il est accueilli par une foule immense lors de son arrivée au port. Le 5 décembre, veille de la Saint-Nicolas, les cadeaux sont distribués. Ceux qui sont offerts aux adultes sont emballés dans des pochettes surprises qui ne doivent pas laisser deviner leur contenu. La veille, des petites chaussures ont été disposées pour recevoir les cadeaux.
Suivie par tous et très joyeuse, cette fête familiale n’est pourtant pas un jour férié dans le pays. Certes, les bureaux ferment plus tôt le 5 décembre. Mais tous les Néerlandais travaillent le 6.
En Pologne aussi, les enfants attendent Święty Mikołaj (Saint-Nicolas) le 6 décembre. Plutôt que d’adresser leur lettre au Père Noël, les petits Polonais laissent un mot à Święty Mikołaj. Pendant cette journée, ils reçoivent généralement des cadeaux mais aussi des biscuits, les pierniczki (pains d’épices). Le Père Fouettard n’existe pas en Pologne, mais comme au Luxembourg, Saint-Nicolas distribue un fagot de branche (rózga) aux enfants qui n’ont pas été sages.
En République tchèque et en Slovaquie, les enfants reçoivent la visite de Mikulá le 5 décembre. Il est accompagné d’un ange ou d’un diable mais pas d’un âne. Les enfants ouvrent leur calendrier de chocolats le 6 décembre.
Pour en savoir plus
Pays | Date de célébration de la Saint-Nicolas |
---|---|
Allemagne | 6 décembre |
Autriche | 5 décembre au soir |
Belgique | 6 décembre |
France | 6 décembre |
Hongrie | 6 décembre |
Luxembourg | 6 décembre |
Pays-Bas | 5 décembre au soir |
Pologne | 6 décembre |
République tchèque | 6 décembre |
Slovaquie | 6 décembre |
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03.12.2024 à 11:57
Valentin Ledroit
A l’image des Etats membres qui la composent, l’Union européenne répartit ses pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre plusieurs institutions. Ce cadre institutionnel prend naissance en 1957 avec le traité de Rome, qui pose les bases du “triangle institutionnel”. Celui-ci comprend alors une Haute Autorité qui représente l’intérêt général de la Communauté, une Assemblée commune […]
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A l’image des Etats membres qui la composent, l’Union européenne répartit ses pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire entre plusieurs institutions. Ce cadre institutionnel prend naissance en 1957 avec le traité de Rome, qui pose les bases du “triangle institutionnel”. Celui-ci comprend alors une Haute Autorité qui représente l’intérêt général de la Communauté, une Assemblée commune qui représente les peuples européens, et un Conseil spécial des ministres qui représente les Etats membres, auxquels une Cour de justice est adossée.
A mesure que les traités se succèdent, de nouvelles institutions viennent compléter l’Union : la Cour des comptes européenne en 1975, la Banque centrale européenne en 1998 et enfin le Conseil européen en 2009 avec le traité de Lisbonne, lequel vient reconnaître officiellement cette formation apparue dans les années 1960.
Désormais au nombre de sept, chaque institution européenne dispose d’un dirigeant, sauf le Conseil de l’Union européenne, qui fonctionne avec une présidence tournante confiée successivement à chaque Etat membre pour une durée de six mois.
Les modes de désignation des présidents des institutions varient, tout comme la durée de leur mandat. Le Conseil européen nomme le président de la Banque centrale européenne, tandis que le Parlement européen, la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour des comptes choisissent leur président parmi leurs membres. Si les présidents du Parlement et du Conseil européens ne sont élus que pour des mandats de deux ans et demi, avec la possibilité d’un renouvellement, celui de la Banque centrale européenne (BCE) s’installe pour huit ans à la tête de l’institution. Ce dernier ne peut toutefois briguer un second mandat.
Actuellement, trois femmes occupent la présidence d’une institution de l’Union européenne. Il s’agit de l’Allemande Ursula von der Leyen à la Commission européenne, de la Française Christine Lagarde à la Banque centrale européenne, ainsi que de la Maltaise Roberta Metsola au Parlement européen. Pour les deux premières institutions, avoir une femme au sommet de l’organigramme est d’ailleurs une première. Avant 2019, seul le Parlement européen avait connu cette situation avec deux Françaises à sa tête : Simone Veil, par ailleurs première personnalité à diriger l’assemblée depuis son élection au suffrage universel direct à partir de 1979, et Nicole Fontaine.
A l’exception de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, les dirigeants actuels des institutions européennes sont originaires de six Etats membres différents : Un Portugais, une Allemande, une Maltaise, une Française, un Belge et un Irlandais.
Constitué des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, réunis à l’occasion de sommets, le Conseil européen définit, par consensus dans la plupart des cas, les grandes orientations politiques de l’UE. Il joue également, au plus haut niveau, un rôle de coordination, d’arbitrage ou de déblocage des dossiers difficiles.
Située à Bruxelles, la Commission européenne garantit l’intérêt général européen. Disposant du monopole de l’initiative législative, elle lance les projets de loi et propose également chaque année le budget de l’UE. En tant que pouvoir exécutif de l’Union et “gardienne des traités”, elle peut sanctionner un Etat membre qui ne respecterait pas ces derniers. L’institution est composée de 27 commissaires nommés pour 5 ans, soit un par Etat membre.
Élu au suffrage universel direct tous les 5 ans, le Parlement européen représente les citoyens européens. Composé de 705 eurodéputés, il amende et approuve les projets de loi à Bruxelles et se réunit une fois par mois à Strasbourg pour les voter ou les rejeter.
Composé des ministres des 27 Etats membres, le Conseil de l’Union européenne se prononce, après le Parlement européen, sur les lois et le budget européens. Il se réunit une centaine de fois par an autour de domaines particuliers (Agriculture, Affaires étrangères, Économie…), avec les ministres concernés. La présidence du Conseil est assurée tous les 6 mois par un pays différent.
Depuis le 1er janvier 1999, la Banque centrale européenne gère la monnaie unique pour les 19 membres de la zone euro et mène la politique monétaire de l’UE. Basée à Francfort (Allemagne), son objectif principal est de maintenir la stabilité des prix, préservant ainsi la valeur de la monnaie unique.
Basée à Luxembourg et composée de 27 juges (un par Etat membre) et de 11 avocats généraux, la Cour de justice de l’UE est chargée d’examiner la légalité des actes européens et de résoudre les conflits juridiques entre institutions et/ou Etats membres.
Instituée en 1975, la Cour des comptes européenne a pour objectif d’améliorer la gestion financière de l’UE. Elle vérifie que les fonds de l’Union sont correctement comptabilisés et perçus et que les dépenses sont effectuées conformément à la réglementation en vigueur, en tenant compte de la nécessité d’optimiser les ressources.
L’Union européenne compte deux organes consultatifs : le Comité économique et social européen (CESE), présidé depuis avril 2023 par l’Autrichien Oliver Röpke, et le Comité européen des régions (CdR), avec à sa tête le Portugais Vasco Alves Cordeiro. Enfin, elle comprend des dizaines d’agences (Agence européenne des médicaments, Frontex, Europol, etc…), ainsi qu’un organe qui finance des projets d’intérêt européen, la Banque européenne d’investissement (BEI), présidée par l’Espagnole Nadia Calviño.
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